Guillaume LEDOUX nous partage son expérience de la traversée Rochefort Jorasses
Informations pour préparer la traversée Rochefort Jorasses
Date de la traversée Rochefort Jorasses
2 au 6 Août 2015
Lieu
France
Haute Savoie
Massif du Mont Blanc
Parking : téléphérique Skyway Monte Bianco
Se garer sur le parking en contrebas (gratuit)
Comment s’y rendre
En voiture
Depuis la Franche-Comté : Besançon – Vallorbe (penser à la vignette d’autoroute suisse ) – Martigny – Col du Petit Saint Bernard (ou tunnel) Aoste – Courmayeur
ou depuis Martigny – col des Montets tunnel du Mont Blanc – Courmayeur
Compter 4 h 30 depuis Besançon
Parking gratuit (parking en contrebas de la gare de téléphérique celui à proximité est payant et cher !)
En train :
Gare du Fayet
puis le Fayet Chamonix
Puis Bus Chamonix Entrèves
Accès :
téléphérique Sky Way Monte Bianco 33 € aller simple
Retour en Stop ou en bus depuis planpaintieux
Pour la traversée Rochefort Jorasses
Anne (Duracell): ma partenaire de cordée depuis près de 9 ans. Passionnée de montagne, elle a réalisé des raids à skis dans de nombreux massif (France, Suisse, italie, Autriche, Norvège…) Une expé à ski au Pakistan, une autre en alpi au Népal, entre autre, à son actif !
Elle s’est récemment mise au triathlon (format XL!) avec des résultats plus que prometteurs…
Guillaume (Apoutsiak) : Petit Alpiniste dans la course aux 82 4000. N’en reste à ce jour à gravir que 10 ! Parcourt la montagne sous toutes ses formes : ski de randonnée, VTT, randonnée, trail…
Blogger montagnard invétéré : http://alpinisme.over-blog.net/
Mon objectif pour cette ascension : passer un bon moment en montagne et profiter de l’escalade
Pourquoi la traversée Rochefort Jorasses?
Pour passer un bon moment en montagne sur ces sommets mythiques. Qui n’a jamais rêvé en prononçant ce nom : « Grandes Jorasses »
Ou dormir pour la traversée Rochefort Jorasses :
Dans la vallée
Le Poête du Tsanti
Rumiod commune de Saint Pierre
Accueil 3*
même le prêt de crampons est possible !
A Courmayeur
Hôtel Venezia
2 Strada Delle Villette, Courmayeur, AO 11013, Italie
Le moins cher de Courmayeur ! 39 € la nuitée.
Refuge Torino – 3462 m
Demi pension 55 € (CAF 45 €)
Chambres de 4 calmes
http://www.rifugiotorino.com/Index.php
Bivouac et Refuge durant la traversée Rochefort Jorasses
Bivouac Canzio – 3825 m
situé au col des Jorasses
Lit, couvertures, gaz (quand on y est passé), quelques gamelles
eau dans le lac glaciaire à proximité
Refuge Boccalate 2804 m
Le refuge n’est plus gardé ces dernières années
Il y a des couvertures
Pas de Gaz
Pas de nourriture
Potentiellement pas d’eau sur les réserves sont vides ! Eau à 45 minutes au dessus du refuge !
Bivouac Pointe Young 3996 m
Bivouac en contrebas du sommet (4 mètres en dessous environ sur une vire coté Italien)
On tient à deux (possible à 3 à mon avis)
Il est obligatoire de rester vacher toute la nuit
Terrasse plate, permettant de cuisiner dans de bonnes conditions
Bivouac Pointe Whymper 4184 m
Juste en contrebas du sommet
Murets en pierre en place (pas hauts)
Bivouac à plat en sécurité mais pas à l’abri du vent
Vue imprenable
Autre possibilité de bivouac (non testé) Au rocher du reposoir
Dalle plate, confort impeccable (en sécurité)
relativement abritée du vent
Ou se restaurer / ou se réapprovisionner
à Courmayeur, tous commerces
Office de Tourisme
Office du tourisme de Courmayeur
Piazzale Monte Bianco, 15
11013 COURMAYEUR (AO)
Téléphone: (+39) 0165.842060
https://www.lovevda.it/fr/base-de-donnees/4/offices-touristiques-regionaux/courmayeur/office-du-tourisme-courmayeur/1635
Caractéristiques de la Traversée Rochefort Jorasses
Course de niveau D engagement IV
Escalade jusqu’au IV +
aérienne à souhait !
Course complète !
Topo pour réaliser la Traversée Rochefort Jorasses
Arêtes de Rochefort : Aiguille de Rochefort 4001 m – Dôme de Rochefort 4015 m
Du refuge Torino, partir derrière le refuge (coté galerie) et rejoindre le glacier.
Remonter en direction de la Dent du Géant en passant sous les aiguilles Marbrées et le col de Rochefort. Remonter le petit couloir ( rimaye – couloir à 45°) et atteindre un petit replat. De là, remonter vers la place du déjeuner en contournant le dernier gendarme par la droite.
De la place du déjeuner suivre l’arête en restant soit sur le fil soit versant Italien. On passe d’abord la corniche en restant bien à droite ( elle devrait céder incessamment sous peu) on remonte alors sur le fil de l’arête pour passer une première bosse puis une seconde (main courante à la descente de cette seconde) avant d’attaquer l’aiguille du Rochefort au mieux
sommet 4001 m.
Redescendre versant Est le plateau en regard du Mont Mallet, puis passer un gendarme en mixte avant d’escalader le Dôme de Rochefort. Descente en mixte pour rejoindre la Calotte de Rochefort puis passages de gendarmes avant d’atteindre les 5 rappels qui ramène au col des Grandes Jorasses et au bivouac Canzio 3825 m
Pointe Young 3996 m
Du bivouac canzio, trouver les deux premières longueurs qui permettent en ascendance à gauche de rejoindre un cirque qui amène par une cheminée tout à gauche du cirque en IV IV sup au sommet de la pointe Young
Bivouac Young : juste en contrebas (3m) derrière la pointe avec gaz à profusion mais possibilité de s’assurer facilement sur béquet pour la nuit.
Pointe Young 3996 m – Pointe Marguerite 4065 m – Pointe Hélène 4045 m – Pointe Croz 4110 m – Pointe Whymper 4184 m
Du sommet de la Young, redescendre à la brèche (désescalade et court rappel)
Remonter en face directement IV ce qui permet d’atteindre un second rappel qui ramène versant italien. On gagne alors le couloir qui est en face de la pointe Young (neige)
Remonter ce couloir (relativement facile) en haut , le couloir file à gauche, il y a une corde fixe qui ne set pas à grand chose, puis la fissure en IV IV sup permet de gagner une brèche, on contourne alors la pointe Marguerite par la face Nord et on atteint son sommet.
De là, c’est plus ou moins sur le fil, souvent raide, très expo et parfois technique pour atteindre la pointe Hélène. (2 gendarmes se passent par dessus, le troisième à droite)
De la pointe Hélène rocher pourri et plutôt en versant Italien pour rejoindre la pointe Croz
Terrain plus facile pour rejoindre la Whymper
Bivouac Whymper à 2 m du sommet en direction de la Walker (possiblement venté !) lever de soleil *****
Pointe Whymper 4184 m – Pointe Walker 4208 m :
Rando glacière (ou presque) profitez en, c’est le seul moment ou ça déroule
Descente
Attention : la descente est longue complexe, on n’est jamais arrivé sauf quand on trouve le refuge…
De la Walker revenir sous les rochers Whymper et redescendre le long du sérac en longeant les rochers. 45 – 50° 300 m (chutes de pierre possible) poursuivre bien en bas des rochers les gravir, et descendre sur les rochers (rappels possibles) le long des rochers puis à droite pour rejoindre le glacier tourmenté(5-6 rappels) Le dernier rappel (to en bas) permet de passer la rimaye. Traverser le glacier soit sous les séracs, soit au dessus pour rejoindre les rochers du reposoir.
Depuis les rochers, descendre plus ou moins sur la crête, et prendre la branche de droite en descendant (corde fixe attirante à gauche mais à mon avis merdique)
8 ou 9 rappels (évitables) permettent de rejoindre le pied du reposoir.
Ensuite c’est louvoyage dans les crevasses du glacier (au centre d’abord puis en rive gauche) Grosses crevasses, ambiance garantie !!!
On rejoint le refuge en suivant les cairns et la sente. Pour info le refuge boccalate est caché derrière la petite butte (il faut remonter une 10aine de mètres pour l’atteindre) il n’est visible qu’au dernier moment
Descente du refuge
Sous le refuge on retrouve le sentier : attention au passage de barres et aux torrents. On retrouvera un bon sentier tardivement qui ramène à la civilisation – ouf !!!
Quoi d’autres dans le environs à faire :
Randonnée :
Possibilité de rando pour visualiser la voie depuis Courmayeur :
- Rando au Mont Chétif et au lac Chécrouït
- Rando au Mont de Saxe par le col des Sapins (vue *** sur l’itinéraire)
Alpinisme depuis Torino
- Tour Ronde
- Aiguilles d’Entrèves
- Aiguilles du Diable
Rafting
- Rafting dans la Doire (nombreux prestatires – rafting republic par exemple)
Canyoning
- Canyon de Chalamy (Alberto Boschiazzo guide de Haute Montagne)
Bibliographie
Topos pour la réalisation de la traversée Rochefort Jorasses :
4000 m peaks of the alps de Marco Romelli et Valentino Ciridini, Editions Idea montagna (en Italien et en Anglais) Topo hyper bien fait , les croquis sont juste parfaits. Vient de sortir. Pas d’édition en Français pour l’instant malheureusement.
Guide Vallot II : la Chaîne du Mont Blanc – A l’Est du col du Géant – François Labande
Neige , glace et Mixte – François Damilano JM Edition
Fichier GPS
Fichier GPS Rochefort Jorasses
QR Code du fichier GPS à scanner
Carte IGN
Carte IGN Chamonix Top 25 Série Bleue 3630 OT
Lien Internet :
Traversée Rochefort Jorasse Camp2Camp
Attention, il y a quelques lacunes dans le topo !
météo Chamonix
Météo Blue
La grande traversée Rochefort Jorasses
Premier jour, journée passée à attendre Anne sous la pluie à Courmayeur. Avec le tunnel du Mont Blanc qui bouchonne, son covoitureur a décidé judicieusement de faire le tour par Martigny. La situation paraissait au départ compromise pour avoir une benne dans la journée, s’éclaircit, on devrait avoir un peu de temps pour monter. Pourtant il pleut toujours…
Anne arrive, on prépare le matos (toujours sous la pluie) et on quitte le parking, lourdement chargés, (matos technique + bouffe pour 3 jours + bivouac !)
La gare de téléphérique est moderne et bien réussie et l’autochtone accueillant, on allège nos portefeuilles à la caisse et zou, c’est parti pour la Mont Blanc Skyway, malheureusement dans le brouillard, on en n’a pas profité ! Aujourd’hui c’est plutôt la « Cloudway » mais bon, on n’a pas le temps d’aller trouver les dirigeants de la compagnie du Mont Blanc Italienne pour leur faire part de notre remarque.
Deuxième tronçon, puis visite de la gare supérieure, où nous profitons des écrans tactiles géants pour repérer nos futurs itinéraires sur de grandes photos. Il faut ensuite prendre l’ascenseur et traverser un long couloir pour trouver le refuge Torino. On se présente, on révise le topo, on mange dans le self (bof) avant de se coucher dans notre petite chambre individuelle. Voilà une première journée pas trop fatigante physiquement !!!
Le réveil sonne à 4 h , on sort du refuge vers 5 h 20, pétouillage dès le départ, on part sous le refuge, pas bon. Je l’avais pourtant bien dit qu’il fallait TOUJOURS faire le repérage de la marche d’approche le soir… On repart par au dessus et en 5 minutes on trouve facilement le glacier ! Encordement crampons et c’est parti, on dépasse rapidement l’autre cordée et on file vers le petit couloir. Rimaye avalée (et pourtant bien ouverte) puis couloir en 5 minutes. Tout va bien. Petite pause avant d’enchaîner. Au dessus, il y a 20 à 30 cm de neige fraîche déposée la veille ! 3 ou 4 cordée sont devant et ont bien marqué la trace.
Sur le haut quelques passages techniques. On se goure un coup de chemin (trop à droite). Il y a quelques grands pas à faire mais on fini par débouler à la salle à manger. Ça tombe bien, on va avoir du temps…
Au programme la Dent du géant, on enlève nos crampons et on part pour la file d’attente : 4 cordées plus une déjà engagée. Le soleil est là, je m’assoupis, assis sur un rocher peu confortable. La cordée nous précédant est une cordée de Français, nous papotons, j’ai juste l’impression qu’ils étaient partis pour les arêtes de Rochefort, mais devant l’absence de trace, il me semble qu’ils ont préféré aller vers le Monde. Moutons de Panurge, il se retrouvent comme nous dans la queue. C’est long. Je dormiote.
Au bout d’une heure et seulement une cordée de partie, j’annonce à Anne qu’il faut laisser tomber, on reviendra… Trop long. On retourne aux crampons, et on part. Au total c’est prêt de 1 h 1/2 de perdu. D’autres cordées sont passé devant sur les arêtes de Rochefort. On attaque l’arête, c’est magnifique comme dans les livres, sauf que la grosse corniche présente une énorme crevasse qui présage d’une rupture de celle ci dans peu de temps.
En regard de la corniche on bouchonne, C’est le périph’ un Dimanche soir de retour de Week-end (de l’ascension) ou Fourvière pour les Lyonnais ! Deux cordées devant : un guide et ses 2 clients et 3 basques ou catalans ( je ne parle ni le basque, ni le catalan). Tout a l’air long au dessus et assez rapidement, Anne, ma Duracell préférée, montre de gros signes d’impatience… Elle veut dépasser.
L’endroit me parait inopportun et les cordées , encordées long sont à mon avis extrêmement difficile à passer, en plus , ça ne se fait pas… Je temporise et essaie de calmer mon dragon. On progresse hyper lentement passant beaucoup de temps arrêtés. Devant, ça brasse. Devant, ça fulmine. Je me demande même si à un moment, ça n’a pas craché du feu… Mais il est possible que j’ai rêvé…
Voilà la corde fixe. Anne peste devant la perte de temps, elle décide de passer à l’acte. Elle passe le dernier Catalan, je fais de même, baissant la tête , de honte de la scène qui est en train de se jouer. Mais je passe. Corde fixe, à la descente, je galope, c’est vrai qu’il n’y a pas vraiment de difficulté dans ces conditions. Je rattrape le second Catalan en faisant attention à « the rope » comme ce me fut précisé à mon passage. Contournement, escalade rapide, à 4000, je m’essouffle, voilà le premier Catalan au relais. C’est fait. On est passé mais ça a bien pris 10 minutes. On poursuit devant pour se retrouver assez rapidement derrière les deux clients du guide au pied de l’aiguille de Rochefort.
Il faut attendre, les Catalans, goguenards se retrouvent 10 mètres en dessous à attendre.
On repart et on passe par une manœuvre élégante les deux clients du guide. Escalade efficace pour atteindre le sommet de l’Aiguille de Rochefort en même temps que le guide. Premier 4000 de la série, on n’est pas en avance. Et pour le reste, il va falloir tracer !
Descente facile de l’aiguille de Rochefort pour gagner un plateau. puis un petit gendarme en neige présente une rimaye que nous passons facilement. Quelques gendarmes, un peu d’escalade peu engagée et voilà le Dôme de Rochefort, nouvelle pause et 2ème 4000. La course est longue, le col des Grandes Jorasses parait encore bien loin.
Je n’ai pas aimé la descente du Dôme. Les dalles recouvertes de neige ne m’inspirait pas confiance. Bref, petouillage monstre du grand alpiniste que je suis dans des passages faciles. Heureusement il n’y avait personne pour me voir , à part Anne qui galope devant… En fait, ces arêtes de Rochefort sont beaucoup plus longues que je ne le pensais quand on s’enfile toute l’arête.
Quelques gendarmes, un peu de grimpe, un ou deux rappels. puis une dernier passage rocheux nous amène au rappel. Et c’est parti, tout en hésitation quant à la ligne à suivre.
A droite ou à gauche de l’éperon, il y a des relais et des anneaux partout. Quelques feintes de coinçage de rappel, juste pour stimuler le palpitant. Stressss ! Mais ça passe. En bourrinant dur, le rappel vient. Et au bout de 5 rappels nous voilà au col des Jorasses, on se réencorde pour aller jusqu’à Canzio il est déjà 20 h 40.
Là, bonne nouvelle : il y a un petit lac juste devant le refuge. Petit lac gelé, mais en creusant avec une gamelle on trouve l’eau facilement. Quel luxe. On aura pas la corvée de fonte !!! Je m’attelle à remplir les bouteilles. Anne cuisine. Elle n’a pas son pareil pour vous cuire un plat déshydraté. On ne fait pas de vieux os, au lit, il est déjà tard et la journée de demain va être longue !
Bref, le réveil sonne à 5 h à Canzio, et à 6 h nous sortons de notre abri. J’ai mal dormi, mais la courte marche d’approche me réveille. On part dans le couloir, je précise à Anne mes doutes, mais elle a l’air sur d’elle… on sort à gauche du couloir, on enlève les crampons et c’est parti pour les longueurs. Au lieu de tirer à gauche comme je pensais le faire, Anne tire droit sur l’arête. On trouve des relais, c’est technique mais ça grimpe. Pourtant, je sais déjà qu’on est trop à droite. Anne m’affirme qu’il est possible de tirer directement par là, de toute façon on est lancés. Sauf que plus on grimpe, moins c’est évident.
A présent, au dessus, c’est austère et surplombant, un rocher hyper compact et non prisu, on n’est plus dans le IV… Anne se lance quand même, mais la gravité à tôt fait de la ramener vers moi… Elle repart à l’attaque, dans une fissure mal commode. Elle a décidé de passer à coup de pédale, Gaston Rebuffat à ses plus belles heures. Elle est forte Anne en escalade, mais là, ça me parait bien chaud d’autant plus qu’il va falloir que je passe aussi. Un second retour au plancher des vaches marque la fin de ses nombreuses tentatives. On décide de partir en rappel pour tirer plus à gauche. Au bas du premier rappel, malgré la présence d’un second rappel, on décide d’explorer la vire enneigée à gauche.
Ça passe, on avance prudemment avant de retrouver un grand cirque enneigé sous le sommet. Pour moi c’est l’évidence , ça passe en face On rejoint le pied d’un couloir. Mais nous sommes maintenant pas mal entamés. Anne hésite quant à l’itinéraire à suivre. Elle tente tout ce qui est possible, on n’est plus du tout sur de l’endroit où l’on est. Elle tente à gauche, à droite, au centre. Après deux jolis pions, l’un où elle pendule en se ripant les mains, le suivant en faisant sauter le dernier friend. Déjà 3 coinceurs coincés définitivement, mon jeu va y passer…
Anne décide de partir sans sac dans le couloir. Nouvelles pédales pour le départ et Anne s’élève. Elle galope pour rejoindre un relais plus haut.
C’est mon tour, 3900 m, plein gaz, je fixe le sac d’Anne 4 m devant moi sur la corde. Opération bourrinage extrême sur les Grandes Jorasses. Il faut pousser le sac dès que je le peux et en même temps grimper dans du IV en grosse, complètement essoufflé par ce double effort !!! Le sac d’Anne rebelle et prend un malin plaisir à se coincer tout le temps. On essaie en braillant de synchroniser nos efforts. Pousser, hurler, grimper et recommencer pour gagner quelques décimètres. Simples fourmis sur cette montagne.
Je finis par progresser, pestant contre le sac, ascension un peu galère, mais c’est le prix. Ça passe, l’escalade serait sympa sans le sac à pousser… Relais, j’arrive épuisé. Anne repart vers le sommet, sans doute la dernière longueur. En mixte. Je la suis. Je fais un stock de neige pour avoir de l’eau avant de passer au sommet. Le bivouac est superbe mais à l’ombre, 3 mètres sous le sommet. Anne y descend. Je me précipite quelque peu pour lui passer le sac de neige, et zou, tout se renverse… Bilan je dois repartir en chercher, 10 m de désescalade avant de remonter et de délicatement lui passer mon précieux chargement.
On se vache au sommet, on installe tout le matos sur les sangles arrimés aux nombreux béquets. On s’installe pour la nuit, on aura les pieds dans le vide, baudrier obligatoire. La neige fond dans le réchaud, on peut tranquillement étudier la suite de l’ascension, face à nous la pointe Marguerite nous attend. Demain on ne devrait pas se tromper. Mais la journée va être encore longue.
Nuit difficile mais pas catastrophique. J’ai réussi à allonger mes (grandes) jambes sur la vire. La presque pleine lune est venue nous éclairer, elle n’était pas obligée. On se réveille quand même reposés avec le jour qui point ! Je m’occupe de l’eau. Le briquet ripe sur ma peau tout abîmée par le granit des Jorasses. nos doigts ont pris cher. Mais le moral est bon. La météo a tourné, il fait un gris blafard ce matin… Les chaussures humides et froides accueillent nos petons…ambiance…
On démarre par une première longueur, Anne revient au départ de celui de la veille, on est bon pour en tirer une seconde tout en traversée. On rejoint l’anneau de rappel et on enquille (bon pour les manœuvres de corde on n’est pas les champions alors quand je dis qu’on enquille, l’opération d’installation a vite fait de prendre une bonne dizaine de minutes. De même que l’opération inverse qui consiste à se réencorder. On repart en face dans une longueur en IV ou l’on se fait plaisir avant d’entamer un gros rappel qui doit nous ramener au pied du couloir de la pointe Marguerite.
Je laisse Anne aller au pied tandis que je rappelle le rappel (d’où son nom !) Tout va bien, on repart dans un couloir en neige étroit, au rocher parfois délicat… Premier relais. au second on opère une première pause casse croûte avant les longueurs clefs : un dièdre avec un fissure. Anne grimpe, du bas, j’essaie de mémoriser quelques mouvements. c’est sûr, elle est efficace. C’est mon tour. La corde fixe est plus gênante qu’autre chose même si je finis par l’utiliser pour 2 pas.
Tout à coup, difficulté, je ne parviens plus à progresser, je ne trouve pas la solution… Temps de réflexion, Anne avait fait une jolie opposition avec le pied gauche assez loin, je me lance, ça passe, je progresse voilà déjà la brèche, je prends la place d’Anne au relais, un pied en face Nord l’autre en face Sud. ambiance.
Il s’est mis à neigeoté, la météo annonçait une perturbation dans l’après midi, elle est déjà là. Espérons que le rocher ne glisse pas trop ! En deux longueurs de mixte nous atteignons le sommet de la pointe Marguerite, il n’y a pas trop de place, on ne s’éternise pas.
La suite est annoncée aérienne, et on ne va pas être déçu, il y a du gaz partout même si on ne voit pas tout à cause des nuages. On avance corde tendu avec quelques points entre nous et quand ça devient plus technique on tire de vrai longueurs…
Un rappel va nous faire gagner du temps, on tente le rappel derrière béquet, qui forcement se coince et on perd un temps fou à remonter le décoincer et à trouver la bonne méthode pour descendre…
Rarement vu une ambiance pareil par endroit, le vide à gauche, le vide à droite, et quelques prises judicieusement cachées. Tout est gris, les nuages, Anne au loin qui parfois disparaît soit derrière un rocher, soit dans les nuages !
On passe deux gendarmes, on contourne le 3ème par la droite dans du rocher pourri, ça devient plus facile, mais franchement pourri, bilan, faut rester concentré. On monte on descend, on traverse, on fini par atteindre la pointe Croz, enfin l’une des pointes Croz, et vu que debout je suis au dessus des autres, je décrète que c’est le bon sommet (c’est même Anne qui me l’a confirmé !!!) On poursuit sur l’arête, le vent est important, il y a de plus en plus de neige, du mixte plutôt facile pour rejoindre la pointe Whymper au moment ou le ciel se déchire, le beau temps devrait revenir. Il est déjà 18h, après avoir un peu hésité on décide de se poser là, il y a un bel emplacement de bivouac, on fera la Walker demain avant de redescendre…
Et, ô joie de l’alpiniste, quand t’as fini il y en a encore : il faut renforcer le bivouac par des pierres et de la neige, faire fondre de la neige pour avoir de l’eau, préparer le bivouac et sortir trois bonnes blagues pour bien rigoler… On fait quand même l’inventaire de nos victuailles, demain , on sera à sec !!!
Je pète mon thermarest au moment de l’essayage, bilan, je serai directement sur la neige, dommage ! (trop fragile )
Repas de luxe avec le butagaz qui travaille en mode léger, trop froid pour lui ! On finit avec une mousse au chocolat déshydratée succulente ! merci Anne !
Les nuages virevoltent, le vent est fort, mais le petit muret nous en protège un peu. Le coucher de soleil est splendide, on voit Courmayeur en bas dans la vallée, Nous sommes seuls perdus sur cette immense paroi, demain ça devrait se simplifier…Au milieu de la nuit je sors la tête du duvet, magnifique nuit étoilée, deux étoiles filantes viennent traverser le ciel, bon présage ?
Je me recouche quelques minutes plus tard, tentant de dormir un peu. Je m’endors forcement en fin de nuit. Quand je sors ma tête du duvet, le jour point !
Il fait un temps glacial, nos mains abîmées parviennent à appuyer sur le briquet pour démarrer le gaz ! C’est le grand beau. YES ! On glandouille dans les duvets en attendant l’eau chaude espérant retarder au maximum le moment où il faudra en sortir.
Au loin j’entends un hélico, il est sur les Jorasses. Et si c’était le pghm qui s’inquiétait pour nous Je décide de leur faire signe qu’ils ne gâchent pas trop de kerosen pour nous. Je quitte mon duvet et enfile tant bien que mal mes grolles gelées ! Bien agréable. Je me positionne sur le sommet de la Whymper, mais l’hélico cherche entre la pointe Marguerite et la pointe Hélène. Je vois qu’il tourne en rond. Je me décide à appeler le PGHM pour les prévenir que tout va bien… trouver le réseau, appeler avec des gros doigts fatigués.
Avec les plaies qu’on a sur les mains, dès que l’on touche quelques chose, on saigne, pas pratique, bref, quelques gouttes de sans plus tard, j’ai le gendarme d’astreinte qui m’indique qu’ils ne cherchent personne, bilan, tout va bien, c’est pas pour nous… Et si c’était Ueli Steck … Je sais qu’il zone dans le coin, et qu’il devrait passer par les Jorasses ces jours ci. L’hélico remonte jusqu’à nous et je distingue la caméra à présent. Peut être même qu’on sera sur le film (à moins qu’on soit coupé au montage…)
Je fais signe que tout va bien, et rejoins Anne pour le déjeuner froid. On grignote quelques vivres on range avec difficulté le matos, nos doigts sont pas mal émoussés et on file, avec des réserves en eau minimale, le gaz refusant de fonctionner correctement par ces températures. On a les crampons, un peu de mixte avant la neige, un peu raide, un petit col et une remontée douce vers la Walker : Wooliz, traversée terminée. Reste cette immense descente…
On redescend un peu quand on voit Steck débouler au sommet de la pointe Whymper. Je le reconnais tout de suite à sa démarche efficace, il n’y a aucun doute. On l’encourage comme des spectateurs du tour de France, il nous rejoint. On papote, il nous offre un peu d’eau quand il apprend qu’on est parti léger (la classe) 2 h 30 pour faire Canzio Walker !!! on le laisse filer vers la Walker tandis qu’on entame la descente le long des rochers Whymper.
Pointe avant dans du 45 – 50° En neige d’abord, on entend l’eau sous le glacier, quand on a soif c’est une torture. Steck nous rejoint à mis pente du couloir. Il nous file quelques vivre de course. Et on discute topo, il repart, on le suit, mais il est déjà loin, Un peu de glace, on descend trop bas, il faut virer au dessus de la rimaye, pas mal de glace on tire une longueur en brochant ! Perte de temps en sécurité. Quelques pierres sifflent, il faut filer de là. On sort à hauteur des caméras qui filment les séracs. Et on se rend compte qu’on est trop haut trop tard, demi tour, il faut remettre les crampons et descendre plus bas, au plus logique devrait dire le topo !!!
Voilà le bon passage, on se met à tirer des rappels dès le premier relais, sans doute une erreur, on aurait pu desescalader, tant pis, on se lance.
On fini par trouver la cadence et au bout de 5 – 6 ou 7 rappels on se retrouve au dessus du glacier. Dernier rappel pour passer la rimaye. Je rejoins Anne on se réencorde et on file pour passer sous le sérac. Anne n’a plu de jus, elle n’avance pas et ça n’est pas le meilleur endroit. Je l’encourage dans la remontée sur l’autre rive. Un dernier passage un peu merdique pour quitter le glacier et gagner les rochers du reposoir, un peu d’escalade et voilà le reposoir, une belle dalle propice au bivouac, mais pas pour nous… On va tout de même se reposer et faire fondre de la neige pour boire. On vide les sacs de toute trace de nourriture ou presque. 3 dernière tranche de saucisson pour faire fête ! le repos fait du bien. On boit à fond, enfin le réchaud marche, il fait chaud ! Seul souci, je pensais qu’au reposoir on était sorti…
Et, le truc pas mal avec les Jorasses c’est que ça n’est jamais fini ! Alors que je pensais qu’au reposoir il fallait juste un petit quart d’heure de marche facile pour gagner le glacier, en fait, il faut louvoyer (pas trop technique quand même) sur la crête, hésiter quant à l’itinéraire à suivre, puis entamer des rappels, plein de rappels. Une cordée avec un guide et sa cliente nous rattrape. Et en 4 rappels nous passe, il faut dire que la technique est simple : le guide mouline sa cliente et que lui file en désescalade tel un cabri !!!
On se retrouve enfin au glacier après un nombre incalculable de rappel, Recramponage, réencordage, et on est reparti pour un louvoyage entre d’énormes crevasses ! Bon pour nous il suffit de suivre les traces. Pas dur ! on passe par une première zone bien impressionnante entre 2 ou 3 crevasses très proche. A présent il y a un peu de glace sur le glacier, il faut également faire attention à ne pas se gauffrer dans les quelques passages raides. Tiens en parlant de passage raide, une petite pente en glace à 45 ° sur 7-8 mètres puis une sorte de plongeoir avec une réception bien précise à faire, 2 m plus bas sur la lèvre inférieur de la crevasse. Anne se lance et lance un youhou à la réception. J’ai juste à l’imiter.
Sans hésitation je m’exécute, et me réceptionne sur les 40 cm2 propices … on repart, encore des crevasses mais voilà la sortie du glacier. On rejoint le guide et sa cliente. Reste une petite rando pour rejoindre le refuge. On y arrive à 17 h et vu qu’on n’est pas pressé on décide d’y manger et d’y dormir..
On rêve de steak frites, de salades de pates …
Bilan, refuge en mode hiver avec juste des sachets de sel, de sucre et des mini pots de confiture à la cerise. Pas de gros gardien barbu et sauvage pour nous materner, grosse déception !
On négocie avec le guide des nouilles chinoises en échange de l’usage de notre briquet ! (je crois qu’on n’y a pas perdu au change) De toute façon, mon estomac a du se rétrécir là haut : je n’ai plus faim !!! Je mangeotte et file au lit !
Nuit pas géniale, sans doute ne suis je plus habitué au confort …
Le réveil du guide nous sort du lit. Petit déjeuner frugal avant un grand rangement et le départ !
Et pour changer il faut rester vigilant : quelques barres rocheuses,, des cordes, du gravillon glissant, des traversées de torrent, pendant plus d’une heure le terrain demande de la concentration. On a gardé nos gants pour préserver nos mains défoncées. En bas on retrouve le sentier puis la Val Ferret Italien et Planpaintieu
Séance de stop, ma pire en montagne depuis longtemps. Tout en marchant on fait du stop. Mais personne ne s’arrête ! Un italien fini par nous prendre et nous ramener au parking du téléphérique.
On défait les sacs et on se change avant de repartir pour de nouvelles aventures.
Mais déjà quelle aventure que ces magnifiques journées passées là haut !
Merci à Anne pour cette belle course partagée !
Conclusion sur notre traversée Rochefort Jorasses
On a fait quelques erreurs durant cette course ce qui a fait qu’on a rallongé quelque peu le timing : On a pris le topo camp2camp qui s’est avéré précis par endroit, mais avec des oublis importants de certains passages. (J’ai oublié les photocopies du Labande dans la voiture!)
On est parti trop chargés , avec 2 X 60 m dont un brin a passé la course sur mon sac, il faut dire qu’au départ on voulait faire la Dent du Géant, mauvaise idée.
Manœuvres de corde un peu lente, et sortie de bivouac également. Bon il faut dire qu’à la fin on n’était pas pressés !
Pour le reste, magnifique course et grand moment de montagne pour nous, inoubliable !!!
Vidéo Youtube des Arêtes de Rochefort
Vidéo de la Traversée des Jorasses
Matériel utilisé durant notre traversée Rochefort Jorasses
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ | Est ce que ce choix a répondu à cette expérience raconté dans cette traversée Rochefort Jorasses | Si c’était à refaire ? |
Chaussures | Trango Extreme Evo ligh GTX | La sportiva | Légèreté, technicité | Oui, chaussure impeccable, pas d’ampoule, et la chaussure est précise ! Note : j’ai mis des guêtres tout de même ! |
Même choix ! |
Crampons | Sarken Leverlock fil | Petzl | Technique s et polyvalents. L’objectif était de pouvoir utiliser sur des courses bien différentes : depuis le F (Facile ) au D (Difficile) | Impeccable, première saison avec ces crampons, je ne suis pas déçu ! | Crampon idéal pour ce type de course |
Piolets | Naja | Simond | Piolets techniques | Le modèle est ancien (acheté en 2001) mais toujours efficace. Un peu lourd, on doit pouvoir trouver plus léger aujourd’hui ! Problème des leash qui ne peuvent pas se fixer en bas du piolet quand il y a un ergot fixé! |
Prendre des quarks (comme Anne!) Un seul piolet suffit |
Casque | Elios | Petzl | Poids | Ce modèle me satisfait ! | Voir dans les nouveaux modèles « hyperlight » si il n’y a pas plus adapté (Petzl Sirocco) |
Corde | Iceline 2 X 60 m | Beal | Traitement dry | Corde idéale pour cette traversée Rochefort Jorasses, parfaite mis à part qu’on vait pris les deux brins pensant faire la Dent du Géant (et donc pour les rappels) et que je me suis trimbalé un brin pour rien pendant toute la course | Prendre un seul brin, mais bon choix pour le reste pour la corde |
Baudrier | Mirage | Beal | Poids – technicité | Baudrier technique, attention de bien le positionner dès le matin (pas toujours évident) | Le Baudrier a l’air solide |
Sac à dos | Deuter guide 45 litres | Deuter | Le poids porte matériel à la ceinture |
Le sac répond à mes attentes , juste une remarque : la poche supérieure dans le rabat manque juste un peu de placeun poil trop lourd pour la traversée Rochefort Jorasses | Peut être un sac un poil plus léger |
Guêtres | Alpine gaiters Dryedge | Millet | Etanchéité | RAS elles ont bien protégé de la neige e du froid ! | Rien à redire : pas de neige dans les chaussures, c’est ce qu’on leur demandait ! |
Frontale | Armytek Wizzard | Armytek | Puissance | Rien à redire pour la puissance (elle est même incroyable), juste la corde qui peut se coincer derrière la frontale quand c’est raide ou en rappel ! | Je prendrais la même |
Lunettes | Bivouac J383 Spectron 4 | Julbo | Qualité des verres | Pas de problème pour les yeux, mais je les trouve un peu inconfortable ( pas assez derrière l’oreille) | Choix d’un autre modèle avec la même qualité de verre ! |
Broche à glace | Laser | Petzl | Fiabilité | Pas utilisée, les 7 broches sont restées dans le sac (les conditions étaient trop top!) Reproche : mieux : des broches avec manivelle ! |
Broches à Manivelle |
Coinceurs à came | Wildcountry | Prix | Un des coinceurs s’est vrillé et est devenu inutilisable | Utiliser des coinceurs Camalot (la référence à mon avis) | |
Coinceurs | Stoppers Nuts | BD | Prix qualité | À part le fait qu’on en ai laissé sur la montagne, rien redire, on a racheté les même !!! | Les même |
Polaire | Aconcagua jkt | Mammut | Chaleur Poche |
Peut être un peu juste sur l’arête (mais je n’ai pas sorti la Doudoune Poche tip top pour appareil photo ou GPS |
Une polaire un poil plus chaude ! |
Duvet | Down fil powder | Mammut | Chaleur Légèreté Compact |
Pas utilisé, il est bien compact et est resté au fond du sacregret : il perd à chaque course quelques plumes | Adaptée à ce type de course je le reprendrais |
Veste | Theta SVX | Arc’teryx | Pour être à l’abri des éléments (vent neige pluie) | J’adore cette veste …idéal pour cette traversée Rochefort Jorasses | Déjà partagé de nombreux sommets de plus de 4000 m avec elle : bon choix |
Gants | Punischer | Black Diamond | Thermicité Technicité |
Les coutures commencent à lâcher | Pas eu froid aux mains et c’est là le principal ! |
Moufles | Bionnassay | Décathlon | Chaleur | Utilisées comme moufles de rechange, en fond de sac, bon rapport qualité prixRestées au fond du sac ! | Avec un budget un peu plus élevé, des moufles plus techniques type BD |
Pantalon | Svalbard | Norona | Technicité Chaleur |
Beaucoup de poches utiles pour y ranger carte, GPS …) Le pantalon est un chouilla lourd Les ceintures scratchs ne sont pas efficace |
Je le trouve assez confortable, je lui ai ajouté des bretelles |
Appareil photo | TZ 40 | Panasonic | Compact | Batterie un peu juste pour les longs séjours | Je me demande si les anciennes versions n’avaient pas moins de grain… |
Montre | Suunto Ambit 2 | Suunto | technicité | La montre parfaite (ou presque) GPS hyper précis Je regrette : le site movescount manque de convivialité La perte des données d’altitude précise quand on est sur movescount (pas de problème sur la montre, l’altimètre barométrique est très précis) Autonomie un peu juste, je me suis créé un mode « ski de rando éco » pour tenir une semaine (mode moins gourmant en énergie) (utile en ski de rando comme en alpinisme!) |
Une des meilleurs montre du marcherVoir à remparer éventuellement par une Suunto ambit 3 |
GPS | E Trek vista HCX | Garmin | GPS de rando | Avec le fond de carte et la préparation de la rando (téléchargement des fichiers GPS sur internet)Difficulté à lire l’écran avec un grand ensoleillement | Je suis assez satisfait du modèleIl y a sûrement plus moderne aujourd’hui sur le marcher |
Tapis | Neo Air X lite | Thermarest | Poids confort | À n’utiliser que sur terrain doux (neige herbe) , je l’ai percé au premier rocher venu sur la pointe Whymper … | À remplacer par un modèle équivalent mais beaucoup plus résistant |
Duvet | Neutrino endurance 600 | Rab | Temperature de confort (-7 -14°C) | Super confortable | Même choix |
Gaz | Camping Gaz Butane Propane | Camping gaz | prix | Un peu juste en conditions extrêmes | S’orienter vers un système de type kit Omnifuel II Rechaud |