De la mer à la montagne, Lucile nous partage son expérience de 6 jours d’escalade en Corse.
Informations pratiques pour faire de l’escalade en Corse
Dates de notre séjour escalade en Corse
Du 6 au 12 juin 2018
Lieu :
France, Corse !
Montpellier => port de Toulon (2h30 de route, 230km), puis ferry Toulon/Bastia ou Toulon/Ajaccio.
Accès à l’île de beauté :
Corsica Ferries (depuis Toulon ou Nice) ou La Méridionale (depuis Marseille).
Pour nous, ferries de nuit Toulon-Ajaccio puis Bastia/Toulon : 160€ A/R tout compris pour deux personnes et un « petit » camion aménagé à ces dates.
Participants à ce trip escalade en Corse :
Où dormir en Corse :
Nous avons choisi l’option bivouac. Si ce n’est pas toujours évident dans les zones urbanisées (ou même interdit dans la vallée de la Restonica), nous n’avons jamais eu de problèmes, trouvant toujours des pistes pour s’isoler un peu, avec l’approbation des locaux qui passaient promener les chiens !
Une autre option pour le bivouac, testée et approuvée l’année dernière aux alentours d’Ajaccio : demander aux locaux si on peut squatter leur champ ! On passe alors du statut de « squatteurs » au statut de « bons touristes« … Avec un grand sourire, ils offriront même le raisin et donneront la clé de la barrière pour refermer derrière nous (histoire que personne ne vienne nous déranger !).
Où se restaurer/où se réapprovisionner en Corse :
Le fait de partir en camion aménagé avec frigo nous permet de prendre de quoi être autonomes sur les repas. Mais il serait dommage de faire l’impasse sur les bons produits corses…
Pour cela, nous avons trouvé LA bonne adresse à Corte : L’Andatu ! Dominique Zuccarelli propose toutes les spécialités corses, et sait transmettre sa passion pour les produits locaux.
Il semble difficile de passer moins d’une demi-heure dans sa (toute petite !) boutique, entre dégustation des différents lonzos et coppas, comparatifs de vins, miels et fromages, partage des recettes de gâteaux à la farine de châtaigne… Situé au 26 cours Paoli, 20250 CORTE, Dominique propose également l’expédition de ses produits directement à domicile (pour ne pas rater la saison du figatelli !), ou vient faire quelques marchés sur le continent.
Contact au 04 95 46 11 98, ou [email protected]
Caractéristiques du massif corse pour l’escalade :
Du granit sculpté, orangé avec des tafonis, plus gris pour des dalles d’une rare adhérence, ou des fissures techniques… La réputation du caillou Corse n’est plus à faire ! La grimpe en Corse peut être accessible à tout le monde en fonction de son niveau, n’hésitez pas à en apprendre plus sur Altre Cime qui peut vous guider dans la pratique de cette activité outdoor.
Les aiguilles de Bavella, d’abord, formant de grands piliers élancés et proposant des longues dalles lisses et des itinéraires montagne parcourant des éperons, dans des paysages d’une beauté brute… La vallée de la Restonica, ensuite, pour une escalade sur des pointes plus individualisées, dans un massif encore sauvage.
Mais, avec la générosité et la passion des ouvreurs locaux et venus d’ailleurs, l’escalade s’est aussi développée sur toute l’île, proposant des itinéraires pour tous les goûts et tous les niveaux.
Des sites de couenne s’étendent des régions côtières aux hautes montagnes réparties un peu partout, mais surtout des grandes voies souvent aventureuses : l’éthique locale fera rarement envisager des itinéraires équipés sportivement et abondamment. Il faudra souvent, au contraire, sortir les coinceurs ou engager entre les points…
Les approches dans le maquis sont légendaires : les mollets écorchés par les ronces gardent longtemps la trace de ces parcours où l’on fait bel et bien le « sanglier ». Ces aventures renforcent la sensation d’être au cœur d’une nature brute, sauvage, préservée, et de la vivre pleinement !
Climat sur l’Île de beauté :
Il est possible de faire de l’escalade en Corse toute l’année, en choisissant bien les altitudes et les orientations.
En plein hiver, on s’orientera plutôt sur des falaises en basse altitude, avec pour les grandes voies le Monte Gozzi, montagne providentielle dominant Ajaccio, parfaitement adaptée aux envolées hivernales. Mais les belles journées permettront aussi d’aller s’approcher des aiguilles de Bavella ou du massif de la Restonica.
Je trouve que la mi-saison, entre avril et juin puis en septembre-octobre, est la plus favorable pour une grimpe « plaisir » : selon la température et le vent, on pourra alterner les itinéraires à l’ombre ou au soleil, et profiter d’une nature luxuriante et d’une fréquentation touristique acceptable.
La grimpe est possible en été également, en cherchant à s’abriter du fort soleil ou en prenant de la hauteur, mais l’afflux de touristes venu du continent et d’ailleurs rend la vie quotidienne moins agréable, le séjour moins sauvage…
Activités dans les environs de la Corse :
La Corse est certes un paradis vertical, mais également un paradis « tout court » !
Elle propose sur une relativement petite superficie une telle diversité de paysages et de plaisirs, de la mer à la montagne aux rivières (ah, les canyons corses !), qu’il serait dommage de ne pas profiter de toutes ces merveilles…
Plages de sable blanc, eaux cristallines, forêts de hêtres, de châtaigniers, de conifères ou de chênes, lacs, rivières et cascades, vallées vertes et fraîches, villages perchés dans les montagnes… L’attrait touristique est justifié !
La réserve naturelle de Scandola, ou les calanques de Piana, sont d’ailleurs classées patrimoine mondial de l’UNESCO. Ces roches et structures minérales présentent une géologie à part, avec des falaises de granit rouge et des rochers déchiquetés tombant dans la mer : un régal pour les yeux.
Les randonneurs trouveront forcément de quoi se régaler… On ne présente plus le fameux GR20, que j’ai eu la chance de parcourir il y a quelques années : près de 200km du nord au sud (ou inversement !), à travers les montagnes de l’île avec des paysages d’une beauté à couper le souffle…
Mais aussi des randonnées plus courtes, des sentiers aménagés de « Mare a Mare » ou « Mare Monti » (de la mer à la mer, ou de la mer à la montagne) : chacun trouvera chaussure à son pied !
Bibliographie et topos de la Corse
Deux topos d’escalade en Corse avec une sélection de sites d’escalade sportive et de grandes voies, proposent une présentation claire des approches, des sites et des itinéraires, illustrés par de superbes photos.
Concernant les grandes voies, s’il ne s’agit que d’une sélection, elle a le mérite de présenter des itinéraires dans l’ensemble des massifs de l’île. Une mise à jour et des informations sont également disponibles sur le site du topo.
Le Guide d’escalade en Corse, de Jean-Paul Quilici et Bernard Vaucher, m’a été offert par ce dernier. Plus austère, il a le mérite d’être plus exhaustif, et d’inciter à l’aventure… 2 tomes, couvrant Bavella et la Corse du Nord.
Pour le massif de Bavella, le topo de Jean-Louis Fenouil, illustré par des aquarelles, propose un travail plus artistique mais offrant également des informations pratiques et de nouvelles idées de voies : un bon complément !
Et de nombreux topo en ligne, et sur le classique Camptocamp.
Itinéraires parcourus lors de ce séjour en Corse:
Capu d’Ortu : Le Fil de l’Epée. 450m, TD+, 6b, non équipé.
Bocca Lenzana : Ambata di Melu. 150m, TD-, 6a+, équipé.
Rocher des Gozzi : Tonerre Granitix. 200m, TD, 6c+, équipé.
Pointe des sept lacs : Symphonie d’automne, 200m, TD, 6a+, équipé.
Rossolino : Ombre et lumière. 200m, TD, 6b, équipé.
Monte Bertonze : 50 splendidi soli. 550m, TD-, 6b, équipé.
Cervellu : Arête S et variantes. 250m, TD-, 6c+, semi-équipé.
La Corse, un paradis vertical !
Escalade en Corse : Retour…
Quand on habite dans le sud de la France (du continent !), venir en Corse est tellement facile et économique, qu’on n’hésite pas longtemps quand on a 5-6 jours de congés à la bonne saison ! Après un séjour début mai voilà deux ans, un autre fin septembre l’an dernier… Nous avions bien envie de pouvoir profiter de voies un peu plus en altitude, de faire de l’escalade en Corse, en ce mois de juin !
A peine sortis du boulot, nous nous mettons en route en route pour le port de Toulon : une soirée à éplucher les topos, une nuit sur le ferry, et bim… Nous voilà au cœur du sujet !
La météo annoncée maussade nous incitera à nous laisser guider par ses caprices, c’est donc sans « échauffement » que nous nous élancerons directement en sortie de bateau vers l’un des gros projets du séjour : le Capu d’Ortu !
Le Fil de l’Épée
Le topo nous dit que les grandes faces ne sont pas si nombreuses en Corse… La face Est du Capu d’Ortu a ceci de particulier qu’elle trône, majestueuse, évidente : elle s’impose, et en impose !
Ouverte en 1983, la voie « Le fil de l’épée » parcourt un éperon logique et très esthétique. Sur un rocher excellent avec beaucoup de grain, l’escalade est souvent raide, athlétique et aérienne… On a aimé !
Malgré la proximité de la mer, comme souvent dans le massif, cette voie est une petite « course en montagne » : 1h30 d’approche dans un vallon sauvage, une voie longue où l’absence d’équipement imposera une constante recherche d’itinéraire, puis une descente encore relativement complexe…
Initiée au terrain d’aventure et la pose de protections dans les calanques, je découvre dès le départ que c’est qu’il est quand même bien plus sécurisant de poser des friends dans le granit ! Du coup, même les pas athlétiques qui ne sont pas mon fort deviennent agréable, quand j’les fais au-dessus d’un point béton !
Des fissures donc, mais aussi une cheminée, quelques ressauts, un dièdre sublime, et enfin une arête avant de rejoindre le sommet… Conquis !
Là, on en prend plein des mirettes : La mer en toile de fond, le vert de la végétation, le orange des cailloux… Des contrastes saisissants !
Une descente en restant longtemps sur le plateau pour prolonger le plaisir de la vue panoramique, nous rentrerons bien fourbus de cette classe journée, qui use un poil, à froid !
Un superbe coucher de soleil, un apéro local… Et dire qu’il y a 24h, on était encore à la maison !
A la rencontre des dauphins…
Une journée annoncée pluvieuse, c’est l’occasion de se faire une courte envolée moins éprouvante… Mais non moins magique !
« Ambata di Melu » (Lune de Miel !) propose l’une des rares grandes voies au-dessus de la mer, juste au-dessus de la mer, même !
Nous parcourons la route des calanques de Piana, entre les touristes arrêtés dans chaque renfoncement et les motards… Puis nous échappons de ces foules pour descendre en rappel, droit au-dessus de l’eau : peu de contrastes avec l’escalade dans nos calanques habituelles, pour l’instant…
Mais voilà qu’on découvre le caillou, et ses teintes du jaune au rouge en passant par le puissant blanc… Ce granit sculpté est vraiment magnifique, et clairement dépaysant !
Tandis que nous arrivons sur la terrasse au ras de l’eau, un cadeau de la vie se présente à nous : quelques dauphins nous offrent un ballet magique !!! Pur moment de symbiose avec notre environnement…
Mais il ne s’agirait pas de les contempler trop longtemps, le ciel menace, alors nous grimpons cette jolie ligne avant la saucée !
Retour au parking où les motards hallucinent de voir débarquer ces fous casqués : toujours décalé, de débarquer aussi rapidement en plein cœur de la « civilisation » !
Rocher des Gozzi : Tonerre Granitix
L’avantage de la Corse, c’est que même en pleine semaine de pluie, il y a toujours un bout de caillou qui reste au sec : nous visons donc le microclimat du Monte Gozzi !
Déjà découvert lors des précédents séjours, l’escalade nous y avait un peu moins emballés qu’ailleurs. Mais, s’il ne tient pas la comparaison avec Bavella, quand il s’agit de la seule paroi ensoleillée de l’île, on ne le voit pas pareil !
Un tout petit massif mais fort complexe, avec ses ravins et ses différentes vires et parois, on s’y sent quand même sereins et paisibles, à deux pas de la baie d’Ajaccio bien visible !…
La bonne idée du jour, c’était l’approche par Appiettu : carrément chouette ce sentier panoramique, pas forcément plus long que par le bas, et surtout beaucoup moins de dénivelé et de sanglier… Là, il faut s’attaquer au fameux couloir de ronces… Un tunnel de ronces, plutôt : lors de notre premier passage dans le coin, nous avions tenté l’exploration de tous les couloirs voisins, espérant vivement que la descente puisse s’envisager ailleurs… Mais non, il faut bien s’y faufiler : l’expérience aidant, je suis en manches longues et en pantalon, cette fois !!
Nous remonterons par cette ligne astucieuse, où nous admirons le travail des ouvreurs pour nettoyer le rocher de ce lichen envahissant, et pour se faufiler à travers ce toit fort athlétique mais super bien équipé !
La sortie sur le plateau aux milles petites fleurs violettes vient parfaitement conclure cette envolée, d’une journée au sec et même au soleil, avant d’aller rejoindre les montagnes.
Symphonie d’automne en Corse
Le point d’Orgue de ce séjour d’escalade en Corse, assurément ! Nous dirons même qu’en plus de tenir le haut du podium de ce voyage, elle est sûrement la plus belle journée que nous ne pourrons jamais vivre en Corse, et doit même pouvoir rentrer dans le top 50 de notre vie !
Des années qu’on la zieutait, cette voie les pieds dans l’eau… mais perchée à 1932m d’altitude ! Le granit parfait de cette pointe des sept lacs jaillit des profondeurs du lac de Capitellu, ceinturé de ces hautes montagnes… Spectaculaire !
Partis de bon matin pour passer avant le flux de touristes quotidien de cette balade réputée, nous nous régalons de passer de ces paysages printaniers en bas, aux neiges tardives en haut… Jusqu’à découvrir le lac : pris dans les glaces !
Juste énorme, l’ambiance va être mythique si… On arrive à rejoindre le pied de la voie ! « Plus près de l’eau tu nages », annonce en effet le topo, puisque le premier relais s’atteint en tyrolienne depuis la rive.
Sauf que la rive est fortement enneigée, on assure tous nos appuis dans ce névé, puis on se décide à descendre sur le lac gelé pour voir si ça ne passerait pas d’en bas (et surtout histoire de marcher sur l’eau, héhé !)… Echec !
Il nous faudra donc se jeter sur les tyroliennes à partir du névé, et prendre enfin pied sur le caillou, non sans émotions !
Y’a plus qu’à grimper, sous les regards ébahis des randonneurs en face (en même temps on peut les comprendre, nous aussi on est bien ébahi de vivre ça !).
On s’est régalé sur ce pur granit made in Corse, un grain d’enfer, un équipement judicieux, des pas finauds, et puis l’ambiance de dingue omniprésente !
Une descente aventureuse lors de notre escalade en Corse…
C’était tellement bon qu’on déplore que cela ne dure pas 800m… Alors histoire de se consoler, on attaque la 2ème journée : fini l’escalade, bonjour la montagne !
Si la voie offre la possibilité d’une descente en rappels, on est du genre joueurs, alors on tente le retour par le haut… Sauf que le haut, ça veut dire monter jusqu’à la brèche de Goria, et basculer en face Nord… Encore quelque peu enneigée !
La vue derrière est immense : le lac de Goria, la Paglia Orba, les sommets enneigés partout… Trop classe !
Si, par conditions sèches, il doit falloir une grosse demi-heure de la brèche au col de Chiostru… On a mis 2h sans lambiner, parce que c’était vraiment de l’alpinisme (en short et en tee-shirt, certes…) !
Du terrain montagne, de la recherche d’itinéraire, du contournement de névé, du traversage de névés encordés (deux fois), du rappel sur béquet pour franchir un névé… Bref, la petite journée repos/tranquille qu’on s’était promise s’est avérée plus physique qu’annoncée, mais juste démente !
Le retour sur l’autoroute des vacances à la bergerie est fort étrange, retrouver tant de monde après tant d’isolement…
Pour finir les contrastes, nous conclurons cette journée en haute-montagne par une baignade dans la piscine à côté de la voiture, parce que cette rivière glaciale fait trop rêver !
Ombre et lumière
On perd de l’altitude en rejoignant la plus paisible vallée du Tavignanu : plus étroite et encaissée, l’ambiance de ce vallon nous a charmés !
Avec des envolées pareilles, le podium commence à s’remplir à vitesse grand V : comme annoncé, « ombre et lumière », sur la falaise de Russulinu, fait partie des lignes les plus fantastiques de Corse. La marche d’approche sur l’ancien sentier muletier permet de se replonger dans l’histoire de ces gorges, d’évoluer sur ce chemin pavé jusqu’à rejoindre la paroi qui nous offre une ligne phénoménale !
Des fissures et dièdres parfaits, à la jordanienne mais en solide (chacun ses références… d’autres diront que la Jordanie, c’est la Corse en fragile !). Mais aussi des rondeurs et des tafonis à empoigner à pleines mains… Le caillou corse adoré, quoi !
On a eu la bonne idée de mettre les maillots dans l’sac, alors, sans détour au parking, nous filons direct vers les superbes piscines : moins glacées que la rivière de la veille, ces vasques nous offrent la possibilité de nager volontiers avant de buller au soleil pour siester, un régal.
50 magnifiques soleils la ligne d’escalade en Corse
Un dernier grand projet nous faisait de l’œil : 600m de grimpe, c’n’est quand même pas rien ! Admirée la veille depuis le bivouac, la ligne de « 50 splendidi soli » sur ce Monte Bertonze est bien attirante.
En fait les cotations étant adorables (encore plus que gentilles, quoi), l‘équipement suffisant à notre sens (les friends ont pris l’air), on a tracé. Quand les cloches du village sonnent midi tandis que nous profitons de la vue panoramique du sommet, on se réjouit de ne pas avoir pris les frontales !
Qu’importe, gros projet ou pas, on aime ces balades verticales, dans une ambiance montagnette, sur du beau caillou pour une escalade en finesse et variée (de la dalle aux tafonis en passant par de la fissure et du pilier) : beaucoup de plaisir, donc !
Même si, comme dit par le topo Grandes Voies de Corse, manquent « les dimensions temporelles et symboliques » de l’épopée vécue par les ouvreurs pour en faire une voie podium.
Seul le retour nous a demandé re-concentration : rien n’est jamais gagné, dans c’pays…
Contourner des ravins, trouver quelques cairns, les suivre, en construire un gigantesque pour orienter les suivants… Et réaliser que le dernier ravin n’est que maquis ! L’en faudrait plus pour nous arrêter, alors on joue aux maquisards en le descendant sauvagement pour retraverser non moins sauvagement au pied de tous ces ravins : en fait, il fallait descendre plus tôt…. Cela nous aurait permis d’économiser un peu de peau de nos pauvres mollets éprouvés !
M’enfin on aime ça nous, c’était la petite dose d’aventure qui nous manquait pour en faire une journée guerrier !
Et pour mériter d’autant plus la douche à la fraîche et revigorante fontaine de Popolasca !
Conclusion de notre escalade en Corse
Bien qu’étant une destination « facile », la Corse offre, chaque fois, des séjours enthousiasmants ! Une terre de contrastes, en fait…
Contrastes entre le rythme quotidien sur le continent, et les envolées sauvages sitôt sortis du bateau…
Contraste entre la mer omniprésente, et ces massifs montagneux si proches et si imposants.
Entre les différents étages de végétation, les différents couleurs et formes que le caillou peut présenter ici…
Contraste, enfin, entre le tourisme évident, et la possibilité de s’évader en falaises, de se retrouver seuls au monde au milieu de cette île aux multiples facettes…
Une destination décidément envoûtante !!!
Matériel utilisé lors de notre escalade en Corse
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ | Est-ce que ce choix a répondu à votre experience d'escalade en Corse | Si c'était à refaire |
---|---|---|---|---|---|
CORDE à simple | Opéra 60m | BEAL | Multilabel, légèreté. | Autant que faire se peut, on aime bien grimper à simple. En TA ou s'il y a des rappels, on complète avec un brin de double : parfait pour la Corse, donc ! | Pareil, la technique nous convient pour le maximum de légèreté et de confort de grimpe. L'opéra s'est quand même usée très rapidement. En remplacement, Greg vient d'acheter et teste la nouvelle multilabel de Petzl. Moi, je suis contente de ma Joker. |
CORDE à double (un brin) | Gully 60m | BEAL | Poids, légereté. | Oui, adaptée pour compléter la multilabel dans les voies en TA ou avec des rappels. | Ce brin ou un autre de double pas trop épais est une bonne option pour un voyage sportif et TA, donc pareil. |
FRIENDS | C4 | Black Diamond | Référence sur le marché, bon rapport qualité-prix. | Nous avions un jeu complet du 0.3 au n°4, en doublant du 0.5 au n°2. Nous étions content de ce jeu dans "le fil de l'épée", pour ne pas économiser sur la pose de protections. | Les mêmes ! La prise en mains et la pose de ces friends me conviennent. Je commence à bien avoir dans l'il les tailles, et couleurs avec les mousquetons adaptés. |
MICRO-FRIENDS | Aliens | KAILAS | En promotion, et ces micros-tailles se placent partout ! | Carrément utiles ! Nous en avions 3 ou 4, ils ont bien servi. | Je prendrai les mêmes, très souvent utiles dans les dalles, murs, ou fissures fines. La sangle "molle" est également un confort. |
Câblés | STOPPER | BLACK DIAMOND | Hasard | Pour compléter les friends | Nous avions beaucoup de friends donc ils nous ont rarement servi, mais nous reprendrons le même car un petit jeu complète bien. |
BAUDRIER | PRIMROZE | Black Diamond | Confort, prix. | Adapté : confortable pour les longues voies, pour être pendue dedans longtemps, et même pour les approches et descentes. Mais aussi des portes-matériel et une ergonomie qui me conviennent. | Il me convient partout, en grande voie comme en montagne. J'ai depuis changé pour un Petzl qui est un peu plus léger, mais un peu moins confort : je préférais le confort ! |
DEGAINES | Finess /OZ | ANGE | Trouvées, et offertes. | Parfait ! | Idéales pour la légèreté et la facilité d'utilisation. |
MOUSQUETONS | SPIRIT | PETZL | En promotion | Parfait. | Le modèle m'importe peu. |
SANGLES | DYNEEMA | Multiples | Hasard. | 3-4 étaient utiles, surtout en TA. | Les mêmes. Toujours utiles pour rallonger des points ou des lunules ou sangler des arbres |
SYSTEME dASSURAGE | REVERSO | PETZL | Référence | Il me convient toujours. | Pareil. |
CASQUE | METEOR IV | PETZL | Légèreté | Adapté | J'ai depuis acheté un Sirocco : si j'étais contente du Meteor, clairement j'ai gagné en légereté et en confort et ne pourrai plus revenir en arrière ! |
CHAUSSONS | Anasazi | FIVE TEN | Ceux qui me correspondent le mieux ! | Je n'ai que ceux-là, et ils me conviennent ! J'en ai pris 2 paires. | Oui, ils sont à ma pointure, ça fait donc mal aux orteils mais pas trop, la précision est bonne. 2 paires sont utiles pour varier les appuis. |
Vêtements et accessoires utilisés pendant notre séjour en Corse
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ | Est-ce que ce choix a répondu à votre experience d'escalade en Corse | Si c'était à refaire |
---|---|---|---|---|---|
CHAUSSURES | N'existent plus ! | SALOMON | Je rachète une paire de baskets Salomon chaque année, je les sais adaptées à mon pied. | Idéales pour la légèreté et le confort lors de marches sur tous terrains. | J'ai déjà racheté le modèle suivant, puisque celles-ci sont désormais trouées ! |
SAC A DOS | CLIFF 20 | SIMOND | Prix, légèreté. | Oui , même s'il manque dattaches sur le dos du sac. | Pareil : ce sac est parfait pour des voies à la journée, suffisamment léger pour se faire oublier, et d'une contenance permettant de tout rentrer ! |
SAC A DOS | LOBO | CAMELBAK | Ajusté au dos, contenance. | Oui, le plus souvent. | Pareil : aussi léger que le Cliff, et plus ajusté au dos. |
Polaire | QUECHUA | Trouvée | Remplit son job. | Pareil. | |
Doudoune | Down Sweater femme | PATAGONIA | Légère et compacte | Oui, parfaite pour les soirées fraîches au bivouac. | La même, difficile de trouver si léger et plus chaud ! |
Gore-tex | ALPINISM | SIMOND | Rapport qualité /prix | Sa légèreté incité à la prendre souvent, quitte à la porter ! | La même, j'apprécie l'ouverture de la fermeture éclair depuis le bas pour libérer le pontet. |
Lampe Frontale | Tikka | PETZL | Autonomie, recharge sur secteur. | Elle a été parfaite : autonomie et éclairage puissant. | Ne me déçoit jamais, notamment sur l'autonomie. Parfait pour quelques jours de bivouac. |
Matériel de camping utilisé en Corse
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ | Est-ce que ce choix a répondu à votre experience d'escalade en Corse | Si c'était à refaire |
---|---|---|---|---|---|
DUVET | meije 700 | LESTRA | Chaleur, plume. | Adapté, les nuits dehors à la belle étoile peuvent être fraîches ! | Sans aucun doute le même : même s'il est un peu gros, j'apprécie sa polyvalence. Ouvert il fait couverture, fermé il me permet de dormir par des températures vraiment fraîches. Et j'adore le confort du duvet comparé au synthétique. |