Gwendoline Lacour, Bichette Voyage vous partage son expérience à pied en Nouvelle Zélande sur un itinéraire de 4 jours de randonnée au Mount Aspiring National Park.
Informations pour préparer 4 jours de randonnée au Mount Aspiring National Park
Date :
du 29/01/2020 au 01/02/2020
Quand partir ?
La météo est très instable dans la région. L’idéal est donc de partir l’été (dans l’hémisphère sud entre décembre et février), mais attention la pluie ou la neige peuvent s’inviter dans pendant votre randonnée !
Lieu :
Mount Aspiring National Park, départ depuis le parking du Routeburn Shelter à 30 minutes de Glenorchy
Comment s’y rendre :
Une fois rendu sur l’île du sud de la Nouvelle Zélande, prenez la direction de Queenstown dans l’Otago.
Le départ de la randonnée est le même que la Great Walk Routeburn. Le parking est situé à 25 km de Glenorchy.
Le plus pratique est de découvrir la Nouvelle Zélande en van ou voiture. Cependant il est tout à fait possible de prendre une navette entre Queenstown et le départ de la randonnée (Routeburn Shelter).
Le stop fonctionne aussi très bien dans le pays. Sinon il y a le vélo !
Participants au 4 jours de randonnée au Mount Aspiring National Park :
Comme souvent, j’étais accompagné de mon partenaire préféré, Thomas.
Nous avons ensuite trouvé nos deux premiers pigeons parfaits pour nous accompagner dans cette seconde tentative : Claire et Benjamin.
Claire, un grand cœur, élevée à l’air des montagnes. Bavarde avec son bel accent du sud-ouest. Pas toujours sûre de ses capacités et pourtant malgré les petites péripéties, elle est arrivée au bout de cette randonnée sur ces deux jambes, le sourire aux lèvres et en pleine forme !
Benjamin … Compagnon idéal pour Thomas ! J’avais pressenti que ces deux-là seraient un peu foufou ensemble. Ils nous l’ont confirmé en marchant 14 h de nuit de Cromwell à Roys Peak, 65 km + 4000 m … Alors pour eux, cette rando, c’était presque une blague. Du coup, ils ont dû guider et attendre les trois petites tortues …
Et puis, il y a Pablo. Troisième pigeon rencontré pendant notre saison de cerises à Cromwell. Voyageur solo, toujours de bonne humeur et accro à la rando. Quand, dans la précipitation, Ben lui propose une rando de 4 jours où nous marcherons que 15 km par jour, il a de suite acceptée …
C’est donc avec cette belle équipe que nous sommes partis vers l’inconnu quelques jours après la fin de notre saison de cueillette.
Ou dormir dans le Mount Aspiring National Park :
Il n’y a ni hut, ni camping sur cet itinéraire. Des zones de campement sont donnés à titre indicatifs sur le site XXX, mais il est autorisé de camper où bon vous semble. Nous avons eu un coup de cœur pour notre dernier campement situé à Rock Bivouac. Un spot de bivouac naturel formant une grotte avec un petit espace en verdure à deux pas de la rivière.
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
L’idéal est de faire vos courses à Queenstown. Vous trouvez toutes sortes de magasins allant de la petite épicerie au super marché bon marché (Pack’n Save). Il y a également un florilège de magasins de sports. Nous avons trouvé facilement les recharges de gaz.
Caractéristiques du Mount Aspiring National Park :
Cet itinéraire nécessite une très bonne maîtrise de l’orientation. Il n’y a quasiment pas de chemin et pas de marquage (hormis les premiers et derniers kilomètres). Nous nous sommes aidés du tracé GPS du site Wilderness Magazine mais il est très approximatif et ne permet pas une orientation précise. Il a donc fallu faire preuve de bon sens (et de bonnes connaissances cartographiques) pour nous frayer un chemin. Nous nous sommes perdus à nombreuses reprises et avons été obligé de faire du bush bashing dans une forêt parfois très humide et accidentée. La météo étant très imprévisible, je recommande vivement de prévoir des rations de nourritures supplémentaires.
Le trek s’appelle Five Passes car si nous suivions le tracé original, sur le retour nous repassions par Sugarloaf Pass. Nous avons préféré prendre le Rockburn Track sur le retour et marcher jusqu’au Sylvan Lake Carpark (Thomas et Benjamin sont allés récupérer les voitures en courant).
Nous avons traversé de nombreuses vallées vierges de toute activité humaine. Les forêts sont primaires et très denses. Ici, elles sont appellées « native bush forest ». Avant l’arrivée des hommes vers 1250 / 1300, 80% des îles étaient recouvertes de forêts. La majorité des arbres en Nouvelle Zélande sont des espèces endémiques. Les forêts sont tapissées d’une multitude d’arbres de toutes tailles, de fougères (ils en existent plus de 1000 espèces) et mousses. S’y frayer un chemin relève donc du parcours du combattant !
Si vous êtes un amoureux des trails longue distance, allez jeter un coup d’œil au Te Araroa, un trail de 3 000 km qui parcoure les deux îles.
Quoi faire d’autres en Nouvelle-Zélande
- 4 jours de trek sur les Rees et Dart Track
- 3 jours en canoë/kayak à travers Whanganui Journey
- La grande traversée du Mont Cook
- Randonnée sur le Kepler Track
Bibliographie :
Carte (si pas de GPS) : Topo50–CA09 Alabaster Pass; Topo50–CB09 Hollyford, and; Topo50-CB10 Glenorchy
Lien Internet :
Il n’y a pas de renseignements officiels au DOC. Nous avons donc fait nos recherches sur internet et avons couplé les informations au mieux.
Pour l’orientation, nous avons utilisé notre smartphone avec l’application ViewRanger sur le Five Passes.
4 jours au cœur du Mount Aspiring National Park
Loin des fameuses Great Walk, nous avons voulu pimenter notre année en Nouvelle Zélande en nous aventurant dans des contrées bien plus sauvages et inexplorées.
De la joie, du désespoir mais surtout de la persévérance sous la pluie ou le soleil au cœur Mount Aspiring National Park !
Il y a quelques mois, alors que je recherchais des idées de rando un peu hors des sentiers battus, j’ai découvert cette randonnée des cinq cols : 60 km, 5/6 jours de marche, dans le Mount Aspiring National Park, chemins peu fréquentés et GPS nécessaire.
Intéressant !
Une première tentative pour Noël …
Nous sommes donc partis une première fois avant Noël, tous les deux, décidés à le faire en trois jours. 60 km en 5 ou 6 jours ? Ridicule ! Pour faire court, nous nous sommes retrouvés perdus, à faire du bush bashing dès le premier jour. On s’est dit alors que le faire avec nos rations de nourriture pour trois jours était un peu risqué. Nous avons donc fait demi-tour le deuxième jour sous la pluie battante.
Mais impossible de rester sur cet échec cuisant, on comptait bien retenter l’aventure pendant notre PVT.
Dans la région, le problème principal est la météo ! Il pleut beaucoup, peu importe que ce soit l’été ou l’hiver … Alors c’est difficile de planifier les randos de plusieurs jours ! Les prévisions ne sont pas exceptionnelles, mais pas catastrophiques non plus alors nous tentons !
Les gens qui se lancent dans cette randonnée prévoient en général entre 6 et 10 jours de marche. Nous avons de la nourriture pour 4 jours, pas le choix, on devra s’activer !
Nous repartons à cinq dans la joie et la bonne humeur
Jour 1
C’est probablement la journée la plus tranquille, la plus prévisible. Thomas et moi connaissons le chemin. D’ailleurs il y a un chemin ET des marques, ce qui ne sera plus le cas les jours suivants.
La météo est clémente, nous sommes tous plein d’énergie et marchons à bonne allure.
Après une montée un peu raide dans la forêt, nous arrivons au premier col de la randonnée, Sugarloaf Pass. Privilégiés, le soleil pointe son nez quelques minutes. On profite de la vue et des derniers signes de civilisation. Et puis nous nous éloignons progressivement dans la vallée.
Moi qui ne suis habituellement pas une grande fan des forêts, je dois l’avouer, ici, c’est magnifique. Le sentier est recouvert de différentes mousses, toutes plus incroyables les unes que les autres.
Le sentier est aussi très humide. Innocents, on essaie de ne pas trop mouiller nos chaussures … Ça ne durera pas !
Nous passons ensuite la journée à traverser plusieurs « flat », des genres de vaste prairies entourées de montagnes et de cascades. À première vue, ces prairies semblent être un terrain idéal pour allonger le pas. Finalement, c’est plutôt un petit calvaire. Les herbes sont souvent assez hautes et humides, il y a de gros trous. Résultat, il faut redoubler de vigilance pour ne pas se tordre une cheville.
La météo joue toujours des tours en Nouvelle Zélande
La fin de journée arrive, on cherche un endroit sympa pour poser les tentes avec dans l’idéal un petit coin abrité pour que Claire et Ben, qui ont une minie tente, puissent cuisiner dehors.
Nous sommes tous ravis, la pluie nous a laissé tranquille toute la journée. C’était trop beau. Une petite heure avant que nous trouvions notre camp pour la nuit, le ciel nous tombe sur la tête. Nous voilà complètement trempés. Nous passons une soirée humide et tout le monde part au lit avant que le soleil ne se couche.
On décide de boucler la randonnée en trois jours. La pluie, c’est sympa, mais le moral en prend un coup assez rapidement. Et puis on a hâte de manger indien.
Jour 2️
Réveil à 6 h. On ouvre la tente et surprise, pas un nuage à l’horizon.
Autre surprise. Une souris s’est invitée dans mes affaires. Elle a mangé et fait caca dans une de mes rations d’avoine. Merci.
Nous partons donc de bonne humeur dans nos vêtements humides, en direction du deuxième col : Park Pass
Nous suivons un semblant de chemin jusqu’au col. La vue est superbe et dégagée. On aperçoit de nombreux sommets encore enneigés. C’est ensuite que les ennuis commencent. Nous devons descendre dans une autre vallée. Mais les cairns et marques se font de plus en plus rares. Nous entamons alors notre descente à travers la forêt. Pas de chemin. Du gros bush bashing pendant près de deux heures sur une pente à 45/50 degrés.
Quand le bush bashing prend tout son sens = se frayer soi-même un chemin dans une forêt dense
Je me souviens alors de notre dernière tentative, de la galère pour retrouver le sentier. Ne serait-il pas plus sage de remonter, pour tenter de retrouver un semblant d’indice ? Rebrousser chemin semble compliqué à ce stade. Nous n’avons donc plus le choix, il faut continuer à descendre. Continuer à s’enfoncer dans la forêt. Continuer à marcher vers l’inconnu.
Je n’aime pas trop ça. Mon côté prudent me dit que nous devons redoubler d’attention. À cinq, nous multiplions les risques d’accidents bêtes. Nous progressons donc très lentement, mais sûrement. Nous « marchons » à 1km/h.
Merci à Benjamin et Thomas, nous retrouvons un « chemin » qui nous facilite grandement notre descente. Le son de la rivière se rapproche. Nous ne sommes plus loin. Cette longue matinée nous pousse à revoir nos prévisions. Nous ne finirons pas la randonnée en 3 jours, c’est certain.
S’orienter dans le Bush
Nous croisons un couple d’Allemands qui semblent un peu mieux préparés que nous. Ils sont partis avec 2 semaines de nourriture. Ils nous disent avoir été bloqués 2 jours dans leur tente à cause de la tempête. Bon bon bon. Ils nous rassurent, le reste du chemin jusqu’au prochain col est bien indiqué.
On comprend vite que « bien indiqué » est très subjectif. Nous arrivons tout de même à suivre la rivière, à marcher de cairn en cairn. Nous nous retrouvons littéralement transportés dans une vallée sauvage, loin de tout. Le sentiment de liberté est très étrange. À la fois effrayant et excitant. On se rend compte de la chance que nous avons à être ici, dans cette vallée vierge de toute activité humaine.
L’après-midi est pluvieuse. Difficile pour le moral. Nous n’avons pas le choix que d’avancer. Ce jour-là, nous parcourons 12 km en un peu plus de 8 heures. On tente tant bien que mal de rester optimiste. On ne voit plus la beauté dans cette randonnée, mais seulement que cette aventure nous rendra plus fort.
Nous trouvons un gros rocher qui servira d’abri pour Claire et Ben. Il n’y a pas assez de place pour les deux autres tentes. Nous nous installons donc à une centaine de mètres.
Quand les éléments décident de se déchaîner ce soir
Nous sommes complètement trempés. On monte les tentes rapidement bousculé par le vent et sous la pluie. Tout est humide. Je me rend alors compte de la chance que nous avons eu sur le Greater Patagonian Trail. Deux mois de randonnée de la Patagonie au Chili sous une météo quasi parfaite. Le bonheur.
Je tente de sécher l’intérieur de la tente avec du papier toilette (pourquoi s’encombrer d’une serviette pour 4 jours haha). Je me retrouve donc en culotte, à me sécher et à sécher le sol de la tente avec mes petits morceaux de PQ … Glamour.
Une fois installé, on prépare à manger, on parle. On réalise que si la météo ne change pas, nous sommes un peu dans la merde. Notre avancée sera difficile. On ne sait pas si nous retrouverons bientôt un chemin, si nous aurons encore beaucoup de bush bashing … On ne sait pas si la météo va s’améliorer. Bref, on ne sait rien, hormis que nous n’aurons qu’un seul choix : avancer.
La pluie et encore la pluie
18h30, Thomas arrive à s’endormir. La pluie ne s’arrête toujours pas. Le vent s’intensifie. Thomas me dit que si ça empire, on devra décamper et aller sous le rocher. Je lui dis « t’inquiète on a vu pire ». Vers 21h, de grosses rafales arrivent. J’ouvre la tente et je vois Pablo en train de plier sa tente en catastrophe et partir pied nu se réfugier sous le rocher.
On hésite 5 minutes et on décide de faire de même. Le sol est tellement trempé que les sardines lâchent une à une. Nous rangeons nos affaires en vitesse, en priant pour que la tente ne s’envole pas de suite. Notre maison depuis un an. Elle en aura connu des aventures. Thomas donne les ordres, j’exécute. On ne s’en sort pas trop mal. Nous arrivons au rocher. Claire et Ben sont dans leur tente à l’abri du vent. Pablo s’est installé sous le rocher. Thomas trouve aussi une place pour se coucher sous un autre rocher. Quant à moi, je m’invite dans la tente de Claire et Ben. Personne ne passe une super nuit, mais au moins on récupère quelques forces et nous sommes à l’abri des éléments.
Je pense que cette nuit-là, on se dit tous que c’est un petit peu la merde notre histoire !
Une troisième journée qui nous réconcilie avec la randonnée
Jour 3
Le réveil est difficile. Surtout pour Claire et moi. Pas envie de se lever. Pas envie de marcher. Et pas envie de mettre ses vêtements mouillés.
Pas le choix. On se lève, on déjeune, on se prépare.
La bonne nouvelle, c’est que le ciel est dégagé. Pas de nuage menaçant à l’horizon.
Aujourd’hui, nous devons passer deux cols et arriver à Rock Bivouac. C’est l’objectif si nous souhaitons réussir à boucler cette aventure en 4 jours.
Et puis Rock Bivouac, ça commence à devenir notre fantasme du moment. Il paraît que c’est une grande grotte où nous pouvons dormir, et même faire un feu … Le grand luxe !
On raye l’espoir de trouver un chemin, l’orientation se fera avec la carte et GPS. Heureusement, nous sommes désormais au-dessus de la ligne forestière, ce qui facilite grandement notre avancée.
Enfin un décor que j’aime
Je retrouve cet environnement que j’adore. Un environnement alpin, où la végétation est basse, la roche omniprésente. Nous traversons les rivières, crapahutons quelques passages un peu vertigineux, parfois peu rassurants. Mais les paysages qui s’offrent à nous, nous réconcilient bien vite avec la dureté de certains moments. Vallées sauvages à perte de vue, glaciers, gorges creusées par la puissance des rivières. La météo est de notre côté. On savoure ces beaux moments bien mérités.
Nous trouvons le spot parfait pour notre pause du midi. Au bord d’une piscine naturelle. Quelques degrés de plus, et on se serait bien baigné ! Cette fois, on fait un peu trainer la pause. Il nous reste 200 m de dénivelé avant le dernier col, Fohn Saddle et ensuite Rock Bivouac s’offre à nous. Du moins, c’est ce que nous pensions …
La montée jusqu’au dernier col se passe sans encombre. La vue à 1506 m est probablement la plus belle de cette randonnée. En face, on peut apercevoir la rivière qui a creusé la montagne de manière parfaitement rectiligne sur des kilomètres. Incroyable.
On réalise que nous venons de passer le plus dur. Les grandes montées sont derrière nous. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à redescendre la vallée.
Nous touchons du doigt Rock Bivouac !
De l’autre côté du col, en bas, tout en bas, la rivière. Un peu plus loin, j’aperçois ce qui semble être Rock Bivouac. Notre objectif du jour.
La descente se révèle un petit enfer. Interminable, casse-gueule. Nous autres, les tortues (Claire, Pablo et moi-même) arrivons en bas, fatigués. Mais le soleil nous réchauffe le cœur, et nous ne sommes plus loin du bivouac. On ne lâche rien et on continue.
Nous perdons vite le chemin. Mais il suffit a priori de suivre la rivière pour arriver à destination. D’abord facile, la progression devient ensuite plus compliquée. Il y a trop de courant dans la rivière, pas d’espace pour la longer. Nous devons passer à travers les broussailles.
Nous voilà repartis dans un bush bashing interminable. J’ai la bonne idée de rester en short, ce qui me vaut de me retrouver avec les jambes complètement griffées de partout. La tension est palpable. Qu’une seule envie : sortir de ces maudites fougères et autres plantes piquantes ingrates.
Nous arrivons enfin au bivouac quelques heures plus tard. Le moment béni. Nous sortons toutes nos affaires pour les faire sécher avant que le soleil ne passe de l’autre côté de la montagne.
Nous sommes récompensés ce soir. Le camp est calé. Du soleil, de l’herbe sèche, un coin pour faire du feu … Le sourire se retrouve pendu aux lèvres de chacun.
Nous décidons de dormir dans les tentes, seul Ben se risque à dormir dans la grotte, où il semble avoir passé une bonne nuit.
Course contre la montre pour savourer un repas indien !
Jour 4
Aujourd’hui, nous devons tout donner si nous souhaitons arriver à l’heure pour le restau indien. On ne sait pas vraiment combien de kilomètres nous devons parcourir. Entre 25 et 30. Nous ne savons rien du chemin qui nous attend, seulement que les derniers kilomètres seront normalement une partie de plaisir sur un vrai sentier.
Réveil à 5 heures, départ à 6. Nous commençons par une petite partie « spéléo » pour traverser Rock Bivouac. Plutôt drôle avec les gros sacs sur le dos !
Au lieu de repasser par le Sugarloaf Pass, nous terminerons la rando via le Rockburn Track qui nous amène à un parking à 5 kilomètres de notre voiture. Une fois le chemin retrouvé, Thomas et Ben partiront devant pour récupérer les voitures. Mais nous n’y sommes pas.
Notre première mission : retrouver des marques orange, un petit sentier, un petit quelque chose qui facilitera notre retour à la civilisation.
Au bout d’environ 1 heure, nous apercevons le Graal. Le triangle orange est là, de l’autre côté de la rivière. Je ne compte plus le nombre de rivières traversées. Nous ne prenons même plus la peine d’enlever les chaussures. Aujourd’hui, les rivières sont particulièrement déchaînées et quelques passages s’avèrent un peu périlleux. L’eau nous arrive jusqu’aux cuisses.
Nous progressons un peu plus vite que les jours précédents, mais le chemin est loin d’être une autoroute. Bien que nous soyons censés descendre, nous cumulons tout de même 700 m de dénivelé positif ! Le chemin est tortueux, parsemé de troncs d’arbres à enjamber.
La météo est correcte.
Pas de pluie, pas de vent. La journée défile, nous prenons peu de pauses et pourtant certains doutent de nos chances d’arriver à temps pour le restau. Mais les tortues continuent, poussées par l’idée de manger un bon naan au fromage.
En début d’après-midi, le retour à la civilisation se fait brusquement. Nous arrivons au bord d’une rivière peuplée de Chinois qui sont en sorti kayak. Ils nous regardent tous avec des yeux curieux, se demandant d’où nous sortons avec nos allures cracra.
La fatigue commence à se faire sentir. Qu’une seule envie : arriver au plus vite, prendre une douche, manger. Thomas et Ben partent devant dès que nous nous retrouvons au début du Rockburn Track. De notre côté, on se remotive et on donne tout pour arriver au parking. On donne tout pour tenter d’arriver avant les garçons et leur montrer que finalement nous ne sommes pas si lentes ! Regain d’énergie dans les troupes. Le pas s’accélère. Il ne nous faudra que 1h40 pour parcourir les deniers 8 kilomètres qui nous séparent du parking. On se sent voler sur ce sentier tout tracé.
16h37 : l’heure de la victoire. Nous sommes arrivés. Nous avons réussi à boucler cette rando en 4 jours. Ce n’étaient pas 60 kilomètres, mais 75 que nous avons parcouru.
Ce fut probablement l’une des randos les plus compliquées que j’ai eu l’occasion de faire. Mais aussi l’une des plus folles, des plus intéressantes et palpitantes.
C’est le genre d’aventure qui pousse à me dire « à quand le prochain défi ? »
Conclusion sur nos 4 jours de randonnée au Mount Aspiring National Park.
Après notre long périple en Amérique du Sud, nous avons pris goût aux grands espaces isolés. Ces quelques jours dans le parc du Mont Aspiring nous ont replongé dans cette nature sauvage que nous aimons tant. Loin de toutes activités humaines, le temps était à l’effort et à la contemplation. La région offre également de nombreuses randonnées moins engagées.
La Great Walk du Routeburn est généralement très appréciée pour ces superbes points de vue. Pour de jolies randonnées à la journée, la petite ville de Wanaka est une bonne base, avec le célèbre Roys Peak (ou alors dirigez-vous vers le Isthmus Peak pour être un peu plus seul).
Matériel utilisé pour cette randonnée au Mount Aspiring National Park.
Matériel de camping pour la randonnée au Mount Aspiring National Park.
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix lors de lachat | Ce choix a-t-il répondu aux besoins de la sortie | Si cétait à refaire? | |
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TENTE | Hubba Hubba NX | MSR | Poids - espace intérieur - double porte et abside prend peu de place une fois rangée | Nous avons eu une météo très humide, mais la tente a bien fait son travail (pas de soucis d'étanchéité). Par contre le deuxième soir, nous avons subit de très forte rafales de vent, les sardines ne pouvaient pas être bien plantées. La tente a beaucoup "plié", nous avons donc préféré la démonter en catastrophe et nous abriter sous des rochers. Je ne suis pas sûr qu'elle aurait passé la nuit dans ces conditions. | Nous avons cette tente depuis plus d'un an et elle a survécu à beaucoup de condition. Nous en sommes satisfaits. | |
SACS DE COUCHAGE G & T | Panyam 600 | CUMULUS | Prix - poids - chaleur -7° - encombrement - jumelage zip intégral | La météo a été très humide - les sacs en duvet ont donc perdu de leurs gonflants | Les températures étaient un peu fraîches la nuit (5 degrès) mais nous n'avons pas eu froid malgrè l'humidité ambiante. Nous avons pu les faire sécher le soir du jour 3. | |
MATELAS GWEN & THOMAS | Tensor 20R | NEMO | Poids - confort | A toujours été utilisé avec précaution. Montage / démontage dans la tente pour éviter de lendommager | Confort au top pour un matelas de camping. Pas assez large pour Thomas au niveau des épaules. Isolation OK, mais pas terrible dès que l'on passe sous les 0 degré. | |
TAPIS DE SOL POUR TENTE | Tapis de sol hubba hubba NX | MSR | Renfort de la chambre supposée un peu fragile | Le sol de la chambre de la tente est toujours comme neuf apres 9 mois d'utilisation intense. | A lachat, le prix semble un peu excessif, mais nous avons été rassuré quand le terrain était caillouteux | |
RÉCHAUD | PocketRocket 2 | MSR | Prix poids - chaleur | Parfait et le gaz est disponible quasiment partout. le pare vent a tendance â sortir | Flamme super puissante comparé à notre ancien modèle Decath premier prix. Seul petit problème, il a eu tendance à se dévisser de temps en temps | |
POPOTE | Popote camp du randonneur Alu + Rev 2 pers | QUECHUA | Poids - ergonomie - achat de longue date (2016) | Poids correcte et faible encombrement en lutilisant comme boîte de rangement. | Nous lutilisons depuis plusieurs années et en sommes satisfaits compte tenu du prix. On sorientera peut être plus tard vers un modèle Sea to Summit pliable ou sur un modèle pour 3 personnes |
Vêtements utilisés pour la randonnée au Mount Aspiring National Park.
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix lors de lachat | Ce choix a-t-il répondu aux besoins de la sortie | Si cétait à refaire? |
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CHAUSSURES GWEN | MH500 | QUECHUA | Confort et prix - Achat au Chili | C'est la version moyenne gamme du magasin. J'en suis moyennement satisfaite car je ne les trouve pas suffisament imperméable et elles sont peu respirantes. | Pour la Nouvelle Zélande, les chaussures de rando ne sont, selon moi, pas vraiment adaptées car nous traversons énormément de rivières. Des chaussures type trail sèchent plus vite, mais moins solide Dilème ! Voyageant sur le long terme, je préfère pour le moment m'orienter sur des modèles plus solides (budget). |
CHAUSSURES THOMAS | MH900 | QUECHUA | Solidite et prix - Achat au Chili | Imperméable et solide | Parfait |
PANTALON GWEN | Legging yoga dynamique | DECATHLON | Confort Prix | Legging confortable et résistant. Séchage assez rapide. | Normalement adapté au yoga, jai été très satisfaite de ce modèle. Pour le prix cétait très bien. À refaire je morienterai peut être vers un modèle legging rando, mais souvent assez cher chez les grandes marques |
PANTALON THOMAS | Trek 900 Homme | FORCLAZ | Stretch - solidité - confortable | Très solide et élastique. Respirant et un peu déperlant pour ne pas avoir à mettre de sur pantalon en cas de petite pluie | Il pèse lourds, mais il n'est jamais dans le sac à dos. Les coutures intérieures ne sont pas très confortable. Globalement satisfait. |
PANTALON IMPERMÉABLE THOMAS | Pantalon imperméable trail running | KALENJI | Poids faible encombrement - imperméabilité | J'ai déchiré le mien pendant un séjour en canoe. Thomas a été très content de le porter pendant les journées très pluvieuse. | Sest fait oublier dans le fond du sac. Mais attention la matière est fine et fragile. |
T-SHIRT THOMAS | Merino | SEADON | Confort Test produit (offert par la marque) | Matière merino au top. Le tshirt ne bouge pas après plusieurs utlisations. Solide. | Nous avons la chance de tester actuellement les produits de la marque Seadon (nouvelle marque outdoor basée à Hong Kong). Nous sommes ravis de ce tshirt mérino. |
T-SHIRT ML GWEN | - | MILLET | Mi mérino mi synthétique - confort | Parfait pour ce genre de randonnée. Bonne régulation de la température du corps. Séchage rapide. | Un peu chère à lachat mais très satisfaite. Encore en super état. Bonne qualité. |
POLAIRE GWEN ET THOMAS | Vector Grid | MILLET | Poids - respirante | Polaire légère parfaite en multicouche | Très bien pour le poids Solidité A la fois chaude et respirante Très satisfaits |
VESTE IMPERMÉABLE GWEN & THOMAS | MH900 | QUECHUA | Solidité - imperméabilité - zip ventilation | Aprés 9 mois d'utilisation, nous aurions du remettre du produit déperlant avant la randonée. Les vestes ont été complètement imbibées pendant toute la journée | Rapport qualité / prix imbattable. Très satisfait. Veste durable. MAIS besoin d'entretien ! |
TOUR DE COU G & T | - | QUECHUA & BUFF | Poids - polyvalence prix (cadeau & achat occasion) | Nous lavons utilisé comme bonnet, tour de cou, bandeau. Pratique / multi fonction | Un indispensable au quotidien |
DOUDOUNE GWEN | Fitz Roy down | PATAGONIA | Poids chaleur faible encombrement prix attractif en promotion | Parfaitement adaptée. Je lai beaucoup utilisé. Elle est résistante. Jai juste fait un petit trou à cause dun feu de camp. | Super qualité et SAV Patagonia (jai pu faire réparer le trou dans un magasin en Patagonie !) - Chaude et très agréable à porter bon investissement |
DOUDOUNE THOMAS | - | VERTICAL | Poids - chaleur - taille - Achat de longue date (2012) | Je nai jamais eu froid avec pendant les bivouac (avec en dessous les polaires et au dessus le coupe vent) | Indispensable pour le rapport poids/chaleur , à ranger dans un sac étanche si possible Quand elle sera en fin de vie, jachèterai un modèle similaire à celui de Gwen |
Equipements utilisés pour la randonnée au Mount Aspiring National Park.
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi avoir fait ce choix lors de lachat | Ce choix a-t-il répondu aux besoins de la sortie | Si cétait à refaire? |
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SAC À DOS GWEN | Aura AG65 | OSPREY | Confort | Très bon confort, taille et portage | Très satisfaite de la qualité de portage avec ce modèle. Pour cette courte randonnée j'ai enlevé le chapeau extérieur pour supprimer du poids. Sacs trés polyvalent. |
SAC À DOS THOMAS | Cerro Torre 65 85 | LOWE ALPINE | Solidité - ergonomie - confort | Confortable même avec des charges lourdes (20 kilos environs), les poches sur les côtés ne sont pas très pratiques | Pour cette courte randonnée, un sac avec un plus petit litrage aurait été mieux adapté |
APPAREIL PHOTO | Lumix TZ100 | LUMIX | Polyvalence - poids | Superbe qualité aussi bien photo que vidéo solide il se range facilement dans son étui que jaccrochais à la sangle de poitrine | Indispensable Mais n'aime pas trop l'humidité et la pluie |
LAMPES FRONTALE | ONnight 410 | GEONAUTE | Puissance recharge par USB - achat de longue date (2014) | Se recharge avec le panneau solaire batterie longue durée | Super rapport qualité / prix, cest un nos équipements préférés et approuvés ! |
BÂTONS DE MARCHE | Gold serie carbon trail | KINETIK | Poids ouverture / fermeture pratique prix (vente privée) | Nous les avons acheté car ils sont légers (critère finalement pas si important comme nous les utilisons tout le temps) ils ont bien tenu dans tout les terrains | Super contents de cette découverte bâtons vraiment agréables et solides |