Arête Crabioules – Maupas : Emmènes moi là-haut

par Expérience Outdoor
Course rocher de l'Arête Crabioules – Maupas dans les Pyrénées

Eric PABLO nous partage son expérience de la traversée des arêtes de Crabioules-Maupas

Information pour préparer la course de rocher l’Arête Crabioules – Maupas

Date:
10 et 11 aout 2014

Lieu:
Haute Garonne – Luchonais – Vallée du Lys

Participants:
Eric, Lydie., Margarita, Toni.

Logement:
Refuge du Maupas :

Gardiens très sympas. Nourriture de qualité. Peu de monde. Seul inconvénient le dénivelé (1400 m).

Il y a au moins 3 campings à Bagnères de Luchon. Je ne cite pas celui où nous avons dormi, qui bien que sympa est rempli de caillou. Assez dur de planter les sardines.

Où se restaurer/où se réapprovisionner :
Bagnères de Luchon est une grande ville où l’on trouve tous les commerces. Super U pour l’alimentation et l’essence, Lidl récemment, quelques bonnes boulangeries sur la rue principale l’avenue d’Etigny.

Office du tourisme :
Avenue d’Etigny (la rue principale de Bagnères)

A partir du refuge du Maupas :
Du refuge du Maupas la grande classique est évidement la voie normale du Maupas.

On peut aussi envisager l’ascension du Boum, et pourquoi pas relier le Boum et le Maupas par la crête (AD). On peut aussi aller au Mail Pintrat, ou au col de Crabioules pour rejoindre le refuge du Portillon.

On peut aussi envisager l’ascension du Pic de Crabioules par les crêtes (AD).

Quoi d’autre dans les environs:
dans les environs de nombreuses courses au départ des granges d’Astau après le village d’Oo. Attention, c’est moi confidentiel que la vallée du Lys. La première portion jusqu’au lac d’Oo on rencontre énormément de monde. Si on arrive jusqu’à à Espingo. On peut envisager l’ascension du Grand Quayrat, le pic de Spijeoles par la voie normale (randonnée avec un petit pas de II) ou par le Dièdre (AD). Si on arrive jusqu’au refuge du Portillon, les possibilités sont plus ouvertes : Perdiguère point culminant du département, Crabioules, le Lézat par la voie normale (assez court) la crête Crabioules Lézat (AD) pas très dur techniquement mais long. Les pics des Seil de la Baque. Les Gourgs blanc, le Gourdon, le pic jean Arlaud. Enfin il y a de quoi faire.

Bibliographie:
Luis Alejos : les 3000 des Pyrénées

Crestas del Pireneo – Manel Borrell – Enric Faura – 2004

Site Camptocamp :

https://www.camptocamp.org/routes/374656/fr/pic-de-maupas-crete-w-sens-col-des-crabioules-maupas

« Le refuge » de Georges Lemaire un peu de pub car ce n’est pas tous les jours que l’on tombe sur un gardien écrivain.

Crête Maupas Navarro ou Emmènes moi là-haut.

Quand j’ai connu Lydie, elle m’a demandé :

– Emmènes moi là haut.

Je ne savais pas très bien comment interpréter la chose. Ou plutôt je voyais bien deux interprétations. Dans le doute, et comme un garçon consciencieux, je décidais de faire les deux.

Et nous n’avons cessé de monter là haut du Taillon, jusqu’à l’arête du Costerillou . Cette année, la météo ne s’y prête pas trop. Nous avons prévu de faire l’arête Navarro Maupas (le nom officiel c’est l’arête ouest du Maupas mais j’aime pas les noms officiels). C’est reporté deux fois à cause de la météo. On décide de partir quand même. On fera une rando au pire. S’il pleut on se mouillera un peu mais en rando c’est pas grave. On arrive à Luchon, et il fait beau. On s’installe au camping et à tout hasard on demande la météo à la gérante. Cette météo c’est elle qui règle nos vies.

  • Tempête de beau temps demain et après- demain.

Ça me fait râler on aurait pu faire la crête. On a annulé pour rien.

  • Lydie qu’est ce qu’on fait ? on le tente ?

Bien sur qu’elle est partante, elle est toujours partante.

On abandonne notre projet de ballade dans le coin. Ni une ni deux, on appelle le refuge sans trop y croire. Il y a de la place. La gardienne parait déjà sympa au téléphone. Déjà au téléphone on peut se rendre compte de la personnalité du gardien. On sait s’il est sympa ou non. Non pas que j’y attache de l’importance. Je comprends que c’est leur boulot et qu’ils ne peuvent pas être toujours « disponible ».

Mais quand ils le sont c’est mieux. C’est le beurre sur les épinards.

On part un peu tard le lendemain matin. Ambiance de fin du monde au parking. Les inondations sont passées par là. L’auberge a disparu. Le reste du parking semble avoir été nettoyé comme par un ouragan. Les pierres sont polies. Ça fait propre !

Il est dix heures il ne fait pas encore chaud mais au fur et à mesure que l’on monte, on commence à transpirer. Je n’ai jamais autant transpiré depuis l’année de la sécheresse en 2003. Faut dire qu’on est chargé. La corde, les baudriers, les friends, les dégaines, les sangles toute la panoplie quoi. La première partie est dans les bois, on est un peu à l’abri. Puis une passerelle nous embarque sur le versant du Maupas. Et là on est à découvert. Il commence à faire chaud. Petite halte : on mange. Sieste, et il fait encore plus chaud.

On redémarre. Il fait de plus en plus chaud. On ne tarde pas à voir la cabane en contrebas. Et le téléphérique.

  • C’est pas beau ce téléphérique. Ça gâche le paysage
  • Non, mais je suis bien content de le voir c’est signe qu’on approche. On a jamais été aussi prêt.

Lydie rit. C’est pourtant la blague courante qui ressort à chaque rando. Faudrait que j’essaie d’innover un peu.

  • Et puis bon ça au moins c’est un équipement utile. Je préfère ça aux téléfs des stations de ski. Ça oui ça détruit les paysages.

Au fur et à mesure que l’on monte on voit s’éloigner les villages qui ne forment plus que quelques points dans la verdure au loin.

Ça y est : Le refuge est en vue. On est contents. 1400 mètres de dénivelé c’est quand même bien suffisant.

Lydie cherche les toilettes. Non pas qu’elle ait besoin d’y aller. Mais je lui ai dit qu’elles sont uniques au monde. Elles ont quelque chose de particulier. Je ne dis rien voici la photo des toilettes :

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Rien que de très banal mais la vue que l’on a accroupi.

pablo 2

Tout le monde n’a pas des toilettes comme ça. C’est pas donner à tout le monde de faire ses besoins avec une vue pareille.

Autre curiosité du refuge. Pour le coup unique. Des poules à 2400 m d’altitude. Je n’en crois pas mes yeux. Un petit enclos avec des poules. Les gardiens doivent avoir des œufs frais. J’ai l’impression d’être dans la maison familiale, quand je donnais à manger aux poules et qu’il me fallait éviter cette saleté de bouc qui me fonçait dessus quand je passais.

Petite sieste au refuge. Un peu de lecture. Je commence un livre sur Desmaison. Passionnant. Puis un livre écrit par le gardien que je vous recommande «  le refuge ».

Nous sommes huit au refuge. On ne peut pas dire qu’il y ait foules.

  • cette année c’est pas terrible pour nous. Tout le monde annule à cause de la météo. Et nous on voit qu’il fait beau. Si on rajoute à ça les inondations de l’année dernière. On est resté bloqué ici sans voir personne.

On peut s’imaginer à 2400 mètres d’altitude. Tout seul. Plus de nouvelles. Personne ne monte. Personne ne descend. Coupé du monde. Le gardien a été coupé du monde pendant un mois. Mais ce mois là a du paraître une éternité. Parce qu’on ne sait jamais si cela va durer un jour ou deux mois. L’Ukraine aurait pu être envahie par la Russie, les américains en train de faire semblant d’aider les syriens, et de les envahir. Bref, une guerre mondiale et la fin du monde. Seul le gardien dans son refuge aurait été épargné.

M’enfin ce n’est pas arrivé. En attendant la fin du monde, nous prenons un copieux repas. Des lasagnes faites maison. Puis je masse Lydie qui a un problème aux tendons. Une amie des gardiens vient nous donner des conseils en massage. Toni se met à masser Margarita. Bientôt le refuge se transforme en salle de massage tout le monde masse tout le monde. C’était marrant à voir.

Et le lendemain après une bonne nuit de sommeil où je rêve-cauchemarde de fin du monde, on prend le petit déjeuner au radar. Et on part. Toni et Margarita sont déjà partis. Eux aussi veulent gravir l’arête. Ils sont devant. Nous cherchons le piquet qui nous sert de repère.

pablo 3

C’est ici qu’on descend. On laisse les bâtons. On pense qu’on en aura plus besoin. De la brume. Merde. Pourvu que ça le fasse. Puis le beau temps. Puis la brume. Quand la brume se dissipe on en profite pour regarder le col de Crabioules, histoire de pouvoir le viser si la brume reste. On n’y croit pas trop, mais on avance. De temps en temps on voit Toni et Margarita au loin. Ça c’est des vrais montagnards. Ils se sont levés avant nous. On finit par tomber sur le névé. Et on se congratule d’avoir amené crampons et piolet. Sur la neige la progression est maintenant plus rapide. On arrive vite au col de Crabioules où on rejoint le couple catalan. On leur propose de gravir avec nous l’aiguille Jean Garnier. C’est une formalité, ça nous a pris 10 minutes. Mais il y a du vent et toujours cette brume.

  • Qu’est ce qu’on fait ?

On se concerte tous les quatre.

  • Ben on peut toujours aller à la Tusse de Remuñe. Et puis on verra.

C’est encore de la marche. On part tous les quatre. Toujours du vent. Beaucoup de vent.

On arrive à la Tusse.

  • qu’est ce qu’on fait ?
  • ben on peut aller au Rabada puis on avisera.

On repart tous les quatre.

– nous on va s’encorder parce qu’on est un peu à l’ abri. Ici puis après le Rabada c’est là qu’il y a les difficultés.

On laisse passer Toni et Margarita devant. On n’est pas très fiers. Le temps est couvert. Le vent est fort. On arrive au Rabada, mais tout le monde continue. Personne n’a envie d’arrêter. On descend du Rabada en corde tendue. Puis les difficultés commencent à apparaître et on tire des longueurs.

Je mets quelques protections.

  • plus de sangles Eric
  • faut qu’on progresse c’est facile là !

Puis la montée au Navarro présente quelques difficultés. Margarita a un peu peur. Et je reste bloqué derrière. Mais bientôt nous pouvons crier cumbre su le Navarro (3043 mètres). La crête jusqu’au Maupas semble courte.

  • on continue ou pas ?
  • ça parait pas loin !
  • allez on continue

Les espagnols démarrent. Nous les suivons mais bientôt il y a de plus en plus de difficultés.

Course rocher de l'Arête Crabioules – Maupas dans les Pyrénées

Il y a des béquets de partout pour les protections, j’’utilise pas de friends. Je les ai trimballés pour rien. Je passe entre deux rochers. Un peu étroit. Mon friend bleu le Black Diamond sort de son mouskif et s’en va rebondir, sur les rochers, puis sur une terrasse. Pourvu qu’il y reste, pourvu qu’il y reste.

Il y reste pas. Dieu sait où il est allé péter maintenant.

– Saloperie !

Lydie me regarde

  • Je parlais à mon friend.
pablo 5
  • j’ai envie de pisser
  • ah ben c’est pas le moment !

Il me semblait que les filles ne faisaient pas pipi dans une voie. Bon après tout on a l’air de se rapprocher du Maupas. Les catalans sont devant. Le temps a l’air de se maintenir. On va s’arrêter deux minutes. Dire que je n’ai pas voulu perdre du temps pour aller chercher mon friend. Je vois une belle plate-forme.

  • Tu peux faire pipi ici. Je m’avance.

L’ennui de faire pipi dans une voie, quand t’es une fille c’est que t’es plus encordé. Et ça c’est pas génial. J’aime pas trop ça. Mais là ça va. C’est une plate forme : on tient debout. Je sais que Lydie, elle fera gaffe.

On poursuit. Qu’est ce qu’elle est longue cette crête ! C’est très chronophage une crête. Bon alors on dit chronophage quand on parle d’une activité qui demande du temps (chronos =temps). J’aurais pu dire ça prend du temps, mais je trouve plus savant de dire chronophage. Enfin donc voilà, la crête ça prend du temps. Et ça bouffe de l’énergie. On passe son temps à éviter des gendarmes, monter, redescendre, monter, redescendre, à gauche, à droite.

On avance en corde tendue.

Et merde. Je croyais les difficultés passées. Et puis là, par où ça passe ? Je peux pas descendre là. C’est pas possible.

Quoique par là haut ça doit pouvoir le faire. Pas trop de prise. Mais le rocher n’est pas trop incliné. Et sois je passe entre ces deux rochers. Sois je descends de ce béquet. Si ça descend.

  • Lydie viens tu vas m’assurer ?

Elle range son appareil à photo. Elle vois que je suis inquiet, et commence à s’inquiéter aussi.

Je monte et je me répète les mots de d’habitude :

Faut pas tomber Éric, il ne faut pas tomber, t’as pas le droit de tomber là. J’arrive en haut du béquet. Entre les deux rochers je passe pas. Trop mangé hier peut être. Mais dieu que c’était bon. Je redescends en désescalade de l’autre coté. Ça le fait. Qu’est ce que je vois de l’autre coté. Un vieux piton. Il ne doit pas être tout jeune celui là. J’en ai jamais vu des comme ça. Un peu plus, on aurait dit un bâton de skieur tellement il est long. On pourrait mettre une assurance là. Mais il y a un beau béquet là haut je vais mettre une sangle. Et là je sais qu’on est sorti d’affaire. Le topo mentionne ce piton au niveau du crux de la voie. On a donc fait le plus dur. Et puis on voit le Maupas il est pas loin. Est-ce que Lydie arrivera à passer maintenant ? Elle m’a vu flipper. Comment elle va sentir le pas. Mais ça va elle passe.

On repasse en corde tenue, et on se trouve bientôt au pied du Maupas. Reste plus qu’à monter la dernière ligne droite. Mais ça devient facile. C’est une crête à remonter.

On voit le couple devant nous : ils sont au sommet. On est arrivés.

Cri de joie.

14 h30 on mange au sommet. Les catalans préfèrent se mettre à l’abri du vent. Il fait beau on veut profiter du sommet. Comme dit Russel pour bien profiter du sommet il faut y dormir. Bon nous, on peut pas y dormir, mais au moins rester une petite heure. Ce sommet c’est particulier pour moi. C’est le premier 3000 qu’ont gravi mes petites sœurs, qui ensuite me refileront le virus de la montagne. L’époque où les gardiens étaient Pierre et Françoise. Marrant ce refuge. Les gardiens changent, mais l’ambiance reste la même. Toujours des gardiens cools dans ce refuge. Comme si la tradition se perpétuait de gardien en gardien. Ensuite il y a eu Yvette pendant 18 ans, puis Emma et Georges, maintenant.

La vue au sommet est magnifique.

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On voit le Perdiguère et la crête Literola-Perdiguère.

J’ouvre ma salade toute prête. C’est d’égueulasse je peux pas manger ça à la maison. Mais là, je la trouve délicieuse : un mets de roi.

Puis on descend. Et nous avons un autre cadeau. Des « formes » se profilent à l’horizon. Au début on croit à des humains, mais ce sont des isards.

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C’est la récompense de la journée !

Puis on voit des humains. Cette fois ci, c’est bien des humains. Ils sont deux. On pense à nos deux catalans qui ont voulu manger plus bas. Mais c’est trop à droite pour que ce soit eux. Puis on pense aux deux autres catalans. Ceux qui allaient faire Boum-Maupas. On commence à échafauder des hypothèses. On aime bien faire ça. On s’invente des histoires. Ils ont du faire le Boum et puis maintenant ils arrivent au Maupas ? Ils ont renoncé à faire la crête ? Mais ils sont loin encore ils en ont mis du temps.

Finalement on se trompe ils redescendent. On les croise avant d’arriver au refuge. Puis on échange nos impressions.

On a gagné le droit à un chocolat chaud au refuge. La vie nous a fait un beau cadeau ce jour là.

  • Il est tard. On reste dormir là ?

Lydie est d’avis qu’on descende. On descend et on va aller retrouver notre camping. La descente est longue 1400 m de dénivelé. La brume nous tombe dessus en fines gouttelettes. Il ne pleut pas mais on est trempes. Le rocher aussi. J’aime pas ça. On descend comme des escargots. Ça c’est plus casse gueule que l’arête.

Lydie glisse d’ailleurs mais ne se fait pas trop mal. On se repend de n’être pas resté dormir au refuge. Surtout avec des gardiens aussi sympas. Ce soir on dormira avec des étoiles plein la tête.

Souvent on me demande quel est mon sommet préféré. Je suis toujours embarrassé pour répondre car je n’ai pas de sommets préféré comme Russell. Je les aime tous. Ceci dit en y ayant réfléchi je me rends compte que les courses préférées, ne dépendent pas que du sommet en lui-même. C’est pas toujours la difficulté de la voie, ni la beauté du paysage. Souvent ce sont de petites anecdotes qui rendent une course inoubliable ou bien les personnes avec qui l’on était.

Voici un encart que j’ai trouvé dans le refuge. Une leçon de montagne, Une leçon de vie, quoi.

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Je le retranscris car la photo est moyenne :

Les personnes sont des cadeaux

Certains sont magnifiquement enveloppés

Ils sont attrayants dès le premier abord

D’autres sont enveloppés de papier très ordinaire

D’autres ont été malmenés par la poste

Il arrive qu’il y ait parfois une distribution spéciale

Certains sont des cadeaux dont l’emballage laisse à désirer

D’autres dont l’emballage est bien fait

Mais l’emballage n’est pas le cadeau. C’est si facile de se faire avoir.

Nous rions quand les enfants prennent l’un pour l’autre.

Parfois le cadeau est difficile à ouvrir. Il faut se faire aider.

Peut être parce que les autres ont peur ? Parce que ça fait mal ?

Ils ont peut être été ouverts et rejetés.

Ou se pourrait il que le cadeau ne me soit pas destiné ?

Je suis une personne et donc moi je suis un cadeau

Un cadeau pour moi-même d’abord.

Ai-je déjà regardé à l’intérieur de l’emballage ?

Ai-je peur de le faire ?

Peut être n’ai-je jamais accepté le cadeau que je suis…

Pourrait-il se faire, qu’il y ait à l’intérieur quelque chose de différent de ce que j’imagine ?

Je n’ai peut être jamais vu le cadeau merveilleux que je suis …

Je suis un cadeau pour les autres

Les autres doivent ils se contenter de l’emballage ?

Sans jamais pouvoir apprécier le cadeau ?

Toutes les rencontres sont des échanges de cadeaux.

C’est un échange riche de liens avec la personne qui le donne de celui qui le reçoit.

Nous sommes tous des cadeaux reçus ou donnés !

Matériel technique

catégorieModèleMarquePourquoi ce choix ?Satisfait ?Si c’était à refaire ?
ChaussuresHimalayaMeindlLe confort.Etant donné que le glacier est assez court, je préfère privilégier le confort sur toute la course et laisse mes pompes d’alpinisme dans la voiture.Très satisfait Chaussures confortables. Assez imperméable et assez rigides pour ce genre de courses.Oui.
Chaussures LydieHimalaya(copieuse !)MeindlLe confort.Ses chaussures lui font mal. C’est le premier retour négatif que j’ai en terme de confort sur une Meindl.Je crois que Lydie prendrait une autre paire plus confortable mais elle aurait tort
BaudrierSamaPetzlLe poidsOuiPour le prochain, je chercherai un peu plus de confort pour les moments où on reste longtemps en tension dans le harnais.
Baudrier LydieLunaPetzlIl lui allait bien.OuiOui
Sac à dosAltusLe prixMoyennement satisfait.Il manque juste une poche intérieure à la têtière. C’est un détail mais j’y étais habitué.
Friend Black DiamondC’était le seul en magasin.Très satisfait. Je le serais un peu plus s’il était resté accroché au baudarSnif ! Perdu dans la voie.
FriendsDrawgon CamDMMMeilleur rapport qualité prix du marché. Matériel fabriqué en Europe et pas à l’autre bout du Monde.Oui.Oui j’ai aussitôt remplacé mon BD par le n°6 de DMM.
5 dégainesSpiritPetzlPas eu le choix. C’est un jour où j’avais oublié les dégaines j’ai acheté ce qu’il y avait,dans le premier magasin que j’ai trouvé.Oui pour le poids.
AssureurReverso 3Petzlpolyvalence d’utilisation, l’autobloquant pour assurer un second, idéal pour grimper en réversibleTrès satisfait.Lydie avait le sien. Je ne l’ai pas emmené. Cette année, en terrain montagne je préfère assurer au demi-cab
Corde : 1 brin de 50m de rappel que nous avons doublé Simond Déçu car elle est déjà usée au bout d’un an.Depuis leur rachat par une célèbre marque on ne sait pas trop ce qu’il y a derrière la marque Simond.
CramponsCharlet MoserLégèretéSatisfait.Oui bien que je trouve les attaches un peu longues, mais ça peut toujours se couper.
PioletVanoiseCharlet MoserLe prixSatisfait. Peut être le seul matériel que je garde depuis mes débuts en montagne.Oui suffisant pour ce genre de course.
Piolet LydieNévéCampLégèretéLydie est satisfaite. Moi je le trouve trop léger (le jour où tu veux faire un corps mort).Non
casqueClasic LightSimondLégèretéouiJe prendrais une autre marque.
pantalonTemot OnTrangoworldCompromis chaleur- transpirationouioui
Casque Lydie SalewaLégeretéSatisfaiteOui
Frontale PetzlLa puissanceTrès satisfait. Mais j’utilisais jusqu’à présent des frontale à 3€Oui
Lunettes de soleilMicroporeJulboBon rapport qualité prix. Excellent service après vente de Julbo.Je ne peux pas adapter les modèles nouveaux à ma vue. Snif ! pourvu qu’elle ne casse pas.Oui sans hésiter
Montre altimètreOn Go UP300 HikingGéonauteLe prixOui largement suffisante pour ce genre de courseJe me rachèterai plus tard une Suunto, qui est un poil plus précise.

Vêtements

catégorieModèleMarquePourquoi ce choix ?Satisfait ?Si c’était à refaire ?
PantalonTrangoworldDéperlant, compromis entre chaleur et transpirationSatisfait.Oui, mais je préférais mes North Face.
PolaireMilletLégereté – thermicitéouiOui
Veste Gore-texSpitz II JktHaglöfsRésistance, protection, poids et compressibilitéTrès satisfaitOui, sans hésiterMalheureusement ce jour là je l’ai gardé sur toute la crête.
Sous vêtement manche courteX-warmOdloLa chaleur, la régulation de la transpirationTrès satisfaitOui.
GantsPrimo Liner Glmove chaleurOui. Mais j’ai toujours froid aux mainsJe prendrais une gamme un peu plus thermique
ChaussettesT4 expéditionFalkeBon amortiOui je ne jure que par cette marque et Thorlooui

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6 commentaires

raphael 11 octobre 2014 - 11 h 59 min

Éric tu m’as fait vibrer.
Félicitations pour cette ascension et c’est talent caché d’écrivain.

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fabien faure 17 octobre 2014 - 7 h 47 min

Excellent récit de montagne!!!

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Régine 20 octobre 2014 - 23 h 19 min

Je lis ton récit ,et comme par enchantement , je ne suis plus assise dans mon fauteuil mais entrain de progresser sur une arête, au milieu de la brume…En bref, cela fait du bien.Pour cela bravo et merci.

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leila 21 octobre 2014 - 9 h 33 min

C’est à croire que tu aimes autant écrire qu’être en montagne…On savait déjà tous ce que tu faisais aux beaux jours et maintenant on sait ce que tu fais par mauvais temps !!! Continue…

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geoffrey 21 octobre 2014 - 9 h 37 min

J’aime la nature, j’aime ta lecture… Bravo Eric.

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Muriel 5 novembre 2014 - 9 h 21 min

Super récit, tu m’emmènes toujours vers un autre horizon après un chemin tortueux.

Merci pour ce partage et ce cadeaux

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