Mattéo NIETO nous partage son expérience de 2 jours de randonnée au col du Clergeon
Informations pour préparer une randonnée au col de clergeon
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Quand ?
Nous sommes partis pendant les vacances scolaires de février du 13 au 15 février 2013.
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Où ?
En France (Rhône Alpes) Au col du Clergeon en Haute Savoie.
Pour y accéder depuis Montpellier, compter 4 h de route pour aller jusqu’à Rumilly en Haute-Savoie, ce qui fait 400 Km et 35 euros de péage.
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Participants à la randonnée au col de Clergeon
Nous sommes 2 cousins prénommés Maël (15 ans) et Matteo (17 ans). Nous aimons tous deux la randonnée ainsi que la vie sauvage et la survie. Mattéo pratique également l’escalade.
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Où dormir et se restaurer ?
En ce qui nous concerne, nous avons passés une nuit sous la tente, pour des raisons économiques et parce que cela faisait partie de l’aventure !
Le col du Clergeon n’étant pas très fréquenté, il n’y a rien au sommet, que ce soit pour se restaurer ou pour dormir.
Dans la ville de Rumilly au pied de la montagne, il y a quelques restaurants ou l’on peut manger convenablement :
– La pizzeria des Arcades qui propose divers plats régionaux et une très bonne cuisine familiale.
– Le Cassoton, restaurant convivial, offrant une cuisine familiale.
– Pour l’hébergement, nous vous conseillons quelques chambres d’hôtes aux alentours :
– La Salière à Sales ou le camping de Vallière : le marilyn
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Caractéristiques du Massif du Jura
Le Clergeon est situé sur un pli du massif du Jura. Il culmine à 979 mètres. (Sur la carte, le clergeon est situé au nord-ouest )
Nous sommes montés par le versant Est, qui comporte une partie de la forêt domaniale du Clergeon.
Pour les grimpeurs ce n’est pas l’endroit rêvé car il y a très peu de falaise.
Maintenant, place au récit !
Pourquoi avoir choisit cette destination ?
tout simplement car notre jeune âge ne nous permettait malheureusement pas d’envisager un trek trop loin de chez nous …
Le projet était donc fixé : monter par la route fermé qui mène au col et passer une nuit au sommet avant de redescendre à ski par cette même route.
Aucun de nous ne possédions de ski de rando et nous ne voulions pas porter le matériel de ski accrocher au sac à dos … C’est alors que mon cousin eut la merveilleuse idée de construire des traineaux a l’aide de nos skis. Non seulement cela nous permettait de nous alléger mais aussi d’apporter un peu de piquant et d’originalité à notre projet.
Nous nous attelons donc sans plus tarder à notre travail de construction de nos fameux traineaux que nous faisons en bois de palette.
Le système est tous ce qui a de plus simple mais il permet de solidariser les deux skis entres eux. Ainsi, grâce aux fixations, nous pouvons fixer le cadre ou l’enlever très facilement.
Les traineaux sont enfin finis et les sacs sont bouclés !
Direction le petit village de Moye où mon père va nous déposer là où la route n’est plus dégagée, recouverte par la neige.
Par chance, nous profitons d’un grand soleil pour attaquer la montée. Il est 9 h du matin. Nos sacs à dos sont solidement attachés à nos traîneaux. Une sangle nous relie à notre packtage, et chacun de nous adopte un système d’accrochage bien différent.
Nous commençons donc à crapahuter mais nous évoluons difficilement à cause de nos chaussures qui glissent sur la neige. Notre progression se fait à travers une belle foret de hêtres et de conifères. Nous nous arrêtons assez souvent pour réajuster et corriger quelques détails techniques auxquels nous n’avions pas pensez. C’est au bout de 3h de marche qu’un joli coin pour déjeuner s’offre a nous, et nous décidons donc de nous y installer. Au menu : pain, fromage et soupe chaude au potiron conservez dans un thermos. Le déjeuner est frugal mais ainsi nous ne passons pas trop de temps à faire chauffer de l’eau pour la soupe.
La neige, ce n’est pas ce qui manque, mais par chance, quelques tracteurs l’ont tassés, car nous avons du mal a imaginer l’allure a laquelle nous monterions dans la neige fraiche.
On grimpe, on essaye de maintenir une allure raisonnable, en faisant des poses régulières pour se désaltérer, pour observer la faune, ou pour consulter l’altimètre ; d’ailleurs celui-ci indique 842 mètres à une petite intersection. Chouette, on aperçoit le sommet, plus que 150 mètres et on est arrivé ! Pourtant, une vingtaine de mètres après, il y a une sorte de petit devers. Nous sommes gênés par nos traineaux qui glissent plus vite que nous et qui tapent dans nos talons. Nous perdons en altitude et il ne faut pas traîner car le soleil ne nous attendra pas … Ce petit dévers est en fait un long dévers et nous avons l’impression d’avoir raté le sommet et de redescendre sur l’autre versant. Nous nous impatientons et à chaque virage nous prions pour que ça remonte. Après environ 80 mètres, la pente s’accentue enfin et les dénivelés redeviennent positifs. Après, pour ce qui est de la montée, on est servis !
On arrive enfin peu de temps après au col, a 979 m d’altitude. Ouf ! On est peut-être pas bien haut, mais avec le poids des packtages et nos chaussures qui glissent sur la neige, la montée n’a pas été facile ! Allez, encore quelques mètres pour trouver un endroit ou dormir ! Pourtant ce seront bien les pires, car là, il n’y a plus de traces et nos pieds s’enfoncent de 20 cm dans la neige.
On se pose dans un coin bien sympa d’où on pourra assister au lever et au coucher du soleil, et je plante la tente pendant que Mattéo s’occupe d’aller chercher du bois pour le feux. D’ailleurs, celui-ci n’a pas l’air d’apprécier le bois humide et il peine à s’allumer. Après un bon diner, nous déballons nos sacs et nous nous installons. Dans une émission, mon cousin a vu que l’on pouvait recouvrir le bas de la tente de neige pour une meilleure isolation. C’est ce que nous allons faire !
L’altimètre indique 1046 m, une température de -5 C°, et il est 20h30 …
Aucun de nous deux n’est rassuré, car nous n’avons jamais testé nos duvets à de telles températures, qui sont prévus pour -4°C de limite confort. Aucune envie de passer une mauvaise nuit, et c’est pour cela que nous nous mettons dans nos duvets avec un survêtement et 2 bonnes polaires ainsi qu’une paire de chaussettes de ski.
En ce qui me concerne, je ne passe pas une très bonne nuit, non pas à cause du froid, mais justement car j’étais trop habillé et que j’avais sous-estimé les performances de mon duvet.
Par contre, mon cousin se lève en grognant et en grelotant, et nous nous apercevons que son tapis de sol est complètement dégonflé ! Cela prouve bien que l’isolation et aussi importante que le duvet, et que ce n’est pas un facteur à prendre à la légère …
Bref, à 7 h30 nous sortons tant bien que mal de nos duvets, et nous nous habillons en vitesse … Ce moment là sera incontestablement le pire de notre expédition … 😉
Mais le soleil est là pour nous réconforter, puisque nous assistons à son lever, magnifique spectacle que nous offre dame nature .
L’étape qui est sans doute la plus difficile est de lacer nos chaussures et de mettre nos guêtres car nos doigts sont tout engourdis … Vite, il faut préparer un bon feu pour nous réchauffer , et nous nous réjouissons d’avoir eu la présence d’esprit de préparer la réserve la veille !!
Au menu : une soupe marocaine en sachet qui nous fait vite regretter de critiquer les bonnes soupes maisons de nos parents … Mais au moins nous avons regagner un peu de force pour la redescente, qui nous réservera bien des surprises … Impossible de chausser nos skis à cause du faux plat montant, nous refaisons donc nos traineaux et c’est partis ! Nous profitons des petites descentes pour grimper sur ces derniers qui font office de luges et qui sont d’ailleurs fort rapides !! Le beau temps est toujours au rendez-vous si bien que nous nous mettons tous les deux en t-shirt car l’effort est très intense …
Ouf, le faux plat laisse enfin place à la descente et nous défaisons une fois de plus nos packtages pour nous mettre en mode skieur … Les sacs sont bouclés, on grimpe sur les skis et hop, on entame la descente !! Le poids des sacs réduisent nos mouvements ce qui nous donne l’air de 2 enfants apprenant à skier … Nous manquons tous les 2 d’aller à plusieurs reprises embrasser le décor, mais nous nous en sortons finalement sans aucune chute… Les traces de tracteurs laissent juste la place pour nos skis mais nous ne pouvons ni faire le chasse-neige, ni déraper pour nous arrêter. La seule solution qui nous permet de ralentir est de foncer droit dans la « poudreuse ».
La descente se fait à vitesse d’escargots car nous nous arrêtons fréquemment pour soulager nos jambes. Notre route s’achève par un slalom entre le bitume et la neige. Finalement il nous aura fallu 4 heures pour monter et moins de 20 minutes pour la redescente …
Voici une petite vidéo montée, illustrant nôtre excursion (cliquez en bas à gauche de l’image)
Si vous trouvez des difficultés au visionnage copier ce lien dans la barre de recherche : http://www.youtube.com/watch?v=DU0hCtHlEGs
Conclusion de la randonnée au col du clergeon
C’est à travers cette modeste mais passionnante aventure que nous avons pu expérimenter le camping hivernal. Malgré une marche éprouvante, les orteils en sorbet et la nuit à la fraîche, cette excursion soudaine nous donna beaucoup, en expérience, en rire, en effort mental et physique. Et ce n’est qu’ une fois rentré au bercail que l’on apprécie pleinement une telle sortie, semée d’anecdotes et de souvenirs.
Et si c’était à refaire me diriez-vous ? Aux traîneaux sans plus tarder !!Le Mont Clergeon n’a qu’a bien se tenir !
Matériel utilisé pour cette randonnée au col du clergeon
En ce qui concerne Mael
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉ DANS CE ROADBOOK | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
SAC À DOS | Futura 32C | DEUTER | Confort de portage grâce a la technologie air‐contact | Bon sac a dos pour les randos a la journée, pas assez grand volume pour mettre un duvet et une tente | Point à améliorer : volume supérieur |
PAIRE DE BÂTONS | NC | NC | Il fallait des bâtons solides pour la descente à ski | Ils sont solides même si a ski ce sont de vieux bâtons de ski de piste | Trop encombrants et trop lourd |
TENTE | Nemesis 2 | FERRINO | Absides très spacieuses, facilité de montage … | Facile à monter Etanchéi té parfaite Sardines de qualité moyenne | Super tente du a son faible encombrement et a son poids minime (1 ,9 kg) |
SAC DE COUCHAGE | K3 | WILSA | Rapport qualité /prix très correcte, poids raisonnable (1,3kg) | Rien à dire a part l’encomb rement et la place qu’il prend | Achat d’un sac de compression |
TAPIS DE SOL | Thr original | THERMAREST | Rapport poids / confort intéressant | Conforta ble mais prend trop de place ! | Encombrement à revoir |
FRONTALE | Revolt | BLACK DIAMOND | Rapport qualité/prix | RAS | Très bonne lampe malgrès une faible autonomie |
CHAUSSURES RANDO | Starcross III | TECHNICA | Confort ‐ robustesse – pare‐pierres large à l’avant Adaptées au trek avec portage | Pas d’ampou les ‐ grande résistanc e, ideal pour marcher dans la neige grace a la membra ne Gore tex | RAS, il faut juste un peu de temps pour que la chaussure se fasse à votre pieds |
VESTE DE SKI | Rexton | OXBOW | Bonne imperméabilité, légèreté | Veste peu respirante et pas très chaude | Peu on en vouloir à une veste vendu 69 euros ? |
PAIRES DE CHAUSSETTES RANDO | NC | MERINOS | Très chaude, rapidité de séchage, faible encombrement | Pas d’ampoules – par contre douleur au tibia car les chaussettes ne sont pas montante | Apport de chaleur impressionnant par rapport a l’épaisseur, par contre des chaussettes montantes auraient été la bienvenue |
T-SHIRT ML | NC | MILLET | Très bonne évacuation de la transpiration | Apport de chaleur presque nul | RAS |
POLAIRE | Du fait maison | GRAND MÈRE | RAS | Mauvais évacuati on de la transpira tion mais très chaude | RAS |
PANTALON DE SKI | NC | QUECHUA | Apport de chaleur et praticité (bretelles) | Impermé abilité a revoir, mais confortable | Un petit coup d’imperméabilisant ne lui ferait pas de mal |
GUETRES | Alpine gaiters | MILLET | membrane imperméable légère | fonction parfaite ment remplie. Facile à mettre | RAS |
SKI | Trouble maker | DYNASTAR | Ski relativement polivalents, possibilité de faire de la poudreuse | RAS | RAS |
CHAUSSURES DE SKI | NC | SALOMON | Rapport qualité/prix | Très confortables | RAS |
En ce qui concerne Matteo
SAC À DOS | 0 | DEUTER | Sac résistant, dans mon budget, et qui correspond à mes besoin de capacité de portage. | Très content de se sac qui s’est révélé efficace dans la neige, le froid, il ne prend pas l’humiditée et est relativement confortable, même avec de lourdes charge (20‐25kg) | Je reprends le même car il a fait ces preuves en gros portage, en résistance et capacité de portage |
SKI | – | DYNASTAR | Ce sont mes ski de piste, et je n’ai pas réinvesti pour cette sortie. | Pour l’utilisation faite il ont très bien convenu. | Je reprendrais les même puisque je les connaît, dans leur capacité et leur limites. |
CHAUSSURES DE SKI | Chaussures d’occasion | DYNAMIC | Pour des raisons économique | Elle ont fait leur bouleau en tant que chaussure de ski. | Je prendrais des chaussures neuves, plus récentes pour plus de légèreté. |
CHAUSSURES DE MARCHE | Pas retrouvé le modèle | TREZETA | Pour une utilisation en haute et moyenne montagne. | Un peut d’humidité dans le bout de mes chaussure m’a fait avoir froid aux pieds ; | Je prendrais plutôt des chaussures en gor‐tex pour avoir moins d’humidité dans les chaussures |
GUÊTRES | Alpine gaiters Dryedge noir | MILLET | On me les a offert | Pour l’utilisation que j’en ai faite elle allait très bien, et protégeaient bien de l’humidité et de la neige. | Je reprendrait certainement les mêmes, pour des raisons économique d’utilité. |
PANTALON DE SKI | Vieux modèle | OXBOW | Pantalon chaud | Pantalon de ski Vieux modèle Oxbow Pantalon chaud Oui, pas eu froid aux jambes sauf la nuit. | Je prendrais un pantalon plus récent en gor‐ tex. |
CHAUSSETTES | Pody Air Trek | THYO | Chaussettes de randonnée respirantes | J’ai eu froid aux orteils le soir du fait de l’humidité | Je prendrais une plus grosse paire. |
TENTE (MÊME TENTE MAIS AVIS DE MATTÉO) | Nemesis 2 | FERRINO | Nemesi 2 Ferrino Tente 3 saisons légère et 2 place avec des absides assez grandes. | Très bonne surprise en camping dans la neige, isolation du vent au top et matériaux efficaces contre l’humidité directe. | Je reprendrais la même car simple d’utilisation, plutôt légère et polyvalente. |
ALTIMÈTRE | RA 123 | OREGON SCIENTIFIC | Altimètre bien apprécié sur le net. | Après comparaison j’ai pu constater sa fiabilité au niveau de la température et de l’altitude, qui nous a permis de suivre nôtre progression. | Cet altimètre m’ a bien convenue, je prendrais toutefois peut être le GP 123 de la même marque, mais un peut plus couteux |
KIT POPOTTE | – | LAKEN | Faible poids et matériel basique | RAS | RAS Peut etre qu’avec une tasse en alu cela aurait été plus pratique… |
POCHE À EAU | Dromedary | MSR | Le volume intermédiaire 4L | Résistant, avec une bonne contenance | RAS |