Guillaume NITARD nous partage son expérience sur l‘ascension du Mont Viso en Italie.
Participants à l’ascension du Mont Viso
Guillaume NITARD, 37 ans, 13100 PORT DE BOUC. [email protected].
Je pratique l’escalade et l’alpinisme depuis deux ans, et suis au CAF de Miramas dans les Bouches du Rhône.
A l’occasion du Grand Parcours organisé par le CAF à Pelvoux en mai 2010, je rencontre Franck MAZZOLINI, un Marseillais également débutant en alpinisme.
Franck deviendra mon compagnon de cordée sur la plupart de mes sorties en grandes voies et courses faciles (Calanques, Sainte Victoire, Los Mallos de Riglos, Pic du Midi d’Ossau…).
Présentation du projet au Mont Viso
Franck veux faire l’ascension du Mont Viso par la voie normale depuis un petit moment déjà. A tel point que nous trouvons enfin une date pour l’envisager.
On se fixe le week-end du 10 et 11/09/2011. Après consultation des récits sur internet (camptocamp) et du topo « Escalade pour tous en Queyras », nous imaginons ne pas avoir besoin de carte ni de renseignements supplémentaires.
Nous décidons de faire la voie normale au départ du refuge Forcioline. Alice, une amie un peu novice se greffe à nous, nous ferrons une cordée de trois.
L’ascension du Mont Viso
Ce week-end là, les conditions sont optimum, on nous avait prévenu, il y aura du monde au sommet… Nous voilà en route pour l’Italie, ne se doutant pas que la frontière à peine dépassée cela changerais notre petit périple. Mais la signalétique Italienne est tout autre que celle à laquelle nous sommes habitués.
Pas de panneaux informatif au parking, aucune signalétique indiquant le refuge, la sanction tombe, nous arrivons les derniers au refuge après s’être à moitié perdu.
Prévu pour 12, nous sommes plus d’une cinquantaine sur site, il va falloir dormir dehors… Et là c’est le grand moment de doute, on fait le point de notre équipement.
Avec deux duvets et un matelas pour trois, on se sent un peu misérables … On se demande si c’est possible ou s’il faut redescendre, aucun de nous n’a déjà dormi à la belle étoile à cette altitude …
Tourne, vire, un emplacement relativement confortable et abrité est trouvé et on bricole notre bivouac avec les moyens du bord. Finalement on fait quelque chose de correct et on se rend compte que d’autres sont encore plus démunis que nous. En effet, ils dorment (ou essayent) sur leur cordes sans rien d’autre que leurs vêtements !!!
Nous nous régalons de la voûte céleste sans pollution et d’un levé de lune surréaliste (c’est la pleine lune !). Finalement la nuit passe… Malgré un peu de givre à 4h du matin, nous avons réussi à dormir. Nous prenons le départ pour cette course fantastique qui nous mènera à 3841m d’altitude.
Ce ne sera que du bonheur.
Le cheminement est même très bien repéré (à notre grande surprise !!). Et les doutes de la veille seront bien vite effacés par un levé de soleil époustouflant sur une mer de nuage à perte de vue.
Conclusion sur l’ascension du Mont Viso
Des anciens du club me disait qu’en faisant de la montagne il y a forcement un moment où il faut improviser un bivouac. Je ne pensais pas être confronté à cela dès le lendemain!!!
En somme quelle chance d’avoir réussi ce bivouac avec le strict minimum. Cependant la prochaine fois nous prendrons tout de même une carte pour s’éviter les errances de la marche d’approche…
Matériel utilisé pour l’ascension du Mont Viso
LISTE | MODEL | MARQUE | COMMENTAIRE |
MATELAS AUTOGONFLANT | Prolite | THERMAREST | mis en travers pour les têtes et le haut du corps |
COUVERTURE DE SURVIE | renforcée 140*220 posée au sol en première couche | ||
SAC DE COUCHAGE | Plume | WARMTH | -2°/-10° pour moi.L’équivalent de marque Décathlon pour Alice |
SAC A DOS | Guide 35 + | DEUTER | vidés pour loger les jambes par dessus les sacs de couchage. De plus ces sacs disposent d’un petit matelas de mousse amovible bienvenu pour le bas du dos… |
COUVERTURE DE SURVIE | légère pour chacun (on a confectionné des sortes de papillotes individuelles) |