Justine ANDRES et Thomas DERYCKE nous partagent leurs conseils pour partir à l’aventure en couple et en profiter pleinement.
Partir explorer le monde, tambour battant, avec son ou sa bien-aimé(e) ! Dit comme ça, l’aventure en couple paraît simple et idyllique. Mais il n’en est rien. Si l’on pense connaitre parfaitement la personne avec qui l’on partage son quotidien, sur la route il faut tout réapprendre. Passer soixante nuits dans une tente en se douchant une à deux fois par semaine, pagayer ensemble sur un kayak huit heures par jours, s’entraider lorsque le froid hivernal des montagnes jurassiennes fait geler nos chaussures chaque nuits … La route nous a mis à nu et nous a laissé avec cette certitude : partir en couple, c’est prendre un aller simple vers l’âme de son partenaire. Sur la route, on découvre les failles, les peurs, les rêves, les forces et les faiblesses de l’autre … Bref, on voit tout ce que le quotidien ne peut nous révéler.
Qui sommes-nous ?
Justine Andres, je suis étudiante en école de commerce à la Burgundy School of Business et je termine mon année de master en alternance en tant que Compte clé Export dans l’agroalimentaire.
Thomas Derycke, je suis étudiant en double diplôme au sein de l’emlyon business school (école de commerce) et de l’Ecole W (école de communication et journalisme). En parallèle, je suis alternant en tant que journaliste au sein du magazine d’aventure OutdoorGo !
Ensemble, nous partons à l’aventure depuis plusieurs années. Nous nous sommes rencontrés au Chili lors d’un stage et depuis nous n’avons cessé de voyager à deux. Ainsi, nous avons notamment traversé la France en rollers et à vélo, descendu la Loire en kayak, traversé le Jura en raquette à neige et nous partons prochainement pédaler de Paris à Dakar ! Aujourd’hui, nous partageons nos aventures personnelles et communes au travers de documentaires, d’interviews presse et de conférences.
Nos conseils pour partir à l’aventure en couple
Avoir une vision commune
Les voyageurs au long court le savent bien : voyager régulièrement requiert tellement de sacrifices sur le plan relationnel et financier qu’avoir une vision commune est nécessaire pour se projeter dans de grandes et longues aventures à deux.
• Pour les plus radicaux qui rêvent de tour du monde, il est nécessaire d’avoir une vision et une stratégie commune
Pour vivre ses rêves d’aventure le couple devra faire tant de sacrifices sur le plan financier et relationnel, car ne pas voir sa famille pendant plusieurs mois n’est pas chose aisée, qu’une personne qui n’est pas réellement motivée et qui suit simplement son partenaire finira inéluctablement par ne plus se reconnaitre dans ce projet. Il est aussi difficile de s’imaginer vivre avec quelqu’un de très dépensier lorsque l’on épargne soi-même chaque centimes pour réaliser ce rêve de voyage dont on parle depuis plusieurs années… Pour vivre de grands rêves à deux, il faut obligatoirement accepter de faire de grands sacrifices ensemble. Donc une vision commune devient nécessaire !
• Pour les aventuriers du dimanche, il est plus simple d’avoir des visions différentes tant que l’aventure en couple occupe un espace limité de nos vies
On caricature un peu, mais fondamentalement l’ampleur des projets dans lesquels on se lance ensemble définit le degré de convergence que doivent avoir nos visions, nos sacrifices, nos efforts et nos modes de vie. Partir à l’aventure avec son partenaire six week-ends dans l’année ou six mois par an est radicalement différent. Dans un cas on se retrouve dans le même bateau seulement quelques week-ends et l’on peut se permettre d’avoir des routines et des projets de vie hétérogènes le reste de l’année. Dans l’autre, il faut accorder sa vie professionnelle, son épargne et son rapport à la sédentarité de la même manière pour laisser à l’aventure une place très importante dans le couple.
Donc si l’aventure occupe une place moins importante dans votre vie que dans celle d’un couple de tour-du-mondistes qui sacrifie tout pour voyager pendant plusieurs années, vous pouvez aborder cette dernière avec plus de légèreté. Mais si vous partez pour de grands et longs voyages, préparez-vous à faire des sacrifices tout aussi grands.
S’apprivoiser
Le premier pas pour une aventure en couple réussie est d’accepter que la personne avec qui nous voyageons n’est pas forcément la même que celle avec qui nous partageons notre quotidien. Lors de nos premiers voyages en commun, on s’est vite aperçu que passer toutes nos journées ensemble nous faisait découvrir des aspects inexplorés de la personnalité de l’autre.
Dans le quotidien, Justine est extravertie et très à l’aise en société
Tous nos proches le disent : c’est un vrai rayon de soleil ! Mais sous ses aires de petite fille sympathique se cache une véritable aventurière qui peut se montrer résiliente et féroce face à l’adversité. Lors de notre traversée de la France en 2020, elle s’est blessée à Reims après 200 kilomètres de roller. Les médecins lui prédisaient au moins trois semaines d’arrêt mais une semaine plus tard elle reprenait la route, cette fois à vélo. Ainsi, elle a pédalé plus de 1000 kilomètres avec une attelle sur le genou.
Lors de notre tour de Belle-Île-en-Mer à pied, elle a terminé la randonnée sans broncher alors que le soleil lui causait des œdèmes au visage. Et lors de notre traversée du Jura en raquettes à neige, ses chaussures n’étaient pas réellement imperméables donc ses pieds sont restés mouillés l’ensemble du trek. Et chaque matin, pendant 10 jours, ses chaussures étaient gelées. Un véritable calvaire lors d’une randonnée hivernale… Mais tout cela ne l’a jamais arrêté. Seule l’aventure en couple pouvait me montrer cette partie d’elle.
Dans le quotidien, Thomas est timide et réservé
Rémus et Romulus devaient avoir un frère caché car Thomas est vraiment le fils d’une louve tant il peut être solitaire. Il a un tempérament d’entrepreneur et n’hésite pas à se lancer dans de nombreux projets. Mais il a tendance à être prudent dans son approche. Il a le vertige, peur en voiture, peur de la mer, il est timide et solitaire… Mais étrangement, sur la route il devient plus confiant, plus extraverti et peut-être même plus courageux. Ainsi, il aime partir seul dans des endroits reculés mais est aussi à l’aise pour sonner à des portes et rencontrer des inconnus, comme lors de notre traversée de la France en roller et à vélo ou lors de sa traversée de la Patagonie sans argent. Et le seul moyen de découvrir cette facette de sa personnalité est de voyager à ses côtés.
Finalement, sans ces aventures communes nous serions passés à côté des plus beaux aspects de la personnalité de l’autre. Mais il faut aussi apprivoiser et dompter les aspects les plus compliqués de nos personnalités. Lorsque le caractère solitaire de Thomas revient au galop, il ne faut plus compter sur lui pour sonner à des portes et faire des rencontres. Il préfère encore passer la nuit sous un sapin et reporter les rencontres au lendemain. Lorsque Justine ne supporte plus de se sentir sale après dix jours sans douche, il ne faut pas faire durer le calvaire plus longtemps. Chacun a ses besoins vitaux.
S’écouter et se compléter
Evidemment, avoir des besoins et des personnalités différentes offre une complémentarité intéressante. Globalement voyager en couple a de nombreux avantages, on en retient quatre :
• Division des taches
Pour une division des taches réussie, il faut d’abord identifier les compétences de son partenaire. Ensuite, chacun peut se focaliser sur les taches qu’il maitrise le mieux pour que le groupe soit le plus efficace possible lors de l’aventure : par exemple, dans l’installation du camp ou l’identification d’un itinéraire. Mais il peut aussi être intéressant, et même parfois nécessaire, que chacun apprenne à maitriser des taches qui sortent de son champ de compétence. Par exemple lors d’un bivouac hivernal qui impose de nombreuses actions techniques, il est important que chacunes des tâches à réaliser soit maitrisées par tous les membres du groupe, ou du couple. Lors d’une tempête, être certain que son partenaire sait ancrer une tente dans la neige ou faire fonctionner un réchaud à essence peut s’avérer primordial.
Donc se diviser les tâches afin de réaliser celles que l’on effectue le plus efficacement est utile mais il faut aussi savoir toutes les maitriser. La vraie complémentarité n’est pas de s’occuper de tout ce que son partenaire ne sait pas faire, mais d’être capable de faire toute tâche en tout temps pour pallier toute difficulté rencontrée par son partenaire.
• Mutualisation et répartition du poids
Se lancer à l’aventure en couple permet de mutualiser le matériel, comme la tente ou le réchaud. Cette répartition du poids doit être faite selon le physique de chacun. Généralement, Justine porte entre 10 et 15 kg et Thomas entre 15 et 20kg.
• Prise de décision concertée
Ensemble, on peut évaluer chaque décision avec plus de précision. Les différents tempéraments permettent de compter sur la force de proposition de l’un ou la sagesse et la prudence de l’autre. C’est un grand atout quand les décisions de l’un de nous deux sont impactées par la fatigue ou le stress. L’autre permet en général d’avoir un regain de lucidité dans la prise de décision.
• Soutien moral
C’est le point fort de l’aventure en couple : mieux gérer le stress, la fatigue, les baisses de moral. Pouvoir verbaliser avec sincérité ce que l’on ressent grâce à la présence d’un partenaire en qui l’on a confiance permet de s’alléger d’un poids. Prendre soin de son partenaire lorsque celui-ci est vulnérable est une force. L’aventure resserre les liens !
Se laisser de l’espace
• Lors d’une aventure en couple, l’espace et aussi important que la proximité
Dit comme ça, ça paraît évident. Mais lorsque l’on passe ses journées entières avec son partenaire et que l’on connait ses forces et ses faiblesses, qu’on le voit traverser des moments de joie et de tristesse, naturellement on souhaite tout vivre et tout partager avec lui. On veut partager les moments de bonheur et être pleinement là en cas de baisse de moral. Mais cette présence constante peut mener à un trop-plein. Même si vous êtes constamment ensemble physiquement, essayez de vous laisser des moments de respiration sur le plan psychologique. Acceptez de marcher silencieusement, de laisser l’autre se promener seul autour de la tente en fin de journée, de vous accorder des pauses lecture.
• Pour mieux se retrouver, il faut parfois savoir se quitter …
… du moins, le temps d’un projet individuel. Par exemple, en octobre 2022 nous partons pour une nouvelle aventure ensemble : pédaler de Paris à Dakar, pendant huit mois, pour observer les impacts du réchauffement climatique dans la vie des populations sahariennes. Mais avant cette nouvelle aventure en couple, on souhaite réaliser chacun un projet individuel pour nous retrouver avec nous-même, nous reconnecter à nos sensations personnelles et remettre nos aptitudes en question sans se reposer sur l’autre.
En juillet, Justine part réaliser sa première aventure en solitaire dans les Highlands écossais. Et en septembre, Thomas part pour une traversée de l’Islande à pied. Après ces deux projets, nous partirons faire Paris-Dakar avec la certitude que nous sommes une équipe forte basée sur deux individualités aussi fortes ensemble que seules.
Les couples d’aventuriers qui nous inspirent …
Parmi les couples d’aventuriers profondément inspirants, on est obligé de commencer par Sonia et Alexandre Poussin. C’est le couple qui nous inspire le plus ! Et on a eu la chance de les rencontrer… Derrière le portail de leur maison, un couple chaleureux nous a ouvert sa porte. Nous avons discuté un peu plus d’une heure avec Alexandre, dans son bureau, à propos de notre projet de voyager de Paris à Dakar à vélo. Il nous a raconté mille et une anecdote vécues avec sa femme Sonia lors d’Africa Trek, leur traversée de l’Afrique à pied pendant trois ans. Une rencontre inoubliable !
Si vous recherchez d’autres couples inspirants, Mélusine Mallender et Christian Clot sont des électrons libres qui réalisent des projets individuels et se retrouvent de temps à autres pour des expéditions en couple. Pour aller plus au Nord, Caroline Côté et Vincent Colliard forment un couple d’explorateurs polaires. Partager la tente pendant des semaines de nuit polaire, ça ils savent faire !
En tant que femme, il faut trouver la bonne place dans la relation
La place de la femme dans la relation est primordiale. Au sein de nombreux couples d’aventuriers, la figure masculine prend le dessus. Pour éviter cet écueil, voici les conseils de Justine :
• Être force de proposition pour vivre des projets qui nous correspondent
Lorsque l’on part régulièrement à l’aventure en couple, on peut être prise dans les rouages d’une mécanique bien huilée qui nous permet de développer des automatismes et d’aller toujours plus loin. Mais à vouloir se lancer dans des projets toujours plus engagés on peut, en tant que femme, se retrouver prise dans des projets qui ne nous correspondent pas forcément. Le toujours plus à ses limites. C’est souvent rassurant d’être à deux mais cela ne veut pas dire que les ambitions de son partenaire sont forcément identiques aux nôtres. Par exemple, Thomas aime les projets en autonomie sur plusieurs jours ou semaines dans des endroits reculés où il n’y a que très peu de vie.
Pour ma part, je ne me reconnais pas dans des projets extrêmes, en autonomie alimentaire ou sans moyen de communication. J’aime pouvoir rencontrer les habitants, les cultures et la gastronomie de chaque pays. Je ne me sens pas prête à me mettre en danger au nom de l’aventure. Voilà pourquoi, même si nous aimons voyager ensemble, lorsque Thomas souhaite partir en autonomie je préfère le laisser tracer sa route seul le temps de son expédition plutôt que de m’embarquer dans un projet qui ne me correspond pas. C’est aussi une occasion pour moi de partir seule.
• Partir seule pour retrouver sa force et son indépendance féminine
Partir en couple apporte énormément et est très rassurant, mais à force de partir à deux on peut se demander si l’on est assez forte toute seule ? Lorsque l’on se pose cette question, c’est qu’il est temps de partir seule pour réévaluer sa force. C’est aussi l’occasion de tester de nouvelles choses, tels que des projets solidaires, associatifs, environnementaux, féministes… En somme, ne vous oubliez pas en tant que femme.
• Sur la scène publique, avoir la bonne place dans le couple
Pour les couples qui souhaitent donner une dimension publique à leurs aventures, veillez à choisir une stratégie de communication en adéquation avec vos objectifs et valeurs. A vous de choisir si vous souhaitez rester discrète et non médiatisée, ou si vous préférez communiquer ensemble. Dans ce cas, tachez d’avoir des rôles équilibrés.
Nos conseils pour rester glamour lors d’une aventure en couple
• A l’attention des filles, voici quelques conseils
- Pour l’hygiène, les lingettes pour bébé ne sont plus à présenter.
- Le pisse-debout permet d’uriner discrètement face à un arbre comme les hommes et même de viser dans une bouteille lors des soirées hivernales dans la tente.
- Se faire des nattes permet de ne pas avoir à gérer sa coiffure en randonnée et ça donne un look d’aventurière à la Lara Croft !
- Un labelo sert de corps gras pour les peaux sèches et les gerçures.
- Pour gérer ses menstruations discrètement tout en évitant de nombreux déchets, le meilleur ami de la randonneuse reste la culotte menstruelle lavable ou la cup (à chacune ses préférences !).
- Les tenues de randonnée ne sont pas les plus stylées, mais n’hésitez pas à accordez votre équipement et vos vêtements pour être élégante même sur les sentiers.
• Et pour vous messieurs, car même les aventuriers ont leurs petits secrets
- Avoir une casquette ou un chapeau permet de garder du style même quand on a les cheveux gras ou en bataille.
- Une médecin, pratiquante de randonnée, nous a filé ce tuyau : le bicarbonate de soude mélangé à l’eau est un parfait déodorant car c’est antiodeur, inoffensif pour la santé et disponible partout dans le monde. Pas bête !
L’équipement pour se lancer à l’aventure en couple
Depuis plusieurs années, les équipementiers proposent du matériel spécialement conçu pour partir à l’aventure en couple. Voici quelques exemples :
• Les duvets individuels ou jumelables
Dormir l’un contre l’autre, voilà la promesse des duvets jumelables. Ces sont des duvets individuels qui peuvent être zippés ensemble. La plupart des fabriquants de duvet en proposent. En revanche, nous avons choisi des duvets non jumelables pour avoir un volume d’air moins important à chauffer à l’intérieur du sac et pour disposer d’une collerette qui limite la déperdition de chaleur.
• Matelas individuel ou double
Après le duvet, vient le choix du matelas. Pour se sentir comme à la maison vous pouvez choisir des matelas doubles qui apportent beaucoup plus de confort à vos nuits en couple sous la tente. La marque Thermarest en propose d’ailleurs une large gamme. Nous avons choisi des matelas individuels car ils permettent de mieux répartir le poids entre nos deux sacs et surtout d’avoir notre propre matelas pour nos aventures en solitaire. Il est tout de même possible d’acheter des sangles de matelas de la marque Sea to Summit pour garder vos matelas collés durant toute la nuit !
• Une tente adaptée à ses besoins
La choix de la tente peut parfois être difficile et en fonction de vos besoins les prix peuvent vite grimper. Depuis deux ans, nous voyageons avec la tente Forclaz MT900 deux places de chez Decathlon. Elle nous suit dans toutes nos aventures, que ce soit sur des îlots sur la Loire, pendant plus de soixante nuits lors de notre traversée de la France en rollers et à vélo ou encore lors de notre traversée du Jura en raquettes. Pour nos aventures lors des beaux jours, nous avons suffisamment d’espace. Mais en hiver notre matériel est plus encombrant et nous sommes vite à l’étroit. Voilà pourquoi, spécifiquement pour l’hiver, nous pensons bientôt acheter une tente Hilleberg plus adaptée aux randonnées dans la neige, avec notamment un grand habitacle de vie séparé de la chambre.
• Une popote adaptée
Si vous voyagez avec votre réchaud et votre popote, à vous de choisir si vous préférez une popote compacte et légère ou plus grande mais potentiellement plus lourde et encombrante. Nous avons l’habitude de voyager avec une popote d’une personne pour économiser du poids, mais ce n’est pas toujours pratique. Ce choix nous oblige souvent à faire deux tournées et nous devons manger chacun notre tour. Nous pensons opter pour une popote plus grande qui répondrait mieux aux besoin de deux personnes et qui, en hiver, s’avèrerait plus pratique pour faire fondre une plus grande quantité de neige.
L’équipement pour les parents
Nous n’en sommes pas encore à cette étape mais pour de nombreux couples le voyage en famille est un objectif, si ce n’est un rêve. Et, dans le cadre des nombreuses interviews de familles de voyageurs que Thomas a faites en tant que journaliste d’aventure chez OutdoorGo!, il a retenu quelques conseils intéressants :
• Les duvets adaptés aux enfants
Côté duvet, les sac de couchage spéciaux pour les enfants sont évidemment plus petits que ceux pour adultes mais aussi plus chers… Des familles lui ont confié qu’investir dans ces duvets pour enfants était une perte de temps et d’argent car les enfants grandissent vite, les duvets doivent être changés régulièrement et les modèles pour enfant coûtent parfois plus chers que ceux pour adulte. Autant prendre un sac de couchage plus grand, par exemple une petite taille chez les adultes, pour le payer moins cher et le faire durer plus longtemps.
• Les sacs de randonnée pour enfants
Voir des enfants porter leur propre sac de randonnée est plutôt rare. En même temps, pourquoi faire porter à un enfant en bas âge du matériel alors que ses parents peuvent tout transporter ? D’autant plus que la contribution d’un enfant à l’effort de portage est faible, voire inexistante. Voilà justement l’écueil dans lequel il ne faut pas tomber ! Car l’enfant qui ne se sent pas participer à l’effort de portage ne se sentira pas totalement impliqué dans l’aventure familiale.
Durant les différentes interviews de famille de voyageurs que Thomas a réalisées en tant que journaliste outdoor, de nombreux parents lui ont confié que laisser les enfants porter ne serait-ce qu’un sac 10L permet à ces petits aventuriers de se sentir pleinement impliqués et enrôlés dans l’aventure. Porter sa gourde, son goûter et son pull, voilà déjà une belle réussite pour un enfant qui fait ses premiers pas dans le monde de la randonnée. Vous êtes prévenus : laissez vos enfants se fixer leurs objectifs de portage et définir leur paquetage.
• Les vélos tandem pour pédaler ensemble
Comme dit précédemment, s’il est important de faire participer les enfants à l’effort de portage, il en est de même pour l’effort de pédalage. Sur un voyage au long court de plusieurs dizaines de kilomètres journaliers, un enfant de moins d’une douzaine d’année environ pourra difficilement suivre le rythme de ses parents. Dans ce cas, les parents optent souvent pour des chariots dans lesquels les enfants peuvent se reposer. Une bonne alternative pour permettre aux jeunes enfants de pédaler une partie de la journée et de se reposer quand ils le souhaitent, c’est le tandem ! Ainsi l’enfant n’est pas obligé d’être actif toute la journée comme sur un vélo classique, ou passif du matin au soir comme un chariot l’impose. Il peut jongler entre les deux postures. Le seul bémol : le prix des tandems est très élevé…
• Les poussettes de randonné
Si vos enfants sont encore trop jeunes pour porter un sac de randonnée ou pédaler, c’est qu’ils ont peut-être encore besoin d’être transportés par leurs parents lors de sorties prolongées. Il existe des sac de randonnée pour mettre son bébé sur son dos et des poussettes et chariots de randonnée qui permettent d’envisager des sorties avec des tous petits. Il est même possible de mettre des skis sous les roues de certains chariots pour que la neige ne soit pas un frein aux sorties en famille.
Le mot de la fin …
… de Justine
J’ai commencé à voyager seule pour mon propre plaisir. J’ai commencé par faire de petites randonnées à la journée au Canada et en Amérique du Sud. Mais je ne me sentais pas encore capable de camper seule. En rencontrant Thomas, j’ai compris que je pouvais partir plus longtemps sur les sentiers. Il m’a partagé sa passion pour les voyages longs et dépaysants et cela m’a permis de prendre confiance en moi. Cette passion commune qui nous anime est devenue le moteur de notre relation. Nous n’imaginons pas notre relation sans ces aventures et celles-ci nous incitent à profiter de chaque instant passé ensemble pour sortir de notre zone de confort, nous émerveiller des choses simples et être vraiment connectés l’un à l’autre. L’aventure est encore plus belle lorsqu’elle est partagée !
… de Thomas
J’ai commencé à partir à l’aventure à 18 ans. En 2018, j’ai voyagé dans 10 pays en parallèle de mes études, principalement seul. L’année suivante, je me lançais dans une traversée du Salar d’Uyuni en Bolivie (140 km et 6 jours) et du Salar d’Atacama au Chili (100 km et 5 jours). Je rêvais d’aventure en solitaire, jusqu’à ce que je rencontre Justine. L’aventure en couple m’est en quelque sorte tombée dessus. Et c’est peut-être la meilleure chose qui me soit arrivé ! Avec elle, j’ai appris à réellement partager ce que je vivais.
Mais une relation amoureuse reste quelque chose d’imprévisible. On ne sait pas quand ça commence ni quand ça se termine. On contrôle encore moins la passion de son partenaire et on ne peut lui imposer d’avoir la même que nous. Mais si telle est votre chance, comme c’est la nôtre, alors il faut en profiter pleinement. Et pour se faire, parfois mieux vaut ne pas trop se poser de question et partir à l’aventure, quoiqu’il en coûte ! La route se chargera de vous guider…