Guillaume LEDOUX nous partage son expérience Trail et randonnée aux îles Canaries
Informations pour prépare un séjour Trail et randonnée aux îles Canaries
Date
6 au 20 août 2017
Lieu
Espagne, Îles Canaries, au large du Maroc (océan Atlantique)
2 îles découvertes : Tenerife et El Hierro
- Accès Tenerife En Avion (France-Tenerife): Depuis l’aéroport de Zurich Vol direct Zurich Tenerife Sud par la Compagnie Vuelling tarif 500 € environ l’aller retour (471 € pour être exact) et 5 heures de vol
- Accès El Hierro: 2 solutions soit par avion : Tenerife Nord – El Hierro par la Compagnie Bintercanarias (18 € tarif minimum) et 40 minutes de vol
Soit par bateau: Los Crisitanos (Tenerife) Valverde El Hierro – Compter 100 € l’aller retour par passager par la compagnie Armas et compter 2 h 30
Pour info : pas de vol direct depuis la France.
Informations concernant les déplacement:
Pour la location de voiture :A Tenerife : rent a car et pour El Hierro : Circar
Compter 10 à 15 € par jour – kilométrage illimité
Le stop fonctionne bien sur les portions « rando » de l’île
Service de bus aux horaires aléatoires. Mais réseau important !
Participant à cette randonnée aux iles canaries
Guillaume (Apoutsiak) : Petit Alpiniste qui a terminé la course aux 82 4000 en 2016 ! ! Parcourt la montagne sous toutes ses formes : ski de randonnée, VTT, randonnée, trail…
Blogger montagnard invétéré, vous pouvez me retrouver ici
Souhait: Découvrir ces îles volcaniques que je ne connais pas. Varier les plaisirs en découvrant le Nord, le Sud, les volcans, les plages, les falaises …
Profiter de cette extraordinaire diversité !
Où dormir aux iles canaries
Dormir à TENERIFE
Nord de l’île :
Apartemento Masaru Puerto de la Cruz, Roble, 2, 38400 Puerto de la Cruz, Espagne
55 €75 / personne par jour en ½ pension. Hôtel qui se veut classe (pantalon obligatoire pour aller au resto!). Piscine et chambres impeccables. Un peu loin de la mer, Puerto de la Cruz est une énorme ville.
Sud de l’île :
Santa Barbara Golf and Ocean Club By Diamond Resorts, Avenida del Atlantico, s/n – Urbanización Golf del Sur, 38620 San Miguel de Abona
26 €50 par personne par jour en appart hôtel. Un énorme hôtel à touristes avec tous les inconvénients liés… Assez bruyant, grosse piscine avec animation, et logiquement tout les sorties sont organisées par l’hôtel. Pour le reste les appartements sont bien équipés, il y a un super marcher à 3 km.*
Dormir à EL HIERRO
La Restinga
Vivienda Vacacional La Roca, El Varadero 13, 38917 La Restinga 10-14 Août ; 17 €50 par personne par jour (nuit). La Restinga est le paradis des plongeurs. Le village est perdu tout au bout d’El Hierro C’est un magnifique village de pêcheur
Sabinosa
Balneario Pozo de la Salud Sabinosa, s/n, 38912 Sabinosa, Espagne 14-16Août; 58 € par personne en ½ pension; Ambiance Agatha Christie dans cet hôtel plutôt luxieux. C’est l’hôtel le plus occidental de l’Europe !!!
Santa Barbara Golf and Ocean Club By Diamond Resorts
Avenida del Atlantico, s/n – Urbanización Golf del Sur,
38620 San Miguel de Abona
Où se restaurer/où se réapprovisionner
Il y a des commerces partout
Seul souci pendant les randos : Il n’y a pas d’eau sur ces îles volcaniques. Donc il faut prévoir d’être autonome, tout en sachant que les journées peuvent être très chaudes, surtout en plein été …
Office du tourisme
Office du tourisme de Tenerife – site internet
Caractéristiques des îles Canaries
Rando trail de 8 à 25 km avec un dénivelé de quelques centaines de mètres à près de 2000 m
Terrain volcanique, ce qui sous entend assez abrasif et rocailleux
Peu d’ombre et une chaleur importante dès 10-11 h du matin en plein été (35 °)
Pas d’eau (prévoir d’être autonome, ou de se ravitailler chez l’habitant quand c’est possible) C’est le point critique de ces sorties
Topo de cette randonnée aux îles Canaries
Tenerife
Rando 1 : de Santiago del Teide à la Punta di Teno Par la Degollata di Messa
Parking : Rejoindre Santiago Del Teide et se garer à la sortie du coté Nord. (Église)
Suivre la route sur 200 m jusqu’au virage et la quitter pour remonter le vallon.
Sentier bien marqué. Rejoindre le col vers la Degollada de la Mesa 1247 m
redescendre à flanc au Nord (roulant) vers la Cumbre de Bolico (jolies vue sur la vallée de Masca) et poursuivre plus ou moins sur la crête. Rejoindre le Cumbre de carrizal et le col routier 817 m.
De là on remonte vers le Cumbre de baracan que l’on contourne par la gauche et on rejoint Teno alto puis Teno.
Suivre la route puis le sentier qui permet de rejoindre le Roque del Anden.
Avant d’entamer la descente juste avant le Roque il faut descendre dans la gorge (sente) et descendre vers la route que l’on suit jusqu’à la Punta di Teno. Punta del frailete 0 m.
Baignade obligatoire !!!
Rando 2 : les falaises de Los Gigantes : de Tamaïmo à Acantilado de Los Gigantes
Une sortie originale qui passe par de longues galeries souterraines qui servaient au transport de l’eau. D’autre part, sentier magnifique à flanc de falaises avant de retrouver la station bien touristique de Los Gigantes
Topo
FRONTALE OBLIGATOIRE !!!
De Tamaimo, rejoindre le lit de la rivière (Barranco) et suivre le sentier. On trouve l’entrée d’une première galerie sur la droite (Galeria de Las Mozas)
Traverser la galerie (1,5 km) rail et traverses à l’intérieur
De l’autre coté on débouche sur un vallon sauvage (Barranco Mancha de Los Diaz)
Redescendre le barranco d’abord sur la gauche, puis sur la droite avant de reprendre sur la gauche. On suit alors une bisse (qui fonctionne ) et qui permet de rejoindre la seconde galerie (y pénétrer) la galerie fait environ 1 km 800 et débouche en plein vide dans les falaises de Los Gigantes. Bien repérer le départ. (en dessous à gauche) et suivre le sentier qui sillonne tout en descendant le lond de la falaise à gauche.
Le sentier est escarpé et magnifique. 150 m au dessus de la mer avec une jolie vue sur Los Gigantes que l’on rejoint assez facilement
Possibilité en prenant la route de rejoindre la plage (playa de Argel)
Rando 3 : Punta del Hidalgo – Beija – Los batanes – Chinamada
Se garer tout de au bout de la route principale de Punta del Hidalgo
De là remonter la rue et prendre dré dans le pentu (balisage) direction Anden Colorado. c’est une route méga raide ! le virage n’a été créé dans la région que très récemment visiblement !…
- a) De là, logiquement il faut redescendre pour prendre un chemin à flanc (fermé le jour de ma rando pour cause d’éboulement et rejoindre Beija à flanc puis par la route.
- b) J’ai du remonter sur un col puis prendre à flanc pour gagner la crête au dessus de el juntadero. De là une descente m’a permis de rejoindre Beija (+45 minutes).
Remonter Beija puis descendre à Los Batanes (ne pas rater le joli sentier qui part à gauche de la route) On traverse Batan de Abajo avant de remonter vers Chinamada. rejoindre le joli point de vue sur la mer (falaises impressionnantes)
De là redescendre en direction de Roque de Hermanos vers Punta del Hidalgo, très peu roulant. Superbe passages par moment. On passe au niveau de la mer il faut alors remonter jusqu’à la voiture
Peut se faire en rando trail – attention quasiment pas de portion roulante, quasiment tout se fait en marchant.
18,5 km – 1300 m de déniv (le parcours prévu initialement fait 14 km et 1000 m de déniv)
Rando 4 : Traversée du Pico del Teide 3718 m de la Montana Blanca au Pico Viejo
- Se munir d’un permis d’ascension du Pico del Teide si on souhaite atteindre le sommet après 9 h. Cette autorisation est gratuite mais indispensable. s’y prendre à l’avance…
- Sinon il faut être au sommet avant 8 h 30.
- Possibilité de couper l’ascension en deux en dormant au refuge de Altavista
- Pour les moins sportifs, l’ascension depuis le téléphérique ne présente pas de grosse difficulté physique.(13 € 50 la montée, même prix pour la descente) à réserver également. (150 m de dénivelé seulement)
- Prendre beaucoup d’eau
- Prévoir tout de même quelques vêtements chauds pour le sommet (j’avais une petite veste salomon et un coupe vent à manche courte pour attendre le lever du soleil, ça peut être juste pour quelqu’un de frileux)
- La température au sommet est de 9 à 11°C l’été (prendre les prévisions c’est un ordre de grandeur) par contre dans la descente en plein cagnard ça dépasse les 30° !!! Crème et lunettes de soleil indispensable !
Se garer sur le parking de la TF 21 (Montana Blanca)
Le parking peut être plein facilement, il n’est pas très grand
Remonter la large piste qui part depuis le parking. Le sentier est bien indiqué. On traverse ces zones crèmes et on remonte la piste en pente douce (en trail on peut courir)
Cette portion est monotone la nuit.
On passe devant les œufs du Teide (Huevos del Teide) : de grosses boules de lave sans doute détachée depuis le haut lors d’une éruption. On arrive à l’intersection, à gauche, le sentier remonte tranquillement vers la Montana Blanca, à droite, ça se redresse (enfin) vers le Teide.
Le sentier rejoint le refuge del altavista à 3260 m de là la Cueva del Hielo et le telepherique du Teide. On trouve alors la porte qui permet de présenter son autorisation d’ascension.
Le sentier, toujours bien marqué remonte les dernières pentes du Teide. Observez les petites bouches du volcan et les odeurs de souffre, voici le sommet.
Descente versant Pico Viejo.
Du sommet revenir sur ses pas et rejoindre le téléphérique que l’on contourne par dessous. et prendre le sentier du Pico Viejo La descente commence d’abord à flanc avant de traverser des coulés de lave. Le sentier est toujours bien marqué. On rejoint le pied du Pico Viejo (3135 m), qu’il faut gravir (5 – 10 minutes en plus). Ce volcan est superbe !!!
Poursuivre sur son flanc et continuer à descendre On rejoint alors le Pico Sur. On rejoint le Lomo de Chio puis la Montana de Chio avant de rejoindre la route et le Mirador de Chio.
le retour se fait aisément en auto stop ou en bus
Rando 5 : Vilaflor le rempart : Montana de la Guajara 2718 m – Sombrero de la Chasna
Se garer à Vilaflor à proximité de l’ église. Redescendre un peu pour récupérer le GR 131 qui remonte par une piste dans les forêt. Partir à l’est (sentier) pour passer par le paysage lunaire (paisaje lunar) De là le sentier remonte vers un col : la Degollada de Guajara (2529 m).
La suite reste plus ou moins sur la crête direction Ouest.
Au départ au choix, soit repartir en arrière sur 200 m et récupérer le sentier , soit monter sur la crête (sentes), un peu plus technique. On rejoint la Montana de Guajara (2718 m), vue superbe !!!
Repartir légèrement vers l’est coté Teide, faire 100 150 m et reprendre direction est par une vire. le terrain est plus technique. Il ne faut pas s’en coller une. Suivre la vire qui descend à flanc de falaise. on rejoint alors la degollada de Urcanca (2455 m)
Poursuivre sur la sente qui suit plus ou moins la crête. Passage facultatif par le sombrero de la Chasna à 2405 m (quelques pas d’escalade facile pour atteindre le plateau sommital)
J’ai choisi de poursuivre sur la crête et j’ai perdu le sentier après le Roque de Los almendros (2523 m) Sentes qui se perdent. Mon objectif était de rejoindre la route à proximité de Bocca Tauce en passant par El sombrero (2531 m) J’avais un fichier GPS et la carte indique la présence d’un sentier.
Il est sans doute plus simple de descendre après le Sombrero de Chasna directement au Sud Ouest et de rejoindre la route TF 21
Retour an stop à la voiture
El Hierro
Rando 6 : Camino de la Virgen
Rejoindre l’Ermita Virgen de Los Reyes (parking)
De là passer à droite du petit monastère et remonter la piste GR 131
Rejoindre la crête (Descansadero La Corona) de là, la piste suit globalement la crête avec de jolie sur la Restinga et la forêt de Pinar à droite, et à gauche El Golfo. Passer au Sud de la Montana de los Humilladeros. la piste est inratable, on rejointe le sommet du Malpasso (1501 m – sommet de Hel Hierro) puis la Cruz de Los reyes, le Mirador de la Llana, ça devient assez roulant ensuite .
Arrêt possible à San Andres.
Retour en stop
Rando 7 : La Restinga – Punta de Los Frailes – Montana Puerto de Naos – Montana Colorada Montana de Prim
Depuis le centre de la Restinga (le port) suivre le chemin et descendre les escaliers pour rejoindre les rochers. Suivre des sentes qui permettent de rejoindre la Punta de Los Frailes. Remonter alors les pentes (sentier) qui permettent de gagner le virage de la route El Pinar-La Restinga. Ne pas prendre cette route, mais partir à l’ouest et rejoindre par un sentier le sommet de la Montana Puerto de Naos (152 m) qui surplombe l’atlantique Redescendre et prendre la direction du petit volcan plus au nord. Le remonter au mieux et gagner son sommet (Montana Colorada (178 m) Redescendre par le Nord , un sentier ramène à la route. Que l’on remonte jusqu’au pied de la Montana de Prim
De là redescente à la Restinga par un sentier qui y descend directement.
8 km – 550 m de déniv
Quoi d’autre dans les environs
- Piscines Naturelles :
Il y en a plein elles sont superbes notamment Charco del Arzul sur Hel Hierro et snorkeling; Charco de Arzul; Garachico
- Plongée
TENERIFE Ocean Diving Tenerife Centre sérieux, peut être un peu trop Equipe Française. De superbes plongées à proximité de Las Galetas
EL HIERRO La Restinga Meridiano Cero : très bon accueil. Équipe Française.
- Escalade
- VTT
- Canyoning (mais malheureusement souvent sans eau…)
- Et tous les « trucs à touristes » possibles et imaginables…
Bibliographie
Lonely Planet – Canaries . Pour le coté tourisitique de l’île
Rother guide de randonnée aux iles canaries: Ténérife : Les 70 plus belles randonnées entre mer et montagne
La bible du randonneur : carte et accès aux fichier GPS
Rother guide de randonnée aux iles canaries : El Hierro : en allemand malheureusement
Fichier GPS
Pour la préparation des fichiers GPS et l’accès aux cartes : le site équivalent à Geoportail
Fichier GPS rando aux canaries Le site est complet et propose quantité de fichier GPS assez précis sur la randonnée aux iles canaries
Carte « IGN »
Tenerife and Canary Islands: FB.S093 1/25000
de Freytag & Berndt
La carte n’est pas parfaite mais c’est ce qu’il y a de mieux
Les sentiers sont bien identifiés
Le pliage est vraiment tout pourri !!!
EL HIERRO 1/30.000 (Allemand) Carte
Même collection et même remarques !
Météo Blue
Rando Trail aux Canaries (Tenerife – El Hierro)
De Santiago del Teide à la Punta di Teno par la Degollata di Messa durant cette randonnée aux iles canaries
Il est 11 h 30 quand nous arrivons à Santiago del Teide. Cagnard. On est déjà cuit avant de commencer, nous sommes arrivés la veille en avion et nous découvrons un peu tard, qu’il faut randonner tôt ! On a quitté Purto de la Cruz un peu tard, on va un peu le regretter.
Telle une fusée à plusieurs étages, nous partons avec une technique particulière : Sandrine et Marie feront le premier col en aller retour, tandis que Louis et moi traverserons jusqu’à la mer, les filles étant chargées de nous retrouver en voiture …
Premiers mètres le long de la route, juste le temps de se rendre compte que les lézards sont omniprésents (les voitures aussi, mais nous quitterons la route rapidement !) Nous longeons les vignes avant d’attaquer la montée. C’est déjà le cagnard. Avec Louis, on part devant, en marchant vite, c’est trop raide pour courir. On surveille les filles du coin de l’œil, on les attendra au col. La chaleur est intense. On a la désagréable sensation que la trachée est chaude !!! Truc qui m’est rarement arrivé !
Arrivés au col, Sandrine m’annonce de loin qu’elles font demi tour (en réalité elles finirons par arriver au col) . On file en courant sur la crête bien roulante, c’est superbe et agréable. On découvre le magnifique paysage qui donne sur la gorge de Masca que l’on surplombe. Les cactus sont présents. On essaie de se protéger du soleil dans les passages ombragés. Je compte déjà les décilitres d’eau, je sais qu’on va être juste en quantité vu la chaleur ! ( et pourtant je pensais avoir prévu large…)
On boit tous les quart d’heure. Les montées sont rudes, certaines descentes aussi. On arrive à un petit col routier. Louis décide d’en rester là. C’est déjà pas mal. Un gars sympa arrive et nous file un litre d’eau. Je joins Sandrine qui va passer récupérer Louis au col pendant que je poursuis. L’organisation est parfaite ! Je rejoins le col suivant, je cris de loin pour saluer Louis et Je bascule de l’autre coté et rejoins le petit village de Teno.
Sortie du village, un peu de route, puis une sente. Je finis par me perdre sur une crête. Le fichier GPS m’indique un sentier à flanc qui n’existe pas.. Mauvaise préparation. Je finis par sauter une clôture et redescends la parcelle pleins de petites barres rocheuses. En bas, je repasse la clôture pour rejoindre la route. je poursuis sur une nouvelle crête. Le GPS me guide vers la gorge. Je descends des sentes entre les cactus et m’en plante un dans l’épaule ! Peu agréable. J’enlève les 5 épines plantées dans mon épaule, elles sont fines et bien plantées. En bas je rejoins un sentier, plus ou moins bien marqué. Ambiance superbe, c’est raide mais la mer se rapproche. Peut être vais je arriver avant Sandrine et les enfants… Je déroule dans ce « canyon » Le sentier est presque facile à suivre à présent. Je rejoins la route. Puis je file sur celle ci. A l’arrivée vers la plage, je croise Marie et Louis, puis Sandrine bien installée sur la petite plage.
La suite sera notre première baignade sur l’île, avec les enfants, à la recherche des poissons.
Départ de Santiago del Teide
De Punta del Hidalgo – Beija – Los batanes – Chinamada durant cette randonnée aux iles canaries
2ème sortie sur l’île de Tenerife
Je remonte l’île vers le Nord Est et me gare au bout du monde ou presque : Punta del Hidalgo. Après, la route s’arrête !
Petit tour sur le belvédère face à la mer et c’est parti dans l’autre sens, direction les montagnes. J’ai prévu pas mal d’eau. Dès que je pars , la route s’élève, je cours. Je croise un vieux Canarien qui me parle, et moi qui ne connais aucun mots d’espagnol, la honte… J’imagine qu’il se moque un peu de moi, à raison, c’est idiot de courir dans une montée si raide…
Je file, la pente s’accentue, c’est une route… méga raide.
La route est carrossable, à 25 %, au moins !
Pas un virage, dré dans le pentu on laisse quelques fermes avant de rejoindre une piste. Moins raide , je cours dans cette vallée. Malheureusement je finis par me rendre compte que le sentier que je comptais parcourir, ne passe pas. Il y a du y avoir un éboulement. Je suis donc le sentier au dessus, la déviation, qui grimpe beaucoup plus et rejoint une jolie crête. J’hésite quant à la suite : soit redescendre reprendre le sentier initialement prévu, un peu raide mais court, soit le rejoindre plus tard. J’opte pour la seconde option qui passe par un joli col ! Petite erreur…
Jolie vue du col, tout se poursuit à flanc, mais mon sentier « de base » s’éloigne petit à petit, il faut me rendre à l’évidence je suis en train de parcourir un beau « ralongi » !!! Les lézards s’enfuient sur mon passage. Je progresse vers le haut et finis par rejoindre une crête tout au fond du vallon. Mon objectif : rejoindre Beija, assez bas !!! Il va falloir jouer fin pour retrouver ma trace…
Je trouve une piste, qui se transforme en sentier, et qui descend bien raide, tout va bien, ça a l’air de passer, il n’est pas question de couper par ici, la faute aux cactus ! Je finis par rejoindre la route et je suis accueilli à Beija par 3 chiens voraces. Heureusement, un grillage aléatoire parvient à protéger mes précieux mollets. Le col de Beija est atteint, je bascule dans la vallée suivante, j’ai perdu sans doute trois bons quart d’heure dans ma variante alpestre. Pas dramatique, mais je souhaitais ne pas rentrer trop tard…
Nouveau paysage, un peu de route puis un sentier à flanc d’une petite crête, je traverse le village suivant, désert. Ça descend alors dans un village troglodyte. il fait sec. Je finis par trouver un tuyau d’irrigation percé. Je fais le plein d’eau et m’arrose. Je repars dans le cagnard. Entre les cactus et autres plantes désertiques. Petite pause au fond de la vallée, en plein cagnard puis ça remonte vers la crête.
Soleil et chaleur !
Voilà Chinamada, la civilisation.
Je grimpe jusqu’au belvédère. Superbe vue sur l’océan, des falaises à couper le souffle.
J’entame la descente et je croise mes premiers randonneurs !!! Je trottine jusqu’à un nouveau belvédère avant de basculer dans le vallon. Le sentier est technique et pendant cette sortie j’ai très peu couru !
C’est raide, je croise maintenant un peu de monde. La mer se rapproche lentement, passage à proximité de la plage avant de rejoindre le parking dans une dernière montée.
Belle sortie, dans ce paysage typique du Nord de l’île !
16-17 Les Falaises au dessus de Punta del Hidalgo
Traversée du Pico del Teide 3718 m – de la Montana Blanca au Pico Viejo durant cette randonnée aux iles canaries
Mauvaise nuit… Un peu de stress, je ne sais pas combien de temps il va me falloir pour atteindre le sommet du Teide , mon objectif principal des vacances, il faut être en haut avant 8 h , je n’ai pas de permis d’ascension.
Je quitte Puerto de la Cruz au milieu de la nuit, et pars vers le haut. Je traverse la Orotava endormie, puis les lacets me font quitter la zone habitée. Les phares éclairent les quelques mètres devant la voiture, les lacets s’enchaînent. Le Teide se découvre et je découvre le parking, il ne reste plus qu’une place, ma place ! Ouf. Je m’équipe et 2 minutes plus tard, je suis parti, il est 5 h, frontale au taquet. Je passe devant deux randonneurs endormis, emmitouflés dans leur duvet, la frontale a du leur brûler la rétine, je ne les avais pas vu ! Désolé les gars… Je file, ça monte mais c’est roulant une jolie piste de lave blanche. Il fait frais, c’est impeccable. C’est dommage de courir la nuit, on loupe un peu le paysage, mais l’avantage c’est qu’il fait frais. La lune est pleine, je finis par éteindre la frontale tant il fait clair. Quel plaisir de profiter de cette pleine lune. La piste est large et peu pentue, ça me permet de trottiner.
Premiers lacets, je surveille le GPS, mais tout va bien, je suis sur la trace et j’avance bien. Voilà déjà le pied du Teide. Le sentier devient raide, il faut marcher et pousser sur les bâtons. Je vois au dessus, les frontales des gens qui sont au dessus du refuge. J’avance, je passe devant les œufs du Teide. Je gagne du terrain sur les frontales. En fait ce sont des gens qui font comme moi le sommet depuis le bas à la journée. Je les rattrape, je les dépasse tout en les saluant. Voilà déjà le refuge del Altavista 3260 m 1 h 25 pour 900 m de déniv : c’est correct ! Je me restaure de quelques barres, m’hydrate et repars vers le haut. Le sentier est super bien fait, de gros blocs de lave l’encadrent, ça fait de petits murets assez chouettes. Je rattrape régulièrement quelques randonneurs partis du refuge. Le sommet du Teide se montre assez proche.
Je vais torcher cette montée. Un petit replat sympa ramène au téléphérique. La porte du sommet est ouverte, pas de souci pour le permis d’ascension il est assez tôt et le passage est autorisé sans permis. Je galope sur le sentier toujours aussi bon. Je suis étonné par l’odeur de souffre, je pensais le volcan plus endormi. En fait il est prêt à se réveiller… L’odeur de Souffre devient plus intense. Je parviens au sommet devant un simili cratère aux couleurs verdâtres. Ambiance incroyable, pas mal de vent, pas mal de monde, et le soleil n’est toujours par là, j’ai mis 2 h 25 pour monter, impeccable. Il fait frais, je m’installe près du sommet en attendant le lever du soleil… Qui tarde à venir, je suis allé trop vite !
La lune est là et le soleil finit par poindre. Superbe.
Des Français mettent la musique d’Hakuna Matata et ça le fait. Ou au moins ça me fait rire. Nous sommes une bonne trentaine répartis sur le sommet à regarder le spectacle. Le soleil met un peu de temps à s’élever. Je profite de chaque instant et fais quelques photos avant de filer. Je redescends au téléphérique et quitte le monde à ce moment là. Je ne croiserai plus personne au cours des heures suivantes ! Direction la descente sur le Pico Viejo. Le sentier est d’abord très bon, ensuite il reste facile à suivre mais est plus techniques dans de gros éboulis de lave. Tout glisse, tout roule ! Le Pico Viejo approche, il est superbe sous les lumières rasantes du matin. J’adore cette étendue de lave blanche, les contrastes de lave Le Volcan est juste au dessus, j’y monte. Pause photos avant d’aller voir de l’autre coté. Je traverse pour voir la pointe Sud. Le cratère est magnifique et imposant, 800 mètres de diamètre environ !
Je vide une première fois mes chaussures pleins de contenu volcanique ! Ca ne sera pas là dernière !
Et c’est reparti pour une descente bien technique, mais bien jolie. Je croise un beau cratère puis je file , je suis le sentier dans un joli vallon, le soleil cogne à présent et je bois. Vidage de chaussure une fois de plus.
Le sentier fini par tourner à gauche, la route n’est plus très loin. Je rejoins le parking, je n’ai croisé personne depuis le téléphérique, dans des paysages incroyables ! Sans doute le plus joli coté du Teide !
Au parking il y a plein de touristes. J’attaque le stop. A la 3ème voiture, un anglais en coccinelle rouge décapotable m’embarque, la classe ! Elle est pas belle la vie. Nous papotons tout en admirant les paysages, et vu que nous sommes en décapotable, c’est parfait pour observer ! J’inspecte attentivement le rempart sur lequel j’aimerais courir la semaine prochaine
On passe devant les Roques Garcia pleines de touristes (10 bus !!!) Trop pour moi !
Et voilà mon parking
Ne reste plus qu’à rejoindre Puerto de la Cruz dans le monde.
Saut de joie au sommet du Teide
El Hierro : Punta de Los Frailes – Montana Puerto de Naos – Montana Colorada Montana de Prim durant cette randonnée aux iles canaries
Une fois n’est pas coutume, j’ai l’honneur de faire cette sortie avec Force Roz’
Bref, ce matin, nous avons décidé de nous dégourdir les gambettes aux alentours de la Restinga où nous avons élus domicile. Sortie sans GPS mais avec le bouquin rando à El Hierro, en allemand, que nous avons trouvé à notre gîte. Bref on part le long du joli port de la Restinga avant de nous retrouver sur cette plage volcanique, les coulées de lave sont bien visibles. On rejoint la pointe pour une petite pause touristique.
Départ vers les cimes. Ca grimpe, Force Roz passe au pas tandis que j’essaie de courir… On rejoint la route, direction le sommet. On a du mal à courir, il y a un vent à décorner les bœufs. Mai tout se passe bien , on rejoint le petit sommet. Sandrine décide de rentrer, je la briffe (oui, elle n’est pas hyper forte en orientation) je poursuis vers le second sommet qui est un petit volcan. Quelques pas d’escalade puis je me fais le tour du cratère… Avant de redescendre dans une pente bien raide. Je galope pour rejoindre la route. Je la remonte en quête de la Cueva de Don Justo , une grotte que l’on devrait voir de la route. Chou blanc !!! Dommage. Puis jolie descente vers la Restinga.
Une belle petite sortie d’autant plus que Force Roz est bien rentrée elle aussi !
Camino del la Virgen durant cette randonnée aux iles canaries
Je pars à 6 heures de la Restinga dans ma petite Polo de location, la route me ramène à El Pinar où je parviens à trouver la petite route qui doit m’amener à l’Ermitage de Los Reyes. J’ai rarement vu une route aussi spectaculaire, les virages s’enchaînent les uns après les autres, et la route est étroite il ne faut pas louper un virage, je sens que le retour en stop va être galère !!! Pas une voiture croisée sur l’ensemble de l’aller !!!
Je trouve le parking de l’Ermitage, le soleil est à peine levé, je me prépare et je pars . la piste est à droite du joli Ermitage. Large piste qui grimpe facilement vers la Crête, j’alterne marche et course, je vois quelques moutons, dans de jolies pâture. Arrivé sur la crête, le paysage est magnifique. Je fais une pause photo. La piste part à droite, elle est large, bien roulante, aujourd’hui, ça va manquer de sentier, mais l’avantage, ça va rouler assez vite, je ne rentrerai pas trop tard. Je galope, ça monte, ça descend, je me fais une petite pause sur un joli sommet. Grignotage, tout va bien. le sommet du Malpasso, (sommet de l’île d’Hel Hierro) s’approche.
Le voilà, déjà, c’est un sommet assez plat, avec un grand truc en béton au point le plus haut. Pause photo et ravito, détente. Je repars et croise un randonneur (fait rares aux Canaries en plein été) ça sera le seul de la journée. Je rejoins la Cruz del Reyes. Tout se poursuit maintenant à proximité de la route qui mène au sommet du Malpasso et qui vient de San Andrès. Je me paume un peu sur un grand parking. Un pompier (ils sont nombreux dans le secteur à surveiller les départs d’incendie, notamment dans la forêt d’El Pinar, une magnifique forêt de pins) me remet dans le droit chemin à un croisement de route, cool !
Je galope, je finis par me tromper juste avant de rejoindre San Andres. (oui, j’ai pris un bout de route), pas très grave, c’était juste avant l’arrivée.
Dès que j’arrive, je me mets à faire du stop, et un Canarien à la retraite me prend. On papote comme on peut, mi anglais, mi français, mi espagnol, il me pause à El Pinar. De là, je sais que ça va être compliqué, je décide de courir pour passer le temps au lieu d’attendre les voitures. Il fait à présent très chaud. Des voitures passent, mais me laissent sur le bas coté. Au bout de 4 km un 4X4 s’arrête. C’est une famille de Tenerife en vacances sur Hel Hierro. Je m’installe, seule la fille parle Anglais, et j’ai un peu honte de ne pas parler Espagnol (et oui, ma mère l’avait dit, les bonnes classes c’est allemand première langue…) On papote, la route tourne, il faut à présent croiser d’autre voiture, parfois c’est chaud, je l’avais bien vu à l’aller !!!
Et voilà l’Ermitage, je quitte la sympathique famille de La Orotava. Et il me faut reprendre la voiture pour me refaire la route qui tourne à l’envers !!! La 3ème fois de la journée ! Ça passe.
Tout fini comme à chaque fois dans une piscine naturelle à la Restinga
Vilaflor – le rempart : Montana de la Guajara 2718 m – Sombrero de la Chasna durant cette randonnée aux iles canaries
Comme souvent lors de ce séjour aux Canaries, lever tôt, vers 4 h … Double objectif : ne pas laisser ma petite famille trop longtemps seule et courir à la fraîche (et éviter au maximum le cagnard de 11 h 30!). L’inconvénient, une partie de la sortie se fait à la frontale, et on rate un peu les paysages. Ça va être le cas aujourd’hui.
Je remonte la route qui m’amène à Vilaflor, le village a l’air joli. On n ‘en n’a pas croisé beaucoup à Tenerife. Je me gare non loin de l’église. Je m’équipe et je pars, frontale en tête, premier objectif, trouver le sentier qui ne doit pas être loin. Je dispose juste de mon GPS et d’une carte tellement compliquée à ouvrir que je ne l’ai pas ouverte des vacances (bon, j’ai fait quelques erreurs d’itinéraire de ce fait). Je pars, dans le gros village. Au bout de 5 minutes, à force de tourner je me retrouve presque à mon point de départ. Pas classe pour un gars sensé être très doué en orientation !
L’occasion de faire le point. Je sais qu’il faut aller vers le haut, et je décide de partir en ascendance… erreur, mais je ne le sais pas encore. Je suis la route qui s’élève, elle m’éloigne à chaque pas un peu plus de la trace GPS… Et flûte ! Stress. Je remonte toujours et la trace s’éloigne. Je passe devant une usine d’embouteillage d’eau. Puis un virage, enfin. Je décide de couper pour rejoindre Ma trace. Couper à Tenerife, c’est un peu risqué, les pentes du volcan sont raides, la végétation hostile, les cactus piquent ! Je quitte la route et me retrouve dans une forêt de pin, sur des pentes plus ou moins raide. Mais l’aventurier que je suis s’en sort bien. L’expérience, ça a du bon ! Ça descend, ça monte, j’essaie de garde mon cap sans perdre d’altitude. Pas facile !
Je retrouve des sortes de champs. Avec plein de cailloux…
Petite piste, je cours un peu et … je me croûte … et merde, je suis tombé sur les mains, en arrière, quand je me relève j’ai une bonne entaille dans la main droite. La peau est scalpée sur plusieurs centimètres et ça saigne. Désinfection à la salive. Mon sang est mélangé à de la terre volcanique avec un poil de salive, c’est dègue. J’arrache avec mes dents le lambeau de peau qui pendouille. Et oui, c’est moi, Rambo !!! Ma reconversion est toute trouvée !
La plaie est plutôt propre (presque) l’impact ne fait guère plus qu’une pièce de 2 euros; je décide de ne pas appeler Carglass. Je vais pouvoir profiter du frottement de ma main sur le bâton pendant toute la balade… quel régal.
Et je repars. Ça grimpe, mais il y a des portions roulantes. Il fait toujours nuit et je ne vais pas pouvoir apprécier le paysage qui doit s’avérer… grandiose. Oui, c’est bien là le problème quand on part tôt, on loupe quelques jolies portion et ici, le paysage lunaire tant vanté dans les guides touristiques… Je passe devant un type qui dort dans son hamac. Et je poursuis. Le soleil point. Je vais pouvoir voir …
Je fais une petite pause hakuna matata… (une de plus!)
Puis la piste repart dans le désert minéral. Et rejoins le col de Uajara, la vue est superbe, je me régale. Le Teide est là, magnifique, au milieu de son rempart
Je repars vers le sommet, par la crête. A droite le Teide est magnifique, à gauche, la mer. Au loin les îles. C’est la classe, avec personne à l’horizon. (Encore une sortie où je n’aurais pas croisé âme qui vive) J’avance et rejoins le sommet. Courte pause alimentation photo, et régal pour les yeux : le paysage.
La suite est plus technique, un sentier à flanc de falaise, sur une vire assez longue avec bien du vide, il ne faut pas s’en coller une. Et quand on est en mode trail, ça prend vraiment tout son sens. Plus on court, plus on prend de risque, mais c’est grisant… je rejoins un joli col avant de remonter sur cette jolie crête, je peux courir régulièrement, la sortie est vraiment sympa. J’avale les kilomètres. Pour l’instant…
Je rejoins le Sombrero de la Chasna, une petite variante m’y a mené. Puis je repars sur la crête, quand j’arrive à un dilemme : à droite, ça plonge bien raide vers le rempart. A gauche, une falaise bien délicate. Je décide de repartir en arrière, j’ai du louper quelques chose. Je remonte la falaise. A droite ça semble passer.
Quelques pas de désescalade et me voilà sur un sentier. Ouf, j’ai perdu un peu de temps, mais ça va.
Je repars sur le sentier et descend tout en dévers. Le sentier se perd dans une végétation qui pique pas mal (voir beaucoup) et c’est extrêmement désagréable. Je me remets à suivre le GPS dans une partie bien merdique pour me rendre compte que je reviens en arrière une cinquantaine de mètres en dessous de là où je suis passé 20 minutes avant (et voilà le champion de l’orientation une fois de plus pris en défaut!!!) . Pause vers un énorme pin. Je décide de remonter en revenant en arrière. C’est la galère, dans des éboulis et de la végétation « picotante » (même les fleurs se mettent à piquer!!!) , je remonte. Je retrouve une sente, puis une autre; pas sûr que je sois sur le bon sentier, mais je progresse. Ça pique, c’est merdique mais ça passe.
Je finis par me retrouver en haut d’un promontoire. Sur le GPS, je vois que la trace remonte vers la crête, mais sur le terrain, dans la vraie vie, je ne vois rien, à part quelques vagues sentes J’aperçois la route en contrebas. Je décide de clore ma sortie en y descendant directement. Il y a un ruisseau à sec (un barranco) est ça devrait passer en dessous. Dans 20 minutes je suis à la route.
Je démarre, par des sentes, je parviens à rejoindre le lit du ruisseau asséché. Puis c’est la descente, plus ou moins dans son lit. Il faut parfois marcher sur la végétation, parfois quitter le lit pour trouver un meilleur terrain, souvent, se faire piquer les mollets « J’en ai marre ! ».
Le lit du ruisseau est envahi de végétation, parfois de gros bloc. Je passe au mieux. Je finis par trouver un filon de gros bloc, moi qui adore ça, je galope en sautant de l’un à l’autre, toujours en équilibre instable mais assez efficace (oui les blocs bougent un peu, parfois).
Je me retrouve, assez rapide, enchaînant les gros bloc, quand celui sur lequel je pause mon pied, bouge, je saute sur le suivant, je sais que le bloc du dessus est en train de tomber, il est énorme, il a eu la bonne idée de prendre comme direction… mes chevilles !!! Je saute vite sur le suivant, me voilà en équilibre instable sur un nouveau bloc, je dois sauter, mais… je suis face au vide. Deux mètres de vide, je n’ai pas le choix, de toute façon, avec la vitesse, je dois sauter. J’espère que la réception ne sera pas trop violente. Pourvu que je ne me blesse pas. Par chance, j’atterris relativement délicatement deux mètres plus bas, le stressomètre au maximum. (après la sortie, j’ai découvert que mon cardio était monté au maximum à ce moment là!) J’ai eu chaud ! Je poursuis dans la gorge puis sur sa rive droite. La route s’approche à présent. La voilà, je cours un peu sur celle ci puis je fais du stop, ça marche rapidement. Deux Canariens et un italien dans la voiture. Et un chouette retour à Vilaflor tout en papotant et en découvrant d’autres cultures !
Une belle sortie avec deux belles frayeurs
Tout est bien qui fini bien !
Les falaises de Los Gigantes : de Tamaïmo à Acantilado de Los Gigantes durant cette randonnée aux iles canaries
La journée avait assez mal commencée. L’objectif était de pratiquer du snorkeling devant l’hôtel. Mais Neptune était opposé à mon projet : je m’étais jeté dans l’océan plein d’espoir , j’étais revenu déçu, les énormes vagues avaient brassé le fond et je ne voyais pas le fond, avec le risque de me faire projeter sur une petite falaise… Impossible de voir le moindre poisson, les murènes allaient dormir tranquille. Bref, 5 minutes plus tard, ma sortie était bouclée, et je sortais penaud de cet océan peu sympathique. Je renfermais dans ma chambre à étudier les cartes pour notre prochain voyage à Tenerife (oui c’était le dernier jour)…
Je feuillette donc mon topo, et je tombe sur un topo d’une jolie balade pas trop loin et assez étonnante au titre évocateur : les falaises de Los Gigantes. Je le lis, il y a des tunnels, des vallons sauvages, des falaises vertigineuses, mon sang ne fait qu’un tour, j’irais là cet après midi. L’inconvénient, je n’ai pas le fichier GPS. Circonstance atténuante : j’ai le topo !
Sandrine m’accompagnera en voiture, elle me posera à Tamaïmo et descendra bronzer sur la plage en attendant mon retour, l’occasion pour elle de découvrir les plages de la cote Sud de Tenerife
Une heure plus tard, nous sommes dans le village de Tamaïmo. Le soleil cogne dur (comme d’hab) . Sandrine me projette de la voiture et j’erre dans les rues, topo en main, visière et lunettes de soleil sur le nez à la recherche de mon chemin.
Bon j’exagère un peu, je me suis retrouvé assez facilement sur le bon chemin.
Je trouve la petite chapelle indiquée dans le topo puis le torrent à sec (Barranco) et l’entrée du premier tunnel. J’échange mes lunettes de soleil contre ma frontale. Et je file dans ce tunnel, juste à ma taille, 20 cm de moins et je cognerai le plafond , la nature est bien faite.
La fraîcheur du tunnel est fort agréable. Je trottine tranquillement, Le fond est couvert de rail et de traverses, il faut juste bien placer ses pieds, je rejoins le fameux et bien nommé bout du tunnel pour sortir dans un vallon hyper sauvage sec comme pas deux avec en bas l’atlantique. Un ancien wagonnet gît à la sortie . Je descends dans le vallon puis retrouve le sentier, je dépasse quelques touristes en provenance d’un tunnel (en face) les guides sont armés d’une sorte de lance avec un bout métallique qu’ils utilisent comme bâton pour descendre des grands rochers. Ça a l’air bien pratique, mais un peu lourd pour courir…
J’hésite et finis par demander à un guide où est l’entrée du tunnel suivant (oui, mon stress est de louper l’entrée d’un tunnel où que celui ci soit fermer, j’ai de moins en moins l’habitude de ne pas utiliser le GPS.)
Je comprends avec mon Anglais de Français que c’est un peu plus loin à gauche. Je finis par trouver le sentier, je remonte un peu le long d’un canal et trouve une énorme porte, mais le tunnel n’est qu’une salle. Flûte, c’est fermé ! Hésitation, je relis le topo pour en tirer la substantifique moelle, je reviens un peu sur mes pas, et trouve la bonne entrée du tunnel, je suis passé devant sans la voir ! Ouf !
Et c’est reparti pour 2 petits kilomètres dans le noir, à coté d’un canal cette fois ci. Fraîcheur et longueur, mais le truc est original. Je débouche dans la falaise de Los Gigantes, magnifique et incroyable à la fois. Le paysage a complètement changé. Je pars sur la droite, mais ça n’est pas bon, je reviens sur ma gauche et trouve le sentier. Il descend et longe la falaise. Magnifique, en bas les bateaux à touristes vont et viennent entre Los Gigantes et Masca, une sortie classique. Je cours quand je peux, je mets les mains à d’autre moment. Il ne faut pas s’en coller une, le sentier est vraiment à flanc de falaise. Le port et la plage de Los Gigantes approchent, je joins Sandrine pour lui dire où je suis, elle devrait me voir depuis la plage, mais la falaise est immense , elle n’y parviendra pas .
Je galope, à flanc, ça monte, ça descend, je fais la course avec un bateau à touriste type bateau pirate, qui va à peine plus vite que moi, Je me grise de la vitesse, je m’imagine les touristes épatés par le trailer fou de la falaise, bon peu être étaient ils occupés à bien d’autres activités et qu’ils n’ont rien vus. Je finis par rejoindre le haut de Los Gigantes.
Je descends les rues pour rejoindre la plage. Beaucoup de touristes, dans les rues et enfin la plage, le sable noir, j’enlève mes chaussures, le sable brûle, fort, insupportable. Je galope jusqu’à la mer me mettre les arpions au frais. Une voie m’appelle, c’est Sandrine, retrouvailles émouvantes, on court chacun l’un vers l’autre au ralentis comme dans une vielle pub Royal Canin, devant des touristes ébaubis !
Puis on file se mettre à l’eau… Avant de rentrer. Sandrine n’est pas là depuis longtemps, elle a mis du temps à trouver la plage, puis a mis du temps à trouver une place de parking. Se garer à Los Gigantes est complexe Ça ne fait qu’une demi heure qu’elle profite du lieu.
On profite du retour à la voiture pour acheter quelques souvenirs (oui c’est le dernier jour et nous sommes aussi des touristes!)
Plus qu’à rentrer et préparer le retour en Avion…
Conclusion de notre séjour trail et randonnée aux îles Canaries
Les possibilités de randorandonnée aux iles canaries sont immenses. Les sentiers sont bien balisés et chaque île est unique. Il faudra revenir, découvrir une autre île ou même une autre partie de Tenerife. La partie Nord par exemple est prometteuse. Il est juste un peu plus long de s’y rendre, le réseau routier y est moins développé et le paysage y est escarpé.
D’autre part, quel plaisir de pouvoir randonner le matin et de pouvoir finir sa journée dans une piscine naturelle à espionner les poissons.
Cette première approche de l’archipel est vraiment prometteuse, on reviendra !!
Vidéo de cette randonnée aux iles canaries
Vidéo Youtube : Randonnée au sommet del Tiède aux Canaries
Vidéo Youtube : Trail aux Canaries
Matériel utilisé pour cette randonnée aux iles canaries
Vêtements durant cette randonnée aux iles canaries
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART ? | EST CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉ DANS CE ROADBOOK ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE ? |
CHAUSSURES | Speed Cross 4 | SALOMON | J’avais celle-ci en stock au départ | les volcans sont très abrasifs. Les crampons ont été vraiment usés et les parties de protections se sont poncées !!! | J’aime cette chaussure, il aurait peut être fallut trouver un modèle hyper résistant, mais je ne sais pas si ça existe (d’autant plus si on veut rester sur un modèle léger ! |
CHAUSSETTES | Seamless | RAIDLIGHT | modèle léger, confortable, sans coutures | Rien à redire, vraiment confortable durant cette randonnée aux iles canaries | je reprendrais les même |
MANCHONS DE COMPRESSION | essential MX | SKIN | Qualité de la compression skin – coloris sympa | Je suis tout à fait satisfait de ce choix | Je reprendrais les même |
SHORT | Short 3D Felx Twin | CIMALP | compression et design | Short confortable – compression parfaite – design chouette | Excellent choix |
T SHIRT | Maillot lazer ultra | RAIDLIGHT | Confort | Excellent confort – design sympa – 2 poches arrière | vraiment confortable |
MAILLOT MANCHES LONGUES | Maillot Agile 1/2 Zip Mid M | SALOMON | Chaleur et légereté | Ca suffit largement pour les canaries. | confortable avec la petite poche « poitrine »intéressante pour loger des petits objets |
COUPE VENT | Salomon Fast Wing Vest | SALOMON | Pour le sommet du Teide (attendre le lever du soleil dans le vent) durant cette randonnée aux iles canaries | Impeccable | légère |
Accessoires durant cette randonnée aux iles canaries
VISIÈRE | 2 XU | CRAFT | me protéger du soleil et évacuer la sueur | impeccable , elles savent se faire oublier | impeccable |
LUNETTES | proguide | CÉBÉ | lunettes polarisée indice 3. Elles taillent grand, impeccable pour ma grosse tête ! | Rien à redire, on peut les mettre au dessus de la visière ou sur son nez, elles sont très confortables et très légères durant cette randonnée aux iles canaries | même choix ! |
SAC DE TRAIL | Responsiv 8 | RAIDLIGHT | poids et technicité | Manque peut être 2 litres pour faire 10 litre s ainsi que des poches pour mettre de la bouffe ou un appareil photo accessible | Prendre le sac 10 litres qui vient de sortir chez raidlight (Responsiv 10) |
FLASQUE | Soft flask press to drink 600 ml | RAIDLIGHT | pratique | les flasques s’avèrent assez fragiles (j’en ai percé une au niveau de la « soudure ») pour le reste elles sont assez pratique mais juste un peu difficile à enfiler dans le sac | même choix mais il faudrait voir chez un concurrent pour la solidité des flasques. |
BÂTONS | Vertical carbon 3 | RAIDLIGHT | léger | Bâton 3 brins. J’en ai cassé un lors d’une de mes sorties. La légereté n’est pas forcémment compatible avec la solidité et il faut dire que le terrain volcanique est assez cassant ! | Un bâton peu être plus solide (mais sans doute plus lourd) |
1 commentaire
Magnifiques photos !!