Florian DESJOUIS nous partage son expérience escalade dans les Alpilles
Informations pour préparer une sortie escalade dans les Alpilles
Date
10/11 septembre 2011
Lieu
France, Bouches-du-Rhône, Fontvieille (13990)
Participants à cette sortie grimpe à Fontvieille
Attia Gwendoline & Desjouis Florian
C. Sophie : 44 ans, psychologue et psychomotricienne, pratique l’escalade régulièrement depuis quelque années : à l’écoute des maux des autres, elle a dû écouter les siens avec un doigt récalcitrant qui a réduit ses ambitions durant ce weekend.
D. David : 41 ans, informaticien, réside à Montpellier et pratique l’escalade depuis un paquet d’année : il tente désespérément de se reconvertir à la slackline, mais après un poignet en vrac, une cheville en souffrance etc… on essaie de le convaincre de se remettre sérieusement à l’escalade.
Depuis Montpellier
90 km, 1h15 (15 min d’Arles), 5 euros de péage aller.
Où dormir à Fontvieille
Cf. site offices du tourisme, un peu plus bas.
Où se restaurer/ se réapprovisionner
Cf. sites offices du tourismes, un peu plus bas.
Supermarchés à Tarascon, Saint Rémy et Eyguières. Bars et restaurant dans toutes les communes citées.
Présentation du site d’escalade de Fontvieille, dans les Alpilles
Niveaux : tout niveau excepté le 8 (quelques voies)
Nombre de voies : 150/200
Style : bombés, vertical/ légers devers, dalle à bossettes, dalle calcaire superbement sculpté, fissures, trous.
Equipement : très bon
Caillou : calcaire, molasse (grès à ciment de calcaire argileux pour votre culture)
Saison : certainement pas l’été, les débuts d’inter saison à l’ombre (la majeure partie des secteurs le sont à partir de 13h/14h environ), et le reste de l’année évidemment (souvent un petit courant d’air : certainement un peu frais au cœur de l’hiver à l’ombre).
Temps d’approche : 5 min pour les premiers secteurs, 10/15 pour les plus « lointains »
Topos de Fontvieille
- « Escalade : les Alpilles » Club Harmonie-Cimes, Roc Alpilles. A trouver à l’office du tourisme de Saint Rémy de Provence (n’est pas en vente à Fontvieille !)
Site d’escalade à proximité
- Mouriès : une lame magnifique en face nord stricte. Une prairie verdoyante au pied des voies dont la quiétude s’opposera aux inquiétudes suscitées par ces voies exigeantes et, disons-le, globalement sous-côtées. Mais le caillou est beau, le cadre encore plus, on y est bien : une falaise parfaite pour réviser ses bases en dalles.
- Saint Rémy de Provence : jolie falaise où la majorité des niveaux se côtoient (6 et 7 majoritairement). Toujours dans ce cadre charmant des Alpilles.
- Aureille : très belle falaise d’initiation, royaume du facile beaucoup de 5 et 6, du 4 aussi. Grimpeur de 7, passez votre chemin !
- Orgon : falaise mythique qui a vu naître les premières horreurs proche du 9 de la région, les voies faciles sont tout de même présentes en nombre. Du 4 au 9, les nombreux secteurs sauront répondre à vos attentes.
Office du tourisme
Office du tourisme de Fontvieille
L’office du tourisme de Saint Rémy de Provence
Escalade dans les Alpilles à Fontvieille
Départ et premières montées
Départ de Montpellier à 9 h, rendez-vous au village de Fontvieille à 10h : à 10h15, toujours personne, nous les appelons : « oups, notre montre a mystérieusement perdu une heure… ». Ce ne serait pas David et Sophie, on ne les aurait pas crus ! 10h30, ils nous rejoignent, c’est parti pour Fontvieille ! On quitte la départementale passante pour remonter une petite route étroite que nous remontons sur quelques kilomètres : nous sommes les premiers de la journée et serons les seuls d’ailleurs, privilège rare.
La montée se fait en plein soleil, il fait chaud, bien trop chaud pour espérer décemment tenir les plats, réglettes et trous du coin…
Au pied des voies on ne se presse pas, l’ombre arrivera d’ici une grosse heure. Je m’élance dans un 6a+ (« crin blanc »), un petit bombé morpho suivi de 3 à 4 mouvements dans une jolie dalle m’amènent au pied d’une structure typique de cette falaise : un dévers rempli d’alvéoles de toutes tailles, souvent bonnes, globalement solides, surtout dans ces classiques.
La structure est vraiment atypique, je me régale à grimper dans ce profil hors du commun : je louvoie de trous béants en écailles, de proues en dalles, ce n’est pas dur mais tellement beau. Le tirage se fait sentir sous le relais, les reliefs tourmentés sont propices aux frottements mais ne gênent que peu dans la progression.
David et Sophie se régalent dans le 5a (« tableau noir ») se situant quelques voies à gauche : près de 35 m d’escalade dans un goulet impressionnant, rien d’extrême, mais un bon 5a.
Je m’élance dans le 7a+ (« L’arlésienne sur son 31 ») sur sa droite, un départ sur un bombé à la lecture un peu délicate, une petite dalle facile suivie d’une section délicate dans un rocher très particulier, recouvert d’une pellicule ayant la consistance du sable : rien ne casse, mais cela surprend. Deux belles écailles crochetantes suivies d’un nouveau rétablissement à l’aveugle et une terrasse de 10 m de large m’accueille, le temps d’un bon repos pour repartir dans une courte section dévers où l’on retrouve un sorte de bitard aux bonnes prises mais pas si évident à négocier : une gestuelle originale pour des formes surprenantes, excellent.
S’ensuit une dalle terminale sur un calcaire bien compact, sculpté et extrêmement adhérent avec un petit pas sous le relais pour rappeler à ceux qui l’aurait oublié qu’une voie est finie lorsqu’on a clippé le relais, pas avant.
L’ombre est franchement installée maintenant, un courant d’air vient rafraîchir l’atmosphère, nous sommes toujours seuls sur la totalité de la falaise. J’en profite pour monter les dégaines dans « pommade anti acné », 8a péchonant : 12/13 mouvements intenses s’achevant pour un jeté sur un bac, tout ça dans une conque marron très esthétique, puis 10 m en 6a/b pour rejoindre le relais. 2 essais n’auront pas suffi à serrer ce satané bac qui m’échappe à chaque tentative : dommage.
Nous rejoignons les filles qui tentent leur chance dans « L’inconnue », 6a au départ vertical dans une étroiture et une petite conque à négocier avec les bons placements sinon… la suite se déroule sur une belle dalle compacte, tranquille jusqu’au relais.
Je m’élance dans le 7b+ à gauche (« L’écaille sens canapé ») : c’est court et très bloc ! Mais le caillou est beau, difficile quand même, peut-être une méthode à trouver…
Pour finir la journée, un 6a+ (« Quad »), avec un premier pas morpho (pour attraper les 2 premières prises), puis difficile (les pieds à plats) pour attraper une bonne prise au niveau du 2eme point. S’ensuit une jolie escalade sans grosses difficultés, dans un joli calcaire sain et joliment sculpté, parfait pour dérouler en fin de journée.
Voies d’escalade réalisées dans la journée à Fontvieille
- 5a : Tableau noir
- 6a+ : Crin blanc
- 7a+ : L’Arlésienne sur son 31
Secteur Cocotier
- 8a : Pommade anti acné
Secteur L’Ecaille gauche
- 7b/+ : L’Ecaille sans canapé
- 6a: L’inconnue
Secteur l’Ecaille droite
- 6a+ : Quad
Deuxième jour de grimpe à Fontvieille
Après un bivouac de luxe non loin de Mouriès (à vous de trouver !), nous amorçons la deuxième journée assez tardivement pour ne pas trop subir les chaleurs du jour. Première voie de la journée avec le 6a+/6b (« Quad de nouveau » : compter 6b), dont les petites réglettes du départ réveillent son homme. Une fin plus classique et moins difficile nous dépose au relais.
Pour Gwen, ce sera le 5c de « go on »: départ un peu raide puis dalle compact mais prisue, elle trouve la cotation un peu serrée, pas assez de café au petit déj peut-être…
Je pars dans « mi figue mi raisin » 7a/7a+ dont la ligne ne laisse pas indifférent : un premier gros bombé de 5 m environ, remplis de nid d’abeilles plus ou moins bons et au dévers bien prononcé, vous amène à une terrasse où l’on prend bien le temps de souffler. La suite, un toit que l’on franchit en 5/6 mouvements asphyxiants pour se rétablir difficilement et finir la longueur, un peu essoufflé.
Attention dans cette longueur, il faut être prêt à grimper avec beaucoup de tirage sur le haut, et il ne peut pas en être autrement compte tenu de la configuration de la voie. David s’élance dans « Bruno déboutonne », 6a pas facile du secteur, qui fera râler les filles par la suite…
Je me lance dans « Carmen gitane sans filtre », 7a+/7b, toujours avec un petit bombé tonique suivi d’une dalle salvatrice pour les avant-bras ; quelques mouvements pas trop difficiles nous amènent au crux, 3 mouvements bien protégés où il faut lire correctement et bien s’énerver aussi. Ce passage surmonté, on poursuit la ballade, bacs en main, jusqu’au relais 10 m plus haut, toujours dans ces formations hors du commun.
David et les filles se lancent dans le 6b « Je ne pense qu’à elle », après un départ déroutant et une traversée délicate, tous se délectent de cette escalade splendide sur près de 35 m : ils sont unanimes, c’est majeur ! Et ce qui est d’autant plus surprenant dans des voies d’une telle qualité, c’est que le caillou semble neuf !
Je tente ensuite le 7a+ à droite du 8a de la veille, « Les chipies » : des mouvements athlétiques sur les 10 premiers mètres puis s’ensuit une escalade facile. Le caillou est un peu plus patiné en bas, mais cela ne gêne pas l’escalade.
Pour finir, ce sera « je n’aime qu’elle », 6c : la recette est éprouvée, 30 m d’escalade, de magnifiques alvéoles au départ puis une dalle calcaire aux bonnes prises avec un petit pas en traversée à mi-parcours : c’est pour ce genre de voie que je fais de l’escalade ! La journée s’achève, tout le monde est repus d’escalade, mais heureux de ce weekend bien rempli. Et le plus plaisant est qu’il nous reste à faire dans cette falaise, nous reviendrons !
Voies d’escalade réalisées dans la journée à Fontvieille
Secteur Ecaille droite
- 6a+/6b : Quad de nouveau
- 6a : Bruno déboutonne
Secteur écaille gauche
- 5c : Go on
Secteur Grand yeux noirs (droite)
- 7a/b: Carmen gitane sans philtre
Secteur Cocotier
- 7a+ : Les chipies
Secteur Grand yeux noirs (centre)
- 6b : Je ne pense qu’à elle
- 6b : Liqueur bleue
- 6c : Je n’aime qu’elles
Conclusion de la session escalade dans les Alpilles
Pourquoi aller faire de l’escalade à Fontvieille ? Plusieurs raisons : tout d’abord c’est un contexte, celui des Alpilles : une multitude de villages aux placettes ombragées et aux centres animés durant les weekends, un climat propice à nos activités favorites, de nombreuses falaises alentours (chacune ayant un style et une « identité » bien marqués), des activités annexes si le cœur vous en dit (cyclisme, randonnée…). Bref, de quoi satisfaire toutes les envies.
Et puis il y a la falaise de Fontvieille et son escalade de grande qualité : un équipement refait à neuf en 2010, du caillou de qualité (méfiez-vous de certaines alvéoles tout de même, suivez les traces de magnésie s’il y en a !), une atmosphère d’une grande quiétude, des profils variés et originaux, différents secteurs proches les uns des autres, regroupant des voies de tout niveaux, une approche modeste, des locaux sympathiques, et un nombre de voies qui remplira largement votre ou vos weekends. D’ailleurs, on y retourne le weekend prochain !
Matériel utilisé pour cette sortie escalade dans les Alpilles
Le matériel de bivouac utilisé pour cette sortie escalade dans les Alpilles
Quelques lignes pour vous présenter non seulement le matériel du bivouac mais aussi l’aménagement (ça peut en intéresser certains) qui a été fait dans notre voiture : notre soucis quant à notre choix de voiture, était d’avoir une conduite confortable, une consommation raisonnable, avec de multiples rangements, une grande (et aisée) modularité pour 5 places, ainsi qu’une taille raisonnable : et nous avons trouvé l’idéal (de notre point de vue) à savoir le Kangoo privilège de 2010.
Concernant l’aménagement, nous voulions quelques chose de confortable, facile et rapide à installer (3/4 min pour l’installer/désinstaller), que l’on puisse rouler à 5 places avec, et surtout amovible : inspirés par les caissons ludospace, nous avons bricolé l’aménagement (surtout Gwendoline) que vous pouvez retrouver sur les photos ci-dessous.
A cet aménagement s’ajoute : un matelas fait sur mesure chez maison Tinière à Montpellier (que je recommande pour literie, vente de matelas/mousse etc.), pliable en 3 et d’une densité maximale pour une réduction de l’encombrement, une couette en duvet d’oie de 2m sur 2 commandée à Pyrenex par le biais de maison Tinière, 2 chaises pliantes Quechua (éviter les tabouret pliants sans dossier, tellement moins confortables) , un réchaud double feu camping gaz, le « camping Duo » pour cuisiner gastronomique au bivouac, la popotte MSR (« quick 2 system » : cf. compte rendu Trek au Pérou) et les couverts Spork « light my fire ».
Le matériel de grimpe utilisé pour cette sortie escalade dans les Alpilles
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE ESCALADE DANS LES ALPILLES | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
CHAUSSON ESCALADE | APACHE | ANDREA BOLDRINI | – Super précis – Confortable | Des chaussons que j’ai pris taillés assez petit pour la couenne et je me régale : un confort tout à fait honnête pour une précision vraiment très appréciable. Je pensais ne pas quitter mes katanas LA SPORTIVA, je nuance, à chaque chausson son domaine. Les katanas conservent tout de même la palme de la polyvalence ! | |
LONGE | DYNADOUBLE CLIP | BEAL | – Sa résistance aux chutes facteur 2 – Ses 2 brins de tailles différentes | – Encombre le baudrier, surtout quand il est déjà bien plein en montagne ou terrain d’aventure. | Je ne sais pas, en a-t-on réellement besoin ? En montagne et grande voie, je me vache avec ma corde et je trouve cette longe un peu encombrante : dans les rappels, on peut très facilement utiliser une des sangles Dyneema utilisée à la montée (qui ne résistera pas aux chutes facteur 2 par contre), la double utilisation permet le gain de poids. En couenne, je trouve confortable d’avoir une longe quand on arrive au triple taquet au relais, avec le compte juste en dégaines… mais c’est loin d’être indispensable. Bref, à chacun de voir. |
MOUSQUETON A VIS | BLACK DIAMOND | ||||
SHORT | DÉCATHLON | – Bien taillé pour les hommes fins – Poche latérale bien placée pour la feuille du topo – Bon marché | A voir sa durée dans le temps. | ||
CHAUSSURE | ARPENAZ FLEX | DÉCATHLON | – Robuste – Très bon marché | ||
LUNETTE DE SOLEIL | PANORAMIQUE | LOUBSOL | Cf. compte rendu ski de randonnée en Corse | ||
DEBARDEUR | NIKE | Un débardeur en coton bien taillé et confortable, rien de plus ! | |||
DEGAINES | ANGES | PETZL | – Poids ! | – Clippage plus délicat compte tenu de la taille du mousqueton – Cher | Si c’était à refaire, je me renseignerais sur les dégaines CAMP, la nano 23 express : plus légère encore (52 grammes), à voir si le clippage est plus aisé. Autrement je reprends les anges mais la version avec le mousqueton de clippage plus grand, et en grande taille majoritairement. Dans tous les cas, je m’orienterai vers ce type de dégaines light, le gain de poids est considérable : particulièrement intéressant en montagne et grandes voies, ainsi que pour les à vue en couenne. |
BAUDRIER ESCALADE | SAMA | PETZL | – Confort – Bon marché | Baudrier qui répond à mes attentes : plutôt léger, confortable (en couenne comme en grande voie), et j’arrive à l’enfiler avec mon pantalon d’alpinisme malgré les jambières non réglables. Je reprendrai donc le même. | |
ASSUREUR | GRIGRI® 2 | PETZL | – Facile d’utilisation – Permet de donner le mou rapidement, par rapport à d’autres systèmes d’assurage. | – Les diamètres de cordes trop fins ne sont pas conseillés – Poids – volume | ne référence : tous les défauts évoqués ici sont résolus dans le grigri II. Donc si c’était à refaire, je prendrai ce dernier. |
LUNETTE | CU | POWER’N PLAY | – Tellement plus confortable en falaise – Je suis beaucoup plus attentif à mon grimpeur : je le suis du regard en permanence | – Chères | Très utile en extérieur dans des voies un peu longues, dans des essais qui s’éternisent, dans des voies au dévers prononcé… Peu d’intérêt en salle où les voies sont courtes, et les essais aussi. Dans tout les cas, je ne regrette pas mon achat. |
SAC A CORDE | ROPESACK | SALEWA | – Assez compact | Un bon sac à cordes, pratique. Bien confortable d’avoir une grande surface au sol quand il est déplié, pour que la corde ne traîne pas dans la poussière, et nos shorts, pantalons et chaussons non plus. | |
SAC A MAGNESIE | TRAD « LE YETI » | SNAP | – Volume correct – Taille de l’ouverture | – Type de fermeture | Je ne le prendrai pas et j’achèterai le Cocoon clic clac de chez Béal : en plus des avantages de mon sac à pof, il a une fermeture plus simple et hermétique que le serrage avec cordon. |
SAC A DOS | PEUTEREY | MILLET | Cf. compte rendu ski de randonnée en corse | Pour la couenne, je me pose de plus en plus la question d’un sac tout en un (sac à dos et sac à cordes) : parce que marre de ne pas voir ses pieds quand on marche, marre de ce sac à cordes qui vous tombe dans les pattes et vous déséquilibre à chaque fois que l’on a à poser les mains. Mais je me pose aussi la question du volume qu’il reste quand on a mis la corde, les dégaines, baudrier chaussons et sac à pof… A voir. | |
CORDE ESCALADE | SILVER TRIAXIALE | MILLET | – Bonne durée de vie – Agréable à manipuler | Je garde celle-ci : je ne céderai pas à la mode des cordes fines car bien qu’extrêmement agréable à manipuler (fluides, légères) leur durée de vie est quand même assez réduite. |