En moyenne, sur une journée, une personne respire 15 000 litres d’air pour ses besoins en oxygène. Avec une telle quantité, il devient indispensable de se protéger de la pollution de plus en plus présente dans les villes, et dans nos campagnes grâce à un masque antipollution.
La protection contre les particules fines présentes dans l’air devient une nécessité. Les dégâts sur la santé peuvent être importants. L’achat d’un masque antipollution est la solution la plus efficace.
Mais pour se protéger correctement, il faut bien se renseigner. Avec cet article, nous souhaitons vous donner un maximum d’informations pour bien choisir votre masque antipollution. Vous pourrez enfin respirer un air beaucoup plus pur !
Qu’est-ce qu’un masque antipollution ?
Un masque antipollution est un dispositif de protection conçu pour protéger celui qui le porte de l’inhalation de substances diverses. Généralement, ces substances sont les gaz, les poussières, les fumées, les vapeurs et toutes les particules fines que nous rencontrons dans notre environnement.
Il en existe de nombreux modèles allant du jetable au réutilisable.
Pourquoi utiliser un masque antipollution ?
Un masque antipollution comprend plusieurs couches de filtres sophistiqués. Ceux-ci n’ont qu’un seul but : bloquer les éléments toxiques et irritants présents dans l’atmosphère.
Comment est fabriqué un masque antipollution ?
Le cœur de votre masque antipollution, c’est son système de filtration. Il possède aussi un système pour qu’il soit bien étanche sur votre bouche et votre nez. Enfin certains masques sont équipés d’une ou deux valves.
L’étanchéité d’un masque
Un bon masque antipollution doit être le plus possible en contact étroit avec votre visage. Il faut que l’air que vous expirez sorte en traversant les filtres ou les valves d’expiration.
La meilleure manière d’assurer cette parfaite étanchéité consiste à bien positionner la tige en aluminium cousue au niveau du nez. Ensuite, un réglage de l’élastique à la bonne dimension permet à votre masque de mieux « coller » à votre visage.
La qualité des filtres pour un masque
Que ce soit pour courir, marcher dans la rue, rouler à vélo ou circuler sur l’autoroute à moto, il vous faut un système de filtres efficaces.
Différents types de filtres existent :
- Des filtres en polypropylène de couleur blanche. Cette matière tissée permet de bloquer les particules de manière mécanique. Elles se « coincent » dans les fibres ;
- Un filtre gris à charbon actif qui possède la propriété d’absorber chimiquement les fumées, les odeurs et les particules de très petites tailles non retenues par le filtre blanc. Il se compose de polypropylène non tissé.
Les valves d’expiration d’un masque antipollution
Les valves d’expiration ne sont pas présentes sur tous les masques, mais lorsqu’elles s’y trouvent, elles jouent un rôle important dans leur efficacité.
Suivant le type de masque, vous pourrez trouver des modèles avec 1 ou 2 valves. Elles servent à expulser l’air que vous expirez lors de la respiration de manière à offrir plus de confort. Elles vous permettent de respirer plus librement sans devoir faire d’effort.
Les valves servent à évacuer l’humidité et empêcher la formation de buée si vous portez des lunettes.
Les masques antipollution avec une ou deux valves sont conseillés pour la pratique sportive. Le sport exige bien souvent une respiration plus forte.
Les différentes normes des masques antipollution
En Europe, un organisme indépendant à la tâche de vérifier et d’homologuer les masques antipollution. Ils doivent donc répondre à un certain nombre de critères.
C’est la norme EN149 : 2001 qui régit les masques antipollution en Europe. Elle définit entre autres plusieurs niveaux de filtration que le masque doit atteindre ce qui permet de les classer en plusieurs catégories :
- Les masques FFP1 : ils filtrent au moins 72 % des particules ;
- La catégorie FFP2 : ils bloquent 94 % des particules ;
- Les masques FFP3 : ils empêchent jusqu’à 98 % des particules de passer.
On trouve dans le commerce, des masques qui affichent FFP3+ : ils ne filtrent pas plus que les FFP3, il s’agit uniquement d’une tactique commerciale de vente !
Les Américains utilisent une autre norme : elle classe les masques en fonction du nombre et de la taille des particules filtrées. C’est la norme NHOH99 : par exemple, un masque N99 filtre 99 % de particules de plus de 0,3 micron.
Comment choisir la taille de son masque antipollution ?
Il est important de choisir un masque qui correspond à votre visage et qui s’ajuste parfaitement. Pour ne pas se tromper, il faut mesurer correctement certaines parties de son visage :
- La hauteur entre le milieu du nez et le bas du menton ;
- La largeur du bord d’une oreille à l’autre en passant sous le nez avec le mètre ruban.
Une fois ces mesures réalisées, il suffit de se référer aux données ci-dessous :
- La taille S correspond à une mesure de hauteur de 10 cm et de largeur de 23,5 cm ;
- La modèle M est idéal pour une hauteur de 12 cm et une largeur de 25,5 cm ;
- La taille L conviendra à une mesure de hauteur de 13 cm et de largeur de 28,5 cm.
Les masques antipollution avec des lunettes
Vous l’avez peut-être testé vous-même : porter un masque avec des lunettes peut vite devenir la galère en raison de la buée qui se forme sur votre correction optique.
Rassurez-vous, il existe des moyens pour éviter le dépôt de buée sur ses lunettes :
- Un sparadrap collé sur le haut de masque, au niveau de l’arête du nez, diminue le flux d’air vers le haut. Efficace, mais pas très esthétique !
- Vous déposez du savon liquide sur les verres de vos lunettes puis vous essuyez avec un chiffon. La fine pellicule de savon va empêcher le dépôt de buée ;
- Des sprays antibuée, dans les commerces spécialisés.
Choisir son masque antipollution pour le vélo
Il existe toutes sortes de masques antipollution. Certains se révèlent particulièrement efficaces pour la pratique du vélo.
Utilisez-les si vous circulez beaucoup à vélo dans les villes. De nos jours, l’air de nos agglomérations se trouve pollué par les gaz d’échappement des véhicules à moteur : particules fines toxiques, dioxyde de carbone et microparticules de diesel ne sont que quelques-uns des polluants que vous risquez de respirer chaque jour en circulant à vélo.
Les masques antipollution adaptés pour le vélo vous permettent de continuer à circuler en ville en toute sécurité et sans crainte de souffrir de problèmes respiratoires.
Lorsque vous choisissez un masque antipollution pour faire du vélo, votre choix doit se porter vers un modèle FFP3 parfaitement adapté à votre visage. Il doit « coller » sur votre peau pour éviter que de l’air non filtré ne s’infiltre par les interstices.
Messieurs, si vous portez une barbe, abandonnez l’idée d’un masque antipollution. Il ne servira à rien puisque les poils de barbes vont empêcher à votre masque d’être suffisamment étanche.
Attention avec les « protections maison » contre la pollution des villes
Certains cyclistes, pour des raisons d’économie ou par souci d’esthétisme, ont tendance à utiliser des solutions alternatives pour se protéger des particules nocives. Si un tour de cou peut suffire à empêcher l’absorption des poussières et des grosses particules, il ne sert à rien contre les particules fines et les nanoparticules.
Celles-ci, une fois dans vos voies respiratoires, pénètrent loin dans vos poumons jusqu’à atteindre les alvéoles pulmonaires.
Parmi ces solutions inutiles, il y a :
- Les tours de cou simple et les foulards ;
- Les filtres de nez, uniquement valables pour arrêter les grains de pollen en cas d’allergie ;
- Les masques médicaux.
Il faut absolument éviter d’utiliser ces produits pour se protéger de la pollution des villes en circulant à vélo !
Quelques conseils pour circuler à vélo en ville en cas d’air pollué
Même avec un bon masque antipollution, il vaut mieux respecter certaines règles pour rouler en ville.
Si vous en avez la possibilité aux heures de pointe, éviter les axes très embouteillés. Le vélo est un moyen de locomotion qui permet de se glisser facilement dans les rues plus étroites et moins encombrées de voiture. Même si votre temps de parcours est plus long (dans la mesure du raisonnable !), il en va de votre santé.
En ville, lorsque vous roulez vite parce que vous craignez d’être en retard au bureau, vous respirez beaucoup plus profondément. Cette hyperventilation permet aux microparticules nocives de descendre très profondément dans votre arbre respiratoire.
Avec un masque antipollution et en suivant ces quelques conseils, votre trajet en ville se passera dans de bonnes conditions.
Les masques pour sportif de Salomon et Décathlon
À partir du 15 février 2021, la marque Salomon lance sur le marché un masque destiné à la pratique sportive et protégeant du COVID. Cette entreprise basée en Haute-Savoie et spécialisée dans les sports outdoor, a travaillé pendant neuf mois avec Chamatex, une PME spécialisée dans le textile et le groupe Zebra.
Les premiers modèles de ces masques d’un genre nouveau sont destinés aux pratiquants de la course à pied et des sports d’hiver. Uniquement destiné aux activités extérieures, un modèle est décliné au format tour de cou et l’autre dans un format plus classique.
Ces masques Salomon ultramodernes sont fabriqués à l’aide des dernières technologies comme la découpe du tissu au laser et des soudures réalisées grâce aux ultrasons.
Bien évidemment, ils sont subis tout une batterie d’essais et de tests pour confectionner un produit qui ne provoque aucune gêne pendant l’activité physique au point de ne même plus le sentir.
Rien n’est plus gênant lors d’une activité sportive que de sentir le tissu de son masque sur la bouche. Les concepteurs de cette innovation y ont pensé : une grille permet de maintenir un espace entre le masque et la bouche pour une meilleure respiration et une excellente filtration. Le coureur peut s’adonner à son activité favorite entre 45 min et 1 heure sans ressentir de gêne et sans humidité dans le masque.
Ce masque de catégorie 1 certifié par l’AFNOR sera mis en vente à 18 € et pourra être utilisé cinquante fois.
De son côté, Décathlon s’apprête à mettre en vente un masque pour les activités sportives en salles.
En cette période de pandémie de coronavirus, il faut espérer que cette nouvelle génération de masque de protection puisse permettre la réouverture des salles de sport.
Le comparatif des masques antipollution
Si vous êtes à la recherche d’un masque antipollution, vous aurez dans le commerce un choix très important. Entre les différentes couleurs et les motifs présents sur le masque, il n’est pas toujours facile de choisir.
Pourtant, ce n’est pas le plus important. Pour être certain de faire le bon choix, votre futur masque antipollution doit s’ajuster parfaitement à votre visage en ayant le moins de fuites possible surtout au niveau du nez et du menton.
Choisissez de préférence un modèle à valves pour favoriser l’expulsion de l’air expiré et la régulation de l’humidité.
Tenez compte de la norme européenne EN149 du masque : choisissez au mieux un masque de type FFP3 qui retient entre 98 % et 99 % des particules.
Comment entretenir son masque antipollution ?
Changer régulièrement les filtres de son masque antipollution, c’est très bien, mais le laver de temps en temps, c’est encore mieux ! Un bon nettoyage lors du changement de filtres permet d’éliminer les odeurs, mais aussi les germes et les bactéries qui pourraient se trouver coincés ailleurs que dans les filtres.
Le nettoyage est très simple à mettre en œuvre : lorsque vous retirez les filtres pour les remplacer, vous en profitez pour laver à la main votre masque dans un peu d’eau tiède additionnée de savon. Vous frottez 2 ou 3 minutes à la main, vous rincez et vous laissez sécher à l’air libre sans l’exposer directement au soleil.
Votre masque est propre ! Il ne vous reste plus qu’à mettre de nouveaux filtres.
Un bon conseil, nettoyer votre masque de cette manière toutes les 10 heures d’usage par exemple.
La durée de vie d’un masque antipollution
La durée de vie d’un masque antipollution dépend surtout des filtres puisque ce sont eux qui se changent régulièrement. On devrait donc plutôt parler de la durée de vie des filtres sauf si vous utilisez des masques à usage unique.
La durée de vie des filtres pour les masques antipollution s’exprime généralement en heures. Des filtres d’une durée de vie de 50 heures devront donc se changer après 50 heures d’utilisation. On parle d’utilisation effective, car une personne qui utilise son masque chaque jour pour se rendre à son travail écoulera plus rapidement son temps d’utilisation que quelqu’un qui se sert de son masque une fois par semaine pendant une heure.
Généralement, la durée de vie effective des filtres se trouve inscrite sur l’emballage.
L’impact environnemental des masques antipollution
L’extérieur des masques antipollution pour les activités sportives est généralement confectionné dans un tissu comme le coton, qui provoque peu de désagréments environnementaux. Cette matière naturelle se dégrade plus ou moins facilement dans l’environnement.
Par contre, ce qui pose des problèmes, ce sont les filtres qui équipent certains de ces masques. Ils sont fabriqués à partir de polypropylène. Cette matière plastique se dégrade en microparticules lorsqu’elle se retrouve dans la nature. Elle imprègne les sols pour très longtemps et est à la base d’une grosse pollution sur le long terme.
Ces microparticules de polypropylène menacent la biodiversité, l’environnement et notre santé.
Malheureusement, le polypropylène utilisé dans les masques à usage unique et dans les filtres de ceux en tissus n’est pas recyclable. Il est en effet considéré comme un déchet infectieux. C’est la raison pour laquelle les masques et filtres sont désinfectés et incinérés.
Ne jetez pas les filtres de vos masques antipollution dans la nature ni dans votre poubelle de recyclage classique. Des études sont en cours d’étude pour mettre au point une filière de recyclage de ce genre de matériaux potentiellement contaminés.
Conclusion
Vous en savez maintenant un peu plus sur les masques antipollution pour vos activités sportives. Vous avez donc toutes les cartes en main pour bien choisir le vôtre en toute connaissance.