Christophe MUNCK nous partage son expérience Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc.
Informations générales de la sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
Date
Les 21, 22, 23, 24 août 2013
Lieu
Participants à la sortie d’Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
- Christophe MUNCK, Dédé
Où dormir près du Mont Blanc
Refuge Monzino, 2950m
- Prix pour la demi-pension : 48 euros.
Nous avons décidé de dormir à Monzino pour nous acclimater et effectuer la marche d’approche de 2400m de dénivelé sur 2 jours.
Soit 1000m le 1er jour et 1400m le 2ème jour.
Refuge très sympa dans un cadre magnifique et sauvage.
Refuge bivouac Eccles non gardé et sans réservation possible, 3852m
- Longitude : 6° 52′ 23.75″ E latitude : 45° 49′ 11.68″N
- Le refuge Eccles est composé de deux abris en tôle :
- Le bivouac Giuseppe Lampugnani – Giancarlo Grassi, le plus récent, 6 places, matelas + couvertures. Pas de chauffage possible ni de cuisinière.
- Le bivouac Marco Crippa, plus ancien, situé 50m plus bas, 9 places, matelas + couvertures. Pas de chauffage possible ni de cuisinière.
C’est le dernier abri avant l’ascension des différents itinéraires menant au Mont-Blanc.
Le refuge du Nid d’Aigle
- Tél : 06 24 52 52 73
- Prix pour la demi-pension : 54 euros.
Nous avons opté pour ce refuge car plus calme que celui de Tête Rousse qui est remplie d’alpinistes allant au Mont Blanc par la voie normale du Goûter.
Nous avons aussi éliminé le nouveau refuge du Goûter car problématique à réserver, très cher (90 euros la demi-pension) et très fréquenté.
Où se restaurer/se réapprovisionner
- Chamonix 74400
- Courmayeur, Italie
Office du tourisme
Chamonix
L’office de Haute Montagne (OHM) donne les conditions actuelles sur le massif du Mont-Blanc.
Sécurité : Ne pas hésiter à les appeler, pour avoir des informations précises et/ou des conseils. C’est leur rôle.
Quoi d’autre dans les environs du Massif du Mont Blanc
Le Massif du Mont-Blanc regorge d’activités outdoor : escalades ( bloc, couenne, grande voie, TA ), la randonnée, alpinisme, vtt, parapente, …
Mais aussi la possibilité de faire du tourisme.
Ascension du Mont-Blanc
Alpinisme autour de Chamonix
Ski de rando autour de Chamonix
Randonnée autour de Chamonix
Escalade autour de Chamonix
- 6 secteurs d’escalade de blocs à Chamonix
- La voix du Druide et Sale Athée pour une session d’escalade
Trail autour de Chamonix
Plongée en mer de glace
Caractéristiques du Massif du Mont Blanc
L’Envers du Mont-Blanc est le côté le plus sauvage du Mont-Blanc. Il n’existe aucune forme de remontée mécanique permettant d’y accéder.
Certains emploient même l’expression de « versant le plus himalayen » du Mont-Blanc.
En tout cas, les différents itinéraires menant au toit de l’Europe par ce côté sont tous des courses de grande envergure et de grande difficulté.
Les courses, ici, font parties des plus prestigieuses et des plus engagées du massif.
Parmi les nombreux itinéraires existants au départ du refuge Eccles :
- L’arête de L’Innominata, D+ (S.L. Courtauld, E.G Oliver, A. Aufdenblatten, A. H. Rey en 1919)
- Le Pilier Rouge du Brouillard : avec la voie Bonatti TD+ (W.Bonatti et A.Oggioni en 1959) et la directissime ED (P. Gabarrou et A. Long en 1984)
- L’ Hypercouloir du Brouillard (P. Gabarrou et P.A. Steiner en 1982) ED
- Le pilier du Frêney célèbre dans l’histoire des tragédies de l’alpinisme : TD+ (C. Bonington, I. Clough, J. Duglosz et D. Whillans en 1961)
En 1961, deux groupes d’alpinistes, l’un français mené par Pierre Mazeaud, l’autre italien mené par Walter Bonatti unissent leurs forces et parviennent au pied de la chandelle (dernier bastion rocheux du pilier, d’une extrême difficulté ,7a+ ou Ao) à environ 4500m d’altitude.
Le mauvais temps s’abat sur eux. C’est une véritable tempête qui se déchaîne. Après avoir passé 3 nuits dans des conditions extrêmes à attendre une accalmie qui ne viendra jamais, W. Bonatti prend la décision de redescendre. Tous sont gelés et épuisés.
Les protagonistes succombent un à un. Finalement, seuls P. Mazeaud, W Bonatti et son client R.Gallieni s’en sortiront vivants.
Un mois plus tard, une cordée anglaise parviendra au sommet du pilier et en fera ainsi la première.
Bibliographie :
- Le massif du Mont-Blanc : Les 100 plus belles courses, Gaston Rébuffat, édition Delanoël, épuisé :
- Mont-Blanc les plus belles courses, Philippe Batoux, édition Glénat, prix : 39,50 euros :
- Magazine Vertical de juillet/août 2008, Massif du Mont-Blanc
- Montagnes d’une vie, Walter Bonatti, éditions Guérin :
Liens internet :
- Camp To Camp – Pilier rouge du brouillard
- Camp To Camp – Mont-Blanc « Arête de l’innominata »
Sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
Préambule
Dimanche 19 août, 11h30 : « Allo Chris, c’est Dédé, écoute, je réfléchissais pendant mon footing ce matin, tu serais libre 4 jours à partir de mercredi. En fait la météo annonce un temps stable toute la semaine. On pourrait peut-être, si j’arrive à déplacer mes jours de congé, partir cette semaine plutôt que la semaine prochaine ? Ça irait pour toi ? »
Pour sûr que ça m’irait. Six mois que j’avais ce pilier rouge en tête. Et à vrai dire je n’y croyais plus vraiment. Le réseau des compagnons de cordée s’était rétréci années après années et je n’étais pas prêt à partager ma corde avec n’ importe qui.
Clément était pris tout l’été par ses travaux dans sa nouvelle maison. On s’était bien fixé un projet avec Dédé, mais la probabilité de faire coïncider un créneau météo optimal d’au moins 3 jours avec nos disponibilités respectives apparaissait comme bien mince.
Donc oui, sans hésitation……..
Ca y est …c’était lancé.
Sans hésitation, oui …mais avec des doutes néanmoins.
« Arriverai-je à récupérer en 3 jours de ma semaine passée à faire du bloc intensif dans la forêt de Fontainebleau ? » Pour l’instant mes bras me tirent…Alors pour essayer de me rassurer j’effectue une traction de temps à autre. Mais le résultat décevant m’emplit encore plus de doutes.
«Aurons-nous de la place à Eccles ? » Il y a 15 places en tout et pour tout, pas de gardien et donc pas de réservation possible. Les derniers arrivés dorment dehors. À 3850m d’altitude, il fait quand même un peu froid. En plus là-haut c’est un pierrier géant, il n’y a aucun endroit pour s’allonger.
« Arriverai-je physiquement à enchaîner 4 jours de marche à cette altitude, avec des dénivelés importants sans avoir fait beaucoup de sport durant l’été ? »
Et ainsi de suite, les doutes et les questions défilent dans ma tête, la journée mais aussi la nuit…Me faisant passer ainsi presque 2 nuits blanches d’affilée…
C’est terrible d’être en proie à de tels doutes. Avant d’avoir une vie de famille avec un enfant, ça ne m’arrivait jamais. J’ignorais complètement ce sentiment. Maintenant c’est systématique.
Un leitmotiv :
« Quoiqu’il arrive là- haut, quoiqu’il se passe, je DOIS rentrer vivant !!»
Et le fait de penser à l’idée de vie et donc de mort ne fait que renforcer une nouvelle fois le doute et augmenter la pression…
« Ah qu’est-ce que j’étais bien sur les petits blocs de Fontainebleau : pas de stress, pas de manip de corde, pas de timing à respecter… »
En avant
Mais bon, comme dit plus haut, c’était lancé.
J’avais deux jours pour préparer mes affaires et effectuer les réservations nécessaires.
- À savoir : le refuge Monzino et le bus pour relier Chamonix à Courmayeur.
SAVDA pour le bus (réservation obligatoire) - Prix de l’aller simple : 14 euros par personne. Départ gare de Chamonix
1er jour de la sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
Départ à 9h00 de chez moi, direction Chamonix.
Idée : se garer sur le parking gratuit en face de L’ENSA
Là, comme chaque fois, la magie opère et au bout d’une dizaine de kilomètres mes doutes sont complètement balayés. Maintenant la certitude de la réussite de notre entreprise est totale.
La motivation, l’émulation sont à leur comble, l’envie d’en découdre aussi. A tel point que je dois surveiller mon compteur pour ne pas commettre d’excès de vitesse tant je suis impatient.
Arrivés à Chamonix, nous achetons quelques bricoles. Puis nous regagnons notre véhicule pour préparer notre sac. Il est 12h17, le bus part à 12h40. Nous avons le temps, mais il ne faut pas trop traîner quand même. D’ailleurs le bus, c’est …12h40 ou …12h30, je ne sais plus.
Je vérifie. Aïe…12h30 ! Vite, tout mettre dans le sac, ne rien oublier, bien fermer la voiture. Il est 12h22. Courir, courir, courir…un piolet dans une main, le casque dans l’autre.
Ouf, on y est, la gare est là, le bus aussi, il est 12h29. Nous prenons place. A 12h30mn et 34 secondes le bus démarre.
Nous sommes déjà dans l’ambiance de ce que va être notre quotidien ces 2 prochains jours.
¾ heures plus tard, le bus nous dépose dans le centre de Courmayeur.
Il nous faut encore trouver un moyen de gagner le fond du Val Veny. Stop, bus, taxi ???
Mais bon rien ne presse. Maintenant l’important est de vérifier que nous n’avons rien oublié d’important dans la précipitation à Chamonix. Seuls un bonnet et une polaire manquent à l’appel.
La chance est avec nous
Par hasard, mon regard, se fixe sur un bus : « Val Veny ».
Après une quinzaine de minutes de transport nous descendons à l’aire de pique-nique de Gabba (avant dernier arrêt avant le terminus).
Et nous entamons notre montée au refuge Monzino. 1000m de dénivelé dans du terrain très raide nous attendent.
L’itinéraire est évident, il suffit de suivre les marquages jaunes.
À peine avons-nous commencé à marcher que déjà le refuge ainsi que les piliers du Brouillard et l’Innominata nous apparaissent… Grandiose !!
Il n’en fallait pas plus pour nous donner du cœur à l’ouvrage.
Plus la montée se poursuit, plus elle devient raide pour finalement aboutir à une véritable via ferrata avec des marches, des barreaux et des échelles métalliques.
D’ailleurs nous croiserons beaucoup de gens équipés en conséquence (baudrier et longes avec absorbeur de choc).
Puis le refuge, d’abord si loin, est maintenant là. Cela fait 2 heures que nous marchons.
La bière tant miroitée est maintenant plus savoureuse que jamais. Cerise sur le gâteau, le gardien, super sympathique, nous offre les cacahuètes. Quoi demander de plus…
Farniente et soleil rythmeront cette fin d’après-midi. Le repas sera servi à 20h00.
Nous apprendrons que la veille 10 cordées allaient au pilier du Frêney.
Décidément le bivouac Eccles est très courtisé. Aurons-nous de la place ???
A 21h00, nous nous couchons. Le réveil se fera à 2h00 demain matin.
2ème jour de la sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
La nuit fut bonne mais un peu courte tout de même. Un petit déjeuner rapidement avalé et à 2h30 nous voilà en route vers le bivouac Eccles.
Après 1h de marche nous atteignons le glacier du Brouillard et nous nous équipons en conséquence : baudrier, crampons et piolet dans la main.
La corde restera dans le sac. Le regel étant bon nous estimons très faible le risque de rupture d’un pont de neige.
Le cheminement est aisé : la trace est faite et nous profitons de l’éclairage de la lune.
Malgré tout une certaine expérience dans le cramponnage est indispensable pour remonter les longues pentes de neige raides et contourner de grosses zones de crevasses ici et là.
Sécurité
Une approche matinale est indispensable. Gare à celui qui s’exposerait dans ces pentes avalancheuses aux heures chaudes de l’après-midi. Au bout de 4h30 d’effort nous atteignons le bivouac du bas.
Une cordée de trois alpinistes nous accueille. L’un deux a le mal des montagnes. L’aventure se finira là pour eux.
Avant de descendre, ils nous mettent en garde : selon eux si l’accès au pilier rouge est possible en effectuant 2 rappels sur le flanc droit du glacier (sous l’Hypercouloir du Brouillard), tout retour semble interdit en raison des chutes de pierres incessantes à cet endroit l’après-midi.
Reste le flanc gauche du glacier, mais là 2 séracs surplombants (dont une partie s’est déjà effondrée) en barrent l’accès.
Nous prenons donc le temps de la réflexion une tranche de pain à la main.
Un peu coupé dans notre élan, nous montons au bivouac du haut. Un jeune anglais et sa copine émergent doucement de leur sommeil.
Lui, nous annonce aller au pilier rouge. Il paraît déterminé. Elle, enfin ses yeux, semblent plus en proie au doute.
Finalement nous ne les reverrons pas. Ils redescendront.
Une bonne heure s’est maintenant écoulée depuis notre arrivée.
Le pilier rouge du Brouillard : TD+, 6a max, 400m
(L1:4a, L2:6a, L3:5c, l4:3a, l5:5a, L6:4b, L7:5c, L8:5C, L9:3b, L10:5c, L11:5b, L12:5c, L13: 5c)
« Je n’aurai jamais entrepris l’escalade du pilier rouge, si je m’étais douté de l’accueil qu’il me réserverait ! » Walter Bonatti.
Nous n’aurons fort heureusement pas à connaître ce qu’a enduré le grand W. Bonatti. Ni avalanche, ni chute de sérac, ni tempête de neige pour nous. De la grimpe 100 % plaisir en tee-shirt entre 3800 et 4200 m d’altitude !
En plus nous grimpons en chaussons d’escalade et n’avons qu’un sac léger pour deux. Le top.
Mais revenons à l’accès du pilier. Après un court repérage nous trouvons un passage possible pour le retour entre les deux fameux séracs surplombants. L’exposition est grande mais de très courte durée, moins de 30 secondes. Nous jugeons le danger faible. En conséquence, ce soir, nous regagnerons Eccles par cet endroit.
Pour l’aller, nous effectuons les 2 rappels en rive droite du glacier. Au petit matin, les chutes de pierres sont rares. Nous arrivons ainsi sans encombre à la base de « notre » pilier.
13 longueurs nous attendent. La deuxième longueur (la plus dure) met le ton d’emblée : 1 seul piton pour 45 m en 6a.
Mais ce n’est pas gênant, la voie qui suit les lignes de faiblesse du rocher est facilement protégeable avec des coinceurs et friends.
L’escalade
Les relais, par contre sont bétons : 2 à 3 spits reliés + maillon pour les rappels. Seuls 2 relais se font sur pitons et sangles. Les longueurs toujours athlétiques et soutenues s’enchaînent avec harmonie.
L’escalade, plutôt en fissure, se déroule sur un magnifique rocher en granit rouge à gros grains. L’adhérence est excellente.
La voie est tout simplement grandiose. Chaque longueur est un régal.
Nous avons un bon rythme et nous atteignons le haut du pilier en 4 heures.
Puis 2 heures de rappel nous ramènent au pied du pilier. Nous n’aurons, hélas, ni la classe ni l’élégance du maître (W. Bonatti) qui bien évidemment sortit par le Mont-Blanc après avoir rejoint l’interminable arête du Brouillard. Mais tel n’est pas notre programme.
Nous traversons le glacier, passons sous le sérac et remontons les rochers jusqu’au bivouac.
Il est maintenant 17h00 quand Dédé ouvre la porte du bivouac Eccles.
Personne !!! Nous passerons la nuit seuls.
À 20h30, après avoir fait fondre et bouillir de la neige pour le repas du soir et la boisson du lendemain, nous nous endormons.
- Idée : faire sécher la corde et le matériel mouillé sur le toit en tôle du bivouac.
3ème jour de la sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
- L’arête de l’Innominata : D+, 5b max, 960m du bivouac au Mont-Blanc
2h00 : le réveil sonne
2h40 : départ
Nous remontons les rochers jusqu’au col Eccles. L’itinéraire est indiqué par des cairns et des grands bâtons.
Cela dit il aurait été plus simple et plus rapide de remonter la pente de neige. En plus la trace était faite. Mais il est vrai, que de manière générale nous sommes plus à l’aise sur le rocher.
Une cordée de 3 alpinistes qui avait dormi dans le bivouac du haut nous double par ce choix.
L’escalade s’enchaîne
Rapidement nous arrivons au pas clef de la voie : un petit mur de 5 m coté 5b, mais à froid, de nuit, en grosses chaussures et écrasés par le poids du sac, ça surprend. Le 6a d’hier était bien plus facile (mais c’était en chausson d’escalade et sans sac).
Arrive le grand couloir, passage pouvant être dangereux car des chutes de pierres sont fréquentes.
- Sécurité : Il faut impérativement le traverser avant les premiers rayons du soleil. Car ceux-ci font fondre la neige et libèrent ainsi les cailloux qui y sont enchâssés.
Il est tôt, 6h 30; nous avons tenu notre timing. Nous sommes sereins.
S’en suit une splendide escalade sur du granit rouge Nous dominons à présent les glaciers du Frêney et du Brouillard.
Puis une arête effilée plus impressionnante que difficile nous donne accès à une belle pente de neige aboutissant à l’arête du Brouillard.
Nous la suivons et arrivons enfin au sommet du Mont-Blanc. Il est 12h30.
Au dessus des nuages du Mont Blanc.
Nous redescendons côté français et arrivons au refuge du Nid d’Aigle à 19h00… Affamés et déshydratés, enfin surtout moi.
Épilogue sur ma sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
Pour finir en beauté, il est maintenant impensable pour nous de prendre le train du Mont-Blanc. Le lendemain nous redescendrons à pied jusqu’aux Houches.
Et nous nous rattraperons ainsi, un peu, du manque d’éthique dont nous avons fait preuve en osant redescendre une voie Bonatti en rappel au lieu de sortir au sommet du Mont-Blanc.
Mais qu’aurions nous fait toute une journée à Eccles à attendre le lendemain ?
Nous reviendrons de ce côté du Mont-Blanc …
Enfin, moi c’est sûr !!
Il me faut maintenant en découdre avec ce pilier mythique que nous avons entraperçu et qui nous invite à l’escalade et à l’aventure : le pilier du Frêney.
Matériel utilisé pour la sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
Vêtements utilisés durant ma sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI CE CHOIX ? | SATISFAIT ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
PANTALON SOFTSHELL | Flint | HAGLOFS | Le tissu softshell (protégeant du vent) La qualité du strech, la mini guêtre intégrée, la coupe. | Très satisfait, en plus il est résistant même en se frottant contre le granit abrasif | Oui, sans hésiter |
VESTE SOFTSHELL | Evolve | MILLET | Le tissu Softshell | Très résistante depuis le nombre d’années que je la mets à l’épreuve | Oui, sans hésiter |
VESTE GORE-TEX | K jacket | MILLET | Résistance, protection, poids et compressibilité | Très satisfait | Oui, sans hésiter |
SOUS-VÊTEMENT MANCHE LONGUE | X-Warm | ODLO | La chaleur, la régulation de la transpiration | Très satisfait. En plus protège bien le bas du dos | Oui, sans hésiter |
GROS GANTS | ZIENER | Chaleur | Satisfait, mais ce sont plutôt des gants de ski | J’essayerai les Black Diamond guide glove plus destinés à cette pratique (résistance, chaleur, préhension des doigts) | |
PETITS GANTS | EIDER | Mitaine : permet de sortir ou recouvrir rapidement le bout des doigts. Tissu Windstopper | Satisfait du principe, mais déçu de la fragilité : tissu qui déchire et coutures qui se décousent | J’essayerai une autre marque. |
Si c’était à refaire, bien que je n’en ai pas ressenti le besoin (il faisait chaud), mais par sécurité j’emporterai ma nouvelle doudoune Montain Hardwear Phantom très chaude et compacte.
Équipement utilisé durant ma sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI CE CHOIX ? | SATISFAIT ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
CHAUSSONS D’ESCALADE | Anasazi | FIVE TEN | Mes autres chaussons étaient au ressemelage | Satisfait car la difficulté de la voie n‘ est pas extrême | Je prendrai mes Sportiva Muira vs beaucoup plus précis |
CHAUSSURES D’ALPINISME | Nepal Top Extrême | LA SPORTIVA | La robustesse, la 4 saisons), chaleur (modèle l’imperméabilité | Très satisfait Inconvénient : le poids (1125g la paire en 42) | J’ai longtemps hésité à réinvestir dans les nouvelles Scarpa Rebel Carbon ultra légères (666g en 42). Mais en fait elles ne sont pas étanches et beaucoup moins chaudes. Leur terrain de prédilection est le rocher, non les courses de neige à haute altitude A refaire j’achèterai les Népal evo, même caractéristiques que les Nepal Top Extrême, mais un poil plus léger (1025g en 42) |
SAC À DOS | Pro 40 (40L) | MILLET | Le poids (environ1100g), la robustesse | Très satisfait | J’essayerai de trouver un sac présentant les mêmes points forts mais avec un rabat de 10 l en plus. |
CRAMPONS | Sarken | PETZL | La technicité | Très satisfait. Très bonne stabilité Sentiment de sécurité | Oui, sans hésiter |
Matériel d’escalade utilisé durant ma sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI CE CHOIX ? | SATISFAIT ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
BAUDRIER | Aspect | BLACK DIAMOND | Le confort grâce au matelassage | Très satisfait au niveau du dos, moins au niveau des cuisses | Je rachèterai néanmoins |
COINCEURS | Camalots tailles 0.5, 1.75, 1 et 2 | BLACK DIAMOND | La robustesse, la plage d’utilisation. La notoriété | Très satisfait. Inconvénient : le prix plus élevé que la concurrence | La qualité se paie. Je rachèterai. |
COINCEURS | Tailles 00 et 0.5 | KONG | Le prix | Non, car fragiles | Je prendrai des Camalots C4 ou X4 ou les Totem cam qui ont la cote actuellement |
COINCEURS | Wall nuts | DMM | La réputation | Oui | Oui, sans hésiter |
DÉGAINES | Assortiment de 10 vieilles dégaines | ?? | ?? | ?? | Lorsque je les changerai je prendrai en considération le poids. Car sur un jeu complet on peut avoir des différences significatives. La qualité du clip aussi est importante. Peut- être les Nano 23 de chez Camp(53g) |
ASSUREUR | Reverso | PETZL | La polyvalence d’utilisation, l’autobloquant pour assurer un second | Très satisfait. Mais s’use vite avec le frottement de la corde | Je rachèterai |
MOUSQUETON À VERROUILLAGE AUTOMATIQUE | Jumbo | SIMOND | La facilité d’utilisation | Inconvénient : le poids (87g) | Je chercherai un mousqueton du même type mais plus léger. Peut- être le Lotus de chez Fixe (69g). Quoique les Jumbos sont vraiment pratiques. Alors pour 18g de différence ??? |
Équipement utilisé durant ma sortie Alpinisme à l’envers du Mont-Blanc
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI CE CHOIX ? | SATISFAIT ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
CORDE | Sérénity | MAMMUT | La triple certification. Corde à simple la plus fine et la plus légère du marché (8.7 mm, 51g par mètre) | Déçu car fragile. En 4 sorties la gaine est déjà bien usée | Je prendrai l’Ice line unicore de Béal |
PIOLET | Quark | PETZL | La technicité, le poids (550g) | Très satisfait. L’ancrage est excellent. Sentiment de sécurité | Oui, sans hésiter |
1 BÂTON | Contour Titanal 2 | KOMPERDELL | Mousse recouvrant le haut du bâton très longue. | Très bonne préhension dans les dévers. | Oui sans hésiter. Très pratique pour la marche d’approche et la descente du Mont Blanc |
CASQUE | Scarab | KONG | Le confort, Le poids (255g), la polyvalence (certification escalade, vtt canoë,…) | Très satisfait | Oui, sans hésiter |
FRONTALE | Tikka | PETZL | 4 leds. A l’époque c’était le top. | Manque d’éclairage par rapport à d’autres modèles | J’essayerai la Revolt Frontale de Black Diamond ou la Tikka RXP E95 De Petzl |
LUNETTES DE SOLEIL | Whoops | JULBO | La qualité du verre. Catégorie 4 | Très bon modèle. La protection est excellente en altitude. Les lunettes tiennent bien et ne glissent pas | Oui, sans hésiter |
RÉCHAUD | Express | PRIMUS | Le pois (83g), la puissance (2600W), le volume | Très satisfait. La flamme est impressionnante (20 cm de haut) | Oui sans hésiter, mais je prendrai l’option piezo électrique (13g) |
Pour la nourriture
Chacun fait bien sûr en fonction ce qu’il aime.
Mais, il faut savoir qu’en altitude, au-delà de 4500/4600m, avec le froid, la fatigue et les hypoglycémies relativement fréquentes, il devient difficile de s’alimenter. Au point que manger du pain devient écœurant, impossible.
Il faut donc prévoir des aliments facilement assimilables. Barres chocolatées, barres de céréales, … en quantité suffisante et en prenant soin d’avoir une grande variété pour éviter le dégoût.
Idée : par expérience, quand plus rien ne passe (même les barres chocolatées), les pâtes de fruits restent assimilables et font des prodiges.