Julien nous partage son expérience d’expédition au Vignemale en train, vélo et à ski.
Information pour préparer l’expédition de Toulouse à Vignemale
Dates :
30 et 31 mars 2019
Lieu :
France, Hautes Pyrénées, massif du Vignemale
Coût du trajet depuis Toulouse en train : 22 euros AR, et un nombre impressionnant de coup de pédale !
Participants à cette expédition au Vignemale :
Thomas et Julien, en vélo + ski ; en voiture + ski : Philippe, Pierre, Manu, Lorena, Alexis, Jérôme, Camille, Anna et Cédric. Tous membres du CAF de Toulouse
Où dormir :
- Refuge CAF des Oulettes, gardé de février à octobre
- Refuge de Baysselance, gardé de mai à octobre
Ces deux refuges disposent de confortables partie hiver quand ils ne sont pas gardés.
Où manger en France pour cette expédition:
Dans les refuges !
Office du tourisme :
Vous pouvez vous adresser à celui de la vallée des Gaves ou à celui de Cauterêts.
Caractéristiques de la vallée des Gaves :
La vallée des Gaves qui héberge la première voie verte est très large et relativement plate, parfaitement adaptée pour le vélo sans grands efforts. Pour monter vers Cauterêts, la vallée se transforme en gorges au milieu desquelles la voie verte se fraie un chemin. La présence de village tout au long du parcours garantit un accès à l’eau et à un ravitaillement. Le massif du Vignemale, au cœur du parc national des Pyrénées, est très diversifié. Son approche par une large vallée granitique, la vallée de Gaube, est longue et peu pentue (650m de D+ pour arriver au refuge).
Quelques avalanches sont possibles depuis les flancs surplombant l’itinéraire. La vue sur la face nord du Vignemale est sublime. Après le refuge de Gaube, les pentes sont plus soutenues jusqu’à la partie finale du glacier (qui n’est pas exposé au risque de chute en crevasse). La dernière pente montant à la Pique Longue (150m de D+) est très raide et exposée aux chutes de pierre : casque indispensable + crampons piolet si il y a de la neige.
Quoi d’autre dans les environs
Il est possible de faire un mini raid à ski en reliant les 4 refuges du secteur gardés en hiver : Marcadau et Oulettes côté français, Respomoso et Bachimana côté espagnol. Les possibilités de ski dans ce massif sont innombrables, à la journée ou sur plusieurs jours.
La face nord du Vignemale fait partie des légendes de l’alpinisme pyrénéen au travers de courses comme le couloir de Gaube ou la face nord classique.
Cauterets abrite une station de ski bien enneigée et ouverte tardivement dans la saison. La petite station du Pont D’Espagne est quant à elle destinée au ski familial, à la raquette ou au ski de fond.
Liens internet
Voie verte des gaves
Voie verte Pierrefitte Cauterets
De Toulouse au Vignemale
La genèse du projet
Cela faisait un moment que j’envisageais de me lancer dans l’aventure de la mobilité douce. Pollueur du dimanche, j’avais envie de voir s’il était possible de faire autrement, au moins une fois.
Les options n’étaient pas légion si l’on n’avait pas envie d’attraper un cancer des poumons dû aux gaz d’échappement avant d’arriver au départ de la rando. Le printemps et son enneigement plus élevé réduisait les courses. Celle qui s’était imposée à moi depuis le départ était le Vignemale, plus haut sommet des Pyrénées françaises. Emblématique à souhait, il proposait également une des plus belles courses de ski-alpinisme du massif, par la diversité des paysages, l’ampleur des espaces, la majesté de sa face nord.
A mon humble goût bien évidemment. Et puis surtout, son approche en vélo était des plus plaisantes : une voie verte pour monter de Lourdes à Cauterêts, puis les 8 derniers kilomètres sur une route bitumée classique mais pas aussi fréquentée que la rocade toulousaine à 17h30 en semaine.
Je décidai de proposer cette sortie au CAF de Toulouse où j’encadre en ski-alpinisme.
Le bon moment
Un créneau météo s’offrant à nous le week-end précédant la date de la sortie, j’avançais donc celle-ci d’une semaine : la prévision à 10 jours annonçant du très mauvais pour le week end suivant, j’avais pris la bonne décision, car la météo déversa des dizaines de centimètres de neige lourde sur les Pyrénées ce week-end-là. De plus, la ligne de train venait de rouvrir dans la semaine après des mois de fermeture pour travaux. Timing parfait.
Au CAF, les gens sont raisonnables. Ils ne lancent pas dans des projets insensés, comme par exemple approcher le Vignemale à vélo depuis Lourdes. Seul Thomas, qui m’avait déjà accompagné sur un voyage au Japon, accepta de relever le défi. Une dizaine d’autres cafistes préféraient une solution plus classique.
Embarqué dans le train, samedi 30 mars, j’ai 1h30 pour répondre aux questions que je me pose déjà. J’avais eu la bonne idée de changer mon pneu arrière en grand besoin de repas la veille au soir. Au prix d’une bonne galère (les pneus Schwalbe Marathon ne se laissent pas faire) mais avec succès. Du moins c’est ce que je croyais. En me rendant à la gare, je sentais que mon vélo secouait : une hernie témoignait que le pneu n’était pas bien mis…Vu les énormes difficultés de la veille pour le mettre en place, je décidai de ne rien faire et de monter jusqu’à Cauterêts comme ça où je le ferai voir dans un magasin spécialisé.
C’est parti
Le train arrive à l’heure à Lourdes. Il faut le souligner quand même. Sur le quai, je mets en place les skis sur mon vélo, au moyen d’un système que j’avais pensé mais jamais testé. Oui, j’aime bien les improvisations risquées. J’utilise des colliers de serrage pour fixer les skis sur le cadre et le porte bagage, en longueur. A première vue ça tient bien ! On va voir ensuite…
Il ne faut pas longtemps pour que l’on retrouve la voie verte qui déroule une vingtaine de kilomètres de bitume vers Pierrefitte Nestalas pour nous échauffer. Pas vraiment de vent, grand ciel bleu, piste plate : le tapis rouge de la vallée des Gaves est de sortie pour nous accueillir.
L’approche très douce des montagnes me plait beaucoup. Même si je connais très bien cette vallée, je la redécouvre grâce à la lenteur du vélo qui me permet de prendre le temps de regarder autour de moi, de m’imprégner des paysages, mais aussi de m’immerger dans la nature. La voie verte reste souvent éloignée des routes et permet un parcours très agréable.
C’est quand même étonnant comment le fait de prendre le temps change complètement l’approche d’un paysage.
Une montée sans forcer
Pierrefitte. Il nous faut chercher un peu pour rejoindre la seconde voie verte : celle qui relie Pierrefitte à Cauterêts. Pierrefitte étant un peu plus petit que New York, nous ne peinons pas trop. Maintenant, les choses sérieuses commencent : le plat laisse la place à la pente, le bitume laisse la place à une piste en terre.
Changement de vitesse ! Pourtant cela reste assez doux. Il faut dire que cette voie verte a été construite sur le tracé de l’ancienne voie ferrée, et les trains, ils n’allaient pas dré dans l’pentu ! Et cela me va, je n’ai fait du vélo en montagne qu’une seule fois dans ma vie : passer un col avec 700m de dénivelé. Cette fois, il me faudra passer la barre des 1200m de dénivelé, avec une charge très très légère de 17kg…
Pour le moment ça roule bien. Parfois il y a un peu de bitume, parfois juste un sentier qui nous oblige à mettre le pied à terre. Mais ça passe bien dans ces gorges où les voitures ne sont jamais bien loin.
Quand ça casse
Tout allait bien jusqu’à ce que ça aille mal. D’un coup, mon pédalier faiblit. Changé en janvier, il était victime d’une insuffisance de serrage de la part du mécanicien. SI bien que mes deux manivelles, au lieu d’être alignées, sont maintenant l’une à côté de l’autre. Pas facile de pédaler comme ça ! Thomas avait eu la bonne idée d’apporter un outil, si bien que je peux remettre en place la manivelle en attendant d’arriver à Cauterêts maintenant tout proche. Je me demande si je ne vais pas devoir abandonner là mon projet fou de monter sans moyen motorisé au Vignemale depuis Lourdes…
Heureusement, nous frappons au hasard à la bonne porte au village. Le propriétaire du magasin Skilys s’est montré d’une gentillesse et d’une disponibilité mémorables : il m’a gracieusement réparé mon pédalier et m’a conseillé de faire attention avec mon pneu arrière à la descente pour éviter qu’il ne sorte de la jante. C’était une bonne nouvelle partielle, parce que ça fait quand même peur de savoir qu’on peut déjanter à la descente d’un instant à l’autre…
Grosse suée
On repart. Nous sommes maintenant un peu en retard sur l’horaire prévu et les copains motorisés nous dépassent, goguenards. La voie verte est finie : la route est bien plus implacable pour les jambes et le souffle. Il reste 8km jusqu’ au pont d’Espagne et 600m de D+. Je souffre. Thomas, bien plus léger, part devant. J’ai tout à gauche sur mon pédalier mais ça ne suffit pas : il manque encore des pignons. Il me faudrait aussi le rythme, mais je n’ai que le mental. Je souffle, je cherche de l’air, je suis à mon maximum : j’ai l’impression que je ne vais pas y arriver. Les lacets s’enchaînent et ne me libèrent pas de la montée. Je réalise combien je suis fou de m’être lancé dans cette aventure sans entraînement à vélo.
Pourtant, pas le temps de faire la sieste : il est 14h30 et nous devons être au refuge à 18h. Je me change en vitesse, puis nous rangeons à l’improviste les vélos dans les voitures. J’ai monté 2kg de cadenas pour le « plaisir »…
Suée bis
Au pont d’Espagne, la neige tombée en abondance en février n’a pas encore quitté le plancher. Nous chaussons donc à 1500m. Honorable à cette saison dans les Pyrénées. Le groupe est maintenant bien plus important : de 2 nous sommes passés à 11. Alors que les premières pentes arrivent sous nos skis, je me rends compte à mes cuisses défraîchies que j’ai laissé des plumes sur le vélo. Je ne vais pas galoper jusqu’au refuge…
Nous prenons le chemin qui passe par la petite station de ski, fermée et plus enneigée que le laborieux chemin d’été. Il nous faut quand même régulièrement déchausser, notamment autour du lac de Gaube. A cette heure chaude, on a envie de voir s’il peut rééditer l’exploit de Jésus il y a 2000 ans.
Je reste un peu derrière pour me préserver. Le chemin est évident, le risque avalancheux très faible et je laisse partir les plus vaillants devant. Mais, apparemment, ce n’est pas trop dans mon ADN d’y aller doucement, alors je fonce vers le refuge, poussé par la perspective certaine et alléchante d’une bonne bière.
Régénération
Arrivé au refuge, je me rends compte que nous n’allons pas être seuls : il va déjà falloir trouver de l’espace pour poser ses chaussures…
Pourtant, même si le refuge semble plein, on nous attribue privativement un dortoir de 30 places. Un soupçon de luxe dans cet îlot surchargé d’humain.
Il ne faut pas longtemps avant que je me dirige vers le comptoir pour faire valoir mon dû à un désaltérant breuvage. Le temps pour les autres d’arriver…Il leur faudra près de 30mn quand même. La suite sera une abondance bienfaisante de biscuits salés arrosée avec modération.
Heure d’été, tu me fais mal aux paupières !
Le dernier week end de mars est traditionnellement celui du passage à l’heure d’été. Et cette année ne fait pas exception. Ce qui nous complique un peu la tâche, parce qu’il va falloir qu’on se lève à 4h30 ancienne heure, 5h30 nouvelle heure. J’avoue que j’aurais volontiers pris une heure de plus au lit, mais la SNCF ne décale pas ses trains d’une heure pour cause de passage à l’heure d’été. Et il nous faudra donc être à 18h30 à Lourdes pour rentrer à Toulouse. C’est l’inconvénient de prendre son billet (à bon prix, certes) en avance.
Comme prévu le réveil aurait pu être plus amical, mais la bonne nuit l’ayant précédé en aura atténué l’insolence.
Vers 6h30, heure de départ prévue, nous voilà dehors. Enfin, pas tous. Nous allons perdre un précieux quart d’heure en attendant que tout le monde. Je commence déjà à regarder le sablier égrainer les minutes : nous avons 12h pour monter au Vignemale, redescendre au parking, prendre les vélos et revenir à Lourdes. Autant dire qu’il n’y a pas vraiment la place pour le farniente et que je pars déjà en comptable scrupuleux du temps qui passe, revêtant par moment un costume de contremaître pour veiller au rythme du groupe.
Devant nous, le Vignemale perce la nuit et nous surplombe de sa masse tranquille.
Monter vers l’aube
Nos frontales dansent dans la nuit, se baladant de droite à gauche au rythme des skis qui avancent sur la neige. Le bruit strident des couteaux qui laminent la neige dure interdit toute conversation. D’ailleurs, personne n’a trop envie de parler, dans ce temps perdu entre la nuit et le jour, où les silhouettes oniriques des montagnes alentour invitent encore au rêve. Je pars vite, pour rattraper le retard : le réveil musculaire est violent.
Bientôt, les lampes s’éteignent alors que la face du Vignemale s’allume sous l’effet des premiers rayons du soleil.
Hourquette d’Ossoue, 2734m. Gavarnie apparait sous nos yeux, sous les traits hésitants des montagnes que le jour n’a pas encore complètement séparées de la nuit. Plus bas, le refuge de Baysselance, qui semble avoir été occupé cette nuit.
Le soleil bien timide a laissé la neige de glace et nous ferons donc la première descente sur une neige très dure qui ne manquera pas de bien nous secouer. Comme à chaque fois que je fais ce sommet au printemps d’ailleurs. Parfait pour ceux qui n’étaient pas complètement réveillés.
Au détour de la crête qui descend du petit Vignemale et qui nous sépare du glacier d’Ossoue, c’est la stupeur : je bute contre l’herbe ! Je n’ai encore jamais vu ça à cette saison. Le vent et les faibles chutes de la saison auront eu raison de la plus dangereuse section de la course. La traverser au retour lorsque la neige est pourrie m’a déjà valu quelques frayeurs, car les pentes sont très raides et très longues…
Le glacier
Le soleil est maintenant plus vigoureux. Nous progressons à pieds vers les langues de neige qui, il y a encore peu de temps, auraient recouvert le glacier. 10 ans après mon premier Vignemale, je constate l’effacement de son plus grand glacier avec un pincement au cœur.
Nous montons sur des pentes ni trop douces ni trop raides, toisés par les parois abruptes et impressionnantes de la crête qui relie le petit au grand Vignemale. Ce décor, je le connais bien, mais il m’impressionne toujours autant.
Nous allons au plus vite afin de respecter l’horaire : 11h30 au sommet, donc 11h au pied de la face de la Pique Longue, nom donné au sommet du Vignemale. Très vite, je comprends, à la vue des écarts importants qui se creusent rapidement, que tout le monde ne pourra pas faire le sommet. J’aurais préféré qu’il en soit autrement, car je n’aime pas confondre montagne et précipitation. Mais aujourd’hui, nous avons des contraintes.
Surprise
Arrivés au pied de la face, à 10h30, je constate à mon plus grand étonnement l’absence de neige. J’en ai déjà vu plus en été…Nous allons devoir renoncer à la skier et progresser en crampons sur ce rocher délité.
Les premiers se lancent vers le sommet, alors que j’attends qu’en gardien du temps je reste en bas pour monter avec les derniers qui seront dans les temps. Seuls 3 personnes n’iront pas au sommet.
La montée en crampons sur le rocher demande parfois un peu de délicatesse mais la montagne est de bonne composition et nous passons sans encombre.
Au sommet, je savoure ce panorama toujours grandiose et goûte le privilège d’un instant suspendu à cet endroit où la terre a tenté de toucher le ciel.
Juste un instant alors, parce qu’on a un train à prendre ! Ce temps qui se dérobe trop vite nous précipite vers nos skis, poussés par mes rappels sur l’heure tardive…
Soleil, tu n’es pas en forme aujourd’hui ?
Déjà, les premiers ont entamé la descente vers le refuge.
Le soleil qui brille sans partage n’a pas bien travaillé ce matin. La neige n’est pas transformé et reste dure. La faute aussi au changement d’heure…Par moments, nos skis se délectent d’une neige presque bonne, qui a au moins l’attention d’être douce sous nos spatules.
Les virages s’enchaînent sans traîner et le blanc se décide enfin à devenir soyeux alors que l’on atteint la barre des 2500m d’altitude.
Retour à la hourquette d’Ossoue, le refuge des Oulettes (et la pause déjeuner !) sont tout proches. Deux ou trois personnes du groupe prennent un temps interminable pour enlever les peaux et mettre les skis en position descente. Après 10mn, je commence à m’agacer un peu, surtout que je suis déjà un peu descendu et que je les vois pas. Décidément, ce chronomètre implacable fait tout son possible pour mettre ma patience à l’épreuve. Je regrette quand même cette pression qui me fait faire des choses inhabituelles.
Ce n’est qu’au-dessus du refuge que la neige se résout à être agréable et je profite avidement de ces bons virages. Avant de profiter tout aussi avidement de mon pique-nique au refuge.
Séparation
Avec Thomas, nous laisserons là le groupe pour foncer sur Lourdes. Il est 14h30 et nous devons aller du refuge des oulettes à Lourdes en 4h sans moyens motorisés. Un défi dans le défi. Je suis pessimiste.
Heureusement, l’enneigement pas trop bon mais pas trop mauvais permet de glisser longtemps et de parcourir vite ce qui nécessite à pieds 2h30. Nous laissons le lac de Gaube à notre droite, mais le groupe tentera avec succès de le traverser.
En une heure de temps, nous arrivons aux vélos. Finalement, 3h pour aller à Lourdes, soit 37 km de vélo, ça semble jouable.
Rush vers Lourdes
Je remets les skis sur le vélo, les chaussures sur le porte bagage, le sac sur dos et le short à la place du pantalon. La descente n’est pas sans enjeu : 1) la survie de mon pédalier 2) la survie du cycliste à un éventuel déjantage. Pour faciliter le tout, nous restons sur la route et évitons la voie verte entre Cauterêts et Pierrefitte.
Pierrefitte : jusqu’ici, tout va bien. Nous prenons même le temps de lire les nombreux panneaux jalonnant le parcours, permettant aux cyclistes de mieux comprendre l’histoire et la géographie du lieu.
Miracle : réussite d’un projet promis à plusieurs reprises à l’échecs. C’est à 18h que nous arrivons en gare de Lourdes, soit 30mn avant le départ du train. Je me relâche. Il n’aurait pas fallu qu’il nous arrive un problème…20h30, Toulouse, fin du voyage, pari gagné !
Conclusion de cette expédition au Vignemale en train, vélo et à ski
Le point négatif : la pression du temps. Il vaut mieux ne pas prendre son billet à l’avance pour se laisser porter par le temps.
Pour tout le reste, c’est un excellent souvenir. Je connais bien le Vignemale, ce n’était donc pas une découverte, mais c’est un de mes sommets préférés du massif. L’approche en train et en vélo m’a également beaucoup plu. Certes trop difficile et contraignante pour être rééditée à chaque sortie, elle est pourtant très belle car elle donne à contempler la montagne, très relaxante car le train est un endroit où on peut se détendre et aussi économique, car finalement cela ne revient pas plus cher qu’un covoiturage pour la même destination. Mais surtout, c’est un petit geste, très modeste mais symbolique, pour le climat, la nature, qui a en plus l’avantage de pousser un peu plus nos capacités sportives. A refaire encore !
Matériel utilisé pour cette session ski de rando au Vignemale
Vêtements utilisés pour cette expédition au Vignemale
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix au départ ? | Ce choix a-t-il répondu à mes besoins pour cette expédition au Vignemale? | Si c'était à refaire |
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Gants | G Comp Wind | Camp | Modularité et chaleur avec la surmoufle qui se range dans le haut du gant | Parfait. Très bonne protection dans toutes les situations. | Je ne changerais rien. |
Doudoune | Neutrino Endurance | RAB | Apport thermique pour les moments statiques. Pertex quantum Endurance imperméable. | Très chaude, solide, une grande amie par temps froid lorsque je reste statique. | Je ne changerais rien. |
Gilet | D+ | Vertical | Apport thermique et coupe-vent près du corps. Légèreté et centrer lapport thermique sur le buste. | Parfait. | Je ne changerais rien. |
Veste | Santi Summit | Vertical | Robustesse, stretch, imperméabilité. Parfaite ! | Très bonne imperméabilité. | Je ne changerais rien. |
Sous-gants | Trekking 500 | Quechua | Gagner quelques degrés à lintérieur du gant principal. | Parfaitement. | Je ne changerais rien. |
T Shirt ML | Warm Turtleneck Zip | Odlo | Chaleur, poids et stretch. | Parfait. Il ne sent jamais mauvais. | Je ne changerais rien. |
Pantalon | Windy Spirit | Vertical | Pantalon dédié au ski de randonnée : imperméable, stretch, avec des aérations et très solide. | Je recommande ce pantalon à tous les pratiquants du ski de randonnée ou des treks en conditions hivernale. Le stretch est un vrai plus et la protection thermique est réelle. | Je ne changerais rien. |
Matériels de ski utilisés
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix au départ ? | Ce choix a-t-il répondu à mes besoins ? | Si c'était à refaire |
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Chaussure | Maestrale 2.0 | Scarpa | Rigidité, confort, légèreté, 4 boucles. | C'est un grand plaisir de skier avec ces chaussures ; même la marche est agréable ! | Je ne changerais rien. |
Skis | Mythic 97 | Dynastar | Ski large, léger, très polyvalent et tolérant. | Pour les skieurs moyens comme moi, rien de mieux, il va bien en toutes neiges. Un peu fragile quand même au niveau de la semelle, qui se troue facilement. | Je ne changerais rien. |
Fixation | Ion 12 | G3 | Fixation à inserts avec une très bonne sécurité (élasticité de la butée arrière) . On peut mettre les couteaux sans déchausser. | J'ai parfois du mal à passer du mode marche au mode ski car la butée arrière est très difficile à tourner. Parfois elle tourne intempestivement à la montée et je dois déchausser. Insertion très compliquée. | Je pensais que les Diamir Vipec première génération étaient problématiques, celles-ci sont pires encore. Je reprendrais des Diamir Vipec, en version evo. |
Peaux | Mix Black | Gecko | essai d'une peau sans colle. | Satisfait dans l'ensemble mais elles nécessitent un soin important lors des sessions de peautage/dépeautage : il faut veiller à ce qu'il n'y pas la moindre trace de neige sur la partie intérieure de la peau pour maintenir le collage. | Je prendrais des peaux à colle en complément . |
Équipements utilisés lors de cette expédition au Vignemale
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix au départ ? | Ce choix a-t-il répondu à mes besoins ? | Si c'était à refaire |
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Sac à dos | Spindrift guide 35 | Mammut | Léger, grand espace à l'intérieur, des accessoires intéressants (accès latéral) et surtout une grande poche frontale qui accueille crampons et matériel de sécurité. | Je suis ravi de ce sac. On peut même l'utiliser en raid. | Je ne changerais rien. |
Détecteur de victime davalanche | Element | Mammut | Efficace en mode multivictimes, mode contrôle de DVA pour le groupe, fiabilité. | Jamais utilisé en conditions réelles, ce DVA fait des merveilles en exercice. | Je ne changerais rien. |
Sonde | Tour Probe | Black Diamond | C'est un cadeau. | Généralement efficace, mais sa taille de 1.9m est un peu courte. | Je passerais sur un modèle de 2.4m. |
Pelle | Pro Alu | Orthovox | C'est un cadeau. | Son manche télescopique permet de gagner beaucoup de puissance, le métal à la place du plastique est bien plus performant pour la neige dure et la possibilité de la transformer en pioche est un vrai plus. | Je ne changerais rien. |
Casque | 09-oct | Giro | Protection et aération. | Le revêtement plastique est un peu fragile. Sinon ce casque est tellement confortable que je l'utilise en alpinisme estival. | Je ne changerais rien. |
Lampe Frontale | Storm | Black Diamond. | Puissance, étanchéité, rechargeable, dispose d'une fonction de verrouillage. | Parfaite. Son régulateur de puissance est un vrai plus pour adapter facilement la luminosité. Cependant, même verrouillée, elle peut s'allumer dans le sac à cause de pressions d'autres objets. | Je prendrais une boîte pour la protéger et éviter qu'elle ne s'allume intempestivement. |
Masque | Original | Coreupt | Double écran anti buée, vendu avec un écran beau temps et un écran mauvais temps. | L'écran rose livré avec le masque n'est pas aussi efficace quun écran jaune. Sinon ce masque est solide, le changement décran se fait facilement et la ventilation aussi. | Je prendrais un écran jaune. |
Drap de sac | Thermolite Reactor | Sea to Summit | Gagner quelques degrés et protéger le sac de couchage des odeurs et de la saleté. | Très bon produit, même si je n'ai pas eu à utiliser les capacités de ce drap de sac pendant ce voyage où nous avons tout le temps dormi à l'intérieur ! | Je ne changerais rien. |
LUNETTES DE SOLEIL | Isola | Orao | Protection 4 et prix. | Un modèle qui enveloppe bien les yeux et protège parfaitement sur neige. | Je ne changerais rien. |
Vélo utilisé
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix au départ ? | Ce choix a-t-il répondu à mes besoins ? | Si c'était à refaire |
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Vélo | Sub Sport 10 | Scott | Vélo très bien équipé pour le quotidien : éclairage, garde-boue, porte bagage. | Très satisfait après 2 ans d'usage intensif. Mais il est vraiment lourd (17kg), ce qui est handicapant pour rouler en montagne. La cassette arrière dorigine ne prévoit pas assez de dents sur le plus grand pignon. | Pour un trip comme celui-ci, je prendrais un VTT. |