Sylvain LE ROUX nous partage son expérience de 78 jours de marche sur le GR®34 une randonnée sur le sentier des Douaniers.
Informations pour préparer la randonnée sur le GR®34
Date :
Du 01/04/2023 au 17/06/2023
Quand partir sur le GR®34 :
Je vous conseille de partir au printemps, pour les raisons suivantes :
- Limite le risque de forte chaleur, à l’inverse pas trop froid
- Météo relativement favorable (moins de précipitations à partir de mai-juin)
- Sentiers moins fréquentés qu’en été
- Plus grande disponibilité des hébergements (réservation en camping non nécessaire) et prix moins élevés
- Paysage et flore qui évoluent énormément entre le début et la fin du trek
- Durée du jour très longue en fin de trek
- Les tiques ne sont pas actives (au moins jusque fin mai) et moins de moustiques
- Pour les ornithologues amateurs, période intense de migration ce qui rend les observations très intéressantes
Bien sûr il y a aussi des inconvénients :
- Risque de nuits encore froides début avril
- Présence de boue probable sur certaines portions jusqu’en mai environ
- Nécessité d’adapter son équipement en fonction de l’évolution des températures
- Certains campings fermés jusque début juin (notamment les campings municipaux, dans le Finistère en particulier).
Lieu :
- Pays : France.
- Région : Bretagne
- Départements, dans l’ordre du tracé : Ille-et-Vilaine (35), Cotes d’Armor (22), Finistère (29), Morbihan (56), Loire Atlantique (44).
A noter une rapide excursion dans la Manche (50) au départ.
- Lieu de départ : Mont Saint-Michel
- Lieu d’arrivée : Saint-Nazaire
Comment s’y rendre :
J’ai covoituré depuis Rennes pour me rendre au Mont Saint-Michel.
Sachez que le train permet d’accéder à Pontorson depuis Paris ou Rennes. La fin du trajet s’effectue en bus-navette. En alternative au train, des bus directs existent depuis Rennes ou Caen vers le Mont Saint-Michel.
Participant :
Je m’appelle Sylvain, ingénieur d’étude et nouvellement trentenaire. J’ai vu ce changement de dizaine comme le moment idéal pour « m’offrir » un congé sabbatique de 6 mois afin de réaliser plusieurs projets et principalement parcourir le GR®34 en solitaire et d’une seule traite.
J’aime beaucoup les sorties natures, en particulier le VTT et la randonnée.
Avant le GR®34 j’avais déjà réalisé quelques treks en autonomie sur une semaine environ, accompagné d’amis, principalement en montagne et à l’étranger. J’avais aussi une première et unique expérience « en solitaire » durant 4 jours autour du Massif du Taillefer (Isère) en 2021. Bien sûr, mon implantation bretonne m’a régulièrement amené à randonner à la journée sur le GR®34 (particulièrement sur la côte du Goëlo).
Je n’avais jamais randonné sur une aussi longue distance.
Où dormir sur le GR®34 :
La densité de campings sur le littoral breton est importante.
D’une manière générale, encouragés par la Région Bretagne, la plupart des campings bretons proposent un « forfait rando/cyclo » à coût réduit. Les prix des campings varient énormément, mais restent abordables selon cette formule. Le top restant les campings municipaux, généralement très propres et peu coûteux. J’ai payé entre 6€ et 15€ par nuit suivant les campings.
Renseignez-vous au préalable car certains campings 4 ou 5 étoiles sont chers, voire n’acceptent pas les réservations à la nuitée (personnellement je les ai évités).
Il est également assez facile de trouver des spots de bivouac dès qu’on s’éloigne des zones urbaines. Attention toutefois aux espaces naturels protégés très nombreux sur le littoral. Le bivouac y est alors interdit.
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
Le GR®34 est émaillé de nombreux villages avec commerces et zones portuaires qui vous permettront de vous ravitailler en eau ou en nourriture. Attention toutefois, si certaines portions sont très urbanisées (Côtes d’Emeraude, de Granit Rose, des Mégalithes,…), certaines sont plus désertiques (Côte des Légendes, Presqu’île de Crozon,…). Je vous conseille de préparer votre itinéraire en amont afin d’éviter les mauvaises surprises.
En alternative et pour les plus gourmands vous trouverez sur votre chemin pléthores de restaurants, crêperies, pizzérias, cafés généralement concentrés dans les zones urbaines.
Si vous avez quelques bobos, vous ne devriez pas avoir trop de problèmes pour trouver une pharmacie en route. Au pire le réseau passe à peu près partout si vous devez contacter les urgences.
Office du tourisme :
La Bretagne est une région très touristique, vous rencontrerez de nombreux offices de tourisme sur votre parcours et il est difficile de tous les citer. Le plus simple est d’utiliser les adresses des topoguides édités par la Fédération Française de Randonnée.
Caractéristiques du GR®34 :
Vous avez décidé de partir sur le GR®34 ?
Veinards ! Vous allez en prendre plein la vue… De la côte sauvage de la Bretagne Nord aux perles de la Bretagne Sud, c’est une palette extrêmement variée de paysages littoraux (ou non) que vous allez découvrir : falaises, dunes, zones humides, plages, bourgs, ports de pêches ou de plaisance, stations balnéaires, zones rurales, sous-bois, forêts… Parfois même le tout en une seule journée !
Une des caractéristiques du GR®34 est son dénivelé cumulé. Ce GR® comporte des portions difficiles, avec parfois de longs enchaînements de portions raides et/ou escarpées. Rien à voir évidemment avec de la montagne (le point culminant du GR®34 est à 104 m), mais le profil des sentiers est souvent très dynamique, particulièrement en Bretagne Nord (de Cancale jusqu’à la Baie de Douarnenez, en gros). Le schéma standard est très simple : descente vers une crique, puis sortie de crique en montée. La Bretagne Sud est beaucoup plus plate mais n’est pas exempte de difficultés.
Le terrain est aussi très varié : sentiers caillouteux, mais aussi sable (aïe les mollets), galets, sentiers en herbe (voire sentiers non défrichés,…), bitume, boue (si pas de chance), aiguilles de pin, rochers,…
Quoi d’autre dans les environs :
Si vous voulez pousser encore plus loin votre aventure, sachez que les possibilités sont très nombreuses autour du GR®34 :
- excursions sur les nombreuses îles qui ceinturent la région (Belle-île, Groix, Ouessant,…),
- incursions dans la Bretagne des terres appelées « l’Argoat » (Parc naturel régional d’Armorique, Foret de Brocéliande,…),
- ou encore sites de légende (Mont-Saint Michel, Carnac,…) et plein d’autres possibilités !
Pensez aussi à garder quelques jours pour visiter les grandes villes et leurs beaux musées !
Bibliographie :
La référence pour préparer votre parcours sera les 6 topoguides GR®34 de la Fédération Française de Randonnée :
- La Côte d’Emeraude : Les Chemins du Mont Saint Michel
- La Côte de Granit Rose, Trégor Morlaisien
- Les Abers, l’Iroise et Crozon
- La Cornouaille par la pointe du Raz
- Le littoral et les îles du Morbihan
- De la Vilaine à la Loire par le littoral et les marais salants
Assurez-vous néanmoins que les éditions que vous trouverez dans le commerce couvrent bien l’intégralité du tracé. En effet, les zones couvertes par les différents topoguides peuvent évoluer d’une édition à l’autre. Par exemple je me suis rendu compte après avoir acquis les 6 ouvrages en librairie que je n’avais pas la carte de la Presqu’île de Crozon… J’ai dû acheter une carte IGN de la presqu’île pour compléter.
Il existe aussi différents guides aux éditions Ouest-France qui peuvent vous permettre de préparer votre séjour.
Si vous voulez pousser vos études encore plus loin, il existe une quantité d’autres ouvrages relatifs au littoral breton (patrimoine, histoire, flore, géologie,…), il serait difficile de tout détailler ici.
Lien Internet :
Le site de la fédération française de randonnée sur le GR®34 (attention nécessite un abonnement, inutile si vous avez les topoguides).
Le site consacré au tourisme de la région Bretagne sur le GR34
Voir aussi les autres expériences Outdoor dont celle ci-dessous écrite par Jeanne sur son expérience de 81 jours de randonnée sur le sentier des douaniers, qui m’a aidé à franchir le pas :
78 jours en solitaire entre le Mont-Saint Michel à Saint-Nazaire sur le GR®34
Un peu d’histoire…
Le GR®34 est un très vieux sentier puisqu’il a été utilisé à partir du XVIIIème siècle par les douaniers qui empêchaient la contrebande littorale. Mais c’est en 1968 que le 1er tronçon officiel a été défriché par le Lannionais Emile Orain et plusieurs volontaires, donnant naissance au GR®34. La loi de servitude de passage du littoral de 1976 a été un accélérateur au développement de ce sentier mythique ce qui a permis au sentier de devenir la référence qu’il est aujourd’hui.
Pourquoi le GR®34 ?
Cela faisait quelques années que l’idée de faire un jour le GR®34 me trottait dans la tête. J’ai choisi ce projet sous l’influence de plusieurs raisons : profonde envie d’explorer de nouvelles portions du littoral de ma région, besoin de prendre du recul par rapport à une actualité de plus en plus toxique, besoin de faire un bilan professionnel, volonté de réhabiliter le voyage à pied et tout simplement par défi !
Mon GR®34 en quelques stats :
- 2076 km parcourus
- Date de départ : 01/04/2023
- Date d’arrivée : 17/06/2023
- 73 jours de marche
- 5 jours de repos complets
- 26,6 km/jour en moyenne
- 60 nuits en tente (dont 34 en camping)
- 17 nuits en dur
- Dénivelé positif cumulé : environ 17 000 m
- 23 jours de pluie et 55 jours de beau temps
- Plus longue série sans pluie : 27 jours
Il est étonnant de trouver des résultats très différents lorsqu’on recherche la distance totale du GR®34. Selon les sources sa distance varie entre 2000 et 2100 km. Ce flou se retrouve sur les indicatifs kilométriques des panneaux signalisant le parcours. Je pense que deux randonneurs n’obtiendront jamais le même kilométrage à l’arrivée, soit du fait des déviations, soit à cause de nouveaux tronçons balisés, et puis tout simplement du fait de l’imprécision cumulée des systèmes de mesure utilisés (cartes, GPS,…). Je me demande bien comment il est possible dans ces conditions « d’officialiser » un temps de référence sur une telle distance (ou « Fastest Known Time »)… ?
Le Parcours
Le GR®34 est le plus long GR® de France, il y a donc eu de nombreux temps forts sur mon parcours. Certains endroits m’ont tout bonnement émerveillé : criques désertes de la côte d’Emeraude, imposant Cap Fréhel, majestueuses falaises de Plouha, côte mystique de Plougrescant, falaises escarpées de Saint-Jean du Doigt, dunes éclatantes de Keremma, roches acérées de la pointe du Raz, côte sauvage de Quiberon… et il y en a tant d’autres… !
Mon coup de cœur va assurément vers la Baie de Douarnenez. Selon les locaux il s’agit de la plus belle baie du monde… je ne peux les contredire tant les points de vue sont nombreux et splendides, depuis la presqu’île de Crozon jusqu’à la pointe du Raz.
Je ne peux que vous conseiller de partir tôt dans la journée pour pouvoir apprécier cette ambiance si particulière aux premières lueurs du jour. À cette heure au printemps, la mer est généralement d’un calme absolu, contrastant avec l’activité frénétique des tariers pâtres et autres linottes mélodieuses… Enchantement garanti !
Sans vouloir vous gâcher la surprise, il y aura aussi des temps faibles. Généralement courts, plus rarement sur 2-3 jours, ils permettent de se rendre compte de la diversité du littoral. Le GR®34, ce n’est pas que de la plage ! Ces temps faibles rendent d’autant plus savoureuses les portions plus sympas…
C’est durant ces temps faibles que les petits bobos se font ressentir. Après un départ sur des chapeaux de roue et au bout d’une semaine environ, j’ai dû raccourcir mes étapes de quelques kilomètres par jour afin d’atténuer une douleur handicapante à l’extenseur du pied. Cela a rallongé mon aventure d’une semaine, mais au moins je suis arrivé au bout !
L’Hébergement sur le GR®34 :
J’ai privilégié les nuits sous tente, soit en camping, soit en bivouac selon les possibilités. En règle générale j’ai essayé d’alterner camping/bivouac pour pouvoir accéder régulièrement à une douche chaude (le bonheur !) et m’affranchir de certaines contraintes (accès à l’eau potable garanti notamment).
Mais ça n’a pas toujours été possible : soit parce que les zones étaient défavorables pour bivouaquer (zones protégées ou à l’inverse trop urbanisées, terrain défavorable), soit au contraire parce que les campings étaient fermés dans des zones moins densément peuplées (Côte des Légendes et Pays d’Iroise).
Cela dit, il est toujours possible de trouver un spot de bivouac si on accepte de faire de plus gros détours (mais bon… les kilomètres de marche supplémentaires coûtant cher, perso je me limitais à 1 km) ou bien de trouver un camping en faisant du stop (ce que je n’ai pas eu l’occasion de faire).
Environ toutes les 2 semaines, je prévoyais une journée complète de repos qui me permettait de passer 2 nuits « en dur » consécutives pour récupérer (un peu). J’ai aussi dormi en dur dans ma famille ou chez des amis lorsque l’opportunité se présentait. Je mettais à profit cette journée de repos pour affiner mes prévisions d’étape jusqu’à la prochaine journée de repos et repérer les hébergements possibles sur le chemin.
L’alimentation :
Je ne vais rien vous apprendre : une bonne alimentation est capitale pour avancer durablement sur les grandes randonnées. Si une alimentation déficitaire en calories est acceptable sur un trek de quelques jours (au pire quelques kilos de perdus), il est indispensable d’avoir des apports suffisants lorsque le trek dépasse plusieurs semaines si vous ne voulez pas souffrir de fringales (la fameuse « hiker hunger »), ou pire de blessures.
Avant le départ j’avais estimé mon apport calorique journalier à environ 3 500 kCal. Toutefois je n’avais pas tenu compte des efforts à fournir pour l’installation du bivouac et d’un métabolisme de base plus gourmand par temps frais (surtout en avril)… Résultat au bout de plusieurs jours de rando et quelques grosses fringales (solutionnées à coup de crêpes et tablettes de chocolat…), j’ai dû ré-évaluer mes apports énergétiques à la hausse, quitte à porter un peu plus dans le sac à dos.
Mes journées étaient composées de 3 repas principaux (petit-déjeuner/déjeuner/dîner) complétés par des collations (généralement toutes les 2h de marche en moyenne).
- Petit-déjeuner : généralement thé noir et muesli/granola (« maison » ou industriel), avec lait de brebis déshydraté.
- Déjeuner : froid, pour des raisons pratiques : charcuterie + fromage + pain.
- Dîner : soupe bio déshydratée et son topping de graines (courges, tournesol, lin,…) suivi d’un plat principal mélange céréales et légumineuses + légumes séchés + condiments divers pour la variété.
- Collations : fruits secs et oléagineux. De temps en temps une part de Kouign-Amann, de far ou de gâteau breton (pas fou).
Je vous conseille de lire cet article sur l’alimentation en trekking :
Le ravitaillement :
En ordre de priorité du ravitaillement :
- Eau
- Nourriture
- Electricité
Pas toujours dans cet ordre selon les personnes 😉.
La gestion de l’eau sur le GR®34
Il est généralement plutôt facile de trouver de l’eau sur le GR®34. J’avais fait le choix d’une poche à eau type cycliste de 3L et je ne le regrette pas. Toutefois de mon point de vue breton, je vous déconseillerais de vous abreuver dans les sources et les fontaines (sauf si vous avez un petit faible pour les nitrates). J’ai donc visé les points d’eau courante, dans l’ordre de fréquence : toilettes publiques, zones portuaires (plaisance ou pêche), cimetières, zones ostréicoles, campings, bars/cafés, particuliers.
Attention de plus en plus de toilettes sont sèches sur le littoral (bon pour les économies d’eau mais pas pour le randonneur… prenez-garde à votre quantité d’eau du côté de Plougasnou) ou bien hors saison les toilettes sont parfois fermées, particulièrement dans les petites communes (ce qui limite les frais de nettoyage…).
Quand j’étais un peu juste en eau, je demandais directement à des habitants. Je n’ai eu aucun refus… et cela a donné lieu à chaque fois à de beaux échanges !
Le ravitaillement de nourriture sur le GR®34
Pour le ravitaillement en nourriture j’avais la même approche de préparation que pour l’hébergement, c’est-à-dire que je repérais les possibilités d’approvisionnement lors de mes journées de repos (supermarchés, épiceries, boulangeries, boucheries,…). J’ai aussi fait évoluer ma stratégie de réapprovisionnement durant mon voyage : sur la 1ère (grosse) moitié du trek j’étais autonome sur 3 jours environ. Parfois, il m’a même fallu prévoir pour un peu plus de 4 jours, notamment lorsque les jours fériés du lundi tombaient dans les zones moins densément peuplées (moins voire pas de commerces). Et alors là le sac pèse lourd… Bien sûr il est toujours possible de trouver un restaurant ou de faire du stop pour rejoindre un village plus important ce dont je n’ai pas eu besoin.
La côte sud de la Bretagne étant globalement plus urbanisée, j’ai pu réduire progressivement ma fréquence d’approvisionnement pour arriver à un ravitaillement en nourriture en moyenne tous les 2 jours. Avant de partir j’avais également préparé quelques sacs de ravitaillement que ma compagne me rapportait lorsqu’elle me rendait visite les jours de repos (encore merci Clem ❤️ ).
Concernant l’électricité
Tout dépend de chacun, dans mon cas j’avais une consommation plutôt sobre avec mon téléphone (pas de problème pour 4-5 jours d’utilisation sans recharge) et ma liseuse était increvable. J’étais aussi équipé d’une montre connectée qui nécessitait d’être rechargée à peu près à la même fréquence que le téléphone. La plupart du temps je réussissais à charger en camping ou durant mes nuits en dur. Je n’ai jamais eu de difficultés particulières. Une fois seulement j’ai dû charger dans un café (à Guérande au bar tabac de la Mairie, gérante très sympathique).
Les rencontres
Bien moins fréquenté que le chemin vers Saint-Jacques de Compostelle ou que certains grands GR® montagnards, cheminer sur le GR®34 n’empêchent pas les belles rencontres bien au contraire. On croise évidemment d’autres randonneurs, souvent à la journée, plus rarement au long cours, mais aussi des commerçants, des pêcheurs… Nous ne sommes jamais vraiment seul sur ce GR®.
Pour les plus extravertis, certaines portions pourront vous paraître trop isolées. Pour moi cette sensation d’isolement n’a jamais duré très longtemps (ne croiser personne pendant une demi-journée complète m’est arrivé à plusieurs reprises, surtout les jours pluvieux). Je trouve que cela rajoute même du charme à ce chemin mythique.
Bon pour le moral
Un moment fort pour moi a été de croiser mon premier « GRtiste », Romain. Lui circulait dans le sens opposé (St Nazaire vers le Mont Saint-Michel). Nous nous sommes croisés par une journée déserte et ultra-maussade au cœur du pays d’Iroise. Quelle joie d’avoir pu échanger rien que 10 minutes avec lui ! Quand nous sommes repartis, chacun de notre côté et tel un symbole, une éclaircie a fait son apparition dans le ciel jusque-là infiniment gris. Mon moral est remonté en flèche !
L’accueil Breton
Vous le découvrirez, la nature des rencontres et la teneur des échanges n’est pas tout à fait la même à Dinard (« Bonjour Monsieur »), que dans la baie de Douarnenez (bien plus authentiques) ou même qu’à Perros-Guirec.
Dans cette commune ultra-touristique beaucoup d’habitants ne prennent même pas la peine de répondre quand on leur dit « bonjour ». Par contre, ils n’oublient pas de vérifier si on a bien mis à ses bâtons des embouts de marche… Cela agace un peu… Mais on ne peut pas leur en vouloir, la côte de Granit Rose subit une telle pression touristique… !
Des rencontres qui changent tout
Beaucoup de mes rencontres resteront inoubliables. Une en particulier m’a marqué : après une journée de marche sous le cagnard dans les marais salants, cela faisait plus d’une heure que je cherchais un endroit plat et discret pour bivouaquer.
Pas facile de trouver un spot ici (champs cultivés et terrains privés exposés)… Commençant à fatiguer je m’allonge 10 minutes à l’ombre d’un arbre en bordure de chemin afin de faire le point sur mon restant d’eau et sur ma carte. Un agriculteur (il s’appelle Erwan) qui passait par là avec son tracteur s’est arrêté devant moi pour me demander si tout allait bien. Après lui avoir expliqué ce que je cherchais, il m’a tout simplement proposé d’attendre 15-20 minutes le temps qu’il aille faucher un coin de son pré pour que je puisse y planter ma tente !
Erwan m’a offert une solution précieuse au moment où la journée commençait à se transformer en galère… Je lui en suis très reconnaissant, merci encore !
Si toutes ces rencontres aléatoires ont enrichi mon parcours j’ai aussi eu la chance d’être accompagné par ma famille ou amis sur plusieurs courtes portions. Rien de tel pour entretenir sa motivation ! J’ai même eu la chance d’être suivi par mon frère équipé de son van pendant 3 semaines de Crozon à Lorient. Un soutien moral précieux au bivouac !
Les rencontres peuvent aussi être d’ordre faunistique. Nombreux sont les animaux sauvages croisés sur le chemin : chevreuils apparaissant au bivouac dans une vallée près de Matignon, sanglier qui m’a rendu visite durant la nuit sur une falaise dans la Baie d’Hillion, nombreux oiseaux nicheurs ou migrateurs, lézards plus ou moins farouches… L’enjeu étant alors de se fondre le plus possible dans le décor afin de ne pas perturber toutes ces espèces.
GR®34 : Un GR en danger
Étant donné son tracé littoral, le GR®34 est particulièrement concerné par l’érosion et le recul du trait de côte. Rien que pour le Finistère, ce sont environ 120 kms de trait de côte qui sont menacés. Soit environ 9% du linéaire de côte finistérien.
Ainsi quelques portions du GR®34 sont aujourd’hui définitivement fermées à la circulation, soit parce que le chemin s’est effondré, soit par précaution. On ne peut pas en vouloir aux municipalités car le risque n’est pas nul. Et le phénomène va s’accentuer étant donné que le niveau des océans continue de monter année après année. Vous le savez, phénomène combiné de dilatation thermique de l’eau plus la fonte des glaciers liée au réchauffement de l’atmosphère.
Quand un tronçon est fermé une déviation est généralement mise en place. Mais bien sûr la servitude du littoral est perdue. Pour bien faire il faudrait que la commune concernée réexige auprès des propriétaires littoraux l’application de la loi de servitude littorale de 1976, ce qui est délicat (redemander à un propriétaire de réasservir une partie de son terrain alors qu’il vient d’en perdre un morceau…).
L’avenir du GR®34
Il est sûr que le GR®34 d’aujourd’hui ne ressemblera pas au GR®34 dans 10, 20 ou 50 ans.
Le défaut d’entretien du chemin met également en péril ce sentier mythique. Certaines municipalités n’engagent pas les moyens nécessaires à l’entretien et au balisage du sentier littoral. J’ai parfois traversé des portions non fauchées (même en juin !) ce qui, non seulement est désagréable (petite pensée pour la rosée du matin qui mouille bien plus qu’une averse), mais peut être dangereux lorsque la végétation masque les bordures de falaises… Heureusement ces portions restent rares !
À l’inverse et pour le plus grand plaisir du randonneur, des sentiers littoraux tout neufs remplacent progressivement des portions dans les terres (également moins funs…) grâce au travail des collectivités et des équipes municipales.
J’ai eu la chance de parcourir en avant-première un nouveau tronçon, maintenant inauguré, le long de l’anse du Pouldon (pays de Pont-Labbé). Sur ce tronçon j’étais accompagné de mon cousin Aymeric qui a longuement préparé ce nouveau sentier, sa compagne et mon frère. Dans une autre communauté de communes, un sentier tout neuf longe également l’estuaire de l’Aven à la sortie de Pont-Aven. Merci aux équipes communales pour ce beau travail !
La Bretagne terre de mobilité douce ?
Le voyage à pied est plutôt aisé en Bretagne : non seulement le GR®34 ceinture la région mais de nombreux autres GR® traversent l’intérieur des terres, notamment les GR®37 et 38 qui sillonnent la Bretagne d’Est en Ouest par l’intérieur des terres et le GR®39 qui permet de « boucler » le GR®34 à l’Est. Ce réseau est complété par des GR® de pays, des GR® de liaison, sans oublier les chemins du Tro Breizh, les chemins vers Compostelle et les nombreux sentiers communaux. Bref la Bretagne est définitivement une terre de randonnée.
Il est relativement aisé de suivre le balisage sur le GR®34. Mention spéciale au balisage du Finistère Sud qui est très soigné. Voilà un autre avantage de marcher seul : il est plus difficile de « rater » une balise !
Le tracé littoral de ce GR implique certaines variantes en fonction de la marée. Il est donc conseillé de se renseigner sur les coefficients avant de partir randonner. Le balisage n’est évidemment pas parfait. Et j’ai réussi à rater ou mal interpréter une balise de temps à autre sans grande conséquence… Sauf une fois en fin d’étape vers Douarnenez quand je me suis retrouvé sur la nouvelle portion du GR®38 avant de m’en rendre compte… 3 km plus tard ! Le tout sous un soleil de plomb…
Topographie de la Bretagne
Par sa topographie, la Bretagne Sud est de mon point de vue plus adaptée au voyage à vélo qu’au voyage à pied (faible relief et tracés plus rectilignes).
D’ailleurs le GR®34 emprunte de nombreuses portions de la Véloroute 45 à partir du Finistère Sud. J’ai pu constater qu’en général les communes balnéaires fournissent des efforts pour accueillir les vélos :
- pistes ou bandes cyclables
- arceaux,
- plus rarement stations de réparation.
Ce n’est pas le cas de toutes, certaines villes semblant accumuler un retard de transition inquiétant, capables de détruire leurs dunes (aujourd’hui protégées) pour offrir des centaines (voire des milliers) de places de stationnement pour les voitures, contre une poignée de points d’ancrage précaires pour les vélos. Sans compter les portions de Véloroutes/GR® recouvertes par le sable dunaire lorsque je suis passé, donc non circulables… Heureusement pour moi ça passait à pied… !
Le littoral Breton
Pour les communes littorales non balnéaires, c’est encore pire : l’immense majorité des déplacements s’effectue en voiture. La Bretagne littorale n’est pas encore la Bretagne du vélo (désolé M. Hinault).
De nouvelles problématiques se sont révélées au travers de mes rencontres avec d’autres randonneurs. Par exemple il est souvent difficile de rejoindre des points littoraux isolés des grands centres urbains autrement qu’en voiture. En particulier le dimanche où peu voire aucun bus ne circulent.
Des lignes de bus littorales très utiles existent déjà dans les grandes agglomérations :
- Tub® à Saint-Brieuc,
- Izilo® à Lorient,
- Lila® Presqu’île à Saint-Nazaire,…).
Le réseau « BreizhGo® » offre en complément une certaine densité de bus Intercités, mais il reste des angles morts (entre Lannion et Morlaix, Lorient et Concarneau,…).
Il ne semble pas insurmontable d’y créer des lignes de bus littorales régulières « de pays » : Léon, Iroise, Pays Bigouden,…
Par ailleurs, il existe des gares historiques idéalement situées le long du littoral qui ne sont plus desservies aujourd’hui.
À Roscoff la ligne de train depuis Morlaix est à l’arrêt depuis juin 2018 pour cause de glissement de terrain sur la ligne. La remise en état de la ligne coûterait trop cher pour le Conseil Régional. La réhabilitation est évaluée entre 40 à 50 millions d’euros sur un budget annuel « mobilités » de 450 millions. Mais il serait intéressant d’intégrer comme critère d’évaluation la quantité carbone du report sur le trafic routier, fret compris).
À Concarneau la gare est fermée aux voyageurs depuis 1959 ! Pour le fret c’est depuis 1980. Aujourd’hui la voie ferrée entre Rosporden et Concarneau a été démantelée. Dommage pour une ville de plus de 20 000 habitants !
La face sombre du littoral breton
La Bretagne littorale offre des paysages magnifiques qui ne doivent pas masquer certains dysfonctionnements au sein de la région. Pour commencer, pas un seul département breton (44 inclus 😉) n’est épargné par la prolifération d’algues vertes.
À vrai dire je m’attendais à pire, mais certaines zones littorales et en particulier les estuaires sont très concernés par ce phénomène concomitant au développement du modèle agricole productiviste (donc plus d’un demi-siècle…). Il n’a jamais été aussi urgent de faire la transition entre ce modèle dont la Bretagne est le « poisson-pilote » vers un modèle moins nocif pour l’environnement. D’ailleurs ce sujet revient en force dans les actualités avec l’adaptation au cinéma de la BD « Algues Vertes, l’histoire interdite » de la journaliste Ines Léraud et de l’illustrateur Pierre Van Hove.
Il y a aussi des décisions sidérantes : comme celle qui vient d’autoriser le rejet des sédiments issus du dragage du port d’une ville balnéaire de la « côte d’Amour » au niveau d’un plateau rocheux situé dans une zone spéciale de conservation (ZSC). En gros le colmatage généré par les boues relâchées (ou « clapées ») risque d’étouffer la flore avec des impacts nocifs sur la faune.
Ceci n’est qu’un exemple. Dès qu’on commence à creuser on découvre de nombreux sujets préoccupants :
- dragage de goëmon en site Natura 2000 (un mélange d’algues utilisé aujourd’hui à des fins cosmétiques ou agroalimentaires),
- pêche irraisonnée
- constructions illégales au regard de la Loi Littorale,
- rejets polluants,…
Conclusion sur mes 78 jours de randonnée sur le GR®34
La randonnée est sans doute un des meilleurs moyens pour :
- découvrir les merveilles d’une région
- s’imprégner de son patrimoine
- échanger avec ses habitants.
Le randonneur est autant aux premières loges des beautés offertes par la nature qu’un témoin direct des pratiques humaines, bonnes ou mauvaises. À mon sens ces témoignages doivent être partagés.
Dans tous les cas je vous assure que le GR®34 saura vous émerveiller. Je vous conseillerais si vous le pouvez de le parcourir en une seule fois. Bien que dynamique, ce sentier est dans sa quasi-totalité accessible à tous les âges. Certaines courtes portions restent toutefois périlleuses. Je ne saurais que vous conseiller de bien vous renseigner sur la difficulté et les horaires de marée avant de partir.
De mon côté je suis ravi d’avoir saisi l’opportunité d’explorer toutes les facettes du littoral breton. Je suis rentré chez moi la tête pleine de souvenirs et de nouvelles idées. Il me tarde de revenir (à la journée 😉) sur ce sentier mythique !
Matériel utilisé durant mon trekking sur le GR®34
Par sa longueur et la diversité des conditions rencontrées, circuler sur le GR®34 vous permettra d’éprouver votre équipement sur du moyen-long terme.
Le poids total de mon sac au départ avoisinait les 11 kg, sans eau ni nourriture. J’ai compté jusqu’à environ 5 kg supplémentaires lorsque le plein était fait. J’ai aussi gagné plusieurs centaines de grammes en renvoyant au fur et à mesure le matériel qui ne m’était pas ou plus suffisamment nécessaire :
- lampe frontale
- jumelles
- cape de pluie
- guêtres…
La synthèse du matériel utilisé ci-dessous ne comprend ni la composition de la trousse de secours ni celle de la trousse de toilettes. Car il s’agit d’équipements génériques dont la composition est appréciée différemment par chacun, selon le ratio confort/poids.
Pour en savoir plus pour bien s’équiper pour un trekking voici un article intéressant sur le sujet :
Matériel de randonnée pour le GR®34
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Chaussures | Salomon X Ultra 4 GTX – Mi | Salomon | L’habitude, la tige mi-haute, le rapport qualité/prix | La toile supérieure a craqué sur le dessus des 2 chaussures après 600 km. J’ai dû commander une nouvelle paire en urgence car l’imperméabilité n’était plus assurée. Rebelote sur la nouvelle paire. Semelle et maintien OK. | La durabilité est bien trop insuffisante, je crois que je vais me détourner de cette marque pour quelques temps. |
Sac à dos | Ubic 60+10 | Millet | Le poids et la praticité des accessoires | Sac à dos léger, résistant, pratique, housse intégrée étanche. Nombreux accessoires d’accrochage/serrage rendant le sac très pratique d’utilisation. Bonne organisation des poches. Quelques traces d’usure après 2 mois. | Matériel polyvalent et fiable, il n’a pas fini de m’accompagner. La housse de protection étanche ne m’a pas fait défaut non plus. |
Softshell | Absolute Shield | Millet | Le poids, les poches, le serrage | Parfait en guise de coupe-vent et pour résister à de légères averses. Bonne respirabilité également (pratique les zips sous les aisselles). Sèche plutôt rapidement et poches profondes et suffisantes. Le produit a tenu dans la durée, notamment au niveau des fermetures et des cordons de serrage. | Très bien, mais à compléter par cape de pluie étanche suivant météo prévue. |
Pantalon | MT500 | Décathlon – Forclaz | Le poids, la respirabilité, le système de serrage, le prix, le style | Très content de sa légèreté et de son séchage rapide (n’est pas imperméable mais déperlant). Adapté pour des températures <25°C, trop chaud au-delà. Par contre mauvaise résistance à l’abrasion au contact des chaussures de randonnée. | Je prendrais un pantalon plus durable. Convient très bien sur une sortie de quelques jours. Le mien est maintenant hors d’usage. |
Cape de pluie | MT500 – 60L | Décathlon – Forclaz | Le rapport étanchéité /poids, son prix | Testé sur différentes conditions de pluie (bruine, averses, avec ou sans vent). Protection du corps en combinaison avec des guêtres. Taille insuffisante pour protéger convenablement mes jambes malgré guêtres (je mesure 1m70). Devient peu utile avec un vent latéral (jambes trempées). Renvoyé 4 semaines avant la fin du trek car météo favorable. | Chacun sa stratégie, mais je pense m’orienter vers une parka/hardshell étanche la prochaine fois, car je n’étais pas assez bien protégé avec la combinaison guêtres+cape |
Guêtres | TREK500 | Décathlon – FORCLAZ | Le prix, le niveau d’étanchéité. | Imperméable, mais étouffant si la pluie se prolonge. Ne m’ont pas efficacement protégé en combinaison avec la cape. Système de fermeture pas très pratique. Renvoyé 4 semaines avant la fin (météo favorable). | Je pense changer de stratégie et opter pour des chaussures de trail totalement respirantes la prochaine fois (selon le terrain). |
Bâtons + embouts caoutchouc | ? | Décathlon – FORCLAZ | La robustesse (ils ont 10 ans). | J’ai hésité longtemps avant de les prendre dans mon placard et je ne les ai pas regrettés ! M’ont permis d’avancer quand mon pied gauche a faibli en début de trek. | Ce sont des vieux bâtons, je les reprendrai tant qu’ils sont encore vaillants. Les embouts sont des consommables et valent le coup (tiennent environ 1400 bornes). |
Matériel de bivouac pour le GR®34
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Tente | Hornet 2p | NEMO | Le choix de la tente NEMO Hornet 2 a été pour sa légèreté, compacité, prix | Très facile à monter avec le repérage par couleur. Imperméabilité parfaite de la toile extérieure. Bon volume intérieur mais un peu juste pour 2 personnes. A résisté à des vents en rafale jusque 80 km/h environ. Bonne compacité. Footprint très utile sur terrains difficiles (ronces, épines,…). | Si c’était à refaire en solo je la reprendrais. En duo il faut voir plus grand. La housse peut se diviser en deux compartiments pour ne conserver que le mesh intérieur, utile pour un temps chaud et sec. |
Footprint | Hornet 2p | NEMO | Adapté à la tente, robustesse | M’a permis de poser ma tente sur des terrains difficiles (ronces, chardons, aiguilles de pins). Le tapis mériterait d’être un peu plus grand. | Si c’était à refaire je le reprendrais sur les terrains difficiles. Pas nécessaire en camping. Peut être remplacé par un footprint « maison » plus léger (couverture de survie par exemple). |
Sac de couchage | Light Down -5°C | Millet | La température de confort, son poids, son système d’ouverture. | Je n’ai jamais eu froid aux basses températures jusque 3-4°C (je dors avec sous-couches mérinos). Produit compact et bon rapport qualité/poids. Fermeture fiable mais un peu rigide et protection tête OK. | Je suis très content du produit et je le ré-utiliserai par temps froid de mi-saison ou haute montagne l’été. Donne trop chaud autrement. |
Matelas gonflable | MT500 | Forclaz – Décathlon | Le rapport qualité/Prix, la compacité | Produit robuste, aucune perforation malgré la fréquence d’utilisation (je l’ai depuis 2021). A la fin du trek seuls les dispositifs anti-glissement commencent à se décrocher. Facile à ranger | Je regrette juste l’absence de bandes anti-glissement à l’interface matelas/sol de tente, car l’ensemble matelas+randonneur peut glisser si terrain de bivouac en pente. Ce matelas reste lourd et si c’était à refaire j’optimiserais ce poste (avec par exemple un matelas type NéoAir de chez Thermarest que je n’ai pas testé). |
Oreiller gonflable | Air Head Lite Regular | Thermarest | Le poids | J’avais des doutes sur sa robustesse. Il ne m’a pas fait défaut sur le GR®34. Aucune perforation ou problème de valve. | Je n’ai pas testé mieux que ce produit et le réutiliserai tant que sa durée de vie le permet. Le confort est là pour un poids mini ! |
Drap housse | MT500 | Forclaz – Décathlon | La légèreté, le supplément d’hygiène | Les coutures sont un peu fragiles mais il fait le job en sous-couche dans le sac de couchage. Par contre trop étroit quand on a les jambes « qui bougent » après une dure journée. | Je ne le reprendrai sans doute pas, l’apport de chaleur supplémentaire étant marginal. Peut-être que la housse prolonge un peu la durée de vie du sac de couchage, mais étant donné que je dors en legging + Tshirt manches longues je ne suis pas persuadé de l’utilité. |
Réchaud | MT500 | Forclaz – Décathlon | Le prix, le poids | Très léger et compact, a rempli parfaitement sa fonction. Bonus pour l’allume-gaz intégré qui ne m’a pas fait défaut. | Je crois que je n’ai pas fini de l’utiliser. |
Popote | Trail Light Duo System | MSR | Le poids | Produit de bonne qualité, chauffe vite. Le volume est un peu grand pour 1p, mais permet d’y ranger l’ensemble des éléments de cuisine sans prendre trop de place dans le sac. | Si c’était à refaire je la reprendrais. Ce produit est fait pour 2 personnes je n’ai gardé de l’ensemble que le bol+casserole+couvercle. |
Vêtements pour le GR®34
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Couche de base randonnée – Tshirt manche courte | Travel 100 | Forclaz – Décathlon | Le prix, l’hygiène, le poids. | Tellement satisfait que j’en ai acheté un 2ème en cours de route, pour pouvoir alterner avec le 1er. Le 1er tshirt présente des traces d’abrasion/usure (petits trous) au niveau des sangles de serrage du sac à dos mais par rapport l’usage intensif c’est normal. | Pour le prix (même s’il a augmenté de 5€ dernièrement), le produit est idéal. Belle versatilité : peut être adapté pour un usage voyage ou en couche de base pour tous les jours. J’en réutiliserai. |
Couche de base randonnée – Tshirt manche longue anti-UV | Sunny Fields | Millet | La protection UV | Le produit a été adapté jusqu’en avril (et m’a permis d’économiser un peu de crème solaire). Le tshirt étant noir, il me donnait trop chaud par la suite et j’ai dû le substituer par un 2ème t-shirt manches courtes mérinos. | Bien qu’utile pour la protection solaire je ne le réutiliserai pas pour un usage sportif dans cette couleur sombre. De plus la matière est en polyester, un bon mérinos protège aussi des UV pour d’autres avantages. |
Couche intermédiaire – Polaire | K Lightgrid PO – Saphir | Millet | Rapport confort/poids | A rempli parfaitement les fonctions que j’attendais : bonne isolation, respirabilité et séchage rapide. Ne prend pas trop les odeurs de transpiration. | Pour un usage mi-saison je n’ai pour l’instant pas trouvé mieux ! La coupe est tout à fait adaptée à un usage citadin également. Je le réutiliserai tant qu’il sera en état ! |
Couche de base bivouac/nuit – legging | ? | Icebreaker | Rapport confort/poids et hygiène | Je ne peux plus me passer de sous-couche de base en laine mérinos en bivouac. Très utile en mi-saison. Attention la laine mérinos n’est pas un tissu résistant à l’usure/abrasion. | Cela fait quelques années que j’ai ce legging (dont je ne me rappelle plus le nom du modèle , je pense que c’est du 150) mais la durabilité n’est pas au rendez-vous pour le prix. |
Couche de base bivouac/nuit – tshirt manche longue | ? | Icebreaker | Le rapport confort/poids, l’hygiène | Idem que le legging, pour moi la sous-couche à manche longue en laine mérinos est devenue indispensable en bivouac. | Beaucoup plus durable que le pantalon car pas soumis à la même contrainte d’usure, le produit de chez Icebreaker tient la route et je le réutiliserai encore (je l’ai depuis 5 ans au moins). |
Short combiné sport/bain | Performance Short | Seagale | La polyvalence, les poches | Je ne l’ai utilisé qu’à partir du mois de mai (ma compagne me l’a ramené). Excellent maintien pour un usage sportif ou baignade, sans frottemement.En revanche ne sèche pas très rapidement. | J’adore sa polyvalence, je le porte très régulièrement et le reprendrais si c’était à refaire. |
Chaussettes randonnée été (2 paires) | HIKE 500 HIGH NOIRE | Quechua – Décathlon | Le prix | J’ai remplacé en cours de route mes chaussettes randonnée hiver décathlon par ces deux paires été car j’avais trop chaud. Pas la meilleure qualité et m’ont occasionné un frottement douloureux sur une malléole. De plus, durabilité à revoir. | Je me tournerais vers la gamme au-dessus (trek 900) ou vers une autre marque. |
Chaussettes bivouac (1 paire) | Merino Performance Socks | Seagale | Le confort, l’hygiène | Utilisées au bivouac et la nuit, elles donnent chaud, du confort et leur durabilité est au top. | J’adore la polyvalence de ce modèle, je les réutiliserai. Peuvent aussi servir de chaussettes de randonnée en dépannage. |
Caleçons (3 paires) | Premium Merino Boxer | Seagale | Le confort et l’hygiène | Bon maintien, légèreté et respirabilité. Toutefois petite faiblesse à l’abrasion sur très long terme. | Je crois que je ne pourrais plus m’en passer… |
Divers et accessoires indispensables pour réaliser le GR®34
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Montre connectée GPS | Fénix 6 Pro | Garmin | La polyvalence, l’autonomie | Je n’ai pas exploité tout le potentiel de la montre durant le trek. Je l’ai surtout utilisée pour avoir une estimation de ma cadence et des distances parcourues. Fonction carte peu ergonomique. Autonomie en mode activité OK (4-5 jours). | Elle ne vaut pas une bonne carte et n’est pas forcément utile sur un trek court, cela dit elle permet d’évaluer son rythme. |
Sous-gants laine mérinos | Oasis 200 | Icebreaker | Le poids, la maniabilité et la respirabilité | Ne convient pas pour une randonnée au long cours dans des conditions humides. Matière qui souffre beaucoup à l’abrasion et la paire était morte en 1 mois à peine (je l’ai utilisée aussi avec mes bâtons donc ça n’aide pas)… | Je partirais sur une matière technique plus durable ou préférerais une paire moins coûteuse. |
Tongs | Olaian | Décathlon | Le prix, le poids et la robustesse | Le graal après une journée de marche. Robustesse incroyable. J’ai même pu finir certaines randonnées avec (max 2 km). Bonne adhérence également, usage possible sur des rochers ou goudron humide. | C’est un modèle que j’avais déjà utilisé sur un autre trek. Je les ai martyrisées sur le GR®34 et elles sont toujours en état. Je les reprendrai ! |
Cache-col mérinos | MT500 | Décathlon | La matière, légèreté, prix, confort | Produit top, versatile et parfait pour cet usage | Je le reprendrai sans hésiter. Même au quotidien par temps frais ou froid en sous-couche sous une écharpe. |
Casquette + protection nuque | Trek900 | Forclaz- Décathlon | Légèreté, protection-nuque | Un peu galère : la protection nuque amovible s’envole voire se retourne à la moindre brise. Utilisée quasi-uniquement en casquette | Je ne rachèterai pas un produit identique, une casquette simple avec crème solaire fait l’affaire. |
2 commentaires
Très agréable à lire , (bien écrit) avec beaucoup d’infos — avec ce retour d’expérience.
2000 ou 2100 km …. Quoiqu’il en soit . C’est beaucoup, et le dénivelé total est impressionnant: Je n’aurai jamais pensé qu’il était si important.
Bravo
Compte-rendu très intéressant, qui a sans doute nécessité des efforts de patience et d’organisation comparables à l’exploit sportif et mental du long parcours du Mont Saint-Michel à St Nazaire. Bravo!