Course d’arêtes sur la « Mangeuse d’homme »

Alexandre colonges, ambassadeur Millet nous partage son expérience de la course d’arêtes sur la « mangeuse d’homme » au sommet La Mail de Bulard dans les Pyrénées

Présentation de la sortie au sommet La Mail de Bulard

Date

Du 07 au 09 Octobre 2016

Lieu

Ariège, vallée du Biros, dans la région du Courserant, Pyrénées

Participants

Enzo et Alex

Où dormir

Plusieurs cabanes et refuges non gardés à proximité de la course.

Où se restaurer / se réapprovisionner

Prévoir d’acheter des provisions pour la course à la commune de Saint Girons.

Office du tourisme

Office du tourisme

Caractéristique du massif des Pyrénées

Lorsque l’on parle de la mangeuse d’homme, tous les gens qui ont déjà entendu parler des lieux mythiques des Pyrénées sauront qu’il s’agit de « La Mail de Bulard ».
Sommet emblématique de la région du Biros, du haut de ses 2750m, délimitant la frontière Franco – Espagnole, La Mail de Bulard a d’abord fait parler d’elle dans les années 1850 à 1955. En effet, même si des mines de plomb argentifères antérieures aux années 1600 étaient déjà présentes dans la région, c’est en 1850 que l’implantation de mines de zinc et de plomb en font sa richesse.
Ce n’est qu’à la fin de la première guerre mondiale que le déclin des mines se fait sentir et celles ci sont fermé en 1955. Toutes ces années d’exploitation ont laissé leurs marques sur cette région et particulièrement sur La Mail de Bulard qui a vu la mine de Bentaillou, situé à 2400m d’altitude, devenir une mine fantôme.
Le cadre est donc assez impressionnant de part la beauté des Pyrénées qui entoure la montagne mais aussi l’aspect de ville fantôme, accentué par les ruines de la mine, de la baraque des mineurs et aussi des téléphériques et wagons encore resté sur place..

Quoi d’autre dans les environs

Beaucoup d’options de randonnées et de mountain bike ! Aussi pas mal d’escalade et de courses d’arête à couper le souffle !

Bibliographie

Toutes les courses sont disponibles sur Camp to camp, comme d’habitude !

Levé de soleil au refuge de l’Arech et vue sur le col de l’Arech depuis la Coume de Lauze.

Aventure à La Mail de Bulard

Encore un besoin de partir en montagne, besoin de s’évader. Petite chance pour moi je connais des amis qui tiennent un relais montagnard sur la commune de Bonac-Irazein et c’est le moment d’y rejoindre Enzo pour lui faire goûter à sa première course d’arête ! Le plan est assez simple, se retrouver sur la commune de Bonac vendredi en fin d’après midi, charger le matos puis partir en direction du refuge de l’Arech et y passer la nuit. De là, la longue course pour la Mail de Bulard, suivi par les crêtes du Pic des Cingles et redescente par le Port d’Orle pour rejoindre la cabane de la Hounta.

Début de l’ascension à La Mail de Bulard

Je rejoins donc Enzo vendredi et après avoir chargé les sacs et pausé la voiture au plus près du sentier qui nous mèneras au refuge de l’Arech, nous voilà parti. Forcément avec toutes ces péripéties, nous arrivons à la frontale à la cabane et après un petit repas nous voilà vite au lit !

La crête facile de la Coume de Lauze

Le lendemain matin, le réveil se fait tôt, une grosse journée nous attend. Le spectacle hors du refuge est splendide ! Situé à environ 1600 mètres d’altitude, nous sommes juste au dessus d’une mer de nuage et le soleil commence à se lever. Nous prenons donc route vers le Col de l’Arech une fois sur la crête, le soleil se montre enfin ! Nous voilà donc parti pour les crêtes de Mont Ner en direction du Tuc de la Coume de Lauze où la course d’arête commence vraiment.
Le chemin est assez long et même si c’est juste de la rando, l’altitude se fais un peu sentir et ça monte !! Nous voilà arrivé au début des hostilités vers 10h30. La crête qui mène à La Mail de Bulard ne présente aucune difficulté d’escalade mais l’ambiance y est très présente par endroits ! Le rocher est en général bon et très facile à protéger.
Une fois la crête gravie, un bout de pierrier nous mène au sommet de la Mail de Bulard avec vue sur les Pyrénées Espagnol et Français. Le panorama est magique, à couper le souffle…

Vue sur les Pyrénées Espagnol depuis le sommet de la Mail de Bulard.

Sommet de La Mail de Bulard

Après une bonne pause déjeuner à observer les rapaces (qui passent à 10 mètres au dessus de nous), il est temps de repartir et d’entamer la partie « difficile » de la course. La crête des Cingles ce ponctue par des petits passages d’escalade dans le 3 mais le vrai piège ici reste selon moi la fatigue. Cela fait déjà 7h que nous sommes parti et il faut rester très vigilant sur certains passages très aériens.
Le tout se fait tout de même très facilement en corde tendu et il est facile de jouer avec le relief donc peu de protections sont réellement nécessaires. Après une petite paires d’heures, nous voilà arrivé à la fin de la crête mais pas à la fin de la course ! Il faut encore redescendre au col du Port d’Orle et de là reprendre le GR qui rejoins la cabane de la Hounta.

La descente du sommet La Mail de Bulard

Après avoir été devant durant toute la course pour guider Enzo, je le laisse prendre les rennes lors de la descente et de la marche vers la cabane. Il prend encore plus d’avance sur le GR et je commence à vraiment sentir l’épuisement. C’est seulement à 18h30, presque 12h après le départ du matin que j’arrive au refuge. Celui ci est déjà occupé et il fait bon s’asseoir dans un endroit déjà chauffé !! Une nuit de sommeil assez courte plus tard, nous voilà reparti sur le GR pour retourner à la voiture et ensuite rentrer à la maison.
Même si je pense qu’il faut être vraiment en forme au vu de la longueur de la course, je la recommande comme initiation tout de même. L’ambiance y est très impressionnante mais aucun pas d’escalade n’est vraiment dur et tout ce fais très bien si on prend l’itinéraire le plus facile.
Encore une belle course avec des images inoubliables plein les mirettes !!!

Matériels utilisés pour cette sortie