Gwendoline LACOUR, du blog du voyage Bichette Voyage, nous partage son expérience de trek au Chili à pied à l’autre bout du monde. Nous avons parcouru 650 kilomètres à pied à travers la Cordillère des Andes chilienne.
Informations pour préparer un trek au Chili dans la Cordillère des Andes
Date :
Du 13 Mars au 16 Avril 2019
Quand partir au Chili :
La meilleure période pour visiter cette région du Chili est de janvier à mars. L’automne s’installe à partir de début avril, c’est une période qui pourrait ressembler au mois d’octobre dans les Alpes. Nous avons été très chanceux cette année, la météo a été exceptionnellement bonne.
Lieu :
Chili, région de l’Araucanie, Bíobío, Ñuble, Maule
Comment s’y rendre ?
- Départ depuis Temuco en bus jusqu’à Liucura. Coût 5 €
- Retour depuis Parque Inglés en stop jusqu’à Talca
- Le stop a très bien fonctionné dans les zones rurales du Chili. Nous l’avons beaucoup pratiqué pour retourner dans les plus grandes villes au moment de nous ravitailler.
- Il existe des bus pour aller vraiment partout au Chili. Les liaisons entre les grandes villes sont rapides, confortables et bons marchés.
Participants :
Gwendoline et Thomas, amoureux des voyages se sont rencontrés au fond d’un bus au Cambodge. Du bush australien aux Alpes françaises, depuis maintenant 4 ans, ils découvrent ensemble toutes les merveilles que la nature nous offre. Ils aiment la randonnée, l’escalade et l’alpinisme.
Où dormir au Chili :
Pendant ce trek au Chili de 2 mois nous avons eu la chance de pouvoir bivouaquer où bon nous semblait. Nous avons dormi en camping et/ou hôtel seulement dans les grandes villes.
Dans les petites villes, il y a très souvent des camping bon marché. Comptez environ 12 € pour un emplacement pour 2 personnes.
Après une semaine de randonnée, nous étions contents de passer une nuit dans un vrai lit. Nous avons trouvé nos hébergements via le site Booking.com (pour les grandes villes) ou simplement en nous promenant (pour les plus petites villes) .
Où se réapprovisionner dans la région du Chili :
Nous avons dû à chaque fois prendre un bus ou faire du stop pour nous rendre dans une ville afin de nous réapprovisionner.
Nous nous sommes ré approvisionnés dans cinq villes différentes :
- Temuco
- Los Angeles
- Antuco
- San Fabián
- Talca
Il y avait certains petits villages plus proches, mais en général le choix est limité et il n’y avait pas la possibilité d’acheter du gaz. Les bouteilles de gaz se trouvent facilement dans les « fereteria », nous n’avons eu aucun mal à nous en procurer.
Caractéristiques
Le trek traverse une partie de la cordillère des Andes. L’altitude était comprise entre 750 m et 2 700 m.
N’étant pas un trek officiel, il n’y a pas de chemin officiel. Le GPS est indispensable. De nombreuses fois, le chemin consiste à suivre des sentiers empruntés par les animaux.
Lien Internet
Le GPT a été pensé par Jan Dudeck. Son idée était de relier des chemins de la Patagonie à Santiago du Chili. Au fil des années et avec la contribution de nombreux acteurs locaux et trekkeurs, de multiples possibilités de randonnée et pack rafting ont émergé. Le manuel PDF du GPT a été notre « bible » pour préparer cette aventure. Nous avons également été en contact à de nombreuses reprises avec Jan.
Virgile Woisard traverse actuellement les Amériques du sud au nord. Nous l’avons découvert via son blog. Il a parcouru en thruhike le GPT, nous l’avons également sollicité régulièrement pour préparer notre voyage.
Trek au Chili dans la cordillères des Andes
Des mois à en discuter, à planifier, à rechercher les meilleurs équipements. Des mois à en rêver. Un an plus tard, nous réalisons ce projet de marcher 1 100 kilomètres à travers la cordillère des Andes.
Nous avons d’abord commencé par découvrir une partie de la Patagonie sur 450 kilomètres. Et puis les semaines passent et l’automne arrivera très bientôt. Nous sommes donc remontés plus au nord du Chili pour découvrir des régions de la cordillère des Andes peu fréquentées. Nous ne rencontrerons que quatre autres randonneurs sur ces 650 kilomètres.
À la découverte de l’Araucanie
Le 13 mars, l’aventure peut reprendre. Nous prenons le bus en direction de Liucura, notre point de départ pour notre prochain parcours. Nous avons 6 jours de nourriture, la météo semble bonne, nous sommes prêts !
En arrivant, nous n’avons aucune idée de ce qui nous attend. Nous apercevons des volcans au loin, les paysages sont verdoyants et vallonnés.
Quelques jours de trek au Chili suffisent pour nous combler et cette région nous a déjà conquis par sa beauté. Nous progressons à travers de magnifiques vallées, où la végétation est nouvelle, bien différente de la Patagonie.
Les deux premiers jours sont tranquilles et on s’offre le luxe de ne marcher que 5 heures le deuxième jour pour profiter du soleil et d’un lac. Bon finalement, le vent s’est un peu vite levé et la baignade a été difficile ! Ce soir-là, en discutant, on se rend compte que je me suis trompée en calculant le nombre de jour de nourriture à prévoir. Ce n’est pas 6 jours que nous sommes censé marcher mais 7 ! Nous allons devoir choisir entre marcher un peu plus ou nous rationner. Le choix est vite fait, nous marcherons plus pour notre trek au Chili.
Nos premiers échanges avec les arrieros
Les nuits sont fraîches, très fraîches, la tente givre, les bouteilles d’eau se transforment en glaçons ! Une chance, nous oublions le froid une fois emmitouflé dans nos sacs de couchage. Démonter la tente devient une vraie corvée et nous attendons avec impatience que le soleil vienne nous réchauffer.
Nourriture locale
Les journées se ressemblent, nous traversons des vallées, nous montons par un ou plusieurs cols, nous traversons les hauts plateaux, puis nous redescendons. Elles se ressemblent donc mais elles nous offrent surtout des paysages à la fois mignons et grandioses. Les vallées verdoyantes, boisées d’araucaria sont habitées en période estivale par les arrieros qui viennent avec leurs troupeaux de vaches, moutons, chèvres et chevaux.
Nous en avons croisé quelques un, mais avec notre espagnol de bas niveau et leur accent prononcé, les échanges ont été brefs. On se rappelle toutefois certaines rencontres : ce couple à cheval, habillé en pantalon en peau de chèvre avec leurs cinq chiens. Nous avons réussi à bien les comprendre et ils nous ont montré à quoi ressemblé les piñones, source de nourriture pour les locaux. Ce sont les graines des araucarias.
Nous en avons trouvé beaucoup durant ces premiers jours. Nous avons donc fait notre petite récolte et les avons cuisinés avec du riz ! Ça manquait de cuisson mais c’était plutôt bon !
Trek au Chili : quand l’impatience de se baigner dans les thermes nous joue des tours…
Le 5 ème jour de notre trek au Chili, c’est le jour des thermes ! Nous savons que ce soir-là, nous pourrons camper à côté de sources d’eau chaude. Autant dire que nous sommes bien déterminés à arriver assez tôt. Le matin nous prenons pourtant une décision un peu bête. Nous nous égarons un peu et Plutôt que de retourner sur le tracé du GPS, nous décidons de continuer sur le beau chemin qui s’offre à nous. Peut-être qu’ils vont se rejoindre ? Finalement, on s’aperçoit rapidement que le chemin va dans la direction opposée à la nôtre. Tant pis on aura fait notre travail d’investigation !
Plutôt que retourner sur nos pas, nous coupons par la forêt, d’abord praticable, puis ce sont des gros buissons que nous devons traverser. Nous perdons donc du temps et de l’énergie à retrouver notre chemin, à croire que l’on aime se rajouter de la difficulté !
De retour sur le bon chemin, nous prenons encore un peu plus de hauteur et nous montons jusqu’à 2300 m. Il n’y a pas à dire, on sait pourquoi on aime les montées. C’est toujours un peu difficile, mais une fois arrivée là-haut, on oublie tout et on reste bouche bée ! Des montagnes désertiques à perte de vue, plus aucune végétation. C’est grandiose et aride. Le vent souffle fort et les rapaces dans le ciel en profitent pour se laisser porter.
Trek au Chili: proche des sources
Nous commençons à sentir une odeur familière, qui nous rappelle notre petite expédition interdite au Kawah Ijen en Indonésie en 2016. Le souffre, cette odeur d’œuf pourri. Nous sommes bien sur des terres volcaniques il n’y a pas de doute ! Peu de temps après, nous voyons de la fumée sortir de la terre. On s’approche et nous voyons l’eau bouillir.
L’heure du bain approche. Nous arrivons au point GPS supposés des termes mais il n’y a rien à part deux ruisseaux, un qui a le goût du souffre et un autre « normal ». Thomas part donc à la recherche des sources pendant que je commence à préparer les piñones. Malheureusement, ce soir-là, ça sera la toilette de chat dans la rivière. Nous n’avons pas trouvé les termes. On attendra pour profiter d’un bain chaud !
Frayeurs dans les montagnes
Le lendemain, après une matinée de repos on attaque le dernier challenge de cette section : un dernier col à 2180 m. En soi, rien de bien sorcier, nous sommes déjà à 2000 m d’altitude ! Mais le chemin que nous devons emprunter a subi un glissement de terrain récemment ce qui le rend dangereux. Nous devons donc passé par un autre « chemin ». Mais ici les chemins n’existent pas, il n’y a que très peu de passage, alors nous traçons le nôtre nous même avec l’aide de notre précieux GPS. Le terrain est bien souvent pentu et glissant ce qui me vaudra quelques frayeurs.
Une fois arrivés en haut il ne nous reste plus qu’à redescendre une nouvelle vallée jusqu’à Guallali. C’est de là-bas que nous prenons le bus pour nous ravitailler pour les prochains jours !
Ce soir nous dormirons à la gendarmerie !
La dernière journée sera marquée par les rencontres. Le matin, nous passons à côté d’un « puesto » (petite cabane où vivent les arrieros), comme d’habitude les chiens donnent le signal. Nous nous faisons gentiment inviter à prendre le café et à manger quelques tranches de pain avec du manjar (la délicieuse pâte à tartiner locale au caramel). Dans cette petite cabane vivent un couple de arrieros et leur fils de 20 ans.
Et puis nous arrivons à Guallali. Le bus que nous devons prendre pour retourner à la ville de Los Angeles et nous ravitailler n’est que le lendemain a 5h30 du matin. Il y a normalement une maison d’hôte à Guallali mais la dame ne souhaite pas nous accueillir et nous redirige vers les « carabineros » (les policiers). On atterrit alors dans une grande propriété où sont installés 5 policiers qui nous invite gentiment à venir passer la nuit là-bas ! Que demander de plus ? Nous avons un lit et une douche chaude tout cela au frais de la police chilienne !
On reprend la route avec des sacs à dos tous neuf !
Après être retournés à la civilisation pour nous ravitailler et acheter un nouveau sac à dos pour Thomas, nous reprenons notre route le 21 avril au départ de Gaulai (après avoir déposé une petite bouteille de vin aux policiers !)
Nous repartons pour 110 km sur 5 jours.
Bientôt l’automne
Soyons honnête, il est difficile voire impossible d’être constamment émerveillé pendant 650 kilomètres. Et cette section me passionne moins. Je la trouve plus monotone, probablement car le chemin est plus plat. Et puis, malgré l’automne qui est censé être là, les températures restent très élevées dans l’après-midi. Mais certaines choses ne nous trompent pas sur la saison : ce sont les couleurs. Les vallées verdoyantes se teintent de rouge, jaune et orange.
Nous voyons régulièrement des petits feux de montagnes. À l’inverse des locaux qui ont l’air de totalement les ignorer, cela nous inquiète un peu. Nous apprendrons plus tard, que ce sont les locaux qui allument ces feux pour prévenir de leur arriver. Des vieilles coutumes qui aujourd’hui mettent un peu plus en péril l’environnement.
En route vers le volcan Antuco
Le 22 mars, 10 ème jour, a été une longue journée où nous avons croisé peu de spot avec de l’eau, nous attendons l’arrivée à notre camp avec impatience. Pas de chance il n’y a qu’un petit lac d’eau croupi sur la trace GPS. Mais sur la carte on peut voir que nous sommes tout proche d’un plus grand lac. Mais à première vue il n’y a pas de chemin pour y accéder. Ces 8 heures de marche ne sont donc pas terminées et nous devons maintenant couper à travers les broussailles pour arriver jusqu’au lac.
Baignade
Mais nous sommes récompensés, l’endroit est magnifique, il y a même une petite plage pour installer la tente. Nous arrivons pour le coucher du soleil. On se dépêche alors pour faire un petit saut à l’eau, dans notre plus simple appareil évidemment. C’est en ressortant de l’eau que l’on se rend compte que nous n’étions finalement pas seuls ! Deux personnes étaient en train de pêcher de l’autre côté du lac !
Le 13 ème jour, nous nous rapprochons sérieusement du Volcan Antuco. Aujourd’hui encore le chemin est relativement plat et nous marchons sur la route. Rien à voir avec une route goudronnée cependant, nous sommes au milieu des montagnes, c’est désertique et nous croisons seulement quelques 4×4.
Les heures défilent et la chaleur devient de plus en plus étouffante. Nous sommes censés monter jusqu’au dernier col l’après-midi. Mais rien ne nous presse, nous décidons d’installer notre tente au pied du volcan Antuco à quelques mètres de la rivière.
Derniers efforts avant le retour à la civilisation
L’ascension se ferra à la fraîche pour le lever du soleil.
Le 26 mars, réveil à 5 heure. La décision prise la veille nous ravi. Partir à la lumière de sa frontale, attaquer par 700 m de dénivelé dans le sable volcanique, observer les étoiles puis voir peu à peu le jour se lever nous rend tout simplement heureux. Ces petits moments rappellent quelques souvenirs d’ascension pour Thomas.
Trek au Chili: Vue sur l’Argentine
Il ne nous restait que peu de dénivelé jusqu’au col, la montée se fait donc tranquillement. La vue est magnifique. D’un côté il y a la Sierra Velluda, de l’autre le parfait volcan Antuco et puis il y a le désert. D’ici nous pouvons voir l’Argentine !
Nous ne nous attardons pas trop car il y a beaucoup de vent. Nous redescendons ensuite jusqu’à Abanico. De là nous prenons le bus jusqu’à Antuco pour nous ravitailler et passer la nuit dans un bon lit.
Nous sommes prêts pour attaquer notre dernière longue section
C’est donc après avoir réussi à caser une nuit au chaud à Antuco, sans même prendre de jour de repos que nous entamons cette nouvelle section sous un soleil de plomb. Plus de 140 kilomètres et pas moins de 6 500 mètres de dénivelé positif nous attendent. Une chose est sûre, nous allons en prendre plein la vue et plein les jambes !
Quand les vaches se rebellent
Jour 16. Cette première journée nous met dans tous nos états. Le matin, notre mental est mis à rude épreuve. Nous nous faisons agresser par un troupeau de vaches. J’exagère légèrement, mais d’habitude, les vaches fuient dès qu’elles nous voient arriver. Ici, elles ont commencé à trottiner et à nous encercler, sans compter qu’il y avait un gros taureau dans le groupe ! Bref, nous avons dû fuir à travers les broussailles !
Belle météo
Remis de nos émotions, nous continuons à grimper, nous devons traverser deux cols aujourd’hui, et le chemin n’est pas toujours évident. Quelques passages bien que bref s’apparentaient plus à de l’escalade (3+).
Très vite, nous nous retrouvons à plus de 2000 m d’altitude. Le volcan Antuco et la Sierra Velluda ne nous ont toujours pas quitté depuis la section précédente. La météo est parfaite, un grand ciel bleu sans un nuage et un petit vent doux qui nous fait vite oublier la chaleur. Et puis ensuite c’est une autre teinte de bleu qui s’ajoute au paysage, celle du lac Laja. La vue est incroyable, je suis obligée de m’arrêter chaque 100 mètres pour immortaliser tous ces moments.
Magnifiques vues
J’en oublie même que nous n’avons presque plus d’eau et que l’heure du déjeuner arrive. Mais Thomas, qui a le GPS, a repérer un petit lac. Nous avons déjà eu la mauvaise surprise d’arriver à côté de points d’eau qui finalement étaient secs. Ici c’est la bonne surprise ! En plus d’un lac, l’endroit est encore une fois de toute beauté !
Nous arrivons le soir, fatigués de notre journée, mais heureux d’avoir encore une fois été émerveillés.
Cette fois nous aurons droit au bain chaud !
Un autre événement que nous attendions avec impatience arriva le troisième jour. Comme depuis quelques jours, le réveil se fait à 6 h. Nous essayons de marcher le plus possible le matin, car l’après-midi, c’est vraiment la fournaise. Aujourd’hui, c’est le jour des thermes ! Nous l’avions attendu avec impatience il y a quelques semaines et avions été déçus de ne pas avoir eu le droit à notre baignade. Mais maintenant, c’est chose faite ! Nous arrivons dans l’après-midi aux thermes Peulucos où il y a un camping du même nom. Nous décidons de passer la nuit là-bas, bien que le prix soit un peu exagéré. Un bon bain chaud entre deux baignades dans la rivière froide, c’est inestimable !
Le GPS et moi, ça fait deux !
Le 19 ème jour arrive, le 31 mars. C’est le premier jour depuis que nous avons repris la marche sur les sections « nord » du GPT que le ciel bleu laisse place à un ciel voilé. On ne s’en plaint pas, car cette journée figure parmi nos records de dénivelé (+ 1 820 m) . Je suis en charge du GPS pour la journée, ce qui nous vaut quelques petits détours en début de matinée. Thomas me laisse seule pour l’après-midi. Une grosse montée de près de 4 heures nous attend. Il fonce et arrive 50 minutes avant moi ! De mon côté, comme toujours, je monte tranquillement à vitesse constante.
Cette après-midi aurait dû nous offrir de belles vues sur le volcan Chillán, mais plus nous prenons de l’altitude, plus le temps se couvre. Le brouillard arrive et nous ne voyons rien à plus de 20 mètres. Je m’approche du point de rdv à tâtons avec le GPS et j’entends Thomas au loin. Je distingue des silhouettes, nous allons passer la nuit entourée de quelques vaches ! Finalement, le temps se dégage dans la soirée, et nous nous rendons compte * que nous sommes entourés de beaucoup de vaches ! Certaines un peu trop curieuses à notre goût.
La rivière coule non loin du camp, et quelle chance, l’eau n’est pas froide ! C’est le lendemain matin que nous apercevons la source d’eau chaude. Dommage à peu de choses près, nous aurions pu profiter d’un bain thermal gratuit au pied du volcan !
Trek au Chili: dans la vallée de l’eau chaude, « la valle del agua caliente »
Je reste encore seule en ce début de 20 ème jour. Pour une fois, nous partons quand le soleil est levé. La journée s’annonce encore une fois assez longue. Aujourd’hui, ce n’est pas une longue montée qui nous attend, mais une longue descente ! Ce matin, encore, malgré l’aide du GPS, je perds vite mon chemin, ce qui fait qu’en 5 heures, je n’ai que très peu avancée ! Nous avons la chance d’admirer le volcan Chillán sous tous les angles alors qu’il rentre en éruption régulièrement.
L’après-midi, la cadence augmente, c’est Thomas le pilote. Nous traversons une rivière où l’eau nous arrive presque à la taille. On ne s’en plaint pas, car avec la chaleur et la poussière, nous sommes sales ! Ce jour-là, nous marchons plus de 9h 30.
Quand faire du stop devient plus fatiguant que la marche
Finalement, le jour le plus traumatisant fut le dernier sur cette section. Réveil à 5h15, nous marchons seulement 10 petits kilomètres pour arriver à Puente Ingles, notre point de retour à la civilisation. Civilisation où nous avons prévu de rester deux nuits pour profiter d’un jour entier de repos bien mérité après 12 jours de marche consécutifs !
Nous espérons avoir le bus pour nous ramener jusqu’à la ville de San Fabián … Mais pas de bus en vue ! La solution de secours : le stop. Mais faut-il encore qu’il y ait des voitures ! Après 6 heures d’attente et de désespoir, la 8ème voiture s’arrête ! C’est un cow-boy sympa qui nous déposa à San Fabián. Le repos peut commencer !
La fin approche et j’ai déjà la tête ailleurs
Après avoir profité du confort d’un petit chalet pendant quelques jours, nous entamons notre avant dernière section. L’aventure touche à sa fin, c’est la dernière fois que nous aurons à porter une semaine de nourriture. Nos esprits sont déjà ailleurs. Si bien que j’en oublie quelque chose le deuxième jour…
Une belle journée est sur le point de s’achever. Déjà 25 kilomètres au GPS et il nous reste seulement un petit kilomètre tout au plus avant d’arriver à notre camp pour la nuit. Petite particularité de ce dernier kilomètre : nous devons traverser plusieurs rivières.
On enfile donc les crocs pour ne pas mouiller nos chaussures ! Et puis on arrive, on installe la tente, on prend un petit bain et on peut se relaxer ! Et là, la grande question du jour « elles sont où mes chaussures ? ». Bon j’ai dû les faire tomber en chemin, sûrement à quelques mètres du camp …
Et je pars donc en pyjama à leurs recherches. Je marche, pas de chaussures. Je traverse une puis deux rivières, toujours pas de chaussures. La pression monte … Et si elles étaient tombées dans la rivière ? Avec le courant, je peux leurs dire adieux. Je continue, mais toujours rien. Je m’imagine déjà en train de devoir passer une journée entière à marcher en crocs (ou en chaussettes vu la solidité des crocs). Et puis enfin, je retourne là où nous avons enlevé nos chaussures, et j’aperçois au loin, une chaussure puis la deuxième ! Ouf, je retourne au camp en courant où Thomas m’attendait en s’imaginant le pire scénario.
Une eau turquoise qui nous rend nostalgique
Après le passage d’un petit col à 1 950 m d’altitude, nous arrivons aux abords du lac Dial. L’eau est pure, d’un bleu turquoise qui nous rappelle notre chère Méditerranée. Nous arrivons bientôt à notre campement et il nous tarde de mettre les pieds à l’eau.On longe le lac, le chemin est agréable, ça monte et ça descend, les petites plages se dessinent de mieux en mieux à l’horizon. Nous arrivons, encore une fois, seuls au monde. Ce soir le soleil se couchera sur les montagnes et l’eau prendra des petites teintes de roses.
Réveil à la fraîche, un autre col nous attend avant la prochaine vallée.
Finalement nous n’étions pas si seuls au monde, on aperçoit au loin, sur une autre plage deux pêcheurs, puis ce sont 5 argentins installés à leur campement que nous saluons. Nous arrivons au col au moment de notre pause du matin. On improvise une petite séance photo, la vue panoramique est à couper le souffle.
En direction du volcan San Pedro
On redescend dans la vallée avant de remonter par deux cols en direction du hameau de Carizalles. En haut du col on aperçoit au loin le volcan San Pedro, que l’on ne perdra de vue pendant 3 jours. Nous avons la chance de voir les gauchos en plein travail, en train de regrouper les chevaux.
Comme souvent depuis le début de l’aventure nous marchons dans des endroits où les animaux pâture, le sol y est très humide et difficilement praticable. On s’enfonce, et on finit souvent les pieds trempées. Avoir des chaussures complètement trouées n’arrange pas les choses.
En Patagonie les chaussures de Thomas ont beaucoup subi et il y a maintenant d’énormes trous de chaque côté. Comme il est assez difficile pour choisir ses chaussures, il a décidé de les garder jusqu’à la fin. Pari réussi qui lui aura valu d’avoir les pieds trempés à de nombreuses reprises !
Le matin du jour 28 ème jour, à la frontale c’est sur plusieurs mètres que nous devons traverser ce genre de terrain « inondé ». Nous cherchons désespérément un moyen de contourner, dur dur d’enlever ses chaussures.
Nous profitons de poser la tente non loin de source thermale. On arrive tôt et on prend donc un petit bain chaud. Surprise en posant notre tente, l’endroit est encerclé de mûres ! Le sac encore sur le dos nous en savourant quelques-unes.
C’est le lendemain matin où enfin, nous passons au pied du volcan San Pedro. On peut lui dire au revoir, il se retrouve maintenant derrière nous. Nous traversons des vallées verdoyantes où il y a pleins de chevaux et de vaches. Là encore beaucoup de arrieros en action.
Comment clore en beauté cette avant dernière section
Le 30 ème jour, nous partons encore très tôt à la frontale. Arrive l’heure de la pause, on fait un petit thé perché sur ce haut plateau à 2100 m, on mange une barre de céréale. Nous avons marché 8 km ce matin. Seuls 30 petits kilomètres nous séparent de El Medano. Nous ne savons pas à quelle heure le bus passe mais on se dit que si l’on se dépêche, peut-être nous aurons un bus en direction de Talca. Pour nous Talca sonne avec nourriture fraîche et lit douillé.
Ce jour-là, nous marchons près de 40 kilomètres et nous réussissons à prendre le bus le soir même !
On garde le meilleur pour la fin
Quand le voyage touche à sa fin, les derniers moments ont une saveur différente. Peut-être nous nous sommes laissés plus facilement ébahir car nous étions déjà un peu nostalgiques ?
Cette dernière section est pour moi l’une des plus belles et inattendues que nous ayons parcouru. Elle marque aussi la fin de notre aventure sur le GPT, les derniers 100 kilomètres de notre trek au Chili.
Dans quelques jours nous quitterons ce mode de vie. Pendant ces quelques mois de marche, l’expression « vivre en harmonie avec la nature » a pris tout son sens. Nous nous sommes réveillés avec le soleil, nous avons bu l’eau qui coulait des rivières et nous avons bivouaquer là où l’environnement nous le permettait.
Ce 12 Avril est une journée symbolique pour nous, nous avons marché 1 000 km sur le Greater Patagonian Trail depuis la Patagonie.
Le début de cette section n’a pas été si simple, nous devons traverser une station hydraulique où un permis est requis. Nous faisons la demande par e-mail la veille, ce qui n’était pas très malin. Mais par chance nous recevons l’autorisation quelques heures plus tard ! Arrivés à l’entrée de cette station, le garde nous propose gentiment de nous déposer en voiture au début du sentier qui mène au lac Hornitos. Nous refusons évidemment. trek
Trek au Chili: direction le volcan Hornitos
Nous commençons à marcher assez tard ce jour-là. Une longue et douce montée nous attend pour arriver au lac et au pied du volcan Hornitos.
Nous découvrons ce qui va nous attendre pour les prochains jours : marcher dans le sable volcanique. Nous avançons difficilement dans les montées. On s’enfonce, on avance d’un pas et puis finalement on recule.
Nous arrivons avant la nuit, le vent se lève et les températures chutent rapidement. À première vue, le volcan Hornitos ressemble à une grosse colline. Thomas osera prendre le bain dans le lac, quant à moi, je passe mon tour.
Comme l’impression de découvrir une autre planète
Le jour 32, est probablement une des journées qui m’a le plus époustouflé pendant ce trek. Nous quittons le lac Hornitos sous un ciel maussade. Le programme du matin est chargé : il nous reste 700 mètres de dénivelé positif et on se doute bien que nous aurons beaucoup à marcher dans le sable. Nous avançons donc assez lentement en ce début de journée.
Le vent se lève et les températures chutent. La pause sera courte. Mais plus nous montons, plus il est difficile de décrocher notre regard de la vue qui s’offre à nous. Le lac Hornitos où nous étions ce matin semble minuscule. Hier nous pensions que le volcan Hornitos était petit et un peu ridicule mais nous changeons vite d’avis en découvrant son énorme cratère.
Au col des Hornitos
Et puis finalement 3 heures plus tard, nous arrivons au col des Hornitos. Le vent souffle fort et nous rappelle la Patagonie. Nous restons bouche bée. La vue est incroyable, elle ne ressemble à rien de ce que nous ayons pu voir dans notre vie. Le ciel voilé donne des airs de fin du monde aux paysages.
Quand le sable devient notre meilleur ami
Contrairement aux montées qui sont un peu pénibles dans le sable, les descentes sont un régal. Pas besoin de regarder où l’on marche, zéro douleur pour les genoux, il suffit de se laisser glisser ! Le seul petit hic : les cailloux dans les chaussures ! On entame donc la longue descente jusqu’au lac del Caracol où nous décidons de nous arrêter pour la pause du midi. La vue sur le volcán Descabezado est encore une fois incroyable.
Nous passons tout l’après-midi dans un décor lunaire, hostile à l’homme. Nous passons cependant par une petite oasis au milieu de ce désert. On se demande vraiment comment la végétation et l’eau sont arrivés ici !
Le soir nous campons auprès de sources thermales. Mais elles ne sont pas très chaudes, je deviens difficile et ne me baigne même pas ! Emmitouflés dans nos duvets, nous admirons le coucher de soleil sur les montagnes blanches qui nous entourent. On pourrait croire qu’elles sont recouvertes de neige, mais non c’est bien le sable volcanique !
Trek au Chili: le désert de sable dans les montagnes
Le jour suivant, nous partons pour le lever du soleil. Il a fait froid cette nuit, le sol a gelé. On remercie encore une fois nos sacs de couchage car nous avons dormi comme des bébés. Le programme du jour est simple : nous allons prendre de l’altitude pour atteindre le col le plus haut depuis le début de notre trek qui est situé à 2 700 m et puis nous redescendrons tranquillement dans une autre vallée en direction de notre camp pour la nuit, encore une fois à côté de sources thermales.
L’environnement est vraiment particulier. Nous marchons dans le sable blanc entourés de montagnes. L’air est très frais et nous attendons que le soleil nous réchauffe. Nous progressons lentement mais on s’en fiche, nous savourons chaque moment de cette journée.
Nous avons hâte d’arriver au col, on s’imagine que la vue sera aussi exceptionnelle que la veille. Finalement, nous sommes un peu déçus car nous n’avons pas un panorama sur la vallée. La montée était tellement douce que nous ne nous sommes même pas aperçus que nous étions arrivés au col !
Encore une fois, nous redescendons à toute allure en se laissant glisser dans le sable. De ce côté de la montagne, la vie reprend. Le paysage devient de plus en plus vert, et l’eau des rivières coulent en abondance. Le contraste entre les deux vallées est vraiment flagrant.
Les thermes Azufre
Nous décidons de faire notre pause déjeuner au bord de la rivière avant de reprendre tranquillement la longue descente jusqu’aux thermes Azufre.
Quand nous arrivons, le soleil a disparu. Le souffre colore le sol et les montagnes et nous sommes entourés de petites piscines naturelles plus ou moins chaude. Il y a du vert, du jaune, de l’orange ! Nous trouvons un petit replat pour installer notre tente juste à côté d’une petite piscine qui est à température idéale.
Nous installons rapidement la tente et on file se détendre dans le bain. Rien de mieux après une longue journée de marche qu’un jacuzzi au milieu des montagnes.
Nous profitons de cette dernière soirée au cœur de la cordillère des Andes. Demain nous redescendrons tranquillement vers le Parc Inglès.
La mauvaise surprise au réveil
La nuit a été chaude ! Un peu trop chaude pour mon matelas gonflable. Un phénomène très étrange s’est produit toute la nuit. Le sol sous la tente est devenu chaud progressivement aux endroits où nos corps faisaient pression. Nous avons donc eu le droit à un chauffage au sol toute la nuit. Malheureusement mon matelas gonflable n’a pas beaucoup apprécié et il était un peu dégonflé au réveil. Je pars donc des thermes assez ronchon et triste. Moi qui avais pris soin de mon matelas pendant tout le trek, je l’abîme l’avant dernière nuit !
Une chance, j’oublie vite cette mésaventure. Cette dernière montée nous offre encore une fois une vue splendide. Nous laissons les montagnes derrière nous, pour laisser place à une mer de nuage. On improvise une dernière séance photo et on profite d’une petite pause au soleil pour faire sécher mon matelas. On espère qu’il ne se dégonflera pas ce soir !
Souvenir de notre dernier col
Nous continuons progressivement notre montée vers le dernier col. Nous alternons entre marcher dans le sable mou et sur la terre ferme. En chemin, je trouve un fer à cheval. Je réfléchi un bref instant et décide de le prendre. Ce n’est pas tellement compatible avec notre objectif de randonner léger mais on ne pouvait pas trouver mieux comme objet « souvenir » !
Nous nous arrêtons ensuite au bord du lac los animas pour déjeuner. Nous sentons que nous retrouvons la civilisation. Il y a des panneaux qui indiquent le chemin et le nom du lac. L’après-midi nous descendons dans la vallée du parc Ingles en direction du camping El Bolson. Camping qui porte le nom d’une montagne à la forme particulière qui surplombe le paysage.
Nous retrouvons les paysages de montagnes plus traditionnelles, adieu le sable.
Je me suis un peu trop vite habituée aux descentes douces et je retrouve vite les sensations désagréables. On ne descend plus la tête en l’air, il faut redoubler de vigilance ici, ça serait dommage de se tordre une cheville si près de la fin !
Ce soir nous campons dans une vraie aire de camping où il y a quelques randonneurs d’installés. A peine arrivés, nous ne changeons pas nos habitudes et nous allons en direction de la rivière pour nous laver. Ce n’est que plus tard dans la soirée que l’on se rend compte qu’il y avait des douches !
Conclusion de notre trek au Chili :adieu le Greater Patagonian Trail
Le 16 avril, c’est le dernier réveil sur le G.P.T. Mon matelas était à plat ce matin, c’est donc sûr il y a un micro trou quelque part ! Mais le positif c’est qu’il m’aura permis de bien me reposer pendant ces 48 jours de marche (Patagonie inclue). Nous marchons 11 km pour arriver jusqu’à l’entrée du parc. Nous retrouvons de jolis sentiers de randonnée, balisés et bien entretenus.
Nous avons du mal à réaliser que l’aventure se termine ici.
On voulait vivre une aventure un peu différente. On voulait en baver. Et c’est bien ce qu’il s’est passé sur le GPT. Les réveils congelés, les nuits « en fractionnée », les sacs lourds, trouver son chemin la nuit, les chemins tortueux, les douches froides ou glacées dans les rivières sont devenus notre quotidien. Quotidien, que nous avons fini par apprécier (ou presque) et qui peut être nous manquera un peu !
La page se tourne et nous sommes déjà un peu nostalgiques, mais pleins de belles choses nous attendent. Toutes ces heures de marche nous auront permis de rêver à de nouveaux projets si bien que l’on ne sait plus où donner de la tête !
Matériel de camping utilisé lors de notre trek au Chili
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Explication choix | Adapté ? | A refaire ? |
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Tente | Hubba Hubba NX | MSR | Poids - espace intérieur - double porte et abside - prend peu de place une fois rangée | Se glisse facilement au fond du sac sans les arceaux - elle est fragile - supporte mal les vents forts | Mitigés dans l'ensemble. Peu de pluie, donc nous n'avons pas testé l'imperméabilité. Selon l'humidité la toile se détend, une fois sèche il faut la détendre pour refermer les portes sinon les coutures lâchent (recousues 4 fois). supporte mal mais tient les vents violents de Patagonie au dessus de 80km/h. Très bonne ventilation qui limite la condensation. Poids et encombrement minime. montage un peu difficile par vent fort et seul. Pour notre prochain achat, nous testerons un autre modèle. |
Sacs de couchage G & T | Panyam 600 | Cumulus | Prix - poids - chaleur -7° - encombrement - jumelage - zip intégral | Patagonie est une zone un peu humide donc la garniture en plume pas super adaptée si mauvais temps sur plusieurs jours. Pour la cordillère parfait. Par des températures de -3, nous navons pas eu froid en sous vêtement thermique début autonome. | Très satisfait sauf après plusieurs jours de pluie / humide. Le zip permet de dormir en mode couette avec des températures plus chaude. |
Matelas Gwen | Tensor 20R | Nemo | Poids - confort | A toujours été utilisé avec précaution. Montage / démontage dans la tente pour éviter de l'endommager | Confort au top pour un matelas de camping. Gonflage parfois un peu long (jutilisais un sac plastique comme pompe pour éviter dintroduire de l'humidité). Malheureusement j'ai dormi près de source d'eau chaude et le matelas n'a pas supporté la chaleur du sol, il y a eu des micro trous. |
Matelas Thomas | Z Lite | Therm-a-rest | Poids solidité polyvalence | Pratique pendant les pauses. Montage ultra rapide | Le confort reste rudimentaire mais j'utilise ce modèle depuis 5 ans et niveau robustesse il est inégalable selon moi. |
Tapis de sol pour tente | Tapis de sol hubba hubba NX | MSR | Renfort de la chambre supposée un peu fragile | Le matelas de Gwen n'a pas été percé a travers le tapis. Le sol de la chambre de la tente est comme neuf. | A l'achat, le prix semble un peu excessif, mais nous avons été rassuré quand le terrain était caillouteux |
Réchaud | PocketRocket 2 | MSR | Prix - poids - chaleur | Parfait et le gaz est disponible quasiment partout. le pare vent a tendance â sortir | Flamme super puissante comparé à notre ancien modèle Decath premier prix. Seul petit problème, il a eu tendance à se dévisser de temps en temps |
Popote | Popote camp du randonneur Alu + Rev 2 pers | Quechua | Poids - ergonomie - achat de longue date (2016) | Poids correcte et faible encombrement en l'utilisant comme boîte de rangement. | Nous l'utilisons depuis plusieurs années et en sommes satisfaits compte tenu du prix. On s'orientera peut être plus tard vers un modèle Sea to Summit pliable ou sur un modèle pour 3 personnes |
Vêtements utilisé lors de ce séjour
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Explication choix | Adapté ? | A refaire ? |
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Chaussures Gwen | Montagne MH500 mid | Quechua | Confort solidité prix - c'est un achat de longue date (2017) | Elles ont été parfaitement adaptées. Bonne imperméabilté jusqu'à la fin malgré l'apparition de trous. | À la fin du trek, je souhaitais acheter de nouveau ce modèle car elles m'ont totalement satisfaites ! Jai marché au total environ 1 500 km avec cette paire de chaussures |
Chaussures Thomas | XULTRA MID GTX | Salomon | Confort | Selon moi elles me sont pas adaptées à la montagne ou à la rando en terrain accidenté, elles ont été trouées en quelques jours | Si c'était à refaire, je prendrais des chaussures moins souples et plus solides |
Chaussettes G&T | Thermolite Trekking Mérino | SPAIO | Laine mérino - confort - limitation des odeurs | Ce modèle s'est révélé très confortable mais aussi très fragile. En quelques jours, des trous sont apparus au niveau des orteils. Nous avons dû racheter des chaussettes bas de gamme en chemin. | Nous avons pu tester ensuite dautres modèles en mérino plus solide (marque locale Doite) |
Pantalon Gwen | Legging yoga dynamique | Decathlon | Confort - Prix | Pantalon très solide / agréable à porter / séchage rapide. Son seul problème est que beaucoup de fleurs piquantes s'accrochaient au niveau des jambes | Normalement adapté au yoga, j'ai été très satisfaite de ce modèle. Pour le prix cétait très bien. À refaire je m'orienterai peut être vers un modèle legging rando, mais souvent assez cher chez les grandes marques |
Pantalon Thomas | Trek 900 Homme | Forclaz | Stretch - solidité - confortable | Très solide et élastique. Respirant et un peu déperlant pour ne pas avoir à mettre de sur pantalon en cas de petite pluie | Il pèse lourds, mais il n'est jamais dans le sac à dos. Les coutures intérieures ne sont pas très confortable. Globalement satisfait. |
Sous-vêtements Thomas & Gwen | 2 caleçons / culottes chacun | Supernatural & Icebreaker | Laine mérinos | Pas de mauvaise odeur après plusieurs jours d'utilisation sans lavage | Content d'avoir pris seulement 2 caleçons qui permettent une rotation assez facile et d'avoir des sous vêtements pas trop sales. Les deux modèles de marque différentes ont bien tenu (pas de trou ou déformation) |
Pantalon imperméable G&T | Pantalon imperméable trail running | Kalenji | Poids - faible encombrement - imperméabilité | Il a très peu servi car nous n'avons pas eu beaucoup de pluie - il est fragile | S'est fait oublier dans le fond du sac. Nous avons été chanceux avec la météo donc difficile de dire si nous aurions choisi le même modèle de nouveau. Il est, je pense, adapté pour mettre en fond de sac mais il n'est pas très résistant |
T-shirt Gwen | - | Millet | Mi mérino mi synthétique - confort | Durable et j'ai pu le porter plusieurs jours sans odeur | Je choisirai de nouveau ce modèle qui a été parfaitement adapté. A voir sil me dure encore quelques années ! |
T-shirt Thomas | NH500 | Quechua | Confort - achat de longue date (2012) | Matière 100 % coton. Il est confortable mais il sèche lentement et se salit vite. | Un point que j'aurai pu améliorer pour moins d'odeur et un meilleur séchage, mais la laine mérino me gratte. |
T-shirt ML Gwen | - | Millet | Mi mérino mi synthétique - confort | Parfait pour les journées plus fraîche - Porté une semaine jour et nuit et très peu d'odeur | Un peu chère à l'achat mais très satisfaite. Encore en super état. Bonne qualité. |
T-shirt ML T | - | Oldo | Poids - chaleur - achat de longue date (2012) | Parfait pour les journées plus fraiche, sinon encombrement minime dans le sac | Satisfait mais mauvaise odeur assez rapidement. Il faudrait que je trouve un modèle dans une matière plus naturelle mais qui ne me gratte pas. |
Polaire Gwen et Thomas | Vector Grid | Millet | Poids - respirante | Polaire légère parfaite en multicouche | Très bien pour le poids - Solidité - A la fois chaude et respirante - Très satisfaits |
Veste Imperméable Gwen & Thomas | MH900 | Quechua | Solidité - imperméabilité - zip ventilation testée et approuvée pendant le GR49 très pluvieux (mars 2018) | Nous n'avons pas eu beaucoup de pluie mais très bonne protection, les zips sont parfait pour plus de polyvalence, Nous lavons beaucoup utilisé pour nous protéger du vent | Rapport qualité / prix imbattable. Très satisfait. Veste durable. |
Bonnets Gwen & Thomas | - | - | Achat de longue date - Nous avons choisi parmi nos bonnets les plus légers (et plus jolis pour Gwen) | Parfait pour les soirées et début de journée fraîche | Élément qui n'a pas besoin d'être très technique selon nous. Et qui ne doit pas coûter cher car Gwen perds vite ses affaires |
Tour de cou G & T | - | Quechua & Buff | Poids - polyvalence - prix (cadeau & achat occasion) | Nous l'avons utilisé comme bonnet, tour de cou, bandeau. Pratique / multi fonction | Un indispensable au quotidien |
Gants Gwen | Trek 500 | Forclaz | Prix - poids | Pas très frileuse des mains, ils ont fait le job | RAS |
Sous-gants Thomas | Trek 500 soie | Forclaz | Léger - double gant | Déchiré après 4 mois d'utilisation quotidienne | A utiliser seul ou avec d'autres gants, ils rajoutent toujours un peu de chaleur. Je voulais racheter les même chez Decath mais il n'existait pas au Chili |
Gants Thomas | Trek 500 polaire | Quechua | Poids - chaleur - prix | Je suis frileux des mains avec une mauvaise circulation du sang et tout s'est bien passé. Il ne sont pas imperméable mais ça n'a pas été un soucis ici. | Pour des régions avec beaucoup de pluie un modèle imperméable serait mieux sinon ils sont très bien |
Pyjama Gwen | - | - | Collant bas et haut « thermiques » acheté à Kathmandu (2015) - Imitation Mammut - Confortable et chaud | Poids correct et idéal pour la nuit | RAS. Pour des imitations et une utilisation intense ils sont toujours en super état ! Probablement pas le meilleur choix en terme de poids et efficacité mais fait le job |
Pantalon nuit T | Collant montagne trek 100 | Forclaz | Poids - chaleur - prix | Utilisé pour le bivouac | Une tenue de nuit assez légère bien pour le trek. Satisfait |
T-shirt ML nuit T | Pull NH100 homme | Quechua | Poids - confort - achat de longue date (2012) | Très bien - M'a tenu au chaud même avec le sac de couchage ouvert en couette | Après 5 ans d'utilisation commence un peu à rétrécir et perdre en confort, mais léger ! Je m'orienterai probablement plus tard vers un modèle similaire |
Polaire nuit G&T | Polaire MH20 | Quechua | Poids - chaleur - taille - prix | A été utilisée comme oreiller ou en vêtement de change entre les lessives plus que pour le froid finalement | L'achat panique de dernière minute ! Peu utilisée mais contents de l'avoir en fond de sac si besoin. |
Doudoune Gwen | Fitz Roy down | Patagonia | Poids - chaleur - faible encombrement - prix attractif en promotion | Parfaitement adaptée. Je l'ai beaucoup utilisé. Elle est résistante. J'ai juste fait un petit trou à cause d'un feu de camp. | Super qualité et SAV Patagonia (j'ai pu faire réparer le trou dans un magasin en Patagonie !) - Chaude et très agréable à porter - bon investissement |
Doudoune Thomas | - | Vertical | Poids - chaleur - taille - Achat de longue date (2012) | Je n'ai jamais eu froid avec pendant les bivouac (avec en dessous les polaires et au dessus le coupe vent) | Indispensable pour le rapport poids/chaleur , à ranger dans un sac étanche si possible Quand elle sera en fin de vie, j'achèterai un modèle similaire à celui de Gwen |
Chapeau | Trek 500 anti uv | Forclaz | Solidité - taille - prix | Super tenue au vent | Il a fait souvent très beau, quasiment indispensable sous le soleil de la montagne |
Équipements utilisés lors de notre trek au Chili
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Explication choix | Adapté ? | A refaire ? |
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Sac à dos 1 Gwen | ACT Lite 60 femme | Deuter | Poids | Sac pas adapté pour moi. Le frottement de la construction du dos a provoqué des bosses et brûlures | Renvoi en France après deux mois d'utilisation |
Sac à dos 2 Gwen | Aura AG65 | Osprey | Confort | Très bon confort, taille et portage | Très satisfaite de la qualité de portage avec ce modèle. Poches également plus pratique que sur le Deuter. Il manque cependant une ouverture frontale sur toute la longueur du sac, bien pratique pour organiser son sac. La construction du dos semble plus fragile que sur les autres sacs, à voir dans la durée. Je n'ai plus eu de problème de frottement avec ce modèle. |
Sac à dos 1 Thomas | Landcruiser | Lafuma | Solidité - ergonomie - achat de longue date (2012) | Après autant d'année d'utilisation (rando, voyage, montagne, escalade), les coutures ont commencé à lâcher | Très bon sac à dos de voyage mais confort de portage moyen - J'ai du changer de modèle au Chili |
Sac à dos 2 Thomas | Cerro Torre 65 85 | Lowe Alpine | Solidité - ergonomie - confort | Confortable même avec des charges lourdes (20 kilos environs), les poches sur les côtés ne sont pas très pratiques | Petites déchirures sur la ceinture apres 1 mois d,utilisation, taille et confort tres bien malgres son poids - Un peu déçu par la solidité du produit - pour mon prochain achat je pense choisir un modèle différent et plus polyvalent (utilisation montagne) |
GPS | Etrex 30 | Garmin | Autonomie - poids - prix (achat d'occasion) | 20h d utilisation avec un jeu de pile indispensable | Modèle fiable et robuste - longévité de la batterie - très contents |
Panneau solaire | PowerPort Solar | Anker | Poids - prix - taille | Très utile pour recharger rapidement nos différents appareils environ 3h pour charger un appareil en plein soleil | Nous avons beaucoup de soleil donc vraiment idéal - Indispensable sur plusieurs jours |
Batterie externe | A3 10 000 mAh | Zendure | Puissance - taille - robustesse (déjà testé un an en voyage) | Très peu utilisée, le paneau solaire a suffit la plupart du temps | À mon avis c'est LA chose qu'on aurait pu ne pas emmener pendant ce trek |
Tablette | Mediapad M3 lite | Huawei | Taille - puissance - poids - prix | Je recherchais un modèle assez petit mais efficace pour stocker les photos / les regarder / tenir un journal de bord / faire des montages vidéos | Parfaite pour les réseaux sociaux / bonne surprise au niveau de ses capacités multi tâches |
Liseuses x2 | - | Kobo | Poids - prix (achat d'occasion) | A peine le poids d'un livre qui peut en contenir des milliers - | Super. On a beaucoup aimé pouvoir lire pleins de livres différents sans s'encombrer. La batterie tient des semaines. Avec le rétro éclairage pas besoin d'utiliser la frontale pour lire le soir |
Appareil photo | Lumix TZ100 | Lumix | Polyvalence - poids | Superbe qualité aussi bien photo que vidéo - solide - il se range facilement dans son étui que j'accrochais à la sangle de poitrine | Indispensable - Il a fait un tour au SAV quelques jours avant notre départ mais depuis il fonctionne parfaitement - Ravie de cet investissement |
GoPro | Black héro 3 | Gopro | Poids - achat de longue date (2015) | Sa réputation n'est plus à faire, très sympa pour faire des petits films - Batteries pas au top | Pour notre prochain voyage on prendra peut être uniquement la gopro mais sans la coque. Beaucoup de poids supplémentaire pour une deuxième camera sans compter les téléphones À réfléchir, on l'emmènera peut être seulement pour nos activités plus « sportive » (escalade, alpinisme) |
Sac à dos pliables | Travel ultra compact 10L | Quechua | Faible encombrement - prix | Pas utilisé pendant la randonnée mais pour faire les courses entre les sections vraiment idéal pendant les retours en ville | Super mais 10 L c'est un peu petit - On va s'orienter vers un modèle plus grand |
Sacs étanches | Ultra sil 8L | Sea to summit | Poids | Un sac pour le duvet, et un pour les vêtements. Utile en Patagonie pour le mauvais temps, sinon on faisait sécher nos duvet 1h au soleil de temps en temps | Pratique pour protéger à long terme le sac de couchage du mauvais temps.Les sacs étanches semblent assez solides. |
Lampes frontales | ONnight 410 | Geonaute | Puissance -recharge par USB - achat de longue date (2014) | Se recharge avec le panneau solaire - batterie longue durée | Super rapport qualité / prix, cest un nos équipements préférés et approuvés ! |
Bâtons de marche | Gold serie carbon trail | Kinetik | Poids - ouverture / fermeture pratique - prix (vente privée) | Nous les avons acheté car ils sont légers (critère finalement pas si important comme nous les utilisons tout le temps) - ils ont bien tenu dans tout les terrains | Super contents de cette découverte - bâtons vraiment agréables et solides |
15 commentaires
Bon bah clairement ça m’a donné envie… Merci pour le partage <3
Super article qui donne envie de partir
Une aventure magnifique, superbement racontée, merci pour le partage ❤️
C’est Exceptionnelle ! Quelle Aventure ! Merci pour les précisions, le récit, les photos… Tout, grandiose !
Merci de nous avoir partagé ton expérence !!! En effet, ça donne sacrément envi !!!
Bientot bientot
Magnifique récit qui donne envie de partir !
Magnifique aventure ! Et merci de la partager avec nous, ça m’aura permis de « voyager » à travers vos récits et photos ! Belle continuation !
Bravo pour cette belle aventure, bien racontée et illustrée…..surtout pour moi qui n’ai pas le courage de le faire ?
Très belle aventures, bisous Gwen ?.
Belles* ?
Magnifique ce récit , très bien conté ⛺️?
Magnifiques
Du fond de mon canapé,j’ai lu votre récit.J’ai ressenti beaucoup d’énergie,de positivité et la nature est grandiose.Merci
Je n’avais jamais entendu parler du Greater Patagonian Trail. Ce compte rendu m’a emballé, ça a l’air vraiment sauvage et loin de la civilisation.