Pashupati partage son expérience du chemin de Stevenson à pied lors de sa course de trail sur ce fameux GR70.
Informations concernant ce chemin de Stevenson à pied
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Participant
Pashupati
Randonneur et coureur de sentiers, délaissant volontiers les compétitions de trail pour des virées en solitaire ou à deux, j’ai régulièrement besoin de m’échapper de ma basse vallée rhodanienne. Le voyage allégé s’est imposé comme une nécessité. Ce fut une douzaine de jours à la découverte de Madère en avril 2011 avec un sac à dos de vingt litres. Plus montagnard, le tour du Queyras en quatre jours avec ma compagne en août 2011 a été aussi une belle et rude expérience.
De fréquentes crapahutes dans les massifs méditerranéens assouvissent mon goût des pentes (Ventoux, Sainte-Victoire, Caroux, etc.) Je voyage en Inde depuis une quinzaine d’années et mon expérience au Yémen – randonnées dans le djebel Haraz et sur la fabuleuse île de Socotra – m’a ravi.
En 2008, au coeur de l’État himalayen du Sikkim, ma longue escapade forestière vers le lac bouddhique de Khecheopari fut une expérience inaugurale, fondatrice de ma conception de l’ultra fond, subtil mélange de randonnée, de course et de découverte du patrimoine naturel et humain à un rythme soutenu, non assujetti à la performance sportive.
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Données brutes
* Dénivelées approximatives, corrigées par « Garmin Connect » ** Durée effective de l’effort
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Pratique : hébergement, restauration, ravitaillement
J’ai pris peu de renseignements avant mon départ sur ce chemin de Stevenson à pied, conscient qu’en cette saison, j’aurais peu de concurrents au niveau hébergement, contrairement à la période mai-septembre.
Adresses, numéros et prix sont idéalement compilés sur le site de l’association Stevenson. Une liste des hébergements est aussi disponible dans le topo.
1. Le-Monastier, Gîte d’étape communal.
2. Langogne, Hôtel « Beauséjour », (non répertorié). Quiconque a l’âme un tantinet voyageuse aura
la curiosité de séjourner dans cet hôtel. Décalage temporel garanti. Je n’ai pu rejoindre après
Langogne, au hameau de Brugeyrolles, un nouveau gîte : « Les Crémades »
3. Trappe de N-D des Neiges, « Maison de Zachée ».
4. Pont-de-Montvert, « Auberge des Cévennes »
5. Florac : Gîte d’étape « Carline ». L’agréable gîte communal que j’ai pratiqué dans le passé, ouvrait la semaine suivante.
Au sujet de la restauration, le plus souvent, je ne prenais qu’un repas complet le soir. Mes petits déjeuners et collations ont consisté en fruits secs (figues, abricots), barres énergétiques maison (pâte de dattes, amandes pilées, citron et guarana) et pain.
Les cafés de village ont été pour moi des lieux de pause, parfois de discussions passionnantes et l’occasion d’un sandwich. Je gage qu’en saison je n’aurais pu autant échanger. A ce titre, on gagnera à s’arrêter à « L’hôtel des Sources » de Chasseradès. Le patron Eric Chaptal, très investi dans l’association Stevenson, n’est pas en peine de raconter sa Lozère.
Les épiceries de village sont idéales pour s’approvisionner. On trouve facilement de l’eau dans les villages traversés ; en saison estivale, il faudra anticiper, notamment sur le versant méditerranéen.
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Documentation
Voyage avec un âne dans les Cévennes, En canoë sur les rivières du nord, disponibles en édition de poche.
Le livret Topoguides® Le Chemin de Stevenson – GR 70 de la FFRandonnée et de Chamina Edition
Le Guide des Cévennes, Isabelle Magos, Editions de la Manufacture, 3e édition, 1994. Une précieuse approche géographique et culturelle.
Site de l’association « Sur le Chemin de Robert-Louis Stevenson »
Autre site consacré intégralement au GR : Lien
Excellent site que randonneurs et tout adepte d’expérience outdoor se doit de fréquenter ; forum dynamique
de passionnés : Randonner léger
Pour l’aspect matériel d’expédition, le site du magazine « Carnets d’aventure »
Le site de trace GPS m’a permis de me faire une idée assez précise des dénivelées positives et négatives en les recoupant avec diverses données. Autant les distances font l’unanimité, autant les cumuls de dénivelées divergent.
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Tout savoir sur le chemin de Stevenson à pied en trail ou running
Le Stevenson est un GR de moyenne montagne, chemin battu et rebattu, s’étirant du nord vers le sud depuis les plateaux volcaniques du Velay jusqu’aux basses Cévennes méridionales. C’est donc une escampette au coeur d’une campagne isolée, loin des tentations d’exotisme. Je sais d’avance que la difficulté réside dans l’accumulation de distance sur ce chemin de Stevenson à pied ; aucun escarpement majeur ni col interminable. La partie la plus montagneuse cumule en effet moins de 2000 mètres. Les longues drailles roulantes et des passages sur routes secondaires seront propices à l’allongement de la foulée. Concilier course et randonnée selon le terrain et la forme du moment est impératif.
Stevenson a aussi sa part dans la réalisation de ce projet. L’auteur, par delà sa littérature d’aventure dont je raffole, incarne l’aventurier britannique du XIXe, cet esprit pionnier qui a fait florès dans nombre d’expéditions notamment de ce chemin de Stevenson à pied. Le récit de son escapade en Cévennes avec l’ânesse Modestine est fameux, mais on connaît moins sa rocambolesque aventure en canot sur l’Escaut, la Sambre et l’Oise en 1875.
Loin d’une ouverture de voie, je n’ai prétendu qu’à mettre mes pas dans les siens à mon allure. À cette poursuite effrénée de la nouveauté où la bêtise côtoie parfois la démesure, sous couvert d’une nature devenue trop exclusivement « terrain de jeu », je préfère en l’espèce le classicisme de ma démarche.
Je néglige ici le prologue Le Puy-Le Monastier, mise en jambes pour rejoindre le départ du GR 70. Je n’ai d’ailleurs parcouru que le chemin historique : le raccord Saint-Jean-Alès, sans grand intérêt, n’a pas été effectué.
Escapade en solo sur le chemin de Stevenson ou le GR 70 en trail ou running
J1 : Au vent mauvais
C’est par un petit matin venteux et frisquet que je franchis le pont sur la Gazeille pour commencer ce chemin de Stevenson à pied. Avec des conditions assez difficiles, la traversée des pâturages du Velay n’aura d’autres intérêts que le passage le long des halliers d’aubépine au sein desquels des nuées d’oiseaux batifolent. Le terrain est souvent gras et en terme de pur plaisir de coureur, je n’ai en mémoire que la descente de la courte sente, d’abord sous les pins puis à découvert, dévoilant une jolie vue sur Goudet, village traversé par la Loire et dominé par le château de Beaufort.
Au milieu des prés et aux alentours de 1000 mètres, le froid est plus vif et un ciel bas et lourd qui plombe un paysage qu’en d’autres moments j’aurais apprécié. Sur les pistes, tenté de mettre les enjambées doubles, je me refrène, sachant que la route est longue, en marchant dans les côtes. Ces solitudes austères, vallonnées sont propices à la pensée, à une forme de recueillement dans l’effort que seul le grand dehors nous procure.
Au sortir du Bouchet-Saint-Nicolas, humide et brumeux, je cingle vers le sud sur une piste terreuse, aussitôt freiné par un terrible vent de face. Je déploie pour la première fois les bâtons de trail, histoire de me réchauffer les membres. Très vite, j’ai pourtant les doigts en proie à une onglée tenace.
Quelques kilomètres avant Pradelles, en vue du rocher de la Fagette (1265 m), j’essuie une pluie fine que je crois d’abord passagère. J’arrive à Pradelles rincé et, après une courte pause, je suis contraint à la cavalcade pour quitter cette coquette bourgade. Sous un déluge au centre ville de Langogne, je me réfugie, transi, dans le café du kitschissime hôtel « Beauséjour ».
Un couple de cyclistes m’a précédé de peu sur ce chemin de Stevenson à pied. Bridge et Franck, Néo-Zélandais d’un certain âge, parcourent les routes d’Europe depuis 2007. Accueillis comme des rois, la soirée sera animée, les anecdotes passionnément voyageuses et comme l’écrit Stevenson, « des gens trempés et abrutis de plein air sont en veine de rire ».
J2 : Entre Gévaudan et Vivarais
Toutes mes affaires auront séché dans la nuit et je pars sous un soleil revigorant vers les fameuses forêts du Gévaudan. Point de Bête, mais un paysage pittoresque et qui m’est connu : pins sylvestres, pâturages bordés de rochers granitiques et vaches d’Aubrac aux cils déployés.
Peu après Saint-Flour de Mercoire, je rencontre le maire qui me parle avec fierté du sapin Stevenson, âgé de 145 ans. C’est étrange et fascinant : les autochtones évoquent Stevenson comme un familier qui serait passé casser la croûte la veille. Je poursuis avec de jolis passages en sous-bois entre Mercoire et Gardille, où l neige recouvre encore le sol. Après les Espradels (1180 m), celle-ci se rappelle à moi avec plusieurs averses éparses. Un champ entier tapissé de jonquilles y ajoute sa touche printanière.
Depuis Luc, une détestable portion routière me brise les jambes. Retenons qu’en haute saison seulement, une passerelle permet de franchir l’Allier et de rejoindre N.-D. des Neiges par des sentiers forestiers pour continuer ce chemin de Stevenson à pied.
Avant La-Bastide-Puylaurent, je bifurque plein est vers les monts du Vivarais, quittant le GR 70. Je peine à trouver la variante longue pour rejoindre la fameuse abbaye et après quelques tergiversations, je finis pas couper à travers bois, à la boussole, pour rejoindre la cote 1225. Malgré le vent, le soleil est ardent. Je finis par retrouver le Bois de Serres. Avec quelques quarante kilomètres dans les pattes, la fatigue se fait sentir. Sur les pistes entre les sapins, j’aperçois enfin d’en haut le domaine de l’abbaye. En descendant la piste finale, je passe près du site en ruines « La Felgère », jadis abandonné par les moines tant les conditions y étaient rudes.
Accueilli par un vieux trappiste à l’oeil malicieux qui me propose, en attendant l’accès au gîte, de visionner le film de l’histoire de l’abbaye. Il est cocasse de se retrouver seul, claustré dans cette salle de projection, où je m’étire longuement. Je visite ensuite la petite exposition sur Charles de Foucauld, fierté de la communauté dont l’expérience au désert et la fréquentation assidue de la culture berbère m’intéressent particulièrement.
J3. Par monts et par vaux
Il fait encore nuit ; à la frontale, je quitte le Vivarais pour aborder cette étape redoutable. L’Allier franchie, après La-Bastide, des pistes monotones grimpent vers le vaste plateau de la Gardille. Quelle surprise d’apercevoir au loin le mont Ventoux ! Au milieu des sapins, je passe le cap des cents kilomètres depuis mon départ, les jambes déjà lourdes, la nuit n’ayant pas été réparatrice.
A Chasseradès, où je décide une halte impromptue au bar de « l’hôtel des Sources », je croise deux randonneurs sur le départ. Peu après le hameau de Mirandol et son impressionnant viaduc ferroviaire, je retrouverai Joëlle et Laurent. Nous avalons le massif du Goulet (1497 m) à marche forcée, en bavardant sous les immenses fayards et en dépassant les sources du Lot. L’itinérance est faite de ces échanges fugaces et fraternels qui manquent à notre quotidien.
Je les quitte au sommet pour dévaler jusqu’au Bleymard à travers boulaies et pâturages. Sur ce terrain souple, les sensations sont à nouveau plaisantes. Au loin, je distingue les monts Lozère, blanchâtres, enrobés dans une nappe de neige et de brouillard.
Avant l’ascension, je m’arrête à nouveau pour me renseigner et manger un sandwich. La neige est tombée. 600 mètres à gravir et c’est encore le début de l’après-midi. Sous une pluie fournie, un groupe de jeunes accompagnés d’ânes monte à la station. L’un d’entre eux, fougueux, m’emboîte le pas et me dépasse aisément. Les bâtons de trail me sont d’un grand secours sur cette piste caillouteuse et ruisselante, et je m’égaie à un rythme soutenu. Une fois la station de ski dépassée, j’aborde la longue draille en pente douce jalonnée de montjoies, ces pierres verticales dressées jadis et qui guident encore les marcheurs sur ce chemin de Stevenson à pied.
Dans la solitude des hauteurs, le ridicule ne tue pas : je me prends en photo avec quelques-unes de ces fiancées de fortune. Le brouillard est dense et les masses d’air de plus en plus froides. Étape la plus montagneuse mais loin d’être exquise pour le panorama. J’ai heureusement dépassé une conception par trop romantique du paysage et j’accepte que la nature ne soit pas qu’un spectacle pour l’homme.
Même si la visibilité est limitée, le sommet n’est pas pris dans un épais brouillard. J’ai toutefois une hésitation fugace. De quoi faire sourire les montagnards ! Ce massif de moyenne montagne peut aussi réunir des conditions périlleuses, d’où les fameux clochers de tourmente, censés attirer les marcheurs égarés. L’averse de neige est de plus en plus dense et les flocons me fouettent le visage. Je ne m’attarde pas sur les hauteurs.
En descendant le versant sud, mon genou droit commence à me titiller. Je marche vite dans ces jolis sentiers rocailleux, sur lesquels j’aurais aimé délier les cuisses.
Deux faits convergents me désolent quelque peu : au-dessus du village de Finiels, l’ONF a effectué une coupe de bois titanesque et un écobuage mal maîtrisé a saccagé le versant. Le paysage s’est comme subitement métamorphosé : le versant sud avec ses chaos granitiques se déploie jusqu’au Pont-de-Montvert. Quelques rares genets ont éclaté, printemps quelque peu fantasque sous ce ciel grisâtre.
Par inattention, je perds la trace, et peu enclin à rebrousser chemin, je coupe en hors-piste droit dans la pente à travers champs, franchissant les barbelés pour rejoindre enfin la vallée du Tarn et Le-Pont-de- Montvert.
J4 : Échappée cévenole
Genou oblige ; changement de programme ce matin-là. Je raccourcirai mon étape de dix kilomètres pour les reporter le dernier jour. Je quitte donc tardivement ce haut lieu du soulèvement camisard, plein d’entrain sur un vieux chemin caladé puis, sur des sentiers charmants qui serpentent sur la Cham de l’Hermet.
La vallée de la Fiarouze traversée, j’aborde à un rythme haletant les longues montées en sous-bois vers Champlong-du-Bougès et le col de la Planette. L’étape est une succession de petits cols dont le Signal du Bougès (1421 m) est la récompense aérienne. Je dépasse ça et là quelques randonneurs solitaires non sans avoir échangé quelques mots. Au col des Trois Fayards, je discute avec Clément, nantais amoureux des cimes, qui me confirme que l’éviction de Bedouès et des bords du Tarnon jusqu’à Florac est une option nécessaire. Un peu plus tard, je shunterai donc le GR 70 en empruntant le GR 68.
Avec les bruyères et les fougères roussies par l’hiver, les hauteurs du Bougès sont dans un absolu dépouillement. La vue enfin dégagée sur les massifs cévenols : fantaisie géologique de la Cham des Bondons, mont Mars, mont Aigoual, etc.
Le corps ne répond plus comme au premier jour. C’est pourtant sur ces sentiers caillouteux et parfois sablonneux, avec une incursion enchanteresse versant nord sous une forêt de hêtres dénudés, que la tête et les jambes s’expriment avec le plus d’allégresse. Après les longues pistes forestières de Ramponenche, j’ai tôt fait de rejoindre Florac pour une après-midi de promenade et de récupération.
J5 : Vers les Gardons
Le jour point lorsque je quitte Florac, avalant le bitume pour rejoindre le Pont de la Barre. Dans un paysage de généreux vergers, je longe ensuite à belle allure la Mimente, affluent du Tarnon. Elle m’accompagnera pendant une quinzaine de kilomètres jusqu’à l’ancienne gare de Cassagnas. En m’élevant doucement, je me retourne de temps à autre pour admirer les parois calcaires du Causse Méjean peu à peu inondées de lumière. Étrange impression en traversant les vastes châtaigneraies ; ces arbres magistraux sont encore intégralement figés par l’hiver.
Après Saint-Julien-d’Arpaon, l’ancienne voie ferrée se tortille dans les gorges schisteuses de la Mimente et sous des tunnels. J’ai les jambes dégourdies, le chemin plat et stable est comme une invite à accélérer. Je me tempère, sachant la journée longue, au point de passer parfois en marche très rapide, facilitée par les bâtons. Déjà, je sais que les douleurs s’intensifieront. Je m’essaie à la marche afghane, cette technique basée sur une maîtrise de la respiration, parfaitement coordonnée au mouvement. Le souffle profond est alors un puissant antalgique.
Abus de confiance, balisage parfois superficiel, et aussi une certaine précipitation me font commettre, ce jour-là, plusieurs erreurs d’orientation dont l’une a prêté à conséquence. Peu après une halte aux mégalithes de Claroudens, je bascule sur une piste qui contourne le mont Mars par l’ouest. C’est seulement au col des Laupies (1001 m) que je comprendrai que j’ai négligemment emprunté le GR7. Il me faut donc, sous une chaleur de plus en plus accablante, gambader plein sud pour parvenir enfin au col de la Pierre Plantée (891 m).
Le profil est alors descendant jusqu’à la Vallée française. Avec la fatigue accumulée, à quelques reprises, mon pied ripe dans la caillasse et une tendinite au genou gauche se manifeste avec plus d’acuité. Je décide une pause impromptue à Saint-Germain-de-Calberte pour retrouver un peu de jus et recharger en eau.
Passé Saint-Étienne-Vallée-Française, peu avant le col Saint-Pierre, je croise un jeune couple qui commence le GR 70 à rebrousse poils. Nous échangeons sur le parcours et ils me préviennent qu’une course de côte automobile a envahi tous les lacets autour de Saint-Jean-du-Gard. J’entends en effet déjà le vrombissement lointain des machines. Étrange hiatus entre l’aventure de Stevenson il y a plus d’un siècle, mon escapade pédestre solitaire et cette foule massée au col pour admirer ces bolides. Je ne m’attarde pas sur le goudron et m’engage tant bien que mal dans un ultime sentier aux effluves méditerranéennes. Je marche désormais sur mes deux bâtons, indispensables en l’espèce, les appuis étant plus que précaires et extrêmement douloureux !
Je termine en marche rapide le long du Gardon, terrassé par la chaleur et blessé, mais à jamais enchanté de ces jours en dehors du temps. La douleur, lorsqu’elle se transmue en souffrance, nous fait passer de l’autre côté de l’effort, le mental, seul, prenant le relai, mais je me refuse à en célébrer les vertus extravagantes. Je préfère réfléchir à ce qui, en amont, ne m’a pas permis de terminer sainement cette longue vadrouille.
Si ce GR réjouit des milliers de randonneurs chaque année, je serai plus critique notamment du fait des trop nombreuses pistes sur ce chemin de Stevenson à pied. Je reconnais aussi que les courses de trail ont tendance, en la matière, à me déformer, les organisateurs privilégiant le plus souvent les sentiers. D’autres projets germent avec l’idée de tracer désormais moi-même mes itinéraires quitte à ralentir ma progression. À noter aussi que mon passage dans le Velay m’a fait découvrir l’existence du GR3 : les Gorges de la Loire sauvage me semblent intéressantes.
Mon unique regret est de n’avoir pu bivouaquer, dissuadé par les conditions météorologiques.
Matériel utilisé pour cette course sur le chemin de Stevenson à pied ( trail ou running )
Légèreté et fonctionnalité sont mes mots d’ordre. J’ai encore à progresser. La composition du sac fait l’objet d’un listage et d’un pesage fastidieux, censés rendre l’expérience plus agréable.
Mes lunettes de soleil m’ont fait défaut : protection indispensable contre le vent et les intempéries pendant ce chemin de Stevenson à pied.
Mon matériel de bivouac n’est pas détaillé ici puisqu’il a été porté sans être utilisé.
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
TOUR DE COU | BUFF | Polyvalence de ce textile : du bandeau au bonnet. | |||
POCHETTE VENTRALE | TAILLE M | CILAO | Fixée sur la ceinture en complément des poches du sac pour un accès direct. à la cartographie et à l’appareil photo. | ||
SURSAC | CILAO | Les poches ventrales sont exposées aux intempéries ! | |||
MONTRE GPS | FORERUNNER 310 XT | GARMIN | Largement plébiscitée dans le milieu de l’ultra-fond en raison de l’autonomie de la batterie (20 heures supposées). Très utile en montagne. L’altimètre, bien que non barométrique, est assez fiable, à quelques dix mètres près. Cumul de dénivelé approximatif. La boussole est un atout majeur. Une boussole réelle recommandée en cas de panne. Conçu étanche pour les triathlètes ; indispensable pour l’évolution en milieu naturel notamment dans ce chemin de Stevenson à pied. | Décharge subite de la batterie après le passage du mont Lozère. Je ne me l’explique toujours pas ! | |
VESTE IMPERMÉABLE | X-RUNNING AS | GORE-TEX® | Respirante et déperlante. Avec capuche. Très compact dans le sac. Couplée à la veste polaire, je peux, avec un pantalon imperméable, affronter des conditions dantesques. | ||
MANCHETTES | GORE-TEX® | Complément au débardeur. Article typique du coureur. (certains y verront une vogue marketing). Selon l’exposition et la chaleur, peut-être rapidement enroulé/déroulé sur le bras. Je ne m’en passe plus. | |||
CHAUSSURES DE TRAIL | MOONRACE. MODÈLE 2011 | LAFUMA | Valeur sûre sur tout type de terrain et donc idéale pour ce chemin de Stevenson à pied ; à privilégier pour les longues distances. Une robustesse globale dont le pendant négatif est le manque de souplesse. Un confort moyen, mais je recherche surtout un maintien optimal et une bonne protection. Le système de laçage double Twinlace permet des réajustements rapides sur le haut et le bas assurant une excellente tenue du pied. Une accroche sensationnelle avec la semelle Vibram, certes rigide, mais en rando course le manque de relance n’est pas rédhibitoire. | ||
CRÈME POUR PIEDS | NOK | Badigeonné quotidiennement sur les parties sensibles des pieds. OEufs Kinder pour le conditionnement. | |||
SAC À DOS | TALON 33 | OSPREY | Première sortie aussi longue avec ce modèle acheté fin 2011. Le compartiment poche à eau m’était indispensable : refaire le plein sans vider le sac ! Confortable, léger, fonctionnel. Dos assez aéré. | La perméabilité du sac est le défaut le plus prégnant. Gare à sa fragilité ! Quelques irritations au niveau des hanches, dues sans doute à un mauvais réglage lors de ce chemin de Stevenson à pied. | |
LAMPE FRONTALE LED | TIKKA XP 2 | PETZL | Utile en bivouac, je ne l’ai utilisé en activité que pour quitter, de nuit, N.-D.- des-Neiges. Légère, polyvalente. | ||
PANTALON RANDONNÉE | MODUL FORCLAZ 900 | QUECHUA | Modulable en short. Des poches zippées très pratiques. Séchage rapide. Un bon rapport qualité prix. | ||
DÉBARDEUR | RAID | QUECHUA | Col zippé pratique. Respirant. Agréable et bon marché. | ||
BATON DE RANDONÉE | FORCLAZ 700 CARBON | QUECHUA | Indispensable pour une rando course longue lorsque l’on est chargé. Peut servir en toutes circonstances (franchissement de gué, blessure, etc.) Mâts de mon abri. | Modèle un peu lourd mais solide. Problème récurrent de serrage des brins. Il faut parfois être patient. | |
CHARGEUR SOLAIRE | REVOLT | Modèle bon marché qui permet de recharger portable, GPS et appareil photo. | |||
SHORT RANDO | MODÈLE TRAIL | RONHILL | Léger et confortable au point qu’on l’oublie. Séchage rapide. Marque peu distribuée en France. | ||
PAIRES DE GANTS MITAINES | XT WINGS | SALOMON | Pour se protéger les mains en cas de chutes et pour la saisie des bâtons. Une paire de gants fins en complément. Trop fragile, prix excessif. | ||
VESTE POLAIRE HOMME | HELIX MIDLAYER | SALOMON | Bonne isolation et respirante. Poches mains ouvertes et petite poche zippée sur la poitrine. Déperlante pour les petites pluies. Très confortable. | ||
POCHE À EAU 2L | WIDEPAC | SOURCE | Aucun goût de plastique. Traitement anti-bactérien durable ? Accès large pour nettoyer l’intérieur. | ||
CHAUSSETTES TRAIL | RUN PERFORMANCE TRAIL | X-SOCKS | Le must pour le trail. De l’increvable ou presque. Garantie 2 ans. Anti transpirant. Confortable. Séchage rapide. Aucun échauffement à déplorer. | ||
TEE-SHIRT TRAIL | 0 | Dotation du trail du Ventoux. Respirant. | |||
BANDE À STRAPPER | 0 | Utilisée pour le genou droit dès le quatrième jour de ce chemin de Stevenson à pied. |