Lucile NICOLOTTO nous partage son séjour hivernal d’escalade à Oman, retrouvez les grandes voies réalisées entre désert, oasis et montagnes.
Informations pratiques sur un séjour escalade à Oman
Dates du séjour escalade à Oman
Du 29 janvier au 14 février 2017.
Lieu :
Sultanat d’Oman !
Accès :
Montpellier => aéroport de Marseille (150 km).
Vol Marseille-Muscat avec Air France / KLM : 2h de vol pour Amsterdam puis 9h de vol pour Muscat – 355€ par personne avec 23 kg en soute chacun.
Visa acheté directement à l’aéroport, 20 rials omanis, soit environ 45€ (pour un séjour de 10 à 30 jours).
Transports à Oman :
Nous avons choisi la location de voiture : environ 300€ les deux semaines pour une voiture simple (pas 4×4).
Le réseau routier est très bon, des grands axes bétonnés se parcourent rapidement. Nous avons pu prendre quasiment toutes les pistes avec cette petite voiture automatique, ainsi nous n’avons pas regretté le 4×4.
Pour un peu de folklore, certaines pistes en construction ne mènent à rien, les panneaux en arabe ou même en anglais qui désignent le même village sous différents noms, ça pimente un peu l’aventure ! Mais les locaux renseignent volontier.
Budget de ce trip escalade à Oman :
Pour 15 jours, on en a eu chacun pour 700€ tout compris : 350€ d’avion, 150€ de bagnole, et 200€ tout le reste compris, dont le visa (cher pour plus de 10 jours) et une nuit à l’hôtel à Nizwa.
Participants au voyage escalade à Oman :
Greg
Lucile
Où dormir à Oman :
En bivouac !
Il semblerait que l’hébergement en dur soit très cher. Mais le camping « sauvage » (ou libre) est autorisé partout, et la place ne manque pas ! Il n’est pas rare d’être visité au bivouac par des locaux… Qui sont juste curieux et s’inquiètent de savoir si tout va bien pour nous !
Ainsi, il est très agréable de vivre dehors. Nous n’avons fait qu’une nuit d’hôtel à Nizwa à mi-séjour pour se requinquer, une lessive et un shampooing !
Quelques emplacements de bivouac à Oman découverts lors de ce trip escalade :
- A proximité de Muscat, une superbe aire désertique perchée au-dessus de l’eau : Al Khayran.
- Sur la plage de Tiwi : si nous n’étions pas les seuls sur ce doux sable, la route est trop proche et trop passante pour une nuit agréable.
- Tiwi Canyon : Un premier bivouac au bord de la route (très peu passante) juste avant Mibam, un autre encore plus confortable juste au départ de la route qui descend à Soee, dans un bel enclos sablonneux.
- Al Hamra : bivouac bien calé au bord de la piste reliant tours centrale / est et tour ouest (sol bien meuble, palmiers à proximité…). Mais le local venu nous rencontrer en soirée nous a expliqué qu’il n’était pas bon pour nous dormir là : il semblerait que cette zone, c’est pile là où les morts viennent se poser dans les cailloux… Enfin, comme on ne dérangeait pas pour autant, on est resté !
- Dans les montagnes : un bivouac tout confort au pied de la piste menant au Jebel Smet, bordant la route pas passante, ou sur le terrain de foot juste avant Ibchy (panneau « Hail Habesh » sur la route de Sant (ou Sint) à Al Ayn (ou Al Hayl)).
- Au pied du Djebel Misht, on a trouvé une piste qui passe en « saloon car » : le bivouac qui va bien sans 4×4, il est dans un grand champ, en prenant la piste qui part entre les maisons en face d’une mosquée, et passe un portail vert et une palmeraie.
- Snake Canyon : une aire parfaite quelques kms en aval de l’entrée du Snake Canyon, au pied du Fluchthörner.
Où se restaurer/où se réapprovisionner à Oman :
A Muscat, nous avons fait le plein de denrées alimentaires au gros supermarché « Lulu Hypermarket ».
Si nous avions pris un réchaud, pas de gaz compatible, alors nous avons acheté cartouches de gaz + réchaud directement au supermarché : pas bien cher (de mauvaise qualité, il nous a lâché pile le dernier soir !).
On trouve aussi des petites épiceries dans les petits villages, pour compléter.
A proximité des villes plus importantes, il est super sympa d’aller manger dans les restos indiens ou turcs (6-7€/personne, super bon !).
Caractéristiques du massif à Oman pour l’escalade :
Massif calcaire proposant un rocher sculpté et abrasif, dans des paysages bien différents !
Les Wadis sur la côte est proposent chacun quelques voies, la zone montagneuse semi-désertique au nord du pays également.
Le caillou est tellement acéré qu’il abîme rapidement les habits et la peau !
Parmi toutes les zones parcourues, certaines ont eu notre préférence : le Tiwi canyon, le massif du Kwar, le Misht qu’on n’a qu’effleuré, et le Tanuf.
A de très rares exceptions près, l’équipement est rare voire inexistant. Nous avons parcouru 3 voies entièrement équipées, pour les autres il fallait le plus souvent compléter les quelques pitons, spits et lunules en place ; parfois aucun équipement n’était à demeure. Les croquis du topo sont très précis sur le matériel présent.
Climat :
La destination se prête parfaitement à une escapade hivernale. En janvier-février, le climat est carrément clément. Sur la côte est, il fait très, très chaud la journée, on est juste bien la nuit. Parfois beaucoup de vent qui rafraîchit !
Dans les montagnes, il peut faire bien plus frais la nuit (5°C) mais on étouffe moins la journée (20-25°C ?). Il semblerait qu’il puisse exceptionnellement pleuvoir : nous n’avons connu qu’une journée de gris et vent, mais pas une goutte.
La mer est à la température idéale, les rivières fraiches font du bien quand on a si chaud !
Activités dans les environs :
Si nous avons peu pris le temps de faire du tourisme, il semblerait que l’un des points forts du pays soit justement… les forts ! Chaque bourg a le sien, beaucoup ont été restaurés et se visitent, avec de nombreux fortins et tours de surveillance en haut de proéminences rocheuses.
Les wadis (oueds) : parcourir ces lits de rivières plus ou moins à secs, avec ces oasis et ces falals (canaux d’irrigation) nous a convaincu que le pays se prête également très bien à la randonnée !
Les montagnes : Autour d’Al Hamra, ou vers le Djebel Misht, on change de paysage. Si l’environnement reste désertique, plusieurs chaînes montagneuses permettent de belles balades !
Le désert : des excursions en 4×4 sont proposées par différentes agences pour une excursion dans la zone la plus sauvage, sans routes.
La plage de Ras Al Hadd est connue pour ses tortues qui viennent pondre au petit matin… Nous l’avons parcourue de jour et n’en avons pas croisé, mais le bivouac sur place peut être une option pour un réveil au petit matin au milieu des tortues !
Bibliographie et topos :
- On peut commander le topo d’escalade à Oman à 42€ qui est fort bien fait, en deux parties : les photos et tracés des voies, et des croquis détaillés de la plupart des voies.
- A compléter avec la carte routière que l’on trouve au Vieux Campeur, bien pratique pour les trajets !
- De nombreux topos sur le site de Remi Thivel.
- Et sur le site de Zazland
- Sans oublier le classique camptocamp.org.
- Il existe également un « Lonely Planet », en anglais, pas nécessaire pour nous mais peut être un bon complément.
Voies parcourues :
- Wadi Suwayh
- La révélation : peu équipée, 150m, 5c.
- Wadi Fins
- Pancréatite Aigüe : 150m, semi-équipée, 6a.
- Wadi Tiwi
- Juliette Jauffret : 400m, peu équipée, 6b max.
- Salut Patron, au Pilier de Soee : 175m, très peu équipée, 6a.
- Wadi Tanuf :
- Oublie tout : 250m, semi-équipée, 6c max, 6b oblig
- Al Hamra :
- La Mama, sur la tour Centrale : 250m, semi-équipée, 6a+ max.
- Jebel Smet (Assait) :
- Djinn Tonic : 350m, entièrement équipée, 6c max.
- Karnräbäb :
- Solo Pillar : 250m, non équipée, 5c.
- Djebel Misht :
- Pilier des Français : 1000m, peu équipée, 6a+.
- Nizwa Towers :
- Orgasmus : 190m, non équipée, 5c+.
- Snake Canyon et alentours (Wadi Bani Awf) :
- Fantastica (1st bowl) : 200m, peu équipée, 5c.
- A day at the office (1st bowl) : 190m, peu équipée, 5c.
- Fluchthönrüberschreitung sur le Flüchthörner : 500m, non équipée, 4c max.
- Luft Hamza (Coco Canyon, ou little Snake Canyon) : 120m, non équipée, 6a+.
- Wadi Mayh :
- Scorpion Buttress : 120m, équipée, 6a+.
- Crocodile Chimney : 100m, 6b max.
Désert, oasis et montagnes : notre séjour hivernal de grandes voies à Oman
Escalade à Oman dans les Wadis, approche sur les falajs !
La première super surprise du séjour, c’est les paysages des Wadis : nous attaquons le trip sur la côte est, au sud de Muscat, dans ces canyons bien dépaysants !
Perpendiculaires à la mer dans laquelle les rivières se jettent, la végétation y est verdoyante, les roches sculptées par l’eau… Et les approches sur les falajs, canaux de canalisation des eaux, bien sympathiques !
Le premier crux reste bien souvent de trouver le parking ! Au Wadi Fins, nous avons dû prendre toutes les pistes possibles et imaginables pour chercher où garer… Malgré les indications du topo, et nos interprétations quelque peu imprécises (nous ne voyions ni la palmeraie ni les restes de téléphérique, et la mosquée ressemble juste à une maison, mais le reste colle !), nous nous élançons d’abord sur une fausse piste : pourquoi les cairns mènent à des barres rocheuses, vires expos, et encore d’autres barres rocheuses ? Sagement, nous nous avouons notre erreur et allons tenter une meilleure exploration.
A force de tourner dans le coin, nous avons bien observé que le Wadi passe sous l’autoroute, nous garons donc à proximité de cette dernière, ayant bon espoir de pouvoir au moins le rejoindre et y balader un peu (avec le matos de grimpe, on ne sait jamais !).
En effet après une descente de rigole bétonnée bien raide, nous voilà au fond du Wadi, que nous remontons sous une chaleur écrasante. Nous comprenons alors, au vu des bulldozers et pelles mécaniques, et des travailleurs qui nous invitent même à partager leur repas, que le Wadi est en plein travaux : c’est pourquoi les pistes et repères ne marchent plus !
Enfin, ici ou ailleurs, on a toujours fini par trouver les voies… Parfois au prix de parcours sur un terrain pour le moins surprenant !
Quelques aléas automobilistiques !
Après quelques émotions en découvrant la conduite automatique de nuit à Muscat, on s’y fait vite, au repos du pied gauche !
Si nous avions bien hésité à louer un 4×4, nous avons finalement étaient enchantés de notre petite toyota ! Même si les pistes étaient parfois sévères pour sa petite énergie : faut pas hésiter à prendre de l’élan… Et prier pour que la pluie ne s’en mêle pas, au risque de ne jamais pouvoir rentrer !
Les locaux, que nous questionnions régulièrement lorsque les pistes ne collaient pas avec la carte, nous disaient « ça passe, ça passe ». Moué, enfin pas fâchée d’être partie en vacances avec un pilote quand même, parce que ça passe, mais non sans émotions (quand t’as déjà fait 40 bornes de piste et que se présente un crux à moins de 5km de l’arrivée, tu ne fais pas le fier !).
Le Wadi Tiwi, un vrai coup de coeur !
Annoncé comme le must du pays, ce canyon de Tiwi nous a en effet régalés !
Déjà en voiture, c’est juste exceptionnel d’y monter : un havre de paix bordé par d’imposantes falaises, avec des oasis et palmeraies partout pour adoucir l’austérité ! En plus, la tuture nous a fait la bonne surprise de grimper jusqu’à Mibam, le village au bout du monde.
Pour aller grimper LA voie qui va bien, se présente à nous la traversée de la palmeraie. Magique comme toujours, ce labyrinthe verdoyant ! Mais nous n’avons même pas eu le temps de nous y perdre qu’un local nous a guidé d’un bon pas dans cet entrelacs de blocs et terrasses : drôle, mais il nous a fait transpirer le bougre (en tongs pour lui, ils ont le pied sûr…) !
Nous pouvons profiter de la mythique voie « Juliette Jauffret » : 12 longueurs semi-équipées dans une grande ambiance, un régal !
Le lendemain, sur le pilier de Soee, nous irons vivre une journée en montagne comme on les aime ! Une approche régalante, à remonter ces falajs, et à toujours découvrir un sentier quand il nous semble que nous ne pourrons plus passer.
Après avoir trouvé notre chemin parmi ces blocs, la voie « Salut Patron » invite à réfléchir tout autant et à admirer l’audace des ouvreurs, le caillou pas toujours parfait qui vient pimenter le truc, et la vue magistrale au summit : nous, on aime !
Des conditions plus qu’estivales !
Pour une vraie ambiance vacances, le maillot de bain était systématiquement glissé au fond du sac… Et la baignade presque quotidienne !
Avec ces piscines naturelles partout, pourquoi se priver ?
Nous avons vite affuté la stratégie : grimper le matin, à l’ombre idéalement, puis, sur le chemin du retour, aller se baquer dans l’une des piscines du Wadi, siester au soleil, profiter, quoi ! Et remonter les wadis pieds nus, pour découvrir des vasques enchanteresses où il fait bon nager… Rares sont les endroits aussi enchanteurs sur cette Terre, croyez-moi !
Pour se rentrer enfin en prenant bien garde à ne surtout plus transpirer, pour une fois qu’on est propre et pas tous pégueux de sueur !
Un caillou acéré… Mais des tailleurs affutés !
Après avoir bien exploré la côte est, nous voilà partis pour les montagnes ! Avec deux objectifs : chercher les tortues… Et repriser nos pantalons !
Faut dire que le rocher est tellement abrasif, que nous avons tous deux lacéré nos fringues ! Dans un pays où nous nous efforçons de maintenir un minimum de décence, il est temps d’agir. Ça tombe bien, la zone regorge de tailleurs ! Ce sera donc le prétexte d’une visite de Sur à la rencontre des locaux : si, pour Greg, l’affaire est vite réglée, pour moi, il faudra un tailleur pour femme, seulement seuls les tailleurs pour hommes ont ce jaune, et ils veulent le même jaune, absolument ! Nous finirons par assister à une solidarité inter-tailleurs et à un reprisage parfait pour 3 sous !
Nous prenons alors la direction de la plage de Ras Al Hadd, où nous espérons bien bivouaquer pour assister au petit matin à la ponte des centaines (parait-il !) de tortues. Mais le vent est trop violent, les conditions n’incitent pas à buller, alors sus aux montagnes : faudra revenir !
Arrivée dans les montagnes
Le massif montagneux à l’intérieur des terres nous a également régalés ! Un cadre bien plus désertique, une fraicheur retrouvée, et un massif complexe !
Un petit coup de cœur pour l’une des rares voies équipées à Oman : Djinn Tonic !
Une voie splendide d’une rare homogénéité dans la grimpe et dans les cot’s : ça grimpe tout du long dans du 6, sur du caillou d’une extrême abrasivité, régalade ! Tout à doigts, à placements finauds, jamais besoin de forcer : même les quelques bombés laissent découvrir des océans de grosses gouttes d’eau derrière.
Longueurs longues, qui plus est, pour que le plaisir dure !
L’engagement pimente le truc juste ce qu’il faut : quand, sur les 20 premiers mètres de L1, tu ne clippes que deux spits, tu te dis que cela ne sera pas jouable dans le 6c… Mais tu découvres vite que c’est intelligemment pensé, les pas moins faciles sont mieux protégés.
Le Djebel Misht et son pilier des Français : un projet trop ambitieux pour cette fois !
Maintenant qu’on a eu quelques vues d’ensemble sur le massif, il est temps de se lancer à l’assaut de cette montagne qui nous fait de l’œil : Le Djebel Misht !
La voie des Français est un projet, bien qu’ambitieux, nous semble réalisable. 1000m d’escalade à Oman certes, mais surtout en mode « montagne » : logiquement, passé les longueurs les plus dures, on devrait avancer. Après deux jours dans le coin à détailler les options envisageables et à se faire une idée sur l’itinéraire, on a trouvé le bivouac idéal à coté de l’attaque. Nous partirons donc sur la stratégie de sortir la voie « à la journée »
C’était sans compter l’erreur d’attaque, puis le méga gros coup de fatigue à R2, repoussant nos velléités de conquête… À un prochain séjour dans le coin !
Après le bivouac, nous partons gaillardement à 5h30 dans la douceur matinale. Une approche à « vue » (un grand mot de nuit), de moraine en moraine, de traversée à flanc vers la moraine suivante à la pente d’éboulis finale, c’est tellement agréable cette marche nocturne en direction de ce monstre !!
C’est au pied de la voie que ça se complique : gourmands que nous sommes, on débranche le cerveau en choisissant de se lancer dans un vague dièdre bien peu engageant vers un semblant de cairn. Tentative désastreuse : le rocher est fragile, dur à grimper (au moins 6b)… La suite s’annonçant encore plus pourrie et raide, je désescalade (non sans émotions !) et on se recentre. Là, tout s’éclaire : nous repérons rapidement LE fameux toit carré, le seul et unique, il ne manque que le cairn annoncé (qu’on a reconstruit, du coup), et on a même le visuel sur R1 tout là-haut. Yalaaah !
Quand ça ne veut pas…
On a perdu une heure, mais c’est encore jouable… L1 est magistrale, surtout après la longueur d’échau pourrie que je viens de me taper à côté. Un interminable dièdre raide et bien sculpté : tellement un régal que c’est la balade !
L2 est annoncée comme le crux du jour. Cette longueur est magique, mais bien soutenue ! Une dalle finaude et engagée pour commencer, on aime ça et on sait faire, mais ça réveille. Et il faut l’être, réveillé, pour s’attaquer à cette fissure déversante : grosse ambiance et pas facile !!! Heureusement protégeable costaud en haut, mais faut y aller ! Le Greg a osé et a grillé toutes ses cartouches, je le rejoins et le découvre fébrile à R2, et ne peux que valider le demi-tour après le coup de pression qu’il vient de se mettre et qui ne redescend pas.
Un ficelou et un maillon à R2, un long rappel… Qui coince ! Après que j’aie fait carnage dans une première tentative de remontée (mes petits bras ne sont pas assez costauds pour me porter, c’est connu), il a repris du jus et se balade sur cette remontée de 60m ! 2ème tentative plus sereine, ouf.
Le coup d’la panne
Une jolie descente s’offre à nous, pour un retour au parking bien plus tôt qu’imaginé : mais il nous faudra encore aller chercher une âme secourable… La voiture ayant eu la bonne idée de nous faire le coup de la panne de batterie au réveil, c’n’est pas plus mal d’avoir l’aprèm pour alpaguer les locaux, les mener à la voiture, et retourner chercher un garagiste avec les fils qui vont bien.
Sympa le contact avec les locaux, le prétexte était bon, et c’est une expérience à vivre que de héler les voitures sur la route, toute trempée de sueur avec les affaires de grimpe sur le dos !
On reviendra, sûr, parce qu’il continue à faire trop rêver, ce pilier !!!!
Une course d’arête au Snake Canyon !
Après avoir traversé le massif par des pistes pas toujours évidentes, nous voilà de l’autre côté, au Snake Canyon ! Quelques voies dans les gorges, puis, en feuilletant le topo, on découvre qu’il y a une voie sur le petit sommet planté au-dessus du bivouac (le Flüchthörner) : chouette, il nous attirait bien !
Il s’agit en fait d’une course d’arête qui s’avère une géniale balade matinale !
Le topo annonçant du IV et connaissant les IV locaux, nous prenons corde, 4 friends et chaussons au cas où. Au final, ces arêtes se laisseront parcourir en baskets et sans corde, mais ça peut valoir le coup si l’on amène quelqu’un au pied moins sûr.
Une voie très surprenante par la qualité de son caillou : des prises bien franches et des cheminées logiques pour… Cheminer !
Une superbe ambiance dans les sections de traversée sur les arêtes, larges mais gazeuses !
Après la montagne… La mer !
Après 13 jours de grimpe d’affilée, un peu de repos s’impose histoire de finir les vacances en beauté : nous filons vers le bord de mer !
Une superbe exploration des abords maritimes, avec les belles plages de Yiti, et surtout les grandioses anses de Kieran où je suis allée me perdre durant une longue balade de crique en crique, à la poursuite des crabes et autre faune locale, tandis qu’il se baquait au milieu des gros poissons : un régal !
Conclusion de ce séjour escalade à Oman
Ce séjour à Oman nous a convaincu : il s’agit vraiment d’une destination grimpe idéale en hiver !
Les paysages toujours surprenants, le rocher abrasif le plus souvent génial à grimper, la variété des styles entre les canyons mais aussi les voies montagnes.
Mais aussi la logistique tellement facile : autonomes avec la voiture de location et le réchaud, la possibilité d’aller se perdre et de profiter de toutes ces zones sauvages s’est offerte à nous et nous a régalés !
Une découverte fantastique, donc : autant de soleil et de beau caillou si accessible, y a pas à tortiller : Faudra REVENIR !!!
Matériel utilisé lors du voyage escalade à Oman
Équipement d’escalade utilisé lors du séjour escalade à Oman
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
CORDE À DOUBLE | Cobra II | BEAL | Référence, 2x60m | C’est la corde de Greg qui répondait parfaitement à une utilisation principalement en TA : elle reste solide, fluide, agréable. | N’ayant plus de rappel, je cherche à en racheter un : je crois que je vais me décider pour celui-ci, même si je regarde aussi du côté des autres marques. |
BAUDRIER | PRIMROSE | BLACK DIAMOND | Confort, prix | Parfait. | Il me convient partout pour le confort et suffisamment de porte-matériel. Mais il vieillit : j’ai depuis acheté un PETZL Sama en promo (fin de série), je le trouve moins confortable bien que plus léger. |
DEGAINES | Phantom fil | DMM | Poids. | Parfait ! | Idéales pour la légèreté et la facilité d’utilisation. |
SANGLES | DYNEEMA | DIVERSES… | Hasard… | Répondent à toutes les situations. | J’en reprends, 4 à 6. |
SYSTEME D’ASSURAGE | REVERSO | PETZL | Référence | Il me convient toujours. | Pareil. |
Accessoires d’escalade utilisé lors du séjour escalade à Oman
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
FRIENDS | C4 | BD | Référence en la matière | Parfait, utiles pour des voies peu ou pas équipées ! Nous avions un jeu du 0.3 au 4 en doublant les tailles moyennes, et mousquetons colorés adaptés. | Les mêmes ! |
MICRO-FRIENDS | KAILAS | ALIENS | Promotion et référence en la matière | Parfait les petites tailles dans les dalles ! | Je ne m’en sépare plus : 2-3 exemplaires viennent toujours compléter mon jeu de C4, je peux alors me passer de câblés le plus souvent ! |
CASQUE | METEOR IV | PETZL | Légèreté | Adapté. | C’était l’un des derniers voyages de ce casque qui m’a accompagnée pendant 8 ans… J’ai acheté un Sirocco depuis qu’ils ont fait un effort esthétique : pour un confort plus important et une légèreté inégalable ! |
CHAUSSONS | Anasazi | FIVE TEN | Ceux qui me correspondent le mieux ! | J’en ai pris deux paires comme à chaque voyage : une un peu plus usée que l’autre, pour alterner le confort et l’inconfort selon les voies ! | Oui, ils sont à ma pointure, ça fait donc mal aux orteils mais pas trop, la précision est bonne. |
Accessoire d’escalade utilisé lors du séjour escalade à Oman
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
CHAUSSURES | N’existent plus ! | SALOMON | Je rachète une paire de baskets Salomon chaque année, je les sais adaptées à mon pied. | Idéales pour la légèreté et le confort lors de marches sur tous terrains. | J’ai déjà racheté le modèle suivant, puisque celles-ci sont désormais trouées ! |
SAC A DOS | CLIFF 20 | SIMOND | Prix, légèreté | Oui , même s’il manque d’attaches sur le dos du sac. | Pareil : ce sac est parfait pour des voies à la journée, suffisamment léger pour se faire oublier, et d’une contenance permettant de tout rentrer ! |
PANTALON | Credo W | BLACK DIAMOND | Qualité/Prix | Parfait : léger et relativement résistant. | Le même : je l’ai tellement utilisé qu’il est désormais troué… |
POLAIRE | QUECHUA | Trouvée | Remplit son job. | Pareil. | |
DOUDOUNE | Down Sweater femme | PATAGONIA | Légère et compacte | Oui, parfaite pour les soirées fraîches en montagne. | La même, difficile de trouver si léger et plus chaud ! |
GORE-TEX | ALPINISM | SIMOND | Rapport qualité /prix | Sa légèreté incité à la prendre souvent, quitte à la porter ! | La même, j’apprécie l’ouverture de la fermeture éclair depuis le bas pour libérer le pontet. |
LAMPE FRONTALE | Tikka | PETZL | Autonomie, recharge sur secteur. | Elle a été parfaite. | Ne me déçoit jamais, notamment sur l’autonomie ! |
Équipement de camping utilisé lors du séjour escalade à Oman
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
TENTE | Hubba-hubba NX | MSR | Légèreté, praticité | Il s’agit d’un prêt de ma sœur : j’ai adoré cette tente légère mais très pratique, avec ses deux entrées sur les côtés. Nous l’avons montée de nuit la 1ère fois sans la connaître et n’avons pas galéré. | Je finirai par acheter une tente légère, et, même si celle-ci est un peu chère, c’est un modèle de ce type que je chercherai : vraiment pratique et d’aspect solide malgré sa légèreté. |
MATELAS | Neo Air Xlite | THERMAREST | Cadeau commandé pour son rapport confort / poids. | Idéale : pour enchaîner deux semaines de camping, il est vraiment confortable d’avoir une telle épaisseur de matelas, et une telle légèreté dans l’avion. | Je prendrai le même assurément, même s’il est un poil long à gonfler et à dégonfler (3 minutes ?!), le confort de la nuit vaut le coup, et il n’a pas encore crevé malgré une apparente fragilité et deux années d’utilisation. |
Accessoires de camping utilisé lors du séjour escalade à Oman
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
DUVET | meije 700 | LESTRA | Chaleur, plume. | Trop chaud pour les nuits en canyons mais je l’ouvrais, idéal pour les fraîches nuit dans les montagnes. | Sans aucun doute le même : même s’il est un peu gros, j’apprécie sa polyvalence, ouvert il fait couverture, fermé il me permet de dormir par des températures vraiment fraîches. Et j’adore le confort du duvet comparé au synthétique. |
RECHAUD | Micron trail Piezo | PRIMUS | Taille, poids. | Nous n’avons pas trouvé les cartouches de gaz adaptées à Oman, il n’a donc pas servi. | Sa légèreté et toute petite taille permettent de prendre ce réchaud pour toutes les occasions : donc même s’il n’a pas servi cette fois, je l’emporte systématiquement ! |
1 commentaire
Pas trouvé de site plus clair, mieux structuré et plus riche en informations que celui-ci
Merci et bravo Lucile