Florian DESJOUIS partage son expérience d’escalade en Italie
Information sur Valle dell’Orco, un séjour 100% escalade en Italie
- Date
du 8 au 11 juillet 2012
- Lieu
Italie, province de Turin, Grand paradis, Ceresol real (10080)
- Depuis Montpellier
Montpellier => Ceresole real, via Briançon : 7h50, 36 euros de péage, 570 km
Montpellier => Ceresole real, via Grenoble : 7h15, 96 euros de péage
- Participants
Florian DESJOUIS et Gwendoline ATTIA.
- Où dormir à Valle dell’Orco en Italie
Nous avons dormi dans le studio d’un ami, mais il existe évidemment de quoi se loger dans la vallée.
Il existe 2 campings dans la vallée :
- Le premier se trouve juste après le long tunnel avant Ceresol : prendre immédiatement la petite route à gauche en sortant de ce tunnel. Un très joli petit camping, simple, au calme, avec un petit plan d’eau où pataugent quelques truites, et tout ça au pied du sergent.
- Le second se trouve tout au bout du lac, après Ceresol : un cadre un peu moins charmant, un peu plus tassé aussi.
Il y a des hôtels et auberges à Ceresole real. - Où se restaurer/où se réapprovisionner
A Ceresol real : petite épicerie, bar, presse, restaurant.
A Rivarolo: petite ville donc tout ce qu’il faut, supermarché, essence, magasin de grimpe, gelateria etc…
- Office du tourisme
Ceresole real
Turin et ses environs
- Caractéristique de la falaise
Vous grimperez ici sur un superbe granit à gros cristaux, très sain et très adhérent. Les voies ne sont que rarement dévers, la dalle et le vertical sont les profils les plus présents. Le nombre de voies est énorme (plus de 300 pages de topo), vous ne vous ennuierez pas. Quelques sites de couennes équipées sont décrites, mais la majorité des itinéraires ne sont que partiellement (ou pas du tout) équipés.
Dans tous les cas, une cotation « équipement » annote chaque voie, RS (RS1, RS2, …) pour le terrain d’aventure (fréquence des protections, facilité à les poser, solidité) et S (S1, S2 …) pour les grandes voies équipées (espacement entre les points) : tous cela permet de savoir dans quoi on se lance, pas de mauvaises surprises ici. Beaucoup d’itinéraires en TA ont tout de même des relais sur spits.
La majorité des grandes voies vont de 2 et 8/9 longueurs, les approches sont assez courtes (pas plus de 20 min pour la majorité des secteurs).
La meilleure saison est l’automne : il y fait chaud l’été (nous avons été sauvés par le temps nuageux), la fin du printemps s’y prête bien aussi, peut-être quelques névés résiduels au pied de certains itinéraires orientés plutôt nord (assez peu). Hiver trop froid.
- Site d’escalade proche
Marre du granit du val d’Orco, envie de changer de spot : allez découvrir les nombreuses falaises dans les vallées adjacentes (Val pellice, Val sangone, Val di chisone, Val di susa). Plus d’une centaine de falaises pour la couenne et la grande voie, toutes regroupées dans le topo « Passaggio a nordovest : falesie e vie nelle valli del piemonte occidentale », par Maurizio Oviglia et Florenzo Michelin, édition versante sud.
Quoi d’autres dans les environs
Pour avoir des conseils pour préparer son voyage en Italie, vous pouvez vous rendre sur cet article.
- Bibliographie
« Valle dell Orco : from trad to sports climb in Orco Valley », edition Versante sud, par Maurizio Oviglia. Disponible en anglais et Italien.
Topo exhaustif de plus de 300 pages sur la vallée d’Orco : toutes les infos y sont, avec un descriptif écrit, photos, anecdotes, etc… Mais en anglais ou Italien uniquement, dommage ! C’est le topo de référence.
- Lien internet
Comment faire un bon gant de strap, indispensable !!
Quelque explications en vidéos sur la grimpe en fissure, intéressant :
Quelques blogs, avec photos et topos, pour patienter…
4 jours d’escalade en Italie
L’évolution de nos pratiques ouvre de nouveaux horizons : des couennes ensoleillées aux grandes pentes de neiges, puis des grandes voies équipées au terrain montagne. Chaque vallée, chaque paroi, chaque sommet sera perçu au travers d’un nouveau regard, d’un nouveau point de vue : un même objectif mais des moyens différents, les règles du jeu changent mais le jeu est identique.
Cette fois ci nous allons découvrir un univers qui navigue entre 2 eaux : il se situe entre la grande voie équipée et le terrain vierge des montagnes. La qualité du caillou est celle des meilleurs sites de couennes, un superbe granit à gros cristaux, des fissures épurées, des formes géométriques allant de la plus pure rectitude aux rondeurs adoucies par le temps. L’équipement suit une logique : tout ce qui peut être équipé par les moyens propres au grimpeur se verra libéré de la présence de spits rutilants. Et cela tombe bien, de superbes fissures inondent ces parois, vous êtes dans un des royaumes du terrain d’aventure sur granit : certains osent la comparaison avec le Yosemite, une version 1/5, bien moins relevé et engagé, mais tout aussi intéressante, à un autre niveau.
Pour autant, les pauvres petits grimpeurs de calcaire que nous sommes grimperont modeste ici : car on redevient débutants à Val d’Orco ; pour quiconque ne connait pas les subtilités de la grimpe à fissures, ses coincements, ses équilibres, sa technique si particulière. Il faudra viser plus bas que d’habitude, beaucoup plus bas.
Redevenir débutant :
cela surprend un peu au début, mais la couleuvre avalée, plus qu’une série d’échecs ce sont de nouveaux horizons qui se profilent, la joie d’un apprentissage de tous les instants, d’une découverte permanente.
C’est un jeu exigeant, où se mêle bon nombre de compétences : la lecture se dédouble, il faut anticiper la gestuelle évidemment, mais la pose des protections aussi. Une escalade qui allie physique et technique, des efforts un peu différents, nos chers biceps et dorsaux seront largement mis à l’épreuve. Vos doigts le seront dans une moindre mesure. On s’essaie à quelques dulfers asphyxiants, se rendant vite compte que cette stratégie ne sera pas la bonne. Puis on ose quelques coincements, encore un peu timide, on essaie, on échoue, nos sensations s’affinent. Nous commençons à voir les fissures en couleurs. Les friends se placent de plus en plus vite et de mieux en mieux. Nous apprenons nos leçons patiemment, nous n’avons pas le choix…
Le voyage débute par une escale chez le filleul de Gwendoline, du temps de ses études, qui habite non loin de Turin, sur notre route. Nous savons que sa famille possède un petit studio dans le val d’Orco. Une aubaine que nous aimerions valoriser.
Logement près de Turin
Une immense maison dominant les plaines au nord-ouest de Turin nous accueille. Pas un bruit, si ce n’est celui des oiseaux qui gazouillent dans l’immense potager familial. Davide nous salue du balcon, où se trouve une grande table sur laquelle s’étalent différents produits tous plus appétissants les uns que les autres. Jambon de parme, tomme des montagnes, pain fait maison, salades de pates, fruits et légumes du potager. Une saveur de vacances nous envahit, l’atmosphère est douce, un commencement idéal.
Davide ne tardera pas à régler le problème du logement. Ses parents sont au studio et reviennent ce soir, ils nous passeront le relais avec plaisir, on ne va pas les en priver. La petite heure et demie qui sépare Pinerollo à val d’Orco sera avalée à un train de seigneur, à se mettre autant que possible à l’abri de la furie qui emporte certains italien au volant de leur voiture. La conduite à l’italienne n’est pas qu’un mirage, mais bien une réalité.
Nous sommes accueillis à bras ouverts, Gwendoline en tout cas. Il semble que je sois encore un peu trop « étranger », ou inconnu, pour que la cordialité soit de mise. Mais l’intention y est, juste une timidité, un certain recul face à une forme de nouveauté.
L’appartement est simple, nous avons tout ce qu’il faut, même un peu plus, le camp de base est idéal. Je feuillette le topo, imaginant des tracés au grès des pages et des itinéraires. La majorité des voies ne dépassent pas le 6c, un niveau qui semble tout à fait accessible à première vue. Mais des souvenirs d’articles et autres commentaires sur la grimpe en fissure. Ses pièges et ses spécificités me poussent à être prudent. Gwen est de plus assez peu familière à toute la quincaillerie, nous gagnerons à être prudents.
Première journée d’escalade en Italie au Secteur sergent
Voies d’escalade faites :
- « Paperetta show », 5c, voie n°37, p 271 : très jolie fissure oblique à équiper entièrement, relais sur arbre en sortie.
- « Incastromania », 6a, voie n°25, p 265 : une des couennes majeures de val d’orco dans ce niveau, idéal pour prendre ces marques dans ce type de grimpe. A équiper entièrement, relais sur goujons + chaines.
- « Il signore nero », 6a+, voie n°35, p 271 : jolie voie variée, intéressante. Un spit et un piton en place.
- « Gli angeli della morte », 6c+ (7c+ jusqu’au 2eme relais), voie n°31, p 268. Jolie petite longueur technique entre dalle et fissure. Sympa. Entièrement équipée.
Début des gammes
Nous partons donc le lendemain pour faire nos gammes, au pied du Sergent. L’approche se fait dans une nature superbe, dans un chaos de granit entouré d’une forêt fleurie. Il n’y a personne, pas de voiture au parking, pas un bruit, pas un cri, le sergent nous est offert tout entier. Au détour d’une sente nous trouvons notre première longueur du jour. Une jolie fissure oblique où il faudra se jouer de coincements de mains. La fissure est glissante sous cette chaleur, et les gants de strappal n’est pas un luxe ici. Les cristaux se plante dans notre peau, la douleur empêche de verrouiller comme on le souhaiterait. Le 5c est enchainé dans la douleur, sans brio, ça promet… Chacun prend le temps de l’enchaîner une deuxième fois, mais en moulinette cette fois ci, le temps d’expérimenter ce qui semble si simple en théorie.
fissure d’incastromania
On plie bagage pour déménager un peu plus loin, au pied de la superbe fissure d’incastromania, 6a : une fissure taillée au laser, au milieu d’une dalle lisse, un cas d’école. Plus raide que la précédente, la médiocrité de notre technique se paie cash. Des pauses tous les 2 points, essoufflés, ahuris de se mettre au taquet dans du 6a, ça faisait bien longtemps !
On retente notre chance chacun notre tour, toujours en moulinette, les sensations s’affinent mais les coincements restent douloureux, trop pour que nous soyons à l’aise malgré la cotation annoncée.
Plein d’ambitions, nous nous élançons dans le 6a+ : entres fissures, dièdres et cheminées, je louvoie sans être complètement serein. Un spit soulage tout ce petit monde avant de s’élancer dans une fissure écaille à grimper en dulfer. Les pieds à plats sur un caillou bien plus lisse que les voies précédentes : la pause de friend n’en est que plus délicate, les pieds ayant la fâcheuse tendance à vouloir prendre le large. Un apprentissage je vous dis…
Envie de grimper dans un style auquel nous sommes plus accoutumés, le superbe 6c+ (équipé) de « gli angeli del morte » répondra à nos attentes. Une dalle compacte dans laquelle une très fine fissure laisse entrevoir un espoir. Quelques mouvements intenses entrecoupés de très bons repos, la voie est idéale pour finir la journée.
Deuxième journée d’escalade en Italie au Secteur Droïde
Voies d’escalade réalisées :
- « Diedroladruida », 6a+, voie n°12, p 302 : jolie fissure/dièdre, départ athlétique puis continuité.
- « L’imbuto », 6a+, voie n°6, p 302 : jolie voie avec un dièdre/fissure couché qu’il faudra négocier avec technique. Très intéressant.
- « Las landra », 6b, voie n°8, p 302 : superbe voie, une écaille/fissure incroyable, faite pour être grimpée, qui s’achève par un petit pas technique en traversée sous le relais. A faire.
- « Il dubbio », 6c, voie n°14, p 302 : très jolie voie variée, une arête délicate puis une traversée assez intense, suivie d’une dalle moins facile qu’il n’y parait et enfin un rétablissement dans une fissure à poing. Pas facile !
- « Si fa », 7a, voie n°13, p 302 : les 3 premiers points sont bien bloc, puis une dalle technique vous accueillera. Fin sur une fissure à doigts pas trop dure.
Nous allons reprendre à la base aujourd’hui
Faire du volume dans un style de grimpe qui nous déroute. Non seulement c’est du granit mais en plus de la fissure ! On se dirige donc vers le superbe secteur de couennes équipées (qui aurait pu ne pas l’être pour une grande majorité des longueurs), le secteur Droïde.
Nous laissons notre voiture pour attaquer dans les estives qui surplombent la route qui mène à Ceresol. Le sentier est à peine tracé. Quelques kairns disséminés ici et là nous montrent la voie. C’est une végétation d’altitude qui nous accueille, le violet, le vert, le jaune se mêlent à la poussière des petites tranchées creusées par un animal que nous ne croiserons pas. Une forêt de pins nous accueille aux pieds des voies. De beaux murs de granit naviguent entre le clair et le sombre. Certaines voies prétendument équipées se retrouvent à nues, stigmates des conflits « éthiques » qui peuvent animer la vallée par moment.
Le dos de nos mains, recouverte de croûtes sanguinolentes, trahissent les luttes de la veille. Nous ne nous ferons pas avoir cette fois ci, la journée commence par la confection d’un gant de strappal, l’arme absolue pour se dépêtrer dans ces satanées fissures.
La journée commence avec « diedrola druida »
Une belle longueur en 6a +, où seul un départ un peu athlétique peut mettre en difficulté. Nous sommes presque déçus de ne pouvoir mettre en application les techniques de coincements. La grimpe dans ce dièdre et ces fissures franches permet d’évoluer sereinement avec des placements plus classiques.
Une ligne plus à gauche semble plus adaptée, « l’imbuto », pour la même cotation : un dièdre se refermant au fur et à mesure de l’ascension au fond duquel se trouve une fissure plus ou moins crochetantes. On hésite entre la reptation et le grand écart, les coincements et les dulfers. Finalement ce sera un peu de tout ça, pas toujours très élégant, mais relativement efficace, dans tous les cas intéressant. Je repars une seconde fois dans la voie, pour passer proprement, pour apprendre.
« Las landra », la ligne évidente qui attire l’œil immédiatement. Une superbe lame décollée, si fine, presque coupante : le début est facile, mais rapidement les pieds se retrouvent à plat, une belle dulfer, aussi physique qu’esthétique. Et puis un petit pas de danse pour quitter cette lame de rasoir, pour nous rappeler que l’escalade n’est pas qu’une question de gros bras. Celle-ci aussi on se la refera, peut-être plus par gourmandise que par application.
2 lignes proches nous tentent : un peu plus dur, moins de fissures mais tout de même, il y en a, à poings et doigts. Aucune des 2 lignes ne se laissera faire, les ouvreurs ne feront pas de cadeau de ce point de vue. « il dubbio » et « si fa », une grimpe qui nécessitera de la technique mais aussi une certaine dose de force pour arriver à négocier sereinement ces chorégraphies exigeantes.
3 ème journée d’escalade à Valle dell’Orco au Secteur Dado
Voies de grimpe faites :
- « Cochise », 5c, voie n°4, p 307 : petite voie facile, à protéger intégralement.
- « Robin hood », 7c, voie n°5, p 308 : les 2 premiers tiers se déroulent dans une grosse fissure pas trop dure, puis une section intense, à doigts, vous amène au relais et justifie la cotation. Voie équipée.
- « Apogeo », 5c+, voie n°2, p 307 : superbe fissure à coincements de mains et de poings, très intéressante pour expérimenter dans ce style.
Dernière journée de grimpe en Italie au Secteur Massi del sergent :
- « Fissure Kosterlitz », 6b cotation bloc (7m) : très jolie bloc, idéal pour tester des verrous un peu difficiles (de mon point de vue…). Il y a un point sur le haut du bloc pour poser la moulinette.
Nouvelle journée nouveau secteur : nous nous activons en direction du secteur Dado, un peu perdus dans cette forêt boueuse qui nous amènera au pied de ce grand mur. Petite longueur d’échauff, un 5c sans difficultés, idéal pour se remettre en marche. Le relais est commun avec le 7c de droite.
Une grande fissure qui s’achève sur une section où l’on cherche les prises un petit moment. Je ne m’essaierai uniquement dans la fissure. Le crux ayant l’air vraiment très agressif. Nous sommes encore seuls dans ce secteur, tout comme c’est 2 derniers jours : cela semble incroyable compte tenu de la qualité de la grimpe. Mais les nuages nous sauvent certainement d’une cuisson indissociable de la saison d’été. Les jours d’affluences dans la vallée doivent se retrouver au printemps et à l’automne.
J’hésite entre 2 jolies lignes : le 5c+ de « Apogeo » et le superbe 6b de « cochise » : quelques gouttes de pluies accompagnées de nuages menaçants me font choisir « Apogeo ». Une superbe fissure dont la largeur varie continuellement tout au long de l’ascension. De quoi mettre raisonnablement à l’épreuve nos « acquis » des jours passés. Je suis tout de même encore surpris de me retrouver à devoir m’employer dans une cotation qui se rapproche de la voie d’initiation… Nous y retournerons pour passer avec la manière, c’est-à-dire rando, comme cela devrait l’être dans ce niveau-là : ce sera un peu mieux, mais pas aussi facile qu’escompté.
Nous redescendons non loin d’un des 2 campings
Au secteur Massi del sergent. Il s’y trouve un bloc surprenant, une belle ligne, plus ardue que les voies précédentes : la fissure Kosterlitz. Un énorme bloc fendu en 2. Une fissure très profonde, un départ dans une sorte de cuvette. Le topo conseille fortement de s’y essayer en moulinette. Nous allons donc mettre notre corde sur le point qui borde le bloc. Bien nous en a pris, la corde aura bien servi ! Cette superbe fissure commence dans une courte portion dévers qui ne laisse pas indifférent. On ne sait pas comment attaquer, de face ou de profil, pied gauche ici ou pied droit là. Le jeu du bloc est lancé. Les mouvements s’empilent au fur et à mesure des essais, la logique de l’enchaînement se construit. Ce sera non sans peine que le haut du bloc sera atteint.
Le séjour se termine sur ce bloc. Nous repartons en direction de notre petit studio sombre. Notre terrier où nous trinquerons au prochain voyage, à celui où les verrous et autres coincements de mains et de poings seront maîtrisés. Les muscles tirent un peu mine de rien. Nous n’avons pas dépassé le 6b pourtant : c’est sûre, nous sommes redevenus débutants le temps d’un cours séjour.
Conclusion de cette excursion escalade en Italie
Tout simplement une destination à conseiller pour qui aime le granit, les friends, et la montagne bucolique. Ceux qui n’auront jamais fait de fissure à coincements devront rester modestes malgré des cotations assez peu élevés. Les autres savent à quoi s’en tenir.
Matériel utilisé pour ce trip escalade en Italie
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHAT | CE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
CORDE À DOUBLE | Rubix triaxale 8.5 en 2 fois 50 m | MILLET | Durabilité annoncée (et vérifiée : aucun signe d’usure après une cinquantaine de sorties) | Tout à fait adapté pour l’escalade en Italie, bien que nous ayons aussi utilisé la corde à simple. | Je réfléchirai à 2 autres solutions possibles, en penchant je pense pour la seconde: – Pour l’utilisation grande voie équipée stricte : Utiliser un brin de corde à simple de 50 m (une ancienne corde que l’on a coupée par exemple) pour l’assurage durant l’ascension auquel on ajoute une corde de faible diamètre/poids (n’ayant pas besoin de qualité dynamique) que l’on attache sur le porte matériel. Ce dernier brin servira au rappel et à hisser le sac pour que tout le monde grimpe léger et quand ça grimpe un peu. Ce n’est vraiment pas désagréable ! – La seconde solution, la meilleur je pense. 2 brins de 50 m joker BEAL pour une utilisation identique à la solution précédente auquel on ajoute l’utilisation en terrain d’aventure. |
BAUDRIER | Sama | PETZL | – Confort – Bon marché | Tout à fait adapté | Baudrier qui répond à mes attentes : plutôt léger, confortable (en couenne comme en grande voie), et j’arrive à l’enfiler avec mon pantalon d’alpinisme malgré les jambières non réglables. Mais hélas il s’use à vitesse grand v, bien plus vite que mon ancien baudrier, un petzl aussi. |
DÉGAINES | Orbit betlock | PETZL | – Bon marché – Confort d’utilisation | Trop lourde, trop courte… | En grande voie et en montagne, un des « ennemis » majeur est le poids. Quand on sait que cela peut aller du simple au double question poids de dégaine (110/120 g pour les Camp, et 66 g pour les Ange de PETZL) et que l’on en a 10/15 au baudrier… C’est certain, je ne rachèterai pas ces dégaines, j’investirai dans du light et quasi exclusivement des longues dégaines. |
CHAUSSONS D’ESCALADE | Katana | CAMP | Les scratchs : comment faisait t on avant. Que ce soit en salle ou grande voie en bloc et éventuellement en couenne, c’est tellement pratique de pouvoir se déchausser/rechausser en quelques secondes. Pendus aux relais, au pied des blocs, quand on enchaine les voies en salle… C’est un des critères de choix prioritaires en ce qui me concerne. – Précis – Confortable | Nickel, vraiment un bon chausson, le plus polyvalent que je connaisse. | C’est clair, je les garde ! Je recherchais un chausson le plus polyvalent, qui réponde à mes besoins du bloc en salle au terrain montagne. La katana a répondu à mes attentes ! bravo LA SPORTIVA. J’utilise tout de même une nouvelle paire de chaussons pour les couennes un peu techniques. Les apaches V de chez BOLDRINI : précisions et sensations au top. |
SYSTÈME D’ASSURAGE | Reverso | LA SPORTIVA | Simple à manipuler. N’ayant eu que ce système d’assurage, je n’ai peu d’éléments de comparaison ! | Tout à fait adapté | Je prendrais le smart de MAMMUT (la version corde à double) car il est autobloquant (pour prendre des photos du premier plus facilement) ! A voir à l’utilisation ce qu’il en est. |
SANGLE | 120cm | PETZL | – Léger – Maniable Beaucoup plus facile de faire des nœuds avec moins de « mou » | Nickel | Je reprends les mêmes, 120 cm est la taille idéal. |
MOUSQUETON À VIS | DYNEEMA | – Léger | Toujours aussi agréable à manipuler. | Je prends les mêmes. Attention, les plus légers sont souvent petits, ne conviennent pas à certaines manips. Passer dans la poulie bloqueur petzl par exemple. | |
FRIENDS | C4/C3 | BLACK DIAMOND | Car c’est une référence | Tout à fait adapté pour l’escalade en Italie | Je me renseignerais sur les autres marques (DMM, totem cam) : le marché du friends ne semble plus uniquement dominé par BD, les anglo saxons (fervent utilisateur de friends) utilisent énormément DMM, pourquoi pas nous ? |
COINCEURS | Black Diamond | BLACK DIAMOND | Tout à fait adapté pour l’escalade en Italie | Ceux-là ou d’autres, je ne suis pas sûr de voir la différence… mais qui sait ? | |
SAC À MAGNÉSIE | BLACK DIAMOND | J’achèterai le cocoon clic clac de chez BEAL : en plus des avantages de mon sac à pof, il a une fermeture plus simple et hermétique que le serrage avec cordon. | |||
CASQUE ESCALADE | Météor III | – Poids : on l’oublie complétement – Stabilité : il a l’énorme avantage de ne pas se ballader tout autour du crâne => le soutien derrière la nuque est très efficace -Confort | Tout à fait adapté pour l’escalade en Italie | Je prends le même sans aucun doute : je ne demande rien de plus à un casque, et il me fait oublier l’Elios de chez petzl qui était vraiment très moyen pour la grimpe (cf compte rendu maroc taghia) | |
MAILLON RAPIDE | PETZL | ||||
CORDELETTE 5 | |||||
FICELOU | |||||
COUTEAU | |||||
BASKET | Arpenaz flex | PETZL | Le prix L’aspect robuste | Tout à fait adapté | Je prendrai les mêmes : je commence à les avoir utilisés un bon paquet de fois, et elles ne s’usent pas plus vite qu’une autre. Rapport qualité prix imbattable… |
PANTALON | DECATHLON | ||||
T-SHIRT TECHNIQUE | Capilene 2 lightweght | DECATHLON | – Confortable (élastane) – léger – sèche très vite | Tout à fait adapté | Malgré un prix assez élevé, il se fait vraiment oublier : un très bon compagnon pour les sports d’extérieurs. |
T-SHIRT | Laine Merinos | PATAGONIA | Très bon apport de chaleur – Léger, confortable, bien taillé pour les hommes fins : on l’oublie complètement, même en grimpant – 1 détail : l’encoche pour placer le pouce dans la manche => mine de rien, quand il fait frais, ça couvre un peu plus de surface et ferme franchement les écoutilles : efficace | Toujours aussi efficace et confortable. | Je le garde, sans aucun doute. En France, je l’utilise à toutes les sauces : salle, couenne grande voie, ski… Il a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas. Le prix reste excessif tout de même… |
MICRO POLAIRE | R1 | ICEBREAKER | – Apport de chaleur correct – très confortable (membrane souple, intérieur doux) – Assez bien taillée, bien que le diamètre des manches soit un peu trop important. Je flotte un peu (pour moi, mais je suis fin …) | Tout à fait adapté pour l’escalade en Italie | Je le garde, sans aucun doute. En France, je l’utilise à toutes les sauces : salles, couenne grande voie, ski… Il a sa place partout. J’ai payé un peu cher mais je ne regrette pas. |
VESTE | Lime | PATAGONIA | – Poids ! – Volume de rangement | Il est resté sagement au fond du sac, il faisait bien trop chaud. | Je reprends la même : cette veste je l’ai achetée dans un souci de gain de poids/volume pour l’utilisation grande voie, alpinisme estival et ski de randonnée à la journée. Dans ces utilisations là, elle est parfaite. Par contre en raid à ski, en cascade … je prends ma stratosphere (The north face) qui a une protection quand même bien supérieur et est bien plus solide dans le temps je pense (je n’ai la Haglöfs que depuis une grosse année). |
LUNETTES DE SOLEIL | Panoramique | HAGLÖFS | – bon rapport qualité prix – bonne protection pour les visages fins | Des lunettes bon marché, qui sont adapté à un grand nombre de situation avec un maintien au visage très correct pour les visages fins, indispensable en escalade. Un bémol, elles sont un peu fragiles. L’encoche qui permet de lier les branches au reste de la lunette casse assez facilement. |