Greg CARON nous partage son expérience de Trek en Laponie
Informations pratiques pour réaliser 9 jours de trek en Laponie finlandaise
-
Date
du 20 au 29 septembre 2014
-
Lieu
Inari en Finlande, 200 km au-dessus du cercle polaire arctique, dans les étendues sauvages du Lemmenjoki et Hammastunturi, à plusieurs jours de marche des premiers villages.
-
Participants
Cinq amis : Greg, Bab, Dav, Fred et Sissou. Tous passionnés de nature, de voyages et de grands espaces, mais pourtant tous débutants en ce qui concerne le trek en autonomie. Trois sont papas, deux sont mariés, et deux célibataires sans enfant… comme quoi tout le monde peut un jour décider de partir à l’aventure…
-
Où dormir en Laponie
Dans les étendues sauvages finlandaises, on trouve un réseau de refuges très bien répartis, à environ un jour de marche les uns des autres, mettant à disposition une cabane dans laquelle on trouve un poêle à bois, une hache, une scie à bûches, plusieurs couchettes et une table. Une réserve de bois toujours pleine se trouve à côté des cabanes, la règle étant qu’en quittant les lieux, on refasse la réserve pour les voyageurs suivants, ce qui parait difficilement concevable en France…
Ces refuges sont pour la plupart gratuits, et libres d’accès, il en existe néanmoins des payants qu’il faut réserver pour une petite trentaine d’euros. Forcément ils sont mieux équipés (matelas, etc.) on n’en a utilisé qu’un seul.
Pour notre part, on a fait le choix d’emmener les tentes et de ne pas forcément viser un refuge tous les jours, la nature étant libre d’accès en Finlande, on s’arrête ou l’on veut…
-
Où se restaurer/où se réapprovisionner
Inari notre ville de départ, Ivalo notre ville d’arrivée et Saariselka la ville par laquelle on est passés hors parcours, sont presque les trois seules villes au nord de Rovaniemi (village du père noël, sur le cercle polaire) dans lesquels il est possible de se ravitailler, et de trouver des hôtels.
Notre point de départ le hameau de Njurgulahti propose un bar / restaurant très reculé, et plutôt typique. Durant l’été, un service de bateaux partant du hameau emmène les touristes sur le fleuve Lemmenjoki navigable sur 22 km, pour leur faire découvrir le parc et les initier à la recherche d’or.
Concernant l’eau, tous les cours d’eau sont sains, pour ma part je n’ai jamais purifié l’eau présente en abondance et n’ai jamais été malade. Mes compagnons ont choisi de la purifier à l’aide de pastilles…. A vous de voir.
-
Office du tourisme
Site Web de l’office en anglais
-
Caractéristiques de la Laponie Finlandaise
Le parc du Lemmenjoki est très reculé et s’étend sur près de 3000 km² de forêt primaire. La partie ouest frontalière avec la Norvège est marécageuse et donne source aux quatre rivières majeures qui s’écoulent dans le parc. La vallée du fleuve Lemmenjoki est quant à elle entourée de sommets culminant à 400 mètres d’altitude et coiffés de toundra.
La zone sauvage Hammastunturi s’étend sur 1800 km² de collines recouvertes de forêts de pins, quelques zones marécageuses arborées de bouleaux et de bouleaux nains, mais notre trame a été le fleuve Ivalojoki qui traverse la zone de part en part.
La faune de la région se compose de L’ours brun, l’élan, le renne, le renard roux, le lynx, l’aigle royal, le lièvre arctique, les lemmings typiques de la Scandinavie, et plus rarement le glouton et le loup.
-
Quoi d’autre dans les environs
La région garde les marques d’une ruée vers l’or qui a eu lieu au début du siècle dernier (une trentaine de petites concessions sont toujours actives), ainsi que de l’élevage des rennes pratiqué par les Saamis (L’un des derniers peuples indigènes du continent). L’activité touristique estivale tourne autour de ces deux thèmes, l’activité hivernale étant principalement amenée par les aurores boréales.
Les Fleuves Lemmenjoki et Ivalojoki sont tous les deux navigables en kayak, avec quelques passages de rapides de difficulté variable selon la saison. Le lac Inari est également très apprécié des kayakistes pour des sorties sur plusieurs jours en pleine nature. Il faut toutefois faire attention à ne pas s’y perdre car le lac est composé de centaines d’iles et il est très reculé…
-
Bibliographie
Un livre est à l’origine de notre choix de destination :
« Norvège, Finlande, Suède : 20 ans de prospections naturalistes» de Pascal Etienne aux éditions Biotope
Ce livre présente la Scandinavies dans tous ses aspects, et détaille 30 destinations parmi les plus sauvages. C’est parmi celles-ci que nous avons choisi le Lemmenjoki.
-
Lien Internet
Site web pour les réglementations, les services, la description des parcs, la faune, les baies, les champignons, la pêche, etc…
Site Web pour planifier les parcours, super détaillé ….
Départ pour 9 jours de trek en Laponie finlandaise
Jour 1 de notre trek en Laponie : débuts difficiles
Après une nuit interminable allongés sur nos sacs dans un terminal de Roissy nous voilà débarqués dans le petit aéroport provincial d’Ivalo. On récupère nos sacs à dos, on saute dans un taxi pour une grosse heure de route pour atteindre le point de départ de notre périple : le hameau de Njurgulahti.
Quelques maisons de bois rouge au bord de la rivière, et un bar restaurant dans lequel on décide de s’installer pour réorganiser nos sacs avant le départ.
Deux types nous interpellent, ils veulent connaitre notre identité et me demandent l’étiquette du billet d’avion accrochée sur mon sac. Ils sont en fait les tenanciers de l’établissement, et veulent avoir une trace de notre passage au cas où on serait portés disparus…. Rassurant ! On boit un chocolat avec eux, on leur détaille notre itinéraire, ils nous fournissent de précieux conseils et une Saami en tenue traditionnelle vient se joindre à la conversation.
Il est 19h lorsqu’on décide de se mettre en route sous une pluie fine vers notre premier « campfire site » à un peu plus de 5km d’ici. Une petite étape de deux heures avant le coucher du soleil histoire de faire disparaître notre appréhension ; on est excités, mais aucun d’entre nous ne s’est jamais aventuré dans un endroit si reculé avec pour seuls moyens de navigation la carte et la boussole….
Il fait nuit noire lorsqu’on s’arrête pour faire le point sur nos options, monter le camp ici, continuer à avancer ? On a parcouru largement plus de 5km, mais toujours pas de camp en vue. En sortant les cartes, on s’aperçoit qu’on en a perdu une (celle qui nous servira pour la deuxième partie du séjour) et ça commence à faire beaucoup pour une première journée…. Il faut qu’on se recentre.Dès les premiers kilomètres, on se retrouve confrontés à un problème, la première portion étant aménagée pour des randonnées à la journée, plusieurs chemins se croisent et s’entrecroisent, mais notre carte au 1/100 00eme ne les affiche pas tous…. On suit donc un cap approximatif à la boussole sans trop sortir des sentiers qui nous font dériver dangereusement de notre objectif alors que la nuit nous tombe dessus. Ça commence bien !
On décide de se séparer, Fred part en avant pour trouver le camp, Sissou et Dav restent là avec les sacs, Bab et moi on repart en arrière retrouver cette foutue carte. Une demi-heure plus tard on se rejoint, on a retrouvé la carte, mais Fred n’a pas trouvé le camp. La décision est prise : on continue jusque 22h, si on ne trouve pas le camp, on s’arrête où que l’on soit.
A 22h pile, une lueur au loin nous signale un feu, on descend vers lui et on trouve enfin le camp. Il est déjà occupé par 3 danois qui nous indiquent un emplacement plat ou mettre nos tentes. Rassurés, on ne l’est qu’à moitié, le camp devait se trouver au bord de la rivière, mais ici pas de rivière en vue…. C’est pas bon signe, mais on verra ça demain.
Jour 2 de notre trek en Laponie : on trouve nos marques
Il est environ 7h quand on est réveillés par le bruit d’un moteur… Dav et moi avons partagé une tente, Fred et Bab la deuxième et Sissou a grelotté seule dans la troisième…. Le bruit d’un QUOI ?
Un moteur de bateau juste là a 50 mètres de nous, ouf ! On est au bord de la rivière, et un petit topo avec la carte nous indique que non seulement on est sur la bonne route, mais en plus, on a dépassé notre camp théorique de près de 5km, on a donc avancé plus que prévu…. Le moral est au top !
Je me lève le premier et rejoins Simon, un britannique installé près du feu, notre trio danois dort toujours, et je suis vite rejoint par mes 4 compagnons pour un super petit dèj’ qu’on peut savourer grâce à l’eau de la rivière (lait en poudre + chocolat en poudre + muesli ; sans eau ça aurait été moins bon…). Les danois nous rejoignent, on discute tous ensemble au coin du feu, puis après une toilette rapide on lève le camp direction Ravadasjarvi, la rivière qui crée une superbe chute en se jetant dans le Lemmenjoki à 15km de là.
Pour quelques kilomètres encore, on est dans la zone grand public du parc, donc pour ne pas se perdre parmi tous les chemins, on décide de longer la rive en suivant une piste laissée par les animaux.
Après une petite heure de marche, notre itinéraire nous oblige à traverser le Lemmenjoki sur un passage aménagé : une barque guidée par un câble le long duquel il nous faut nous hisser.
De l’autre côté, il nous semble voir briller des paillettes dans le lit sablonneux de la rivière, on improvise donc une pause prospection en suivant les conseils de nos amis Lapons du départ, on utilise notre popote comme un chercheur d’or utilise sa battée…. Etonnement sans succès !
On progresse maintenant sur le seul sentier s’enfonçant si loin dans le parc. En route, à côté d’un refuge on croise notre trio danois occupés à manger. Nous on choisit de continuer et de traverser à nouveau la rivière avant la pause du midi, ce qui nous coutera une heure puisqu’il nous faudra revenir, l’autre rive n’étant pas praticable à cause de gros blocs rocheux recouverts de végétation.
Notre pause déjeuner nous permettra de sortir nos premières truites du fleuve, on s’en régalera ce soir ! Dès le deuxième lancer, j’accroche une jolie petite truite, et Bab une un peu plus grosse, Dav et Fred restent bredouilles…
Après quelques heures de marche, on arrive à un refuge situé un kilomètre avant les chutes qu’on ira voir demain. L’endroit étant magnifique, on décide de s’y arrêter pour la nuit. Il n’est que 16h30, on aura le temps de pêcher et d’explorer les environs en laissant nos sacs dans notre chambre.
Il fait 5°C, quand on commence le dîner, le ciel est dégagé et les étoiles arriveront magnifiques, l’ambiance du groupe est excellente, ne manquent que les aurores boréales.
Le souvenir de cet endroit restera gravé a jamais dans nos têtes. Ce magnifique refuge est accessible en bateau l’été, on y reviendra quand on sera vieux, entourés de nos petits-enfants….
Jour 3 de notre trek en Laponie : sortons des sentiers battus
Réveil au paradis ce matin 7h30, il fait toujours beau par un petit -2°C.
Vu notre rythme de marche entrecoupé de petites parties de pêche et pauses en tous genres, on décide de revoir l’itinéraire initial à la baisse, pour laisser le plaisir passer avant les kilomètres.
Aujourd’hui, on se dirige vers la source du Lemmenjoki, et c’est là que nous quitterons les chemins pour nous enfoncer dans la forêt boréale vierge de tout.
Petit déjeuner en groupe, puis on dit au revoir à notre jolie maison, ce soir c’est en tente, loin de tout, seuls avec nous-même et la nature sauvage.
Pour l’instant, on a encore un peu de marche sur le chemin qui longe la rivière, direction les chutes Ravadaskongas, on en profite encore un peu pour pécher (un bel omble pour moi, une belle truite pour Bab… Dav et Fred restent bredouilles, ça plaisante, la compétition est lancée !
Arrivés aux chutes, petite photo d’équipe, puis on repart vers la source du Lemmenjoki où l’on s’accordera une dernière pause en terrain aménagé. A partir de maintenant, on quitte le chemin pour deux jours de cross-country.
Dès les premiers pas, on doit se mouiller les pieds, notre progression s’effectue dans un petit marécage assez praticable dans lequel on trouvera notre première carcasse de renne dont il ne reste que les os et les poils…. Pas de doute, on vient d’entrer dans le monde des prédateurs, ici on n’est plus au sommet de la chaîne alimentaire, c’est un peu angoissant, mais très excitant !
S’ensuit une première traversée de rivière à gué, puis une seconde dans laquelle Bab glisse sur une pierre et se luxe le genou, il devra composer avec la douleur pour tout le reste du séjour. Le confort tient à peu de choses, la minute précédente il menait la marche, maintenant il doit serrer les dents pour suivre. On escalade une pente à environ 60° et on redescend en pente douce jusqu’au canyon de la rivière «Vaijoki» dans lequel on progressera jusqu’au lendemain midi.
Le fond du canyon est une succession de marécages, de bouleaux nains, et de pierriers en éboulis. C’est difficile mais très joli, très sauvage, les empreintes et excréments d’ours sont partout, ainsi que les empreintes, crottes et carcasses de rennes ou d’élans. On est ici dans le vrai, à deux jours de marche de la première route
On se trouve dans le bon canyon, mais la progression est difficile, on doit souvent traverser la rivière pour changer de rive, on s’accroche dans les arbres, on grimpe, on descend, et ce depuis plusieurs heures, cela complique notre évaluation de la distance.
Ce soir on doit être sortis du canyon, qui semble être très fréquenté par les prédateurs. Au bout du tunnel se trouvera une vallée ouverte et une succession de lacs qui, sur la carte, semble être l’endroit idéal pour passer la nuit.
Le problème, c’est que le canyon s’encaisse encore davantage, et on ne voit pas le bout du tunnel, la nuit tombe, la température aussi, et on commence à être fatigués. On décide donc de monter sur le flanc droit et de dormir au sommet de la montagne qu’on ne peut pas identifier pour le moment. On ne sait pas combien de kilomètres nous séparent encore de la vallée, c’est donc inquiets que nous commençons à gagner en altitude pour chercher où monter le camp.
200m de dénivelé plus haut, on trouve un endroit plat où dresser le camp, Bab souffre du genou, David aussi, Sissou a les pieds en sang. Il fait -8°C quand le soleil commence à disparaitre derrière le relief, et c’est à ce moment qu’on se rend compte que nous n’avons pas d’eau. Fred et moi, les deux valides, redescendons remplir les gourdes à la rivière alors que les trois blessés sont en charge du camp.
En descendant, on emprunte un autre itinéraire qu’a la montée, et le relief que l’on découvre nous permet de trouver des points de repères fiables qui nous permettront de nous localiser sur la carte. En remontant, tout rentre dans l’ordre : on a de l’eau, le camp est monté, un feu brule pour nous réchauffer, et surtout, on découvre sur la carte que nous sommes presque sortis du canyon.
Alors que l’on déguste notre soupe en poudre et notre dose de semoule, une aurore boréale verte illumine le ciel. Le bonheur intégral ! On a morflés aujourd’hui, mais maintenant on sait que ça en valait la peine…
Jour 4 de notre trek en Laponie : Les marécages
On se réveille à 7h20, la nuit a été agitée, la température est descendue sous les -10°C, tout a gelé : les tentes, les vêtements, nos gourdes, et nos chaussures mouillées d’hier…. Un vrai bonheur de casser la glace pour les enfiler ! En plus, cette nuit, un animal est venu nous rendre visite, on l’a entendu renifler les tentes, dans l’excitation on a pensé à un ours, mais au réveil, on pense plutôt à un renard…
Départ vers 8h30, après avoir décongelé nos affaires pour pouvoir se rhabiller et remettre les tentes dans les sacs. On choisit de rester en haut, et de ne pas redescendre dans le canyon. Visiblement, c’est le bon choix, puisque moins d’une heure après, on atteint les lacs où on était censé bivouaquer. L’endroit est super, dommage qu’on ne l’ait pas atteint hier soir….
On continue de remonter la rivière « Vaijoki» jusque sa source, elle est maintenant sortie de son canyon et la progression est bien meilleure. Arrivés à la source, on traverse une colline servant de ligne de partage des eaux, pour rejoindre la rivière « Sallijoki » qu’on doit redescendre jusqu’au refuge de « Sallivaara ». Là-bas, on retrouvera une piste, mais en attendant, une grosse journée de marche hors-piste nous attend.
On improvise une petite pause pour manger dans les herbes hautes, et on s’offre même le luxe de faire chauffer de l’eau pour un petit café soluble. J’y trouve un bois de renne que je garde en souvenir.
Le long de notre seconde rivière, le paysage a encore changé, tout est maintenant parfaitement plat mais le sol est beaucoup plus humide, on passe de marécages en tourbières tout l’après-midi. La progression est à nouveau très lente, et la navigation se fait maintenant à la boussole, vu que les points de repères deviennent inexistants dans ce paysage.
Fred commence à souffrir lui aussi d’un genou, je suis le dernier valide de la troupe, qui avance malgré la douleur d’un bon pas, et dans une humeur très détendue. On savoure vraiment le fait d’être ici, perdus au milieu de cette nature si belle et si sauvage !
En fin d’après-midi, on voit se dessiner au loin les contours d’une forêt recouvrant une colline, c’est dedans que nous trouverons notre refuge de ce soir. Il neige à gros flocons, bien lourds, qui ne tiennent pas au sol et qui nous trempent jusqu’à l’os, mais l’objectif est en vue, ce soir on dort au chaud.
Un dernier obstacle reste à franchir avant de retrouver un chemin sur le sol ferme de la forêt : une tourbière ! La température négative a durci le sol, ce qui rend possible sa traversée, mais c’est plutôt risqué…. En s’avançant dedans, on sent le sol s’enfoncer comme la toile d’un trampoline. C’est vraiment dangereux, on décide donc de contourner….la foret est juste là, mais on doit faire un détour énorme pour la rejoindre…. Plutôt dur pour le moral, mais on n’a vraiment pas le choix.
Une fois la forêt atteinte, le chemin est bien là, et une demi-heure plus tard, on atteint un groupement de plusieurs refuges servant aux éleveurs de rennes à la période du « big roundup Saami », le grand rassemblement annuel servant au tri des rennes.
Un chasseur finlandais est déjà installé dans le premier refuge avec son chien, et un grand tétras suspendu sur sa porte, il nous accueille gentiment, nous indique où trouver de l’eau, et nous montre une autre cabane 300m plus loin.
Une fois installés, on fait une belle flambée dans la cheminée de pierres, on mange, et on soigne les bobos. Voltarène pour les blessés, bain de pieds chaud pour Sissou.
Jour 5 de notre trek en Laponie : L’enfer
Super nuit bien au chaud dans notre refuge, au réveil, l’hiver est là, tout est blanc, et il continue de neiger copieusement. Les blessés sont reposés, mais les pieds de Sissou eux ne vont pas mieux. On prend donc la décision irréversible de couper dans ses chaussures, ce qui sauvera la suite du voyage !
Une fois les préparatifs achevés, on se met en route direction le hameau de « Guthura » en sachant qu’on ne l’atteindra pas aujourd’hui et qu’on dormira en tente ce soir.
Les premiers kilomètres s’effectuent assez facilement sur une piste aménagée, on trouve même des passerelles pour passer les marécages, et des ponts pour les rivières.
Après 7km de marche, on atteint la seule route qu’on est censés croiser de tout le séjour, cette route sépare le parc national Lemmenjoki et la zone sauvage Hammastunturi. Vite franchie, nous évoluons maintenant dans un autre espace, moins délaissé par les humains, mais tout aussi sauvage. Ici, les locaux se déplacent en quad l’été, en motoneige l’hiver, ils chassent l’ours et l’élan, et le peu d’habitations que l’on croise sont soit très rustiques, soit à l’abandon.
La zone que nous parcourons voit se croiser beaucoup de traces de quad dans des directions différentes, or, notre carte n’en montre qu’une, et pour nous orienter, nous sommes obligés de faire une moyenne des différents caps qu’on a suivi sur ces pistes, ce qui n’est pas facile du tout.
Apres une bonne heure de marche, on perd le chemin dans un marécage et on décide de poursuivre plein Est à la boussole jusqu’à une barrière à rennes indiquée sur la carte, qui traverse le parc du Nord au Sud. On trouve la barrière quelques kilomètres plus loin, dans la forêt. En chemin on fait fuir un énorme lièvre arctique.
Il nous faut remonter la barrière pour trouver la porte qui est indiquée sur le plan, et dès qu’on la trouve, on tend le tarp pour protéger nos sacs à dos de la neige tombante devenue très lourde et mouillée. On mange et on repart, toujours plein Est.
Après une heure de marche (à très bonne allure !) sur une piste de quad on s’arrête pour un point carte et boussole, et malheur ! On est en train de marcher plein Ouest ! Incompréhensible ! En fait, la piste a tourné vers la droite de manière insensible, au point de nous faire faire demi-tour complètement, et de nous forcer à un aller-retour d’au moins une heure. C’est décidé, on ne suivra plus jamais de piste ! Maintenant la boussole est notre seule alliée…
On remet cap vers l’Est, à la boussole cette fois ci, on monte et redescend plusieurs collines, on traverse plusieurs marécages et on atteint vers 19h la rivière « Taimenjoki » qu’on s’attendait à traverser sur un pont. Le pont est bien là mais il est détruit. On traverse donc à gué en sautant de pierre en pierre.
On allume un feu pour se réchauffer, puis on va se coucher sans rien avaler, tellement on souffre de l’humidité et de la fatigue.Après la rivière, on cherche un emplacement de bivouac, mais il nous faut encore marcher une bonne heure à travers des marécages avant d’atteindre une forêt. Le sol est loin d’être idéal, mais la nuit nous pousse à nous arrêter à 20 h. On est juste en haut d’une pente très raide qui surplombe le fleuve Ivalojoki. La neige qui est maintenant très lourde tombe toujours. On est trempés, on est gelés, on est crevés !
Jour 6 de notre trek en Laponie : Escale en ville
La nuit a été infernale, on a dormi entre des racines, sur un sol penché. On n’a pas vraiment eu le choix hier soir, on s’est installés ici faute de mieux. Résultat, on a dormi deux heures à tout casser, et les bobos d’hier sont toujours là. Pendant la nuit on a entendu à quelques mètres de nous des animaux marcher et retourner des souches, certainement des ours qui cherchaient à manger sous le bois mort, ou alors des élans.
On se remet en route, mais ce matin, le moral n’est pas là, j’entends déjà parler d’abandon, d’appeler un taxi arrivés à Guthura, et je ne peux que comprendre les blessés, même si pour moi c’est clair, j’irais jusqu’au bout ! En tout cas, il faut atteindre Guthura aujourd’hui à environ 10km d’ici.
On continue à la boussole, cap Est – Nord/Est pendant quelques kilomètres, en attendant de croiser la piste menant au hameau. Dans la forêt, on lève des troupes de rennes, puis une mère élan et son petit. L’animal est impressionnant !
Vers 11h, on croise enfin la piste menant à Guthura, elle nous parait interminable, on la suit sur 6km, et vers midi, on atteint le village. On se met d’accord pour trouver le refuge, s’arrêter ici, et quitte à perdre notre journée de rab, on se repose aujourd’hui.On continue à la boussole, cap Est – Nord/Est pendant quelques kilomètres, en attendant de croiser la piste menant au hameau. Dans la forêt, on lève des troupes de rennes, puis une mère élan et son petit. L’animal est impressionnant !
Le village parait abandonné, sauf une maison autour de laquelle on voit pas mal d’outils, ainsi qu’une voiture. On frappe, et un homme d’environ 70 ans nous ouvre.
Il ne parle que le finnois, mais nous fait comprendre que le refuge de Guthura n’existe pas (ou plus) et qu’il peut nous emmener tout de suite à Saariselka, ville à 50km d’ici. L’idée de partir en ville ne m’enchante vraiment pas, mais de là-bas, on pourra réfléchir à la suite. On monte donc dans sa voiture pour 50km de rallye sur neige.
A Saariselka, on se dévore un double burger frites dans le fastfood du supermarché, et on réfléchit à une solution pour reprendre le trip dès aujourd’hui. On va au bureau du « metsähallitus » (des rangers/guides ONF) qui nous proposent un refuge payant, accessible en taxi, situé à seulement quelques kilomètres de notre itinéraire de base. Si on y dort ce soir, on aura juste loupé l’étape d’aujourd’hui, et on reprend notre périple en gardant une journée d’avance.
Sans hésiter, on règle les 38€, on saute dans un taxi, et on se fait déposer à quelques kilomètres du refuge qu’on rejoint en marchant le long d’une rivière sur laquelle on croise des concessions de chercheurs d’or. Nous revoilà dans la nature, on reprend le trek après une toute petite parenthèse urbaine.
Jour 7 de notre trek en Laponie : La ruée vers l’or
La nuit a été géniale, le refuge payant est équipé de matelas, du coup en se réveillant, on est plusieurs à être surpris de ne pas être à la maison. Grâce à un sceau métallique et le poêle à bois, on s’offre même le luxe de se laver à l’eau chaude.
Requinqués, et conscients que le plus dur est derrière nous, nos bobos s’évanouissent, et on repart secs et de très bon humeur dans un décor de rêve !
Au programme aujourd’hui : on longe cette « rivière des chercheurs d’or », on passe un petit col, puis cap au nord pour rejoindre un refuge au bord du fleuve « Ivalojoki ». Il n’y a pas de chemin, mais seulement 8km à parcourir….. Ce sera vite bouclé.
Il est 10h, on part et tout se déroule sans encombre, on se trompe une fois de route, mais on s’en rend compte assez vite, et le paysage étant superbe, un petit détour n’est pas du temps perdu.
Passé le col, la descente est assez raide en suivant le fil d’un petit torrent, on glisse de pierre en pierre, et le sol est recouvert d’airelles et de myrtilles. Ainsi, on parvient cette fois ci à ne pas nous blesser.
On croise toujours autant de carcasses de rennes et d’animaux morts, mais toujours bien nettoyés, il ne reste jamais de viande sur les os. On sent bien la présence des prédateurs dans les parages !
Vers 13h, l’odeur d’un feu nous indique que notre refuge n’est pas loin, et qu’il est déjà occupé. En arrivant, on rencontre deux suédois, Anders et Erik, déjà bien installés et surpris de nous voir débarquer de nulle part. Sympas, ils nous font de la place, et on reste discuter avec eux un petit moment en anglais. Leur périple ressemble au notre, eux aussi ont voyagé hors chemin dans les mêmes zones que nous. Ce soir on passera la nuit à 7 dans ce refuge.
Une fois installés, on tend notre tarp au-dessus d’un foyer à l’extérieur, on coupe du bois et on mange dehors, autour du feu, avant de descendre vers le fleuve à 100m de là pour tenter de pécher le reste de l’après-midi. Le décor est sublime, très sauvage, on est survolés par des aigles gigantesques, mais il pleut et notre acharnement n’y fera rien : on rentre bredouille !
La soirée est géniale, on se sent vraiment bien ici, perdus dans les étendues sauvages de Laponie avec nos nouveaux amis suédois.
Jour 8 de notre trek en Laponie : Le repos
Nuit bien au chaud (trop chaud) avec concert de ronflements. Ce matin c’est tranquille, aujourd’hui on reste ici et on profite. Petit déjeuner autour du feu dehors pendant qu’Anders et Erik se font des crêpes à l’intérieur.
9h on se prépare pour aller pêcher à trois un peu en aval. Tandis que les plus fatigués se reposent, et que les suédois plient bagage. A notre retour, toujours pas de poissons. Les suédois sont partis.
Quel régal ! Un repas bien copieux avec nos rations de nourriture en trop. Puis en laissant nos affaires dans la cabane, on part explorer les environs. On a repéré un petit sommet à gravir à quelques kilomètres d’ici, on espère y trouver un joli point de vue. Et pourquoi-pas, croiser des animaux en route.
On s’offre un peu d’escalade sur des petites parois rocheuses, on tente de surprendre des animaux en restant à l’affut une grosse demi-heure face à un point de vue dégagé (en vain). Arrivés au sommet, on grimpe en haut d’un arbre pour gagner encore un peu de hauteur.
De retour au refuge, je pars seul à la pêche, à un peu plus d’un kilomètre en amont. Je m’arrête dans un endroit magnifique et si sauvage que je me prends à rêver de voir débarquer un ours venant boire à côté de moi. Très vite, je suis sorti de mes rêveries en cassant ma ligne. Les leurres étant à la cabane, je retourne les chercher, et ramène Bab et Dav avec moi au passage. On continue de pêcher une bonne heure, sans voir l’ombre d’une truite. On abandonne !
Anders m’as dit hier qu’avec la neige des derniers jours, les poissons ont ralenti leur métabolisme pour l’hiver, ils ne chassent plus à cette période, donc nos leurres ne sont plus efficaces.
On rentre, on reprend les tâches domestiques : popote, lessive, feu, couper du bois, faire la vaisselle, aller chercher de l’eau… La nuit tombe, on refait le monde à quatre mecs autour du feu, Sissou reste dans la cabane. On rentre nous aussi pour boire un bon thé au chaud, et David qui est particulièrement en forme, nous fait pleurer de rire en rejouant les pires moments du séjour à sa manière. Un one man show !
On s’endort paisiblement, demain c’est notre dernier jour de marche.
Jour 9 de notre trek en Laponie : Retour à la ville
La nuit a été meilleure que la précédente, on a mieux géré le poêle avant de se coucher. Levés vers 7h, on décolle à 9h pour notre dernière étape, qui se terminera sur le parking de l’aéroport à 25km d’ici.
Pour commencer, il nous suffit de longer le fleuve sur une dizaine de kilomètres avant de rencontrer un premier chemin, qui deviendra une piste pour 4×4. Puis, encore un peu plus loin se transformera en une route …
En chemin, il nous faut encore improviser un pont sur une rivière et longer une barrière à rennes pour en trouver la porte. On ne veut plus mouiller ni salir nos vêtements et chaussures qu’on gardera sur nous dans l’avion.
Après une petite séance de navigation a la boussole, il nous faut trouver la piste qui devrait commencer pas loin. Quand tout à coup on entend des aboiements qui se rapprochent. Un chien (Laïka russe) nous saute gentiment dessus, suivi par un quad puis un pick-up sortant de nulle part. La voilà notre piste.
Il nous suffira de la suivre jusqu’au hameau de Tolonen où elle se transformera en route goudronnée.
Mais avant, un obstacle de taille reste à franchir….
La piste traverse une rivière que les véhicules ont apparemment franchie sans hésiter. Elle est glaciale, profonde de 50cm et large de 50m. La traverser à pieds nus sera pour nous un enfer !
Avant de se lancer dans la traversée, on s’offre un repas, et on relance le réchaud pour un bon café. Rien ne presse…
Un avion nous survole à basse altitude, nous montrant qu’on se rapproche de l’aéroport.
De l’autre côté, on entre dans Tolonen où démarre la route goudronnée. C’est un petit village du bout du monde, composé de quelques maisons en bois rouge. Devant chacune d’entre elles, on trouve un quad, un bateau, une voiture et une motoneige… La base pour pouvoir se déplacer toute l’année.
La route est interminable, et le fait de marcher sur du goudron nous fait souffrir. Les blessures qui commençaient à guérir sont de retour, et nos pieds font des hémorragies internes… quand on croit être arrivés, on se rend compte que les routes qui apparaissaient sur la carte comme accédant directement au terminal sont en fait des voies de service fermées par des portails. Il nous faut donc faire le tour du site de l’aéroport soit environ 4 ou 5 km de plus. Le moral en prend un coup.
Sur les bords du lac qui jouxte l’aéroport, un homme bricole sur son hydravion. On va le voir en quête d’informations concernant les boutiques de l’aéroport en espérant pouvoir y boire un café. Il nous dit que ce sera fermé car le terminal n’ouvre ses portes que deux heures avant chaque vol, et les ferme juste après le départ de l’avion. Il n’y a qu’un vol par jour à Ivalo, et l’avion : on l’a vu nous survoler ce matin…
On lui demande s’il peut nous emmener vu qu’il remonte dans son van. Mais il refuse car il n’a qu’une place et qu’il craint la police. Il nous propose de prendre l’un de nous et les sacs des 4 autres, mais on veut rester en groupe donc on continue malgré la douleur. Trois kilomètres plus loin, on le recroise alors qu’il est chez lui. Il vient vers nous et nous offre un paquet de clopes en refusant qu’on le lui paye. Sympa !
On arrive après d’atroces souffrances à l’aéroport fermé : c’est notre ligne d’arrivée…. On a réussi !
A l’aéroport on appelle un taxi qui nous dépose en ville à Ivalo. Nous sommes devant un hôtel, il est 18 heures, on n’a pas réservé… on nous donne une chambre pour 5 personnes, dans laquelle il y a un mini sauna. Après une bonne douche et un bon sauna, on se rejoint au bar pour se mettre des tournées de Lapin Kulta (« l’or Lapon » la bière du coin), et enfin on s’assied autour d’une jolie table pour gouter aux spécialités à base de renne. Très bon, la viande est un peu forte, plus encore que le gibier que l’on connait chez nous.
Depuis le temps qu’on en rêvait de notre « quiche Le Renne » !
Conclusion de notre trek en Laponie
Le choix de la destination n’a pas tout de suite été une évidence. Cela a demandé beaucoup de recherches afin de comparer les différentes régions sauvages d’Europe.
David et moi parlions depuis longtemps déjà de ce genre d’aventures, sans avoir d’idée précise. Je suis tombé un jour sur une série de reportages nommée « Scandinavie sauvage », et l’idée a pris forme. Une documentation plus approfondie (citée avant le récit) nous a permis de préciser encore le lieu.
Une fois le projet dans les tuyaux, il est arrivé aux oreilles de mes amis Fred et Bab qui ne connaissaient pas Dav à l’époque, et de ma pote Sissou qui ne connaissait pas les quatre autres. L’aventure a donc réuni quatre de mes amis venant de milieux différents.
Ce qui nous a fait choisir ce lieu, c’est tout d’abord le fait que cette zone est très vaste et très reculée. L’une des plus grandes régions totalement sauvages d’Europe. La faune qui la compose est également très variée, et typique des taïgas arctiques. On y recense les grands prédateurs tels que l’ours, le loup, le lynx, le glouton. Ainsi que d’autres emblèmes de la faune sauvage, tels que les élans, les aigles royaux, la chouette laponne
Les paysages y sont variés, passant de collines en toundra, de forêts en tourbières, et à cette époque (fin septembre) le jour et la nuit ont une durée équivalente. Ce qui permet de marcher le jour, et de profiter des aurores boréales nocturnes.
Enfin, le prix n’est pas exorbitant, on a payé nos billets d’avion 340€. 200€ en espèces pour les frais annexes (taxi, restaurant, hôtel, souvenirs) nous ont largement suffis.
Tout nous a vraiment plu, les gens paraissent froids de prime abord, mais ils sont réellement sympathiques. Quand on prend le temps de leur parler, les paysages sont extraordinaires, et la difficulté n’est pas très élevée.
Ce voyage nous a profondément passionnés, aujourd’hui on ne rêve que de repartir. On le conseille à toute personne désirant oublier le temps et se perdre dans des étendues sauvages, à pied ou en kayak.
Matériel utilisé pour 9 jours de trek en Laponie finlandaise
La liste suivante ne concerne que mon matériel. Je ne suis pas en mesure d’analyser le matériel porté par mes 4 amis….
Vêtements pour voyage
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART ? | EST-CE QUE CE CHOIX À RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK ? | ET SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
CHAUSSURES | Tower lite GTX | GARMONT | Sa robustesse et le gore tex étanche jusque la cheville… | Pour ces points-là, complètement ! | Un modèle beaucoup plus léger, je me penche actuellement sur les Lafuma moonlight mid, et je rajoute une paire de crocs pour les gués et le camp |
VESTE | Alpine project Goretex active | THE NORTH FACE | Vraiment isolante du vent et de la pluie | Oui, à 100% | Je garde |
PANTALON 1 | Drynamic Cordura | MILLET | Léger, robuste, séchage rapide | Oui, à 100% | Je garde |
PANTALON 2 | Xert performance | REGATTA | Un peu plus chaud et déperlant | Plus chaud, mais pas réellement déperlant | je remplace par Millet Ld grepon alpine pant |
POLAIRE | Gordon lyons | THE NORTH FACE | Chaud, zip ¼ permet d’évacuer la chaleur | Oui, à 100% | Je garde |
DOUDOUNE LIGHT | X light | QUECHUA | Léger, ne prend pas de place, à porter pour les moments statiques | Oui, à 100% | Je garde |
SOUS PANTALON | flowfit | WED’ZE | Permet de gagner quelques degrés pour les moments statiques ou pour la nuit. | Oui, à 100% | Je garde |
MAILLOT | Maillot de ski stratermic | WED’ZE | Chaud, respirant, liberté de mouvements, zip 1/4 comme la polaire | Très bien | Je garde |
T-SHIRT | respirant | QUECHUA | Première couche respirant qui sèche vite | Très bien | Je garde |
BUFF | WED’ZE | Sert de cache nez, bandeau, cagoule…. | Très bien | Je garde | |
GANTS | Course à pied | ASICS | Isole les doigts du froid | Prend l’eau dès qu’il pleut ou qu’il neige | Je reprends quand même, ça sèche assez vite, et même humide c’est plus chaud qu’à mains nues |
BONNET | O’NEILL | c’est mon bonnet habituel en ville/au ski… | RAS | Je garde |
Matériel de bivouac
SAC À DOS | Atacama 58+10 | MILLET | Pour le volume qu’il offre, et le confort à porter | Répond parfaitement à ces attentes | Je le garde malgré son poids un peu trop élevé (2kg) |
TENTE | Quickhiker II | QUECHUA | Pour le prix | Trop lourd 2,8kg | Bab et moi sommes en train de fabriquer un abri en sylnylon. Visant un poids de 800g pour un volume plié d’1litre |
DUVET | Bionassay -5 | QUECHUA | Pour les basses températures | Trop lourd 1,9kg, et trop chaud pour moi (bien pour la plupart des gens, mais je n’aime dormir que dans le frais) | Je suis à la recherche d’un modèle beaucoup plus léger…. Sous les 800g, en plume, et un peu moins chaud |
MATELAS | ¾ A100 | QUECHUA | Léger, peu cher | confortable, pas sensé être isolant thermique mais pourtant efficace même par -15°C… (selon mes critères) | Je garde pour le moment |
RÉCHAUD | A bois, double paroi | FAIT MOI-MÊME AVEC DES BOITES DE CONSERVE | Gratuit, léger, efficace | Fonctionne très bien, mais solidité limitée…. Heureusement que le séjour n’était pas plus long, il a très mal vieilli… | Je remplace par un réchaud à bois en titane TOAKS |
POPOTE | Rando 1p | QUECHUA | Diffuseur de chaleur accélère le processus. Poids/volume acceptable | Très bien | Je le reprends |
QUART ALU | QUECHUA | Léger, se range dans la popote | Très bien | Je reprends | |
COUTEAU | Wave | LEATHERMAN | Multifonctions, je l’ai toujours sur moi | Nikel | Je garde ! |
Matériel divers
APPAREIL PHOTO | D5200+18-105 | NIKON | Réflex léger et efficace | Je souhaiterais passer à un boitier plein format pour la photo de paysage | Manque un téléobjectif et un grand angle…. |
TÉLÉPHONE | SGH-B2100 solid | SAMSUNG | Vieux modèle robuste avec une autonomie longue en batterie | Très bien | Je garde |
LAMPE À MAIN | 2AA | MAGLITE | Je l’avais…. | Acier froid à tenir à la main, pas très pratique pour le bivouac ni pour la marche | A remplacer par une frontale |
CANNE À PÊCHE | Set lure essentiel 180cm | CAPERLAN (D4) | Pas cher, petit, léger | RAS | Pour laisser trainer une cuillère de temps en temps, juste pour le fun, rien de bien pro là-dedans. Je reprends… |
BOUSSOLE | DT200 | RECTA | Orientable, règle à échelle, plaquette transparente | Parfait | Mon meilleur allié pendant ces 9 jours |
4 commentaires
Bonjour, nous aimerions faire à peu près le même parcours que vous cependant nous aimerions savoir comment avez vous fait au niveau de la nourriture ( logistique ). Merci d’avance !
Bonjour, pour la nourriture, on avait préparé des sachets ziplocs à l’avance: 1 ziploc par repas…
le petit petit-déjeuner type c’est un mélange de lait en poudre, chocolat en poudre et céréales muesli. On n’a qu’a jeter ca dans de l’eau chaude et ca nous fait un chocolat au lait avec des céréales…
La journée on mangeait en marchant, donc toujours 1 sachet par jour dans lequel on avait mis un mélange de noix et de fruits secs pour environ 100g, avec 2 barres type snickers, et un quart de saucisson sec.
Le repas du soir était le plus savoureux avec un sachet de soupe déshydratée, suivi d’une portion de semoule, de riz ou de pâtes et un quart de saucisson.
Prévois des carrés de chocolat en dessert, des cafés solubles, un stick de sauce tomate et un peu de sel pour agrémenter le repas du soir, et avec ça quelques girolles, chanterelles ou cèpes de laponie ramassées en chemin si la saison s’y prête…
À quelle période comptez vous partir? J’ai hâte de lire ton récit, ça me rappellera de bons souvenirs!
Bonjour
1/ la peche est Interdite à partir du mois de Septembre.
2/ la taille de capture n’a pas été respectée. Au moins 40cm voir davantage.
Au risque d être rabageois
on avait acheté les permis sur internet pour la pêche, et on les a présentés aux gardiens de l’accueil à Njurgulathi le premier jour. ils nous ont dit que ces permis n’étaient pas valables en rivière mais comme on avait payé, ils nous ont dit qu’on pouvait pécher quand même. Vu le peu de monde dans ces contrées sauvages, c’est sans conséquences sur la population de poissons là bas, ils ne sont pas très à cheval sur la réglementation…
pour la taille de la truite, effectivement j’aurais voulu la relâcher, mais elle était blessée et condamnée, donc on l’a mangée… Je n’aurais pas fait ca dans les rivières françaises où elles se font rares et où on surpêche toute l’année…