Myriam GEL nous partage son expérience du Corsica Raid Aventure.
Présentation de l’évènement Corsica Raid Aventure
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Date et durée
5 jours, du 3 au 7 juin 2017.
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Lieu
France, Région Corse. Départ depuis Sisco (Département Haute-Corse) ; arrivée à Porto-Vecchio (Corse du Sud). Depuis Montpellier : environ 2h de voiture jusqu’à Marseille (30€) ; puis environ 12h de bateau jusqu’à Bastia (600€ pour 5, avec un véhicule et une couchette pour 4).
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Participants
Olive, Chris, Olivier, Myriam et Bruno l’assistant. Quatre amis, quatre aventuriers, amoureux des sports nature et de l’aventure ! En fervents adeptes des raids multisports, ils pratiquent régulièrement le VTT et le vélo, et toutes sortes d’activités nature (randonnée, via ferrata, kayak et descente en eaux vives) pour varier les plaisirs. Ils ont fait du Corsica Raid Aventure l’objectif principal de leur saison sportive pour partager à la fois une aventure sportive et humaine ensemble dans un cadre d’exception.
Le Corsica raid est un raid à étapes qui se déroule sur 5 jours (du samedi au mercredi), avec un jour préliminaire, le vendredi, réservé aux aspects administratifs et organisationnels. Il comporte systématiquement une épreuve de nuit. En l’occurrence, avec les épreuves que nous avons réussies à réaliser, nous avons parcouru, en 5 jours et une nuit en non-stop, plus de 300 km à travers l’île avec un dénivelé positif de plus de 7000 m : près de 200 km à VTT, environ 100 km en trail du sentier des douaniers au sommet du Mont Rinosu, et 40 km en kayak le long du Cap Corse et dans le Golfe de Porto Vecchio, sans compter les épreuves de canyoning et de cordes. De manière générale, le Corsica Raid se veut un raid véritablement multi-sports, proposant un panel d’activités vraiment varié. De la mer translucide aux sommets enneigés, il faut dire que l’île de Beauté est un terrain de jeu exceptionnel pour ce genre de sports ! Et les organisateurs de ce raid concoctent chaque année un programme qui permet de profiter de la variété des paysages corses, entre mer et montagne !Principe du raid
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Formats de courses
CRA 4: 4 raideurs courent ensemble en permanence. Il n’y a pas de distinction de classement entre les équipes hommes, femmes et mixtes.
CRA 2+ 1: 3 raideurs mais seulement 2 sur le terrain. Possibilité de roulement plusieurs fois par jour. Il n’y a pas de distinction de classement entre les équipes hommes, femmes et mixtes.
Corsica raid à la carte: le Corsica se veut un raid à la fois exigeant et accessible à tous ceux qui le veulent. Du coup, depuis quelques années, il propose une formule « à la carte ». Aucune épreuve éliminatoire et au départ de chacune des épreuves chaque équipe peut décider de courir sur l’épreuve suivante ou bien de la shunter. Pour aider les équipes dans leur décision, le profil indique dès le départ certaines épreuves comme étant réservé à des raideurs débutant, confirmé ou élite, mais le classement reste le même pour tout le monde, c’est juste qu’il y a un jeu de pénalité pour prendre en compte le fait que tout le monde ne fait finalement pas la même course, entre les meilleures équipes qui auront réussi à faire toutes les épreuves et celles qui auront vraiment pris le raid « à la carte ».
Si une équipe ne parvient pas à prendre le départ d’une épreuve, car elle est hors délai par rapport à la porte horaire indiquée dans le road book, le temps qui sera comptabilisé pour elle sur cette épreuve qu’elle n’aura pas effectuée sera égal à celui du temps de la dernière équipe arrivée sur cette épreuve, majorée de 20%. Si l’équipe prend délibérément la décision de ne pas prendre le départ d’une épreuve alors qu’elle était en mesure de le faire, c’est le même principe, mais avec une majoration de 50%.
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Contraintes techniques et matériel obligatoire
Au format à 4 coureurs, l’assistant est obligatoire. Au format 2+1, le troisième concurrent peut servir d’assistant, mais c’est globalement très compliqué et il est préférable d’avoir un assistant également. Il faut donc trouver un assistant disposé à prendre sur son temps pour partager cette aventure, mais le nôtre Bruno s’est vraiment régalé à le faire et il faisait pleinement partie de l’équipe. Sans assistant, pas de course !
Le matériel obligatoire est assez lourd à réunir et à porter aussi. Il faut vraiment chercher à minimiser le poids de chacun des aspects obligatoires, car tout est vraiment obligatoire (contrôles fréquents) et la course peut vraiment devenir pénible avec un sac surchargé. Toutes les informations sur le matériel obligatoire sont en ligne sur le site du Corsica. L’usage d’un camion-fourgonnette est quasiment obligatoire vu le matériel à transporter à quatre. Nous avions en plus de ça un porte-vélo (pour quatre vélos), et sur la galerie : deux coffres de toits et deux kayaks. À l’intérieur, nous avons optimisé l’espace du coffre avec un système de grosses caisses (une douzaine environ) achetées en magasin de bricolage. Pour le format 2+1, certains se sont débrouillés avec une remorque, mais encore une fois c’est plus compliqué.
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Hébergements
L’organisation se charge des hébergements pour la totalité du séjour. Les prix ci-dessous sont donnés à titre indicatif après vérification sur les sites internet des campings, mais pour les raideurs, le coût est inclus dans les frais d’inscription.
Camping San Damiano à Biguglia : camping**** à la périphérie de Bastia. En bord de mer et avec une belle piscine. C’était le lieu d’accueil du Corsica Raid, et nous y sommes retournés également à la fin du deuxième jour de course. Tarif : environ 30€ pour un emplacement et 2 personnes.
Camping Aria Marina au Cap Corse : camping* très simple, mais très bien situé en bord de mer, au milieu du cap Corse. Tarif : environ 15€ pour un emplacement et 2 personnes.
Camping U Pirellu à Porto Vecchio : camping**** à mi-chemin entre le centre de Porto Vecchio et la plage de Palombaggia (10 min en voiture). Tarif : environ 25€ pour un emplacement et 2 personnes.
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Repas
L’organisation du raid ne fournit qu’un repas, à la fin du raid. Le repas de clôture a eu lieu cette année dans un très bel hôtel-restaurant, privatisé pour l’occasion. Tous les autres repas et ravitaillements sont à la charge des coureurs et de l’assistant qui les achemine aux points d’assistance autorisés. Pour la nourriture de course et les repas du soir, nous avons dépensé environ 300€, en privilégiant des barres et gels énergétiques de qualité (Mule Bar, Clif Bar), des produits de base (fruits secs, bananes, compotes de fruits en gourde, pâtes de fruits, fromage, tomates cerises) et des plats nourrissants, faciles à digérer, à conditionner et à préparer (sauce ou conserves de légume pour agrémenter un plat à base de céréales – pâtes, riz, semoules, lentilles…).
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Coût
En plus du transport (environ 600€) et de la nourriture (environ 300€, mais ce n’est finalement pas beaucoup plus que ce qu’on consomme en restant chez soi), il faut prévoir un budget conséquent, notamment pour se procurer tout le matériel obligatoire et surtout si l’on loue en plus un camion (ce qui n’était pas notre cas puisque l’un d’entre nous en possédait déjà un).
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Tarif inscription
De 2300€ (pour les inscriptions les plus précoces en août) à 3300€ (pour les inscriptions les plus tardives en avril) pour le format à 4.
De 1700€ (pour les inscriptions les plus précoces en août) à 2300€ (pour les inscriptions les plus tardives en avril) pour le format à 2+1.
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Location kayak
Le kayak n’est pas fourni par l’organisation et comme il est nécessaire sur plusieurs épreuves, il faut le jouer pour la totalité du raid et comme il y a peu de loueurs en Corse, nous avons opté pour un loueur situé à La Ciotat, grand raideur (Romuald Vial). Même avec une réduction, cela nous a couté 500€ pour les deux kayaks pour la semaine.
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Lien Internet
Site du Corsica Raid Aventure : La cellule logistique du Corsica Raid est d’une aide précieuse pour apporter une aide personnalisée pour trouver le meilleur transport, les meilleurs plans pour louer du matériel ou pour conseiller sur l’achat du matériel obligatoire (+33 (0)6.73.01.84.48 ou [email protected]).
Trois compagnies maritimes permettent de rejoindre la Corse depuis la France continentale : la Méridionale, la Corsica Linea et la Corsica Ferries. Nous avons opté pour « La Méridionale », car c’est le transporteur officiel du Corsica Raid Aventure et, à ce titre, nous avons bénéficié d’une bonne réduction:
Pour venir en avion, Air Corsica est un partenaire important du Corsica Raid, mais nous avons eu du mal à avoir des informations pour obtenir une réduction.
Site de notre loueur de kayak à la Ciotat : ExpeNature
Un loueur en Corse qui propose des kayaks pontés à Ajaccio: Corsicaoutdoor
Les films du Corsica Raid Etape 1 – Capi Corsu Étape 4 – L’Alta Rocca
N.B : dans un souci de cohérence avec les documents fournis par le Corsica Raid Aventure, les noms de lieux sont dans leur très grande majorité écrits en Corse.
Récit de l’épreuve Corsica raid aventure, « Beau, extrême, inoubliable » !
Nous voilà déjà partis le jeudi soir, le temps de faire la traversée de nuit, mais aussi de faire toutes les formalités administratives et de régler les derniers détails pratiques au camping de Biguglia le vendredi 2. Vérification du matériel, distribution des documents officiels, briefing, grande photo des participants sur la plage et bien sûr apéro… à l’Orezza, le partenaire officiel de l’épreuve (on reste sobre bien évidemment ! Plus que cinq jours à tenir avant de se siffler un petit verre de rosé !).
Étape 1 – Cap Corse : de Siscu à l’aria Marina (samedi 3 juin)
Le grand départ se fait depuis la commune de Siscu. L’excitation est à son comble. Je me sens en forme, mais pour combien de temps ? Et ça commence par une vérification du matériel : le directeur de la course a visiblement écouté nos réclamations. En voyant certains partir avec un mini sac à dos, on se dit qu’il y en a qui ne sont vraiment pas sensibles au concept d’équité dans une compétition ! Mais même si la vérification est quelque peu rapide, elle a le mérite d’exister et de donner un signal fort dès le départ.
Le vrai départ est enfin donné et ça commence fort avec une première section de VTT, tout en montée jusqu’au Bocca San Ghjuvanni : 700 m de dénivelé en moins de 7 kilomètres pour atteindre les crêtes du Cap Corse. Ça fait mal : je suis un peu à la traîne, sans pour autant être complètement dans le rouge, mais aussitôt mes coéquipiers font une chaîne de laisses pour être unis dans l’effort. On nous voit à la queue leu leu dans le virage, en train de monter lentement mais sûrement vers les crêtes du Cap corse !
Une fois arrivés au col, on enchaine avec un trail montagne bien pentu, mais pas très long : les 8 kilomètres passent plutôt vite. Malgré l’effort, on n’oublie pas pour autant de jeter un coup d’œil de part et d’autre de la crête, tant qu’elle est encore dégagée.
À peine le trail fini, il faut rechanger à toute vitesse les chaussures, ranger les bâtons et dévaler à toute blinde tout ce qu’on vient de monter et un peu plus encore, puisqu’il faut aller jusqu’à la mer. Le départ de l’épreuve de kayak de mer se fait dans la Marine de Siscu et les 12 kilomètres de kayak doivent nous permettre d’atteindre l’Aria Marina. On a un peu du mal à trouver un rythme nous permettant d’avancer à la même allure avec les deux kayaks. On essaie de se tracter, mais les à-coups se font trop ressentir, alors on essaie avec une corde plus courte, et enfin plus de corde du tout, au risque de faire péter les plombs au capitaine du bateau !
Après cette première épreuve de kayak, nous reprenons nos vélos pour une épreuve bien plus longue et plus dure, surtout avec la chaleur accablante qui sévit en ce début d’après-midi. Au menu : 20 km de VTT 1200m de D+ depuis Aria Marina jusqu’à la Plage de Tamarone en passant par le Col de la Serra.
La montée le long des éoliennes jusqu’au bout du Cap corse, est un chemin de croix. Olive est à la limite de l’insolation. Comme il le racontera plus tard en rigolant, « le moment où tu sens que tu n’es vraiment pas bien, c’est quand tu tractes Myriam en VTT, mais qu’elle est à ta gauche en train de te dépasser, car tu n’avances plus ! ». Heureusement, il y avait toujours quelqu’un pour me soutenir dans mon effort, soit Olivier, soit Christophe, et puis par moment il n’y avait pas d’autres solutions que de marcher pour faire face à la pente !
Au terme de cette montée interminable sur les crêtes, nous avons pris un chemin qui descendait au moulin du Cap Mattei. La délivrance ? Non ! Vu la technicité du sentier, c’était encore hyper galère, mais cette fois-ci avec la peur de la chute.
Après avoir franchi avec succès la dernière porte horaire de la journée, il a fallu surmonter cette peur et enclencher la vitesse supérieure dans la grande descente vers la côte. Mais une fois arrivés sur le sentier des douaniers, on a bien eu tort de croire que les dix derniers kilomètres en profil quasiment plat seraient faciles. Entre la fatigue de la journée et la technicité de ces singles exigeants, qu’est-ce que c’était dur de ne pas mettre le pied à terre et quelle galère pour relancer à chaque fois que ça arrivait ! Dans cet état, difficile de ne pas exprimer sa frustration à la moindre erreur d’orientation, mais des erreurs, il faut croire que notre orienteur n’en a pas fait tant que ça, car nous avons réussi à passer devant l’équipe belge qui nous talonnait depuis un bon moment.
Au final, nous sommes arrivés 2e de cette première journée, avec un grand sentiment de satisfaction d’avoir aussi bien géré de mon côté ces 10h30 d’effort.
Étape 2–Cap Corse : de l’aria Marina (dimanche 4 juin)
Pour ce deuxième jour de course au Cap corse, nous sommes partis du camping où nous avions dormi à l’Aria Marina. Certains avaient déjà décidé de shunter le VTT, mais de notre côté, on était remontés comme des pendules, prêts à en découdre.
Avec l’aide de mes coéquipiers dans les montées, les 24 km de VTT sont plutôt bien passés d’entrée de jeu.
On a enchaîné ensuite avec deux courtes sections de kayak entrecoupées d’une épreuve de canyoning marin. Sur le kayak, on n’était toujours pas au top, mais il y avait du mieux.
En revanche, c’est sur le canyon marin que les problèmes ont commencé. Et en premier lieu, avec cette combinaison trop petite que j’ai eu un mal fou à enfiler. Bien que le temps soit neutralisé, on s’est mis la pression en pensant aux portes horaires à venir et du coup mine de rien sur les sauts, il y avait un tout petit enjeu au niveau de la course, même si l’enjeu était plus personnel : est-ce que j’allais arriver à dépasser ma peur pour sauter malgré l’appréhension ?
Le premier saut, de 4-5m n’était déjà pas une réussite. J’ai atterri un peu sur les fesses. Alors pour le saut de 10m, c’est sûr que l’échappatoire était tentant… mais c’était tellement plus rapide de sauter, et puis il y avait une partie de moi qui me disais « Saute c’est rien, tu seras fière de toi ! ». Alors, comme les personnes qui encadraient le canyon m’ont dit que je ne risquais rien, j’ai sauté, mais tout en entendant une autre voix en moi qui me disait « Non, ne saute pas ! ».
Généralement, quand tu n’es pas d’accord avec toi-même, il n’arrive rien de bon et en l’occurrence, mes cervicales n’ont pas aimé, et j’ai ressenti une grosse contracture au niveau des trapèzes. Après un gros coup de flip et une vérification de la part du staff médical, je suis repartie avec un Doliprane, et sur le coup pendant l’effort, ça allait.
Après le retour en kayak, on a enchaîné avec un trail qui était censé faire 6 km, mais qui en a fait bien plus à force de courir après une balise qui était mal placée. Mais pas possible d’y renoncer ou bien on était classé dernier de l’épreuve ! Au final, on a appris le soir que le jury avait neutralisé cette section à cause de ce problème. Ça valait bien la peine de courir.
Pour achever cette journée, très variée en épreuve, on a repris le kayak pour 8 kilomètres, en ne forçant pas trop de mon côté pour ne pas aggraver mon cas. Et finalement à notre arrivée au kayak, on a réalisé qu’on avait quasiment terminé la journée. Trop tard pour passer la porte horaire du gros trail de montagne (mais en même temps, sur le parcours à quatre, aucune équipe n’avait eu le temps de s’y engager). Il restait donc un petit trail patrimonial à Bastia, consistant à répondre à des questions sur la ville grâce à une sorte de jeu de piste. Une manière plutôt sympa de mêler épreuve sportive et patrimoine, même si avec la fatigue, on s’est vite lassé.
Dès qu’on a fini le trail, on a continué la course, mais au camping, à monter le camp, à se laver et à préparer à manger, en un temps record pour être revenu à l’heure à la cérémonie de remise des récompenses. Heureusement que j’ai eu droit à un massage de la part d’un assistant d’une autre équipe qui est kiné : ça m’a permis de mettre ce temps perdu du protocole à profit et de limiter la casse pour le lendemain.
Étape 3 – Massif du Renosu – Ciamannace (lundi 5 juin)
Il a fallu mettre le réveil bien tôt pour cette troisième journée, car il nous fallait plus d’une heure de route pour aller jusqu’au col de Vizzavone.
Malgré la fatigue accumulée et un réveil difficile, au fur et à mesure de ce premier trail de 16 km, j’arrive à suivre le rythme que m’impose Olivier en me tractant. Mais une fois arrivé quasiment au sommet du premier trail, j’ai des espèces de brûlures au niveau de la trachée qui me coupent carrément le souffle. Il faut lever un peu le pied et ça tombe bien, c’est la descente qui s’amorce : une descente assez interminable, mais je tiens le choc. Une fois arrivés à la station de ski de Capanelle, il faut repartir sur la course en montagne, à l’assaut du Mont Rinosu.
La montée dans la neige est vraiment impressionnante. Pourtant, il ne fait pas froid, mais avec le brouillard en plus, ça donne l’impression d’évoluer véritablement en haute montagne, alors que nous sommes en short !
Dès la veille, on nous avait prévenus que le temps serait très incertain, mais quand on est arrivé au sommet, le temps a vraiment tourné et il s’est mis à pleuvioter. Après le passage au lac et la montée au sommet, avec un passage de corde et une poignée ascensionnelle, il nous faut redescendre au lieu de suivre les crêtes. À peine le temps d’immortaliser la trace laissée dans la neige par mon bâton, chargé d’une mission secrète, et il a fallu redescendre au plus vite à la station.
La suite de la course a été modifiée : pas possible de terminer comme prévu le parcours de cordes sur les crêtes du Mont Rinosu. Ce sera encore plus long pour atteindre le parc VTT à Verde, en suivant le GR 20 pendant d’interminables kilomètres. La section de trail bis fait une quinzaine de kilomètres et à la longue, mes pieds commencent à souffrir de suivre un rythme qui n’est pas le leur. Je dois renoncer à me faire tracter si je veux arriver au bout.
On se demande si on va arriver avant la porte horaire du premier VTT, on accélère comme on peut pour y arriver et du coup on gagne le droit de faire 16 km de VTT. Pour les 13 derniers kilomètres de VTT par contre ce sera trop tard, la porte horaire est passée. Mais ce n’est pas plus mal : on a déjà eu du mal à revenir avec les quatre vélos et les coéquipiers entiers et unis, suite à une crevaison, alors le plus urgent, c’est de mettre le temps de repos à profit pour réparer les organismes et ressouder l’équipe avant de repartir pour l’étape cruciale : le trail nocturne.
Étape 4 – Ciamannace – Alta Roca (nuit du lundi 5 au mardi 6 juin)
Après avoir déjà fait 35 km de trail la journée, il a fallu trouver l’énergie pour repartir à 22h sur les 35 km de trail nocturne à travers l’Alta Rocca. Cette étape nocturne était forcément celle que je redoutais le plus du fait de mon inexpérience sur ce type d’épreuve. J’avais déjà fait quelques trails de nuits, mais je n’avais jamais lutté contre le sommeil ainsi pendant une épreuve sportive.
L’orientation de nuit est difficile, mais on peut compter sur Olivier pour limiter les erreurs et faire les bons choix. Pour autant, l’épreuve est bien plus dure que prévu. Sur le papier, en partant à 22h, on pouvait espérer boucler ces 32 km avant 4h du matin (voire 5h au pire), mais le fait est qu’avec la fatigue, les difficultés à s’orienter de nuit et le dénivelé, il a bien fallu se résoudre à l’évidence : nous n’aurions pas le temps de dormir, pas le moindre petit quart d’heure réparateur.
Une fois qu’Olivier m’a aidé à accepter cela, et qu’Olive m’a rassuré en me disant que quand le soleil se lèverait ça irait mieux et ben effectivement… ça allait mieux : bon, on se serait bien volontiers passé de l’erreur d’organisation qui nous a forcés à faire encore quelques kilomètres de plus et à courir encore une heure quand nous pensions arriver vers 7h.
Mais en même temps, cela nous a valu de vivre le moment le plus fort du raid. Alors que la porte horaire nous semblait bientôt perdue pour repartir en VTT, j’ai eu un sursaut d’orgueil qui m’a poussé à puiser dans mes ressources pour me remettre à courir du plus vite que je pouvais, et à transmettre cette énergie à mes coéquipiers. Alors que nous n’étions plus que des zombies, on s’est remis à courir tous ensemble, jusqu’au bout, et on est arrivé pile à 8h du matin (la photo en atteste : on voit l’horloge à 8h).
On est arrivé sous les applaudissements de nos concurrents qui étaient déjà en place pour le départ du VTT prévu à 8h15 ! Mais alors que tout le monde croyait qu’on allait gentiment aller se coucher après une si longue épreuve (eux qui pour beaucoup n’avaient pas réussi à passer la troisième porte horaire et qui avaient donc été contraints d’abandonner vers 5h), on s’est mis dans un stress pas possible pour se préparer au plus vite.
Notre assistant, Bruno, avait lui aussi pensé que nous ne repartirions pas en VTT : du coup, c’était la panique à bord pour préparer les affaires au plus vite, mais à 8h10, nous étions de retour sur la ligne de départ, sous les encouragements de nos concurrents qui ont redoublé d’applaudissements. Nous n’avions pas dormi, pas déjeuner, mais avec un paquet de pain au lait coincé dans le tee-shirt d’Olive, nous étions prêts à enchaîner pour la journée avec une énergie retrouvée grâce à leurs encouragements.
Étape 5 – Alta Roca (mardi 6 juin)
Le regain d’énergie de 8h du matin n’a duré qu’un temps. Heureusement déjà que la première section de VTT de 17 km était très facile. Et ça faisait tellement du bien de ne plus courir.
Mais justement la deuxième section c’était du trail : au pas long, 5km. Mais nos pieds étaient tellement endoloris que ça nous semblait surhumain. Et puis à force de devoir shunter des épreuves, en subissant la situation, on s’est dit qu’il était peut-être temps de la jouer stratégique et d’essayer de faire tous les VTT de la journée, plutôt que de vouloir à tout prix faire toutes les épreuves et faire un temps minable sur les trails (assez proche du coup du temps majoré dans le cas où nous ne le ferions pas). Du coup, nous avons décidé de shunter volontairement la première section de 5 km de trail (avec une pénalité du coup de 50% de plus sur le temps du dernier arrivé) et de faire en sorte de prendre notre temps sur le canyon pour être hors porte horaire sur la deuxième section de trail de 11km.
Du coup, après une très courte section de vélo qui consistait juste à se laisser rouler pendant 9 km de descente sur route jusqu’au pied du canyon du Pulischellu, nous avons enfilé à nouveau nos tenues de canyon, non sans une certaine appréhension de ma part. Mais finalement, tout le monde était au courant que je m’étais fait mal sur le précédent canyon, et à quelques exceptions près, ils étaient tous vraiment super sympa et rassurants.
Mais alors que quelques années plus tôt, quand on avait fait un séjour en Corse, j’avais payé un moniteur pour avoir le plaisir de faire un canyon dans ce même coin des Aiguilles de Bavella, ben là, du plaisir, je n’en ai pas eu le moins du monde. J’étais hyper tendue, toujours inquiète de devoir être forcée à faire un truc qui me ferait mal et au final, j’ai passé mon temps à chercher des échappatoires. Pourtant le canyon était très joli, avec des sauts et toboggans assez variés.
Le dernier notamment était hyper impressionnant, car il fallait se mettre sur le dos, en aveugle, la tête la première et quand il y avait assez d’eau de retenue par les collègues, c’est comme si on ouvrait les vannes : l’eau emportait la personne installée en la faisant passer dans une vasque qui servait de tremplin et elle retombait sur le dos dans l’eau. Plus impressionnant à voir qu’à faire apparemment, car l’atterrissage à en croire les témoignages était des plus doux !
Après avoir bien barboté dans le canyon pour laisser passer la porte horaire du trail, il a bien fallu se remettre en selle. Et comme nous avions descendu 9 km de lacets à vélo pour faire le canyon, il fallait maintenant en remonter 9 également pour repartir sur la dernière section de VTT.
C’est là qu’à froid, en ayant en plus un peu tardé à reprendre le Doliprane, j’ai compris ma douleur : la position avec la nuque légèrement en extension sur le vélo m’était tout simplement insupportable. Plus ça allait et plus j’avais mal, si bien que j’envisageais avec une véritable angoisse la dernière section du jour. Du coup, quand je suis arrivée à la section suivante et qu’il a fallu attendre l’arrivée des premiers du trail pour pouvoir repartir en VTT, je me suis dit que c’était une bénédiction. Et encore plus quand j’ai vu qu’il y avait justement l’assistant-kiné qui attendait lui aussi. En un quart d’heure il m’a détendu les trapèzes et fait relâcher la tension accumulée au niveau des cervicales et j’ai ainsi pu repartir.
La dernière section de VTT de 19 km était globalement très descendante et plutôt facile, mais assez piégeuse quand même, car il fallait à la fois « accepter la vitesse » pour pouvoir passer les obstacles, comme n’arrêtait pas de me le répéter Olive qui m’a été d’une grande aide à ce moment ; mais en même temps, il fallait bien gérer cette vitesse à laquelle en plus je n’étais pas habituée. J’étais globalement fière de moi, car non seulement j’ai surmonté la douleur, mais j’ai réussi à passer à des endroits que je ne me serais pas sentie de tenter auparavant.
Bilan de la journée: malgré notre shunt, nous avons conservé notre deuxième place et l’avons même largement confortée grâce à l’épreuve de nuit sur laquelle plusieurs équipes se sont cassé les dents, et en particulier nos poursuivants.
Étape 6 – De l’Alta Roca à Porto Vecchio (mercredi 7 juin)
Du coup, dès la première section à VTT, on s’est mis une pression pas possible. Pendant 29 kilomètres, avec Chris on a entendu « Allez les gars, allez les gars ! La porte horaire ! Il faut passer la porte horaire ! ». Mais le truc c’était qu’on était déjà au taquet et que je sentais bien que cette pression n’était pas bonne pour moi. Résultat, on a frisé la catastrophe, car je suis tombée et j’ai cassé un truc au niveau du passage des vitesses ce qui m’empêchait de mouliner dans les difficultés ! La galère jusqu’au bout. En plus, j’avais encore hyper mal au cou. Heureusement une « concurrente » ou plutôt une compagne de galère m’a filé du Nurofen 600 (je ne savais même pas que ça existait). À la fin du VTT, bizarrement je n’avais plus de douleur ! un miracle !
On a failli enchaîner sur la via ferrata, mais au moment de se préparer, on nous prévient que si on fait la via, on sera hors délai pour la porte horaire du trail montagne. Arghhhh ces portes horaires !!! Je l’aurais bien faite cette via moi ! Mais bon, il a fallu renoncer pour sauver notre place.
Nous voilà donc partis sur le trail (12 km) sur les sentiers de l’Ospédale et comme sur la fin de la section VTT nous avions réussi à doubler les premiers qui paraissaient vraiment intouchables, le temps du trail on s’est pris à rêver à l’impossible. Et s’ils n’avaient pas trouvé cette dernière balise ? Et s’ils étaient partis sur la via ferrata sans qu’on les prévienne que c’était la mauvaise tactique ? Et s’ils s’étaient plantés sur la descente en orientation du trail qui n’était pas si évidente que ça ? Et si ? Et si ?
Ben, ça n’a rien changé au classement général, mais à celui de la journée, si, puisqu’on a fait le meilleur temps à force de se mettre la pression en permanence ! Il est temps de rendre hommage à nos concurrents qui nous ont poussés à donner le meilleur de nous-mêmes, jusqu’au bout, que ce soit les premiers, DSN 74 que nous avons pris en chasse tout au long du raid, ou bien les Belges, Flow Raid, toujours à nos trousses, qui n’ont jamais rien lâché non plus.
Figure 38 et Figure 39 – Belle bagarre jusqu’au bout avec l’équipe 50, vainqueur du parcours à 4 et l’équipe 51, 3e du parcours à 4.
Voilà la dernière épreuve du Corsica Raid Aventure : 14 km de kayak. Une section assez longue, mais qui avec l’énergie de la dernière épreuve aurait pu passer comme une lettre à la poste. Eh ben non, il était écrit qu’il fallait qu’on en bave jusqu’au bout. En ce dernier jour, il s’est mis à souffler un vent du tonnerre. Un truc incroyable : j’arrivais à peine à soulever ma pagaie avec la prise au vent. Le simple fait d’actionner ma pagaie, sans même forcer, m’obligeait à déployer un trésor d’énergie. Et même si je n’en avais plus beaucoup d’énergie (malgré une bonne sieste au soleil pour tenter de recharger les batteries), j’ai dû puiser au plus profond de moi-même pour en trouver encore et ramer ainsi près de 2h !
Arrivée et cérémonie de clôture : le temps du bilan
Et une fois arrivés, dès la fin du kayak, on a enfin pu tout relâcher. Quelle émotion partagée avec tous les membres de l’équipe : les quatre coureurs bien évidemment, mais aussi Bruno, qui a été un assistant parfait à mes yeux, non seulement pour son aide technique et pratique, mais surtout pour son réconfort, ses encouragements et son enthousiasme à vibrer avec nous quand nous étions à la bagarre. Et là justement c’était la fin de tout ça, de toute cette accumulation de stress et d’enthousiasme à la fois, alors on n’a pas pu attendre la cérémonie d’arrivée officielle – la parade avec le drapeau et les applaudissements.
Ça c’est pour les photos, mais ce qui restera plus que la photo c’est l’émotion si intense et vraie qu’il y avait dans ces étreintes entre nous, si intense qu’elle a coulé un peu sur nos joues. C’est dans ces moments-là que tu n’as aucun doute sur le sens de ce type d’épreuve sportive : les gens te demandent souvent « mais pourquoi tu t’infliges des trucs comme ça ? » « Mais t’es dingue ! ». La réponse elle est là : c’est pour vivre des trucs forts comme ça, pas tellement d’un point de vue sportif, même si tu as la fierté de t’être dépassé, mais juste pour cette fabuleuse aventure humaine.
Le soir venu, au moment de la cérémonie de clôture, c’est le moment de faire le bilan, avec tout juste un peu plus de recul, mais toujours cette euphorie qui est venue te cueillir et qui mettra du temps avant de retomber. Sur le plan sportif, une deuxième place c’est un résultat auquel on n’aurait pas osé prétendre en prenant le départ. Certes, la concurrence était bien plus relevée sur le parcours à 2, mais sur les 11 équipes, nous avons fini deuxièmes, devant des équipes composées de quatre hommes qui avaient bien plus de moyens que nous.
Et la première équipe, avec qui nous nous sommes régulièrement tiré la bourre sur de très nombreuses sections, a une véritable expérience du raid multisports (ils ont fait le RIF notamment). Alors que pour se rassurer et s’assurer de profiter au mieux de cette aventure, on se disait avant de partir « on s’en fiche du classement, l’important c’est de finir et de faire du mieux qu’on peut »… eh ben, on a fait du mieux qu’on pouvait et on s’est plutôt bien débrouillés. Le mérite revient en grande partie à notre orienteur qui nous a permis de ne pas errer dans désespérément la nuit dans les montagnes corses. Mais Olive a joué son rôle de chef d’équipe à merveille. Chris a été un coéquipier hors pair, toujours prêt à m’aider en VTT dès qu’il le pouvait. Et bien sûr Bruno, encore une fois a été un assistant du tonnerre !
Mais la force de cette expérience est bien évidemment à trouver dans l’aspect humain de cette aventure, car j’ai eu la chance de faire ce premier raid à étape avec une équipe au top qui m’a permis de prendre un plaisir immense dans cette aventure. Dépasser ses propres limites c’est exaltant, mais quand on le fait que pour soi, ce n’est pas aussi grisant que lorsqu’on sent qu’on met cette énergie au service d’un groupe qui vous le rend bien. Alors merci encore les gars pour tout ça !
Et un dernier petit mot pour remercier encore les gens de l’orga qui ont tout leur possible pour que tout se passe pour le mieux ; mais également les concurrents, compagnons de galère, qui ont été à la fois des moteurs pour se dépasser, mais surtout des ressources d’énergie pour garder le moral en toute circonstance. C’est la preuve qu’une concurrence saine apporte émulation et dynamisme, lorsque les valeurs communes de base sont partagées.
Dans le raid multisports et les sports nature de manière plus générale, nous avons cette chance de rencontrer des personnes qui vous marqueront, par leur gentillesse, leur sourire, leur manière de dévorer la vie à pleine dent et de faire preuve de courage et de force dans l’adversité. Depuis une certaine rencontre, j’ai désormais à chacun de mes raids et de mes aventures sportives une pensée pour celle qui est devenue à mes yeux le symbole de ces valeurs. Son nom méritait de briller dans la neige, comme une étoile au sommet du Mont Rinosu, comme une incarnation vivante de ces valeurs si importantes.
Matériel utilisé pour l’évènement du Corsica Raid Aventure
Matériel permanent
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHAT | CE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT À REFAIRE? |
CASQUE MULTISPORTS | Scarab | KONG | Polyfonctionnel | Ces casques sont restés sur nos têtes tous les jours, sur la plupart des sections. Ils ne se sont jamais fait sentir. | OUI |
BOUSSOLE | poignée | SILVA | Qualité | La boussole du raider au long cours ! | OUI |
BRIQUET SURVIE | magnésium | CHEAPATLEAST | Prix et simplicité | OUI | |
LAMPE FRONTALE | PIKO X750 | LUPINE | Qualité | Le must de la frontale ! Mais, ça a un coût… | OUI |
VESTE GORE-TEX | Air Gore-Tex Active | GORE | Imperméable et respirant | Elle est parfaitement imperméable et m’assure pour autant une bonne respirabilité ! De plus, par son absence de capuche (il est prévu normalement de l’utiliser avec une casquette), elle est très bien adaptée au vélo. | OUI |
VESTE IMPERMÉABLE | Rando/raid | QUECHUA | Qualité/prix et Polyvalence | OUI | |
SAC À DOS | Raid 38 | WILSA | Légéreté, confort et volume | Le sac à dos des raids longs à la légereté inégalable ! Ces multiples poches-filets permettent de bien compartimenter son rangement. Seul petit bémol : le chargement a tendance à légerement baloter mais je suis très difficile ! | OUI |
CHAUSSURES RANDO/TRAIL | Ultraraptor | LA SPORTIVA | Polyvalence et confort | OUI | |
CHAUSSURES RANDO/TRAIL | Pure Grit | BROOKS | Tendance minimaliste | chaussures ultraglissantes sur dalles humides ! Dommage car elle répond à certains critères minimalistes, ce que certains d’entre nous souhaitaient pour améliorer le renforcement musculaire du pied dans un souci de prévention des blessures. | NON |
CHAUSSURES RANDO/TRAIL | Peregrine | SAUCONY | Dynamisme et tout terrain | Répond aux attentes même si elles manquent de stabilité ! | OUI |
PONCHO/TARP | Enduit PU | SEA TO SUMMIT | Légéreté | En rajoutantdu fil et des sardines, cela permet de se faire un abri en cas de nécessité. | OUI |
TENTE | T2 Ultralight Pro | QUECHUA | Qualité/prix ; poids | Parfaite ! Facile à monter, légère et très compacte, même si en cas de pluie un petit auvent serait appréciable. | OUI |
BÂTONS | Joystick | KONG | Légéreté, compacité | J’adore faire de la montagne avec ces bâtons. J’ai l’impression de m’envoler avec… | OUI |
Kayak
KAYAK DE MER | Biplace | PRIJON | Modèle en location | Kayak de mer très confortable. Le gouvernail n’était pas installé sur ces modèles et cela était fort regrettable lors de la dernière étape avec le vent important ! | OUI |
PAGAIES | Wolferine Light 2 parties | TNP | Légèreté et robustesse | Pagaie pâle plate plastique et manche carbone permettant un bon compromis entre légerét et robustesse tout en ne necessitant pas une forte technicité de rame. | OUI |
GILET | Multisports | HIKO SPORT | Pratique | Gilet permettant de glisser une poche à eau pour du long cours. | OUI |
SAC ÉTANCHE | Ultralight 12 L et 20 L | HIKO SPORT | légéreté et étanchéité | J’ai choisi ces sacs pour leur légéreté en utilisation raids multisports où le poids est fondamental mais ils se sont vite usés et se sont perforés les rendant inefficaces. | NON |
VTT
CHAUSSURES VTT | Alpine | MAVIC | Polyvalence | OUI | |
PORTE-CARTE | Weather résistant | MIRY | Fiable | C’est le porte-carte que j’utilise habituellement en VTT’O… | OUI |
MINI-POMPE VTT | Alloy Drive S | LEZYNE | Efficacité et encombrement | OUI | |
MULTI-OUTILS | CRV20 | LEZYNE | Light, compact et complet | OUI | |
CUISSARD | Active Short | CRAFT | Minimaliste | OUI |
Cordes et canyoning
BAUDRIER | Top canyon harnais | SINGING ROCK | Spécificité canyon (culotte amovible) | OUI | |
LONGES ASYMÉTRIQUES | Dynaconnexion | BEAL | Réglementaire | OUI | |
COMBINAISON | Veste + Long John Escalo | SELAND | Longévité | OUI | |
GANTS VIA-FERRATA | SIMOND | Robuste et agréable | OUI | ||
CHAUSSETTES NÉOPRENES | DECATHLON | Prix | OUI | ||
POIGNÉES D’ASCENSION | PETZL | Réglementaire | OUI |
Campement
TENTE | 2 seconds | QUECHUA | Qualité/prix | Facile à monter et transportée par l’assistant pendant les étapes. | OUI |
MATELAS GONFLABLE | Forclaz Air Rouge | QUECHUA | Qualité/prix | Un de nos deux matelas fuyait à la fin du séjour. Décathlon nous l’a échangé à notre retour. | OUI |
SAC DE COUCHAGE | Ultralight S5 | QUECHUA | Qualité/prix | Indispensable pour les nuits fraiches. | OUI |
DRAP DE SOIE | QUECHUA | Qualité/prix | Après lavage en machine, le contact avec la peau est devenu moins agréable. | NON | |
OREILLER GONFLABLE | Ultralight | QUECHUA | Encombrement et légèreté | OUI | |
SERVICE DE VAISSELLE | Alpine Classic | MSR | Inox et légèreté | Pour une cuisine saine et un encombrement minimal ! | OUI |
LAMPE FRONTALE | Myo XP | PETZL | Puissance / prix | OUI | |
LAMPE FRONTALE | Tikka 2 | PETZL | Pour le bivouac | OUI | |
COUTEAU | OPINEL | Efficacité | OUI | ||
COUTEAU SUISSE | WENGER | Hyper fonctionnel | OUI | ||
COUVERTS | Spof duo : fourchette / cuillère | ELDERID | Léger et très pratique | OUI |
10 commentaires
Le Corsica Raid aventure a publié d’autres vidéos entre temps !
Ici c’est l’intro qui présente le raid.
Le Corsica Raid aventure a publié d’autres vidéos entre temps !
Ici c’est l’intro qui présente le raid.
https://vimeo.com/235870757
sportif dans l’âme!!! une belle aventure bien racontée et très bien organisée
Un grand bravo à l’équipe 34-12 pour leur participation et pour ce compte rendu impressionnant de précisions ! Une super équipe qui a enchanté les organisateurs que nous sommes ! A bientôt sur les chemins de l’Aventure !!
Une île de rêve pour le raid multisport !
La vidéo de la deuxième étape du Cap corse à Bastia
https://vimeo.com/237707855
Paysages grandioses de montagne, au sommet du Rinosu pour cette troisième étape.
https://vimeo.com/237876202
L’étape de nuit, mortelle !
https://vimeo.com/238033249
5e étape dans l’Alta Roca avec un canyon de toute beauté !
https://vimeo.com/241832036
Ultime étape : « Costaud, très costaud » le dernier trail, comme dirait Chris !
https://vimeo.com/242531854