Mallaury ROUSSILLE nous partage son expérience de 12 jours de trek en Islande
Information pour préparer 12 jours de Trek en Islande:
Date de notre trek en Islande :
Du 1er au 12 Août 2013
Quand partir :
Les températures agréables apparaissent pendant la période de juin à août.
Lieu :
Islande : Suðurland et Vestfirðir
Comment s’y rendre :
La seule manière de se rendre en Islande depuis la France, est l’avion. Il faut compter 3h30 de vol depuis Paris, les vols sont quotidiens.
Participants pour ce Trek en Islande:
Mallaury ROUSSILLE, Passionné d’activités Outdoor en tous genres, et toujours prêt pour une nouvelle aventure, seul ou à plusieurs
Où dormir en Islande :
Sur le Laugavegur il y a des refuges tout au long du trek où l’on peut planter sa tente, voire dormir en dortoir (réservation recommandée). Eau potable et WC, Douches chaudes (env. 400ISK). La nuit pour 1 personne en tente coûte entre 1200 et 1500Isk.
Le camping sauvage n’est pas autorisé. Je l’ai quand même pratiqué, en prenant soin de monter ma tente le plus tard possible (n’attendez pas la nuit en aout, le soleil ne se couche ‘qu’entre 1h et 4h et il fait toujours plus ou moins clair), de partir tôt et en ne laissant rien derrière moi.
La description des refuges et de nombreux conseils pour la randonnée en Islande se trouvent sur cette très bonne page : Cliquez ici.
A Hornstrandir, café, petite restauration (mais excellente) et chambre d’hôte rudimentaire à Hesteyri, dans la maison de l’ancien docteur.
Camping autorisé seulement dans les zones aménagées (indiquées sur les cartes) mais en pratique, si vous trouvez un coin sec, à peu près plat et sans caillou, vous pouvez planter votre tente, mais ce genre d’endroit est rare ! Les zones aménagées pour camper comportent de temps en temps des toilettes sèches et sont toujours gratuits.
Où se restaurer/où se réapprovisionner durant un trek en Islande :
A Reykjavik, les supermarchés les moins chers sont les « Bonus », magasins au logo de cochon un peu bizarre. Les enseignes « 1011 » sont plus chers mais ouverts 24/24. En dehors de Reykjavik, c’est plus difficile, il faut souvent aller dans les stations-services où les prix sont prohibitifs, mais où l’on peut trouver des bouteilles de gaz, de type « Primus » de partout, et « Campingaz » plus rarement.
A Landmannalaugar, le MountainMall, petite épicerie installée dans un bus permet de se réapprovisionner en produit de première urgence, mais attention au porte-monnaie !
Au camping de Reykjavik, des étagères où les gens laissent tout ce qu’ils ne remportent pas (gaz, nourriture, etc…) peut servir en dépannage, mais il vaut mieux ne pas compter dessus.
A Hesteyri (Hornstrandir) pensez à vous arrêter un soir manger une soupe islandaise (2500 Isk avec un dessert et café à volonté). C’est délicieux et le patron est très sympa !
Office du tourisme :
A Reykjavik, il y a des « tourist Info » tous les 200m. Il s’agit en fait d’agences qui proposent des excursions, mais qui vous renseignent également et fournissent quelques cartes gratuites. L’accueil du camping de Reykjavik dispose de presque tous les prospectus d’activité, ainsi que des cartes gratuites, et le personnel est toujours présent pour vous aider.
Caractéristiques des treks d’Islande :
Le Trekking de Skoggar à Þórsmörk :
Distance: 25 km
Dénivelé (sud-nord): +1000 / -800
Refuge : Fimmvörðuháls au milieu, au niveau du passage du col attention, entre le col et Þórsmörk, l’eau est rare.
Ainsi, le niveau est assez facile, attention cependant à être attentif lors du seul passage technique
Sentier très bien balisé, difficile de se perdre, même dans le brouillard.
Le Trekking de Laugavegur :
Distance : 55 km
Dénivelé (sud-nord) : +2200 -1900
Refuges (Sud-Nord) :
- Emstrur (Botnar)
- Álftavatn
- Hvangill
- Hrafntinnusker
Trek complet et dépaysant qui passe de paysages verts en plaines à des plateaux volcaniques et des collines de soufre. Balisage efficace. 3 gués à traverser.
Pour les amateurs de trails, ce parcours fait l’objet d’un Ultramarathon
Trekking à Hornstrandir :
Péninsule Nord-ouest de l’Islande. C’est un parc naturel où il n’y a pas d’habitants l’hiver (quelques habitations restaurées servent de maison de vacances). Ainsi, posséder une carte et une boussole y est indispensable, car malgré quelques Cairns il n’y a aucun balisage, et pas de sentier hormis autour de Hesteyri. Si vous avez le temps, ne pas manquer la falaise « Hornbjarg » où vous pourrez observer des renards polaires et une multitude d’oiseaux.
Il n’y a pas de route. Les seuls moyens d’accès sont le bateau (depuis Isafjördur ou Bolungarvik) ou à pied depuis la fin de la route 635.
Se renseigner avant de partir ou au ranger basé à Hesteyri sur les horaires des marées, certains passages y sont conditionnés.
Quoi d’autre dans les environs :
- Un trek du Nord au Sud de l’Islande
- Le trek du Laugavegur en Islande
- Faire plusieurs activités en Islande
Bibliographie :
Island Serkort 09 Hornstrandir 1:100 000 / 1:55 000, editions Mal Og Menning
Island Serkort 04 Landmannalaugar – Porsmörk 1:100 000 / 1:55 000, editions Mal Og Menning
Cartes assez detaillées, indispensable pour Hornstrandir.
Lost in Iceland de Sigurgeir Sigurjonsson, editions Mal Og Menning Superbe recueil de photos. Si vous hésitez à partir, ce livre finira de vous convaincre…
Vous trouverez plein d’information sur l’Islande avec le guide de voyage Lonely Planet.
Lien Internet :
La page à consulter avant de partir. Régulièrement mise à jour, on y trouve l’essentiel pour préparer son voyage : cliquez ici.
Blog de BigFoot, qui a fait l’Islande en long, en large et en travers.
Le site du magazine d’Olivier et Johanna où l’on peut trouver foule d’informations (Liste matériel, parcours, recits, conseils,etc…) :
– Expemag – Trek du Landmannalaugar
– Expemag – Islande à pied
12 jours de trek en Islande :
Skogar – Þórsmörk
Départ de Skogar, à côté de la cascade « Skogafoss ». Dès le départ, je me suis senti tout petit dans cette nature. La première partie de ce trek en Islande, qui suit la rivière Skoga, ce sont des paysages grandioses, très verts, qui rythment ma marche. A 650m, J’arrive bientôt à un pont un spécial… Les deux côtés de la rivière sont en dénivelé, mais le pont est droit. Il faut escalader le pont pour pouvoir traverser. Au pied de ce pont de bois, une plaque en souvenir d’un gars qui y est resté en tombant dans la rivière…
Apres le pont, tout devient très minéral. Une longue montée qui suit une piste de 4×4, pour atteindre le col (1042m), qui, coincé entre 2 glaciers, le Eyjafjallajökull, et le Mýrdalsjökull, offre des paysages à couper le souffle. C’est vraiment magique. On se croirait dans un film noir et blanc.
On n’est qu’a 1000m, mais Il y a de la neige partout, et le temps peut changer très rapidement. Tout d’un coup, le ciel devient noir, orageux, et un épais brouillard m’entoure.
Puis le point le plus technique, une descente raide sur des pierres trempées et glissante, aidé par une chaîne dont la moitié des attaches ne tiennent plus, suivi d’un passage fait de petit gravillon, sur un mètre de large, entouré par 2 beaux précipices de chaque côté. Ce n’est pas long, ça fait une trentaine de mètres, mais c’est au moment où j’attaque cette partie que la grêle s’invite à la fête !!
Le reste de la descente, magnifique parait-il, se fera sous un brouillard épais, avec de la pluie la plupart du temps, je n’en ai pas vraiment profité.
Le soir je monte ma tente à Þórsmörk (sous la pluie) pour attaquer demain le Laugavegur !
Þórsmörk – Landmannalaugar (Laugavegur)
Au matin, il pleut encore. Je plie rapidement. A Þórsmörk, les paysages ne sont pas extraordinaires. C’est assez vert, j’y trouve d’ailleurs les seuls (petits et maigres) arbres que je verrais en Islande, hors ville. Mon premier gué, et l’eau est… un peu fraîche !!!
Je plante ma tente au refuge d’Emstrur, ce sera donc une petite journée presque entièrement sous la pluie. Il y a beaucoup de monde sur le trajet, beaucoup plus que ce que j’aurais imaginé, rien à voir avec la Laponie de l’an dernier…
La traversée du plateau d’Emstrur est vraiment magnifique. Ayant pour habitude de partir très tôt le matin, je me suis vraiment senti seul au milieu de l’Islande. Les paysage sont déserts, très lunaires, de grandes plaines minérales, noires, faites de sable et pierres volcaniques.
Bon, au premier gué (assez costaud celui-là !) je vois débarquer une horde en face, ce sont tous les gens qui sont partis ce matin de Hvanngil.
Bivouac près du refuge d’Alftavatn pendant mon trek en Islande
Je m’arrête un peu après le refuge d’Alftavatn, juste avant d’attaquer de monter sur le plateau qui mène à Hoskuldarskali (Hraftinnusker). En effet, je sais que je vais d’abord y trouver des soufrières, puis une grande partie minérale et une des seules solutions pour dormir là-haut est de se poser au refuge où les conditions météo sont souvent hard. Donc, je me pose donc au bord d’une rivière, et profite du soleil de cette fin d’après-midi pour nettoyer les fringues (et le gars).
La première cote au pied de laquelle j’ai dormi était bien intense pour un petit déjeuner. Ensuite, toute une partie dans des soufrières où les couleurs sont magnifiques mais l’odeur d’oeuf pourris me retourne l’estomac !
Suit une longue partie de collines et névés dont la plupart était très minces, mon pied passera plusieurs fois au travers !!
J’arrive au refuge de Hrafntinnusker en fin de matinée. 2 français qui ont passés la nuit ici m’expliquent qu’ils ont eu très froid, les températures très basses sont accentuées par le vent qui souffle sévèrement ici. Je suis bien content de m’être arrêté en bas pour dormir !!. Je continue ensuite dans un champ de roche volcanique, qui ressemblent à du verre noir ! On dirait le chemin qui mène au Mordor !
Je passe devant la stèle d’Ido Kehnan. Le temps de réfléchir, et de ne pas oublier que l’on est rien lorsque les éléments se déchaînent, et qu’il est bon de préparer un minimum ses trajets…
L’arrivée à Landmannalaugar est grandiose !
Si je devais donner un conseil, c’est bien de faire ce trek dans le sens sud-nord. Le dénivelé est positif, et on croise plus de monde (la plupart des gens le font dans l’autre sens), Mais au niveau des émotions, des couleurs et des paysages spectaculaires, ça va crescendo ! Landmannalaugar, c’est vraiment extraordinaire. Les couleurs me laissent sans voix, et je passe pas mal de temps sur les derniers sommets pour profiter du spectacle !
Je redescends à travers un champ de lave pour atteindre le camping. Ici, c’est la foire… Le camping est sale, bondé, boueux, infesté de moucherons, en plein vent, et… cher !!!
Dormir au camping de Landmannalaugar pendant mon trek en Islande
Quand 2 mecs et 1 fille arrivent avec un grand sourire pour s’installer à côté de moi, on fait vite connaissance. Je l’ai fait 5 minutes plus tôt avec 2 gars installés de l’autre côté, mais ça a vite tourné à la scène de ménage, l’un des deux semblait un peu trop intéressée, rendant du coup l’autre jaloux…
Bon les 3 qui viennent d’arriver sont super sympas. 2 suisses et une française qui se sont rencontrés en début de trek et ont marchés ensemble. C’est des bons sportifs et bons vivants, ça colle tout de suite ! J’ai déjà mangé, mais je sors mon rhum et tout d’un coup on se retrouve à table avec des bières (light, du mountain mall, l’épicerie hors de prix du camping), du chocolat suisse, et du rhum.
Sevan et Christophe (les 2 suisses) ont une façon particulière de faire des treks !!! Ils se trimbalent de quoi nourrir un régiment, et dans le luxe en plus de ça ! Pâtes, fromage, bocaux (en verre !) de pesto, riz poisson séché tomates, jambon, poivrons, pain et un bon 2 kg de chocolat ! Et encore, je suis sûr qu’ils n’ont pas tout déballés ! Avec Enora (la toulousaine) et notre recette commune de pâtes 3 min cuites dans la soupe déshydratée, on passe pour des rigolos ! Ils sont adorables, ils partagent tout et c’est à la bonne franquette que se termine la soirée !
Le réveil à Landmannalaugar
Le lendemain, je vais pour me préparer un café, et je m’aperçois que j’ai encore mes poubelles du trek dans le sac… Le sac que j’ai jeté aux ordures hier en arrivant, c’était celui où il y avait mon café, mes barres de céréales, fruits sec, etc…
Pas grave, les deux d’à côté se sont rabibochés et m’offrent quelques sachets de café. Je vais proposer le petit déjeuner à mes compagnons de la veille quand Enora sort de sa tente, disant qu’elle a déjà déjeuné et qu’elle part faire un tour qu’elle a repérée et qui monte sur la grosse montagne grise au nom imprononçable (comme toutes les autres ici !)
« Le tour fait 7h, je suis là dans 3h, à tout à l’heure !! » et la voici partie en courant…
Avec Christophe et Sevan, on a encore les yeux collés et les jambes raides de la veille, on n’en revient pas ! Petit dej avec même du beurre de cacahuète (ces suisses sont vraiment surprenants !) puis 2 bonnes heures dans la source chaude… Difficile d’en sortir !
C’est agréable de faire trempette dans une rivière à 38°C et de voir les gens à l’extérieur se promener avec la doudoune, les gants et les bonnets…C’est que le temps commence à se gâter sérieusement ici, gros brouillard, gros vent, gros froid. Ce qui nous obligera à sortir, c’est nos estomacs !
On retourne au froid à midi, et qui on voit débarquer ? Enora qui arrive en courant, en nous disant qu’elle n’a pas fait un, mais deux sommets, mais que comme ça caillait et qu’on n’y voyait rien de là-haut à cause du brouillard, elle est vite redescendue !
Changement de plan
Je vais discuter un peu avec le ranger du coin, pour me renseigner un peu sur la météo et mon itinéraire, et il me dissuade vite continuer vers le nord. La plupart des rivières sont encore trop fortes pour passer à gué, il faut que je suive sur la plupart de mon itinéraire des pistes de 4×4… Non merci !!
Pour découvrir d’autres paysages et être un peu plus « seul », il me conseille Hornstrandir, la réserve naturelle des fjords du nord-ouest. Ça me va !!!
Pour mes compagnons, à qui il reste encore 2 semaines 1/2, ce sera un périple par l’est. Je n’ai pas autant de temps qu’eux, et le ranger m’a alléché avec ses fjords, alors on échange les adresses mails, au revoir, chacun son bus !
Je souris encore en écrivant ces lignes en pensant à Sevan et Christophe essayant de suivre le rythme infernal d’Enora !
Le transit, ce sera 2h30 de bateau sous un temps magnifique, Un chauffeur de bus qui se prend pour Sebastien Loeb, puis une dernière traversée dans un bateau de pêche reconverti en transport de passagers.
Hornstrandir
Je me retrouve dans la baie d’Adalvik sur une plage magnifique, baignée de soleil… On pourrait se croire sous les tropiques, si l’on ne tenait pas compte de la température de l’eau et la neige sur les flancs des collines qui entourent la plage ! On est quand même à 66° Nord, juste sous le cercle polaire.
J’attends un peu que la marée descende pour passer à gué entre deux plages, et je me retrouve lancé dans un fjord magnifique !
Bon, ma carte indique un chemin pour monter sur le sommet devant moi, mais il n’y a rien sur place. Pas de sentier, ni même de balisage. Même pas des traces de pas !! Ma voie, comme disait Lao Tseu, c’est à moi de la trouver !
La végétation est dense (au sol bien sûr, pas plus d’arbres ici que dans le reste de l’Islande) et je me retrouve souvent le pied enfoncé jusqu’à mi chaussure dans des marécages dissimulés sous les herbes.
Du coup je n’avance pas vite, et c’est seulement à partir de 250 mètre d’altitude, où tout devient minéral, que je peux avancer ! La cote est un peu raide, mais ça passe, et je me retrouve en quelque kilomètre à 450 mètres. Heureusement que j’ai une carte bien détaillée et une boussole parce que dans cet univers tout minéral, la seule chose à faire est de tenir un cap et marcher droit !
Le lendemain matin, levé très tôt pour continuer mon exploration des Fjords. La pluie est tombée toute la nuit, je plie mes affaires en vitesse et je pars sous des trombes d’eau et des rafales de vent. Je traverse le dernier Fjord de la baie d’Adalvik que je n’ai pas encore exploré, et c’est la plus intense !!!
En plus de la pluie qui ne s’arrête pas lors de mon trek en Islande
Je traverse des marécages énormes cachés sous la végétation… Mon pied va souvent visiter un espèce de mélange entre vase et boue gluante. Entre le traitement qu’elles ont reçues hier et qui continue aujourd’hui, mes chaussures étanches ne sont le sont plus !
Apres une demi-heure de marche, j’ai déjà les orteils qui baignent. Et c’est comme ça que j’attaque la pire côte de tout mon voyage, pour monter jusqu’au bord de Grænahlið, la falaise qui surplombe l’océan au sud d’Hornstrandir.
Je suis monté là-haut pour voir des oiseaux, des renards, et des beaux paysages, et je ne vois même pas mes pieds !! C’est la tempête là-haut, le vent et la pluie se déchaînent contre moi… Je ne peux même pas filmer, l’eau pourrie mon objectif quasi instantanément ! La carte prend l’eau, la boussole déraille…
J’avais prévu de dormir là-haut le soir, mais ce n’est pas possible de sortir la tente sous un temps pareil, je redescends donc par là où je suis monté, le seul passage qui soit à moins de 45%.
Où dormir avec lors d’un trek en Islande ?
En bas le temps est toujours pourris, mais un peu plus supportable. Je file donc vers ma destination prévue pour le lendemain, Ytri-Bugur ou je pense trouver un coin où la pose de la tente doit être possible. Parce qu’ici, à moins de 250 mètres, c’est plein d’eau, et au-dessus, c’est que du caillou. En plus il est marqué un refuge sur la carte, et je me réjouis déjà de poser mes pompes au sec pour qu’elles puissent se vider ne serais-ce qu’un minimum des litres d’eau que je soulève à chaque pas.
J’arrive donc sur place après quelques heures de marche. Le refuge se trouve au bord de l’eau, et vu les embruns qui se soulèvent de l’océan, ça donne pas envie de planter sa tente ici. De plus le refuge est en fait un vieux hangar désaffecté, sans vitres, plein d’eau et sale. Pas moyen de se caler là pour la nuit.
Je commence donc à partir vers ma destination du surlendemain où je suis certain de trouver un bon coin pour poser la tente, et où il paraît qu’il y a un café qui ouvre en juillet-aout ! Un café chaud, au sec dans une pièce chauffée, ça suffit à me faire oublier tous les kilomètres que j’ai faits aujourd’hui et j’attaque le chemin, quand je rattrape un groupe de 5 Islandais.
Ils me disent qu’ils arrivent de Hesteyri (là où je vais…), et qu’ils y retournent, ils ont la tente là-bas.
Un nouveau lieu pour dormir au sec
La (jolie) blonde du groupe me dit que si je marche vite, c’est à 3h00 de marche d’ici. Ils ont l’air frais, des micros-sacs à dos, je lui réponds donc que je ne suis pas sûr de pouvoir les suivre, et qu’on se retrouvera surement là-bas ! Ils partent au pas de course. Je réfléchis pas, je m’accroche aux pas du gars devant moi. Ça me va, j’ai pas à réfléchir sur la voie à prendre. Et en fait, j’arrive à suivre !! Je ne sais pas si c’est l’idée d’une soirée au chaud ou le fait que je marche depuis 2 semaines, mais je suis sans problèmes.
Première cote, la cadence ralentit… Deuxième cote, je double même les deux filles qui ont du mal. Ils s’arrêtent pour une pose, et m’offrent un peu de potion magique islandaise. Il s’agit en fait de Vodka au gout de « StopTout ». Génial contre le froid !! On bouclera finalement le trajet en 2h00. Le meilleur, c’est qu’il ne pleut pas dans la baie d’Hesteyri !!
Je plante la tente
Je mets mes affaires à sécher, petite douche vite fait à la rivière, puis je monte voir les Islandais avec mon rhum pour les remercier, et je les trouve tous assis en ronds, une clope dans une main et une bière dans l’autre, charcutaille et biscuits apéros de sortie !! Mon rhum leur fait bien plaisir, et ils me font passer une heure à goûter tous leurs alcools maison !! D’un coup, j’ai beaucoup moins froid !!
Ils vont manger une soupe au café restaurant qui se trouve au bord de la plage. Je me fais mes pâtes/soupe, et je les rejoins pour un café. Vu que je serais encore là demain, (mon bateau part d’ici après demain) en plus de mon seau de café, je réserve une soupe pour demain soir. La gentille (et jolie… Oui elles sont très belles les Islandaises !!) m’autorise à laisser mes chaussures trempées et puantes ici pour la nuit et me donne même de la vieille vanille et du papier journal pour en bourrer mes pompes, en espérant qu’elles soient un peu sèches demain.
Un moment de joie avant de rentrer
Je passe ma soirée au café. Ils fêtent le dernier jour de ma jolie serveuse qui s’en va le lendemain. J’aurais même droit à un bout de gâteau à l’oeil !
Apres une bonne nuit de sommeil, Je récupère au café mes chaussures. Elles ne sont plus mouillées, mais pas tout à fait sèches non plus…
Petite rando, 3 h de marche dans les alentours, je passe aussi un bon moment au calme, sur la plage. Le temps est gris, il pleut de temps en temps, mais je profite bien de ma dernière journée dans cet endroit superbe.
De retour à la tente, une fille au débarque à coté de ma tente avec un joli sourire. On commence à discuter en anglais, mais on continuera assez vite en français, Marie-Lys est de Lyon. Son compagnon de route, Ben, débarque un peu plus tard, et je sors mon arme de sociabilisation massive, mon rhum !
Marie-Lys commence à sortir l’encre de chine et les aquarelles, et, même si elle tremble de froid et que j’ai du mal à ne pas bouger pour prendre la pose, me fera un dessin génial en guise de souvenir de cette dernière soirée dans les westfjords !
Bateau direction Isafjordur, puis un avion me ramène à Reykjavik.
Je profite de cette dernière journée pour passer un peu de temps dans la capitale Islandaise, mais je tombe en pleine GayPride. En temps normal, je serais allé faire la fête, mais là, sortant de 10 jours de quasi solitude, de calme et de nature, la musique techno et la foule, j’ai un peu du mal.
Voilà, il faut prendre l’avion, rentrer en France… Gros blues à l’aéroport en attendant mon vol.
Adieu l’Islande. A bientôt l’Islande. Je reviendrais, c’est sûr…
Matériel utilisé durant les 12 jours de trek en Islande
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART POUR FAIRE UN TREK EN ISLANDE | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
BUFF | ORIGINAL | BUFF | Polyvalence | RAS | Utilisé principalement en protège coup, remonté sur le visage par grand froid / vent. Je ne pars plus sans. |
COUTEAU | DOUKDOUK | COGNET | Poids/Lame carbone | Parfait pour ce Trek en Islande | Amoureux du DoukDouk depuis toujours, je suis un inconditionnel. Leger, très facilement affutable, il demande un certain soin (attention à l’humidité !) mais convient parfaitement à mes sorties Outdoor |
SAC DE COUCHAGE | LITE LINE 300 | CUMULUS | Prix | Fermeture horrible. Se vide très vite | Le prochain sac de couchage, il faudra que j’investisse plus. La fermeture éclair se prend dans le tissu extrêmement fin (pertex) tous les 5 cm, très désagréable à la longue. Tous les matins, de nombreuses plumes dans la tente, certains compartiments sont presque vides aujourd’hui |
BONNET | BONNETWAVY | EIDER | Je suis frileux des oreilles ? | RAS | Tiens ma tête et mes oreilles au chaud, c’est tout ce que je lui demande, et il le fait bien. |
RÉCHAUD | TITANIUM STOVE 48G | EIFEL OUTDOOR | Poids | Aucune protection vent | Je n’ai pas trouvé plus léger. J’ai cependant dû me bricoler un pare vent avec une feuille d’alu, indispensable en Islande où ça souffle fort et les abris souvent inexistants. |
COUVERT | TITANE SPOON | ESBIT | Poids/Solidité | A tendance à se débloquer, mais rien de gênant | J’ai eu des couverts plastiques LightMyFire. Plus léger mais trop fragile. Celui-ci fut parfait. Comme je n’utilise pas de fourchette et j’ai un couteau avec moi, cette cuillère est amplement suffisante. |
BATON DE RANDONÉE | CARBON LITE | GABEL | Poids | restent assez long une fois pliés. Système de blocage perfectible | Ces bâtons ont convenus lors de mon voyage, mais je ne pourrais pas les emporter si je pars avec un sac plus petit. Le système de blocage est à la longue de plus en plus difficile à utiliser, pas sûr qu’il soit utilisable encore très longtemps |
MATÉRIEL VIDÉO | HD HERO 3 | GOPRO | Cadeau | Pas aussi bien qu’un bon appareil photo/vidéo, mais l’étanchéité est un gros plus pour l’Islande | Le poids de la caméra + batteries + trépied etc… était conséquent, mais j’ai pu me monter un super souvenir de ce trip, et le partager à mes proches. Pas de focus, pas de vision de ce que l’on filme, mais étanche, gros plus pour l’Islande ! |
SURGANTS | GRAM-SHELL | HAGLÖFS | Poids | Parfait pour ce Trek en Islande | Comme quoi quand on investit un peu… Ces surgants sont extrêmement légers, étanches et respirants. J’ai était agréablement surpris par le fait qu’ils permettaient de garder la chaleur. |
MITAINES | STRETCH WRIST GAITERS | MARMOT | Usure rapide | J’ai des mains larges, avec des doigts courts. Dans des gants standards j’ai toujours du tissu en plus au bout des doigts. Ces mitaines permettent de garder l’utilisation des doigts en apportant de la chaleur sur la main et le poignet. Très bien, mais avec les bâtons, ils ont tendance à s’user un peu rapidement | |
LUNETTES DE SOLEIL | MAKAHA | MAUI JIM | Confort-Légèreté-Protection | RAS | Je suis miro, ces lunettes sont à ma vue. L’avantage avec cette marque, c’est une protection parfaite, et une vision très bonne même en faible luminosité |
CHAUSSURES | MC KINLEY | Vieil achat | La grosse erreur du voyage | Si je devais refaire ce voyage, c’est la première chose que je changerais. J’avais ces chaussures depuis des années, mais je pense que j’ai trop tiré dessus. Le décollement de la structure du talon m’ont fait deux ampoules énormes dès le premier jour (réparé avec du Duck Tape). Plus imperméable, ce qui est très problématique dans les WestFjords. Déjà à la poubelle… | |
T-SHIRT ML | WARM | ODLO | 1ère couche | Trop chaud pour ce Trekking en Islande | Parfait pour les moments de grand froid, lorsqu’il fait bien soleil et que l’on marche sans arrêt, il est beaucoup trop chaud |
FRONTALE | TIKKA XP2 | PETZL | Poids/Performance | Parfait | Pas la plus legere des frontale, mais je la possede depuis plusieurs année, et elle me satisfait pleinement. Je n’ai pas eu à l’utiliser beaucoup en Islande, seulement les soirs Nuageux, pour consulter la carte sous la tente. |
SOFTSHELL | SOFTSHELL | QUECHUA | 2ème couche/Prix | Laisse passer le vent | Cette soft shell, d’assez basse qualité (magasin sportif grand public) n’est même pas bonne pour couper le vent… A changer d’urgence |
PANTALON | STRETCH | QUECHUA | Prix | Très bien | Sèche vite, léger, transformable en short, parfait pour mon voyage. Peu se révéler trop fin s’il doit frotter contre des parois |
BOUSSOLE | DT200 | RECTA | Qualité | Parfait pour ce Trek en Islande | Excellente boussole. Elle a eu du mal en pleine tempête sur Hornstrandir, mais je ne peux pas lui en vouloir, aurait été certainement pire avec une boussole bon marché. |
MINI SAC ULTRALIGHT | SAC À DOS ULTRALIGHT | SEA TO SUMMIT | Encombrement | Très fragile | Ce mini sac pliable est parfait pour garder quelques affaires dans l’avion lorsque l’on met son sac en soute, ou pour partir pour la journée en laissant sa tente montée. Il sait se faire oublier le reste du temps, mais attention, il est très fragile, à poser avec précautions |
POPOTTE | TREK 900 TITANE | SNOW PEAK | Contenance/Poids | RAS | Parfait pour les repas du soir après une grosse journée de marche. Je ne prendrais jamais plus petit, cette taille est parfaite. En mode « rangée » contient la cartouche de gaz, le réchaud, le briquet, et la cuillère. |
RAIN COVER | RAIN FLAP L | TATONKA | Prix / taille correspondante au sac à dos | Difficile à attacher | Lorsque qu’il sera trop usé je changerai pour un autre modèle. Il convient parfaitement pour mon sac à dos (50 à 70L) mais ne possède pas de partie élastique. Il y an 3 lacets qu’il faut nouer. Pas pratique lorsque une tempête arrive sans crier gare, ce qui est fréquent en Islande |
MATELAS | NEO AIR | THERMAREST | Isolation/Poids | manque de largeur | Pris en taille small, je n’ai pas de problème de longueur, mais c’est limite en largeur (Non Môssieur, je ne suis pas gros, un peu enveloppé, c’est tout…) Je ne le gonfle qu’à moitié sinon il fait un peu trampoline. L’Isolation par contre est géniale. |
TENTE | TAURUS UL | VAUDE | Poids/Prix | Un peu lourde pour 1 personne, mais beaucoup d’espace. | Je possédais cette tente lors d’un voyage précèdent à deux. Pour une personne, elle permet de mettre toutes ses affaires à l’abri, et de plier son sac au sec, un vrai bonheur |
VESTE | SHELTER ULTRALIGHT | VERTICAL | 3ème couche | Parfait pour cette rando en Islande | Cette veste a résistée aux intempéries de l’Islande au mois d’août et aux pliages en fond de sac. Imperméabilité et respirabilité satisfaisantes pour un poids acceptable |
DOUDOUNE | GURONZ | VERTICAL | Chaleur | Poids un peu élevé / Déperlance suffisante | J’ai utilisé cette doudoune pour le soir au bivouac, dormir en cas de grand froid, et en couche supplémentaire au besoin. Elle est très chaude, a remplis parfaitement son rôle. Je pense qu’il est tout de même possible de trouver plus léger, |
SAC À DOS | EXPED 50+ | MILLET | Poids / solidité / volume extensible | Pas de compartiments accès difficile au fond du sac | Ce sac me convient. Il demande cependant beaucoup d’organisation pour ranger ses affaires, surtout pour accéder au casse-croute du midi et ranger ses affaires les matins de pluie. |
1 commentaire
J’aime beaucoup ton blog ! Je peux y rester des heures