Antoine MARTIN-COCHER nous partage son expérience de randonnée raquettes à neige en Corse
Information pour préparer 2 jours de randonnée raquettes à neige en Corse
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Date
Jeudi 16 et vendredi 17 février 2017
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Participants à cette randonnée raquettes à neige en Corse
Moi, Antoine Martin-Cocher, AMM et passionné de montagne, vivant en Corse après de longues études sur le continent, à Grenoble, qui m’ont permis de découvrir et pratiquer intensément un bon nombre de sports de montagne ! Retrouvez moi sur Facebook, et Jean Marc, un sympathique client !
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Calendrier
Jeudi 16 départ Propriano à 14h =>Début rando vers 16h et Arrivée bergerie 18h30
Vendredi 17 Début rando 6h => Sommet à 9h et Retour voiture 12h
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Hébergements durant cette rando raquettes en Corse
La Bergerie d’un ami

La bergerie sous la neige
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Transports
En voiture
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Bibliographie
Pas de bouquin, c’est mon lieu de travail !
Carte IGN
Iphie génie (juste au cas où^^)

Itinéraire Alcudine
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Liens web
Vent et Mer
Meteo France
« Photo Météo france »
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Office de tourisme
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Intro à cette sortie randonnée raquettes vers l’Alcudine
Après une initiation aux raquettes à neige dans le cadre idyllique de Bavella, Jean Marc me contacte pour organiser une nouvelle randonnée en raquettes à neige, ainsi je lui propose un sommet « facile » : l’Alcudine, le point culminant de la Corse du Sud.
Ça peut se faire à la journée en partant très tôt, mais un ami berger m’a prêté les clefs de sa bergerie et je pense que l’expérience n’en sera que meilleure, plus belle et plus authentique.
Ainsi quelques jours avant notre excursion je monte sur le plateau du Cuscione pour vérifier l’état de la route ainsi que celui de la bergerie où nous allons dormir.
Je récupère Jean Marc à Propriano et nous partons en ce début d’après midi ensoleillé !
2 jours de randonnée raquettes à neige en Corse pour l’ascension de l’Alcudine
Journée du jeudi
Depuis Propriano nous montons sur le joli petit village de Quenza, situé en Alta Rocca, à partir de là nous empruntons la piste qui mène au plateau du Cuscione (direction « chez Pierrot »). La route est praticable jusqu’à 1 km du terminus (lieu dit Bucchinera, il y a un parking et une grosse structure qui est en fait un refuge (fermé et non gardé)).
Je me gare comme je peux sur le côté de la route entre une congère et un nid de poule (ou plutôt une crevasse !).
Nous nous équipons et attaquons les choses sérieuses, il est 16h, le soleil commence à décroitre fortement (il se couche à 18h).
Nous montons droit vers le Nord en passant entre le refuge et les pentes débonnaires qui descendent d’un petit sommet sur notre droite, une fois passé le refuge nous longeons la base du Castellu d’Ornucciu, véritable montagne de chaos rocheux dont vous pouvez voir une vidéo ici.
Nous quittons la piste, ou du moins son emplacement supposé et prenons pied sur une proéminence rocheuse surplombant Pian d’Ornucciu pour faire une pause café après cette première heure de marche. Le locataire des lieux, un renard (a volpa en corse) vient nous rendre une visite de courtoisie et tente de partir avec le sac de Jean Marc !

pozzine – le locataire

pozzine
Les renards en Corse ne sont pas tendres avec les randonneurs, ce n’est pas une légende…
Après avoir sauvé notre dîner, nous nous remettons en route pour rejoindre les bergeries de Chiralbedda.

direction les bergeries – la bergerie
Je re déneige la porte (20 minutes, et dire que j’avais passé 30 minutes quelques jours auparavant à déneiger la même porte ! Pour accéder à la bergerie et aux bières bien fraîches qui s’y trouvent !
Le soleil n’est pas encore couché mais embrase déjà l’horizon, le paysage se teint de couleurs pastels de toute beauté, au loin la tempête de feu rougeoie et contraste admirablement avec la froideur calme des lieux.
Nous profitons des dernières lueurs pour faire un exercice de recherche DVA.

Apéro du soir
Bivouac au chaud dans une bergerie

Le fameux figatellu
Ça y est, il fait nuit, nous nous retrouvons dans la bergerie, comme d’habitude on galère pour faire du feu car la cheminée est froide et le bois est humide (la neige est entrée par la cheminée mais le conduit n’est pas obstrué). On manque de s’intoxiquer avec la fumée mais nous parvenons finalement à faire cuire le Figatellu qui viendra agrémenter les pâtes.
Nonobstant la fumée et le froid relatif dès qu’on s’éloigne de l’âtre, c’est plutôt un beau repas !
Après un petit rhum corse et un carré de chocolat nous nous couchons sur le canapé le moins moisi (et le moins attaqué par les souris et autres rongeurs ! )
Vendredi matin.
Le moins qu’on puisse dire c’est qu’il fait frisquet… il est 6h00 et les premières lueurs de l’aube pointent leur nez.
Après un petit déjeuner sommaire, nous nous équipons et attaquons la raide montée derrière le refuge (la veille c’ était du « plat montant », maintenant on attaque la vraie montagne).

départ de bon matin
Dré dans l’pentu nous arrivons au petit sommet qui surplombe bocca Chiralba, nous redescendons vers le col et repartons droit dans la pente pour rejoindre la crête qui nous mènera au sommet.
C’est le plus raide mais le choix est délibéré : les longues traversées oblique dans des pentes gelées n’ont jamais été une bonne alternative lorsqu’on utilise des raquettes à neige. Dans ce cas les crampons alu intégrés aux raquettes TSL symbioz Elite font merveille.

lever de soleil sur le renoso – vent sur la crête
Après 30 minutes de montée raide, ce qui nous incite à faire des pauses pour contempler le paysage splendide qui s’offre à nous, nous arrivons sur la crête.
Le vent s’est invité
Et là… ce n’est pas le drame…mais y’a quand même pas mal de vent ! S’ensuit une heure à remonter la crête en versant Ouest pour éviter de se faire rouster par le vent (certaines rafales sont suffisamment fortes pour nous mettre à terre).
Les reliefs du terrain nous permettent d’arriver sans encombre jusqu’au col qu’emprunte le GR20.

Direction le sommet

Sommet en vue

Dans le raide

Derniers mètres de raquette à neige
Le vent se calme un peu, ce qui nous permet de remonter sereinement jusqu’au sommet après avoir franchi les portions les plus raides à 4 pates (sous le gros rocher qui à donné son nom au sommet notamment (alcudine signifie enclume).
Il est aux alentours de 9h et nous contemplons le soleil se lever sur la mer de nuages qui nappe le versant Est de l’Ile de beauté.

Au calme sur l’Alcudine
Après le petit selfie classique depuis le sommet, et vu l’aisance de Jean Marc sur les raquettes nous attaquons la descente directement dans la pente !
Puis l’inévitable arrive (non pas une chute), mais il nous faut traverser à flanc pour rejoindre bocca chiralba, la neige est toujours gelée, le soleil commence à peine à détacher nos ombres gigantesques sur la pente…30 minutes d’agonie pour les chevilles, et encore, le concept hyperflex des raquettes améliore les choses.

Lever de soleil sur le cuscione

Vent sur la crête

Lever de soleil sur le renoso

les ombres géantes
A 10h30 nous revoici aux bergeries, c’est l’heure… de l’apéro : pour compenser la frugalité de notre petit déjeuner on s’offre un petit pastis et un bon morceau de fromage.
Le sommet est coché, les difficultés sont passées mais il ne faut pas trop s’attarder pour autant !
En effet, pour revenir à la voiture nous allons passer au Sud du Castellu d’Ornucciu, le soleil brille sur cette partie depuis plusieurs heures déjà et puis en Corse même si il fait froid… il ne fait pas froid…
Il nous faudra au final pas loin de 2h pour rejoindre la voiture, 2h de navigation dans un cadre grandiose mais aussi 2h dans la neige de printemps… et en raquettes c’est pas aussi sympa qu’en ski, je vous le garanti !
Conclusion de cette randonnée raquettes à neige en Corse
Je connais bien les lieux pour y travailler quasiment quotidiennement durant la période estivale, mais je n’avais encore jamais fait ce sommet en neige.
L’idée m’était venue il y a plusieurs années mais j’avais renoncé à aller seul, et j’ai bien fait, car si l’Alcudine est un sommet relativement facile, les pentes gelées de la partie finale sont un obstacle qui est à la limite du franchissable en raquettes à neige !
Au final une très belle course, avec une ambiance montagne, sans pression, et un cadre toujours exceptionnel !
Matériel utilisé pour cette randonnée raquettes à neige en Corse
Matériel montagne pour cette randonnée en raquettes à neige
CATÉGORIE | NOM DU MODÈLE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART? | EST-CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À L’EXPÉRIENCE RACONTÉE DANS CE ROADBOOK ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE |
CHAUSSURES | nepal evo | LA SPORTIVA | polyvalent, cramponable, étanche | neuves donc au top (que des sorties neige avec le nouveau modèle, donc pas d’usure extérieure) | un modèle moins rigide |
CRAMPONS | leopard | PETZL | légers, compacts | modifés avec des fixations pour chaussures à débords, c’est pas fait pour mais ça marche | les mêmes |
RAQUETTES | symbioz Elite | TSL | polyvalents | le top de la raquette tout simplement, marche agréable (encore mieux avec d’autres chaussures à bloc souple) | les mêmes |
BÂTONS | Trail light | BLACK DIAMOND | compacts et polyvalent | toujours au top | les mêmes |
DVA | barryvox | MAMMUT | fiable et facile d’utilisation, pratique pour la recherche | rien à redire | le même |
FRONTALE | nao | PETZL | surpuissant, très léger | quelques bugs à cause du froid (pas pendant ce trip) | une nouvelle tikka, plus compacte mais aussi puissante |
SAC A DOS | guide 40+ sl | DEUTER | volume adapté à l’alpin, bonne accessoirisation | un peu lourd, pas toujours confort si on a pas bien organisé le sac, l’ouverture par le bas est toujours un régal | a tester les ubics de millet |
DUVET | spirit 14 | SALEWA | peur d’avoir froid (c’est un -14) | trop chaud dans la bergerie, mais je m’en doutais ! | un 0 degré voir plus aurait suffit |
VESTE ALPI | radikal jkt | MILLET | veste très technique, ajustée,vert fluo pour être vu de loin | elle remplace avantageusement l’ancienne version trop décolorée | la même |
Vêtements et accessoires portés durant cette rando raquettes en Corse
CHAUSSETTES | ski R | XSOCKS | léger, confortable, durable | pas de mauvaise surprise | les mêmes |
SOFT SHELL | ultimate hoody | MAMMUT | confortable, super finition | plus du tout « windstopper » depuis le temps, la fermeture éclair a été remplacée | vieillissante, à remplacer par une neuve (oui j’ai déjà dit ça l’an dernier) |
MONTRE | ambit | SUUNTO | pour prendre des traces GPS | elle a fait son job, mais elle ne brille pas par sa fiabilité, d’où la vector en backup | la même |
GUÈTRES | SEA TO SUMMIT | prix | très bon | les mêmes | |
BUFF | buff | BUFF | le classique | coton, increvable, indispensable | le même en double ! |
GANTS | ARCTERYX | petits gants oranges | fracassés mais agréables (encore plus que l’an dernier, donc belle durabilité au final ) | cher… | |
GANTS | MAMMUT | agréables et chauds | jamais d’onglées avec | ||
LUNETTES | stunt spectron | JULBO | monture adaptée à mon visage, versatile | trop froides, mais super protection | des verres plus « chauds » |
PANTALON | windy spirit | VERTICAL | pantalon de tous les jours, robuste comme son nom l’indique, pour la rando et la spéléo | le top | |
APPAREIL PHOTO | 5Dmk3 | CANON | pour faire des belles photos | le top mais lourd et encombrant |
2 commentaires
super récit
NICE!