Laureline et Antoine nous partagent leur aventure outdoor de 11 jours en autonomie et bivouac entre randonnée et pêche à la mouche dans les Pyrénées et quelques réalisations audiovisuelle ! Tout ceci en guise d’entraînement pour une aventure encore plus grande: Les Amériques au fil de l’eau
Informations pour organiser un Trip randonné et pêche à la mouche dans les Pyrénées
Dates
Nous avons choisi la toute fin de saison de pêche et de beau temps, soit du 25 septembre 2021 au 5 octobre 2021. En fonction de leur altitude et de l’année, les hauts massifs sont accessibles de fin juin à fin Octobre. En revanche, la pêche est ouverte du dernier samedi de mai (mais la plupart des lacs seront encore gelés !) au premier dimanche d’octobre.
Lieu
Une grande boucle au départ des Angles (Pyrénées Orientales), originalement prévue avec 177km et 16 650 m de dénivelé positif (c’est surtout ça qui compte !), mais, comme vous le verrez plus tard, les choses ont évolué en cours de route.
Comment s’y rendre ?
Les Angles sont extrêmement mal desservis par les transports en commun. Certains trajets apparaissent néanmoins depuis plusieurs grandes villes. En modifiant un peu le point de départ de l’itinéraire il est facile de rejoindre Mont-Louis ou Font-Romeu grâce au TER Toulouse/Latour-de-Carol puis avec le fameux train Jaune qui relie Latour-de-Carol à Villefranche-de-Conflent!
Les participants au Trip Randonnée et pêche à la mouche dans les Pyrénées :
Nous sommes ensemble depuis 6 ans sur les chemins du Québec et de France, notre sac sur le dos et le fourreau de la canne qui en dépasse . Récemment diplômés dans le domaine de l’environnement aquatique nous avons un grand projet : un voyage d’un an de la Patagonie à l’Alaska où nous voulons réaliser un court métrage sur les milieux aquatiques. Cette expédition pyrénéenne est pour nous un entraînement grandeur nature !
Où dormir dans les Pyrénées Orientales ?
Trois choix s’offrent à vous en fonction de votre besoin de confort et de la température :
- En bivouac, dans les parcs il est possible de planter sa tente à partir de 19h et jusqu’à 9h le lendemain par contre le feu est prohibé !
- Dans les nombreuses cabanes répertoriées sur l’excellent site Pyrénées refuges. Attention, le confort est variable suivant la cabane !
- Dans les refuges gardés répertoriés, où vous pourrez bénéficier d’un repas voir d’une douche !
Où se réapprovisionner ?
Pas le choix ! Il faut redescendre en vallée ! Nous avions prévu suffisamment d’autonomie en nourriture pour tenir tout notre voyage, mais il est tout à fait possible de prévoir un passage aux supérettes des différents villages : l’Hospitalet-près-l’Andorre, les Cabanes, Ax-les-Thermes…
Les offices du tourisme
Les caractéristiques de l’itinéraire dans les Pyrénées Orientales et Ariège :
La haute montagne a cette grande particularité d’être extrêmement variable. Le trajet que nous avons emprunté nous a fait alterner entre des plaines où le sol est si doux que l’on a l’impression de marcher sur de la mousse et des éboulis de gros blocs rocheux où le faux pas n’est pas permis. En revanche, aucune étape n’a requis de matériel d’alpinisme, mais nous étions parfois proches de la limite !
Comme dans tous les milieux isolés en altitude il est important de rester humble. Ne pas surestimer ses capacités, ne pas oublier que la météo peut changer très rapidement et surtout… qu’en cas de pépin vous êtes loin du réseau téléphonique !
Quoi d’autres dans les environs ?
Tant de choses ! Les Pyrénées regorgent de sentiers de randonnée, de sites remarquables comme le cirque de Gavarnie, les pics du Midi, le pic Carlit, le train jaune, le lac des Bouillouses et d’évènements culturels en Juillet-Aout comme la fête de l’ours, la procession de la Sanch…
Sélections de randonnée dans les Pyrénées Orientales :
VTT dans les PO
Découvrir le Canyoning dans les Pyrénées Orientales :
Ou faire de l’escalade dans les Pyrénées Orientales :
- Bloc d’escalade au chaos de Targasonne
- Grimpe à Maury
- Falaise de Vingrau
- Site d’escalade de Tautavel
- La tirounière
- Escalade au col de Saint Louis
- Grandes voies d’escalade dans les PO
Quelques propositions de sorties ski de randonnée dans les Pyrénées Orientales:
- Ski de rando au Puig del Pam et Petit Péric
- Journée ski de randonnée au Pic de Madres
- Ski alpinisme au col du Pourteillou
Webographie
- Un article très riche sur la pêche des lacs du Carlit
- 18 sites incontournables des Pyrénées
- Un travail d’orfèvre sur l’histoire piscicole des lacs de montagne Pyrénéens
Informations générales pour la pêche à la mouche dans les Pyrénées
La réglementation est variable suivant les départements. Vous trouverez sur les sites de fédérations toutes les informations nécessaires pour être en règle. Soyez attentifs dans le secteur du Carlit, il existe de nombreuses réserves et règlements particuliers ! C’est en effet le seul endroit en France où la truite arc-en-ciel se reproduit naturellement.
Les sites web des fédérations de pêche et de protection des milieux aquatiques:
- Pyrénées-Orientales
- Ariège
- Hautes-Pyrénées
- Pyrénées-Atlantiques
Concernant la technique de pêche à la mouche nous vous recommandons des cannes de 9 à 10 pieds pour une soie flottante de 5 à 7. Les poissons sont souvent très éduqués et ont tout le temps de venir inspecter votre mouche. Nous avons donc choisi de pécher très fin avec des bas de ligne de 6m et des pointes de 2m en 12 centièmes. Couplé à une mouche sombre de 18 à 22 nous avons essuyé très peu de refus. Attention à bien graisser le bas de ligne pour être efficace sur les ferrages lointains !
11 jours de randonnée et de pêche à la mouche dans les Pyrénées
Jour 1 : Des Angles à l’Estany Negre en guise de dérouillage. Début de la randonnée !
À peine arrivés à notre point de départ, le village des Angles, une grosse averse nous prend au dépourvu. Difficile de préparer le paquetage sous la pluie. Après quelques ajustements matériels, nous sommes enfin prêts pour prendre le départ vers le lac de Matemale. La lumière est superbe sur les pâtures. Après seulement quelques kilomètres de randonnée, nous trouvons deux ceps en bordure du chemin. Nous nous arrêtons ensuite pour déjeuner au lac du Calbet où la fédération de pêche procède à des lâchers de truites. Un pêcheur local nous apprend qu’il n’en reste que très peu quelques jours après les déversements à cause de la forte fréquentation.
Nous sillonnons ensuite sur un plateau, en direction des Bouillouses. Après avoir traversé le Têt, en aval du barrage, la montée est courte, mais très raide vers l’Estany Negre. Nous y arrivons au coucher du soleil, sous un vent puissant et nous dépêchons de nous installer pour la nuit. Notre sommeil sera alors perturbé par les brames de cerf très proches de notre tente (qui nous ont bien surpris la première fois !).
Jour 2 : De l’Estany Negre à l’Estnay del Raco par les Bouillouses
Le lendemain, nous démarrons en direction des Bouillouses. A l’Estany Llarg, Antoine prend la première (minuscule) truite du voyage à la mouche sèche. Alors que nous n’avions croisé que très peu de gens sur le chemin, le lac des Bouillouses est surpeuplé ! Nous voulions y passer vite, mais la vue de nombreux gobages près du barrage et de quelques « sous-marins » nous donne la motivation de sortir les cannes. Laureline se fait gober sa mouche plusieurs fois, mais un défaut de timing dans le ferrage l’empêche de piquer un poisson.
Plus tard, de retour sur le chemin, Antoine observe minutieusement les berges en remontant le lac, mais le vent empêche de bien voir les poissons. Arrivés vers l’émissaire nous croisons deux pêcheurs qui nous apprennent qu’ils ont fait une pêche sensationnelle sur la partie amont. Quelques kilomètres plus tard, nous surprenons une biche qui nous regardera pas très affolée pendant plusieurs minutes.
Nous nous arrêtons pour la nuit à l’Estnay del Raco où quelques truites éparses gobent sporadiquement (une belle casse au ferrage tout de même pour Antoine puis enfin un poisson correct). Une grosse surprise (funeste) nous attend dans une baie: une biche morte flotte à la surface. Nous nous endormons sous un magnifique ciel étoilé, que seuls les lieux isolés peuvent nous offrir.
Jour 3 : De l’Estany del Raco au col de Coma d’Anyell et première partie de pêche à la mouche réussie !
Le troisième jour se lève au grès des cloches des chevaux. Nous nous levons et retrouvons le troupeau croisé hier au cours de notre randonnée. Après avoir plié bagages, nous nous dirigeons vers le lac du Lanoux. Cette matinée sera marquée par une montée continue qui réchauffe bien les mollets.
En descendant vers le lac, qui a notre grande surprise est très bas, un joli spectacle se déroule sous nos yeux. Un troupeau d’une trentaine d’Isards traverse la vallée en bondissant. Quelle grâce ! Peu de temps après, nous pique-niquons au bord du magnifique lac de Lanoset, rempli de truites où Antoine pêche notre repas du soir : deux belles farios de 25 et 28 cm. Laureline s’essaye, mais le vent se lève et la pêche devient compliquée. Nous repartons en direction de l’Ariège où nous trouvons le spot parfait pour passer la nuit. À la tombée de la nuit, nous nous régalons avec les truites préparées avec soin par Antoine. C’est le ventre plein et heureux que nous nous endormons.
Jour 4 : Col de Coma d’Anyell vers un point perdu sur la montée du Lac Sisca
Nous descendons en direction du lac des Besignes, le beau temps est avec nous ce qui nous permet de profiter pleinement des paysages. Antoine y pêche en attendant Laureline, mais les poissons ne sont pas réactifs. Nous continuons notre descente vers le village l’hospitalier près d’Andorre où nous achetons un petit bout de tomme locale et un chorizo dur comme la pierre. Nous repartons dans les montagnes des Pyrénées ariégeoises, de l’autre côté de la vallée où des pancartes nous informent de l’attitude à avoir face à un ours brun (peu rassurant !). Tout le long de l’ascension, la nature récompense nos efforts en nous offrant une dizaine de cèpes non loin du chemin. Nous décidons finalement de nous arrêter à mi-parcours, épuisés. Notre repas du soir fut agrémenté par les cèpes fraichement cueillis, qui rehaussent n’importe quelle semoule ou polenta de façon magique !
Jour 5 : Du point perdu au lac du Sisca, la plus petite journée de randonnée
Au matin, une épaisse brume nous trempe dès le départ de la randonnée. Les herbes gorgées d’eau viennent rapidement à bout de l’imperméabilité relative de nos chaussures. En chemin, nous croisons Marcel au bord d’un lac, qui nous offre très généreusement café et collation. Après avoir discuté un petit moment et expliqué notre projet de voyage, nous reprenons la route sous le son « spouich spouich » de nos souliers.
Nous arrivons transis au lac de Sisca où une belle surprise nous attend: une cabane très originale, perchée sur un demi-barrage abandonné à l’estuaire du lac. Un tas de bois providentiel dans ce paysage dépeuplé d’arbres nous permet de faire un feu et sécher nos chaussures et chaussettes à l’aide de nos bâtons de marche érigés en supports.
La brume finit par se dissiper légèrement dans l’après-midi, nous permettant de tenter quelques lancers au streamer, aucun gobage n’étant visible. Ça sera 4 attaques manquées en tout et pour tout, ce qui nous laisse sur notre faim. Afin de bien faire sécher notre tente et nos habits, nous décidons de terminer la journée sur place et de dormir dans la cabane.
Jour 6 : Du Lac du Sisca au lac d’Albe avec une belle rencontre
Nous disons au revoir à cette étrange cabane et nous repartons randonner en direction du lac de Péroras. Après avoir passé le col de la Porteilla du Sisca, nous décidons alors de grimper au Pic de Regalecia pour y prendre un plan drone étants hors d’un parc et aucune faune n’étant visible à proximité. Malheureusement, la carte sd corrompue nous privera de ce magnifique plan.
Arrivés au lac de Pédoras nous pêchons une heure et nous manquons plusieurs ferrages sur de petits poissons. Après avoir piqueniqué, nous reprenons la marche. Dans l’après-midi nous arrivons au lac de du Couart. Nous voyons une très grosse truite gobé depuis la falaise, Antoine essaie de la pêcher, mais la manque de peu. Sa frustration est grande, car il casse au ferrage dans un moment d’inattention. Sur le chemin, Antoine pêche plusieurs saumons de fontaine de petite taille dans de petits étangs où ils pullulent.
La marche devient difficile, car nous passons sur des pierriers avec des gros blocs peu stables, chaque pas demande une concentration pour trouver l’équilibre et ne pas glisser. Lors de cette montée, nous rencontrons un couple faisant le gr10, parti depuis deux semaines de Bagnoul sur Mer. Nous nous arrêtons ensemble au lac d’Albe pour la nuit. Nous pêchons alors avec l’espoir de réussir à attraper le repas du soir. C’est Antoine qui finira par avoir un joli saumon de fontaine au streamer.
Jour 7 : Du lac de l’Albe vers les coteaux du vallon de Rhule, le paradis des pêcheurs à la mouche
Après une froide nuit, nous nous rendons compte que les herbes sont couvertes de gel. La montée réchauffe vite nos corps refroidis par les températures. Nous passons le col de l’Albe indiquant que nous sommes en Andorre. À un croisement, Laureline prend la mauvaise direction malgré le GPS et se dirige profondément en Andorre. Ce n’est que proche d’un lac qu’elle se rend compte de son erreur. Elle rebrousse alors chemin et doit remonter péniblement quelques 30m de dénivelé. Finalement, elle retrouve Antoine plus bas sur le bon chemin qui avait commencé à remonter, inquiet de ne pas la voir arriver.
Au lac de Joclar (le bon cette fois !), Antoine fait plusieurs truites et Laureline fait aussi sa première maillée à la mouche en montagne ! Cette prise lui redonne alors de la motivation pour la pêche. S’ensuit la grande descente d’un long pierrier fatiguant nos genoux et demandant une grande attention pour ne pas trébucher. Fatigués, nous poserons finalement la tente non loin du refuge de Ruhles. Par ailleurs, le fait de dormir dans la pente du vallon et non dans le fond de vallon, fait clairement la différence, la nuit est bien plus agréable.
Jour 8 : Du coté du refuge de Rhule au pied du sentier d’Orlu
Le matin débute avec une belle descente à travers les troupeaux de chevaux de mérens et de moutons. Nous commençons à croiser de plus en plus de personnes, qui viennent passer le week-end en montagne, pour finalement arriver au parking bondé du Plat des Peyres. La marche est ensuite beaucoup moins agréable, sur la route. Mais la découverte de trompettes des morts, girolles et ceps de bordeaux pimente le voyage.
Nous marchons longtemps pour rejoindre le barrage de Laparan qui finalement ne sera pas accessible pour pêcher avec un niveau très bas, puis le barrage de Riète où nous ferons du stop pour rejoindre le premier village : Les Cabannes. Nous retrouvons le réseau où la météo annonce de la pluie le lendemain et un temps plutôt mauvais pour le reste de la semaine. Ayant un peu de retard sur notre itinéraire de base nous décidons de le raccourcir en partant directement vers Orlu sur le pouce.
Nous refaisons alors du stop pour Ax les thermes, mais nous ne trouvons pas un bon emplacement pour être pris facilement. Un berger nous embarque finalement pour nous déposer à Ax, sur la route d’Orlu. Nous serons rapidement pris par un couple de retraités en camping extrêmement sympathiques qui nous déposeront au pied du sentier. Mais, arrivant trop tard pour débuter la montée, nous campons au pied de la réserve et nous régalons d’un steak de vache locale, première viande fraiche du périple !
Jour 9 : d’Orlu au refuge d’en Beys en randonnée sous la pluie
Nous nous levons tôt pour gravir la première montagne de la réserve d’Orlu, qui nous mène au Barrage de Naguille. Arrivés aux deux tiers de la montée, la pluie commence à tomber (comme prévu). Les jambes chauffent, car nous avons 1000 m de dénivelé à compléter pour la première étape. Arrivés au barrage, le niveau de l’eau est très bas. Antoine pêche rapidement et doit s’arrêter frustré à cause de la pluie malgré le suivi agressif de plusieurs poissons derrière son streamer. Au-dessus du barrage une petite cabane à côté d’une bergerie nous accueille le temps du repas et d’une sieste. Nous repartons alors pour les derniers 400 mètres de dénivelé qui nous mèneront au lacs de Beys.
Le début des problèmes…
La pluie et la nature du terrain rendent notre progression très lente. Nous nous rendons compte en haut du col de la Couillade d’en Beys qu’il est 19h, plus que 30 mn pour rejoindre le refuge d’en Beys avant la nuit, où nous n’avons pas de réservation, puisque nous comptions dormir plus loin. La descente parait interminable, avec la nuit qui tombe très vite. Nous sortons du passage difficile à la noirceur totale, et finissons notre avancée vers le refuge à la frontale. Une grosse masse sombre finit par se distinguer au-dessus du relief, mais aucune lumière ! Nous trouvons un refuge vide (ce qui est logique puisque fin du gardiennage en septembre). Une échelle menant au refuge d’hiver nous rassure vite sur notre nuit. Nous débarquons trempés dans ce petit dortoir.
Sans assez de sacs étanches, nous nous rendons compte que les vêtements, sacs de couchage, une partie de l’électronique à pris l’eau. Antoine réussit à allumer un feu avec le rare bois trempé trouvé à l’extérieur du refuge et fait sécher le principal. Nous dormirons finalement sous 4 couvertures de refuge chacun, en se promettant de ne plus se fier aux « rain covers » fournis avec nos sacs.
Jour 10 : Surprise !
Après une très bonne nuit (la première sur un matelas !), nous ouvrons les volets de notre « home ». Surprise ! Une lumière aveuglante nous dévoile un paysage noyé sous presque 25 cm de ouate cotonneuse. Un groupe de chamois sur l’autre côté du lac de Beys profite de cette première neige. Une fois revenus de notre surprise nous commençons à prendre mesure de la situation: sans équipement de neige, nous avons encore un col à 2600 m à passer pour rejoindre la voiture, et nous ne sommes qu’a 2000 m ! Nous décidons donc d’appeler le 112 à l’aide du téléphone de secours du refuge. L’opérateur nous transmet au PGHM qui nous conseille finalement de faire demi-tour, par un autre chemin plus facile, les conditions météo étant instables et la route prévue dangereuse avec cette neige.
Ayant à peine quitté le refuge, un écureuil perce la couche et se pose devant le refuge, nous pensons tous deux :
« ils viennent déjà vérifier si tout va bien ? ».
Nous voyons alors, complètement éberlués, descendre 5 personnes de l’hélico, en baskets et petit chandail, se diriger vers le refuge. Nous ne pensons même pas à faire de l’hélico-stop et reprenons notre marche. Dix minutes plus tard, l’hélico passera avec un Big bag, sont-ils allés se faire une semaine de de fête dans un refuge désert ? La progression est difficile, mais pas dangereuse, nous faisons attention de ne pas nous coincer la jambe entre deux pierres cachées par la neige. Le chemin est beaucoup plus facile que celui de la veille (pas de col!).
Retour prématuré…
Nous finissons enfin par rejoindre la vallée d’Orlu et sortir de la neige. Après quelques heures de marche, nous atteignons le premier parking, où nous retrouvons un camping-car qui nous dit quelque chose… Le couple de retraités était fort inquiet pour nous en voyant les sommets blancs ce matin, nous les rassurons, ainsi que le PGHM qui nous avait demandé de rappeler une fois en bas. Nous nous étalons dans l’herbe quelques centaines de mètres plus loin, trop heureux d’être sortis de cette imprévisible montagne, tantôt paradis, maintenant traquenard parfois mortel.
Il faut maintenant rejoindre la voiture, si proche à pied, mais si loin par les vallées. Un premier stop ultra rapide pour Ax nous donne toute confiance, mais une foi à Ax, après deux heures de refus de grosses berlines et SUV nous décidons de prendre le train pour Latour Carole vers l’Espagne. Comble de malchance, nous y resterons coincés une heure pour un problème mécanique. Nous arrivons donc à destination à la nuit et nous effondrons dans le camping du village, où nous profitons de notre première douche chaude depuis 10 jours !
Jour 11 : Retour au point de départ
Remontés à bloc pour rejoindre rapidement notre véhicule, et par un petit déjeuner café et viennoiserie, nous trouvons une place pour quémander un covoiturage. Un panneau nous apprend alors qu’un bus peut nous emmener jusqu’à Mont Louis, où il sera facile de rejoindre les Angles. Nous choisissons donc cette solution plus sécuritaire en grande route. Arrivés à Mont Louis nous sommes rapidement embarqués par un local. Il nous parlera des difficultés rencontrées par les saisonniers des stations qui sont en situation très précaire.
Nous retrouvons notre fidèle voiture avec un joli billet de la police municipale nous annonçant des travaux de peintures pour, il y a cinq jours, qui déboucheront sur amende et remorquage si le véhicule ne bouge pas… ouf !!! Nous quittons alors ces montagnes le cœur un petit peu gros. Fini cette délicieuse alternance de randonnée et de pêche à la mouche dans ces chères Pyrénées. Mais, nous savons que même avec plus de temps à leur consacrer, la fin de saison estivale est là. Les jours que nous y avons vécu ne pourront en effet se revivre que dans 6 mois….
Conclusion de notre séjour randonnée et pêche à la mouche dans les Pyrénées
Ces 11 jours nous ont presque transportés dans une autre dimension. Plus d’autres contraintes que celles de manger et dormir, plus de stress et une immense place pour la contemplation de ces merveilleuses montagnes. Nous n’avons aucun regret sur la saison choisie, malgré la fin « rock ’n’ roll », elle nous aura permis d’avoir la montagne presque pour nous seuls !
Et avec une météo parfaite les 10 premiers jours. Nous sommes globalement contents de notre matériel même si certaines améliorations devront être apportées pour gagner en poids ! Au niveau de la pêche, les lacs pyrénéens regorgent de poisson, souvent petits et bien éduqués. Mais une petite mouche sombre et un long bas de ligne devraient vous permettre de sortir votre épingle du jeu !
Le seul souvenir douloureux sera cette très belle truite qu’Antoine a cassée au ferrage.
Pour finir, nous ne pouvons que vous conseiller de profiter de tout ce que ces montagnes nous permettent de faire : randonnée, observation d’animaux, escalade, alpinisme, pêche… tout en restant prudent. Car en quelques minutes tout peut basculer dans les hauteurs.
Une belle expérience avant notre projet de voyage pêche en patagonie et amérique du nord.
Matériel utilisé sur notre randonnée et pêche à la mouche dans les Pyrénées
Le matériel de cuisine
Pour le matériel de cuisine nous pensons être proche du plus léger de ce qu’il se fait ! Cet équipement est adapté à la randonnée sur plusieurs jours avec suffisamment de gaz (nous avons utilisé une Primus 450g) et nous permet aussi de cuisiner les poissons capturés en pêche à la mouche.
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Réchaud | Pocket rocket 2 | MSR | Légèreté et excellente réputation | Parfaitement | |
Gamelles | Titanium 1600ml | TOAKS | Légèreté et volume | Oui, mais le fond un petit peu fin impose d’être à côté de la casserole pour éviter de bruler son repas ! | |
Quart | X-cup | Sea to Summit | Légèreté et compacité | Un petit peu petit pour se faire un thé à deux | X-mug |
Fourchette | Titane | Fjord Nansen | Légèreté | Oui | |
Évier | Kitchen Sink 10l | Sea to Summit | Légèreté et compacité | Pas prévu à la base, mais extrêmement pratique pour la vaisselle, laver le linge et la toilette ! | |
Camel pack | 2l | Ospreys | Même marque que nos sacs et grande ouverture | Le tuyau a tendance à se déconnecter facilement du sac | |
Filtre | Guardian | MSR | Seul filtre mécanique pour protozoaires, virus et bactéries. Gros débit | Nous a permis de transporter peu d’eau et de boire partout les yeux fermés | |
Windscreen | titanium | TOAKS | Protéger le réchaud du vent | Utile uniquement pour un réchaud déporté |
Equipements et vêtements de randonnée
Difficile de faire des choix avec la quantité d’offre sur le marché et leur performances similaires. Nous sommes globalement satisfaits de cet équipement pour une utilisation en 3 saisons !
Le haut
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Membrane imper Antoine | Lofoten goretex | Noronna | Respirant et imperméable | Parfaitement, les grandes aérations sous les bras sont top | |
Membrane imper Laureline | Kamet light | Millet | Respirant et imperméable | Un petit peu d’eau sous la veste après une averse, à vérifier ! | Un 3 couches |
Doudoune Antoine | Gosht Whisperer | Mountain Hardwear | Très léger et chaud | Parfaitement | Peut être une doudoune plus chaude |
Doudoune Laureline | Falketind | Noronna | Très léger et chaud | Au top ! | |
Batons | Régions | Guidetti | Avec des poignées en liège pour la transpiration, en Alu pour éviter la casse | Absolument, peut être un poil lourd | |
Softshell Antoine | Super Chockstone | Mountain hardwear | Un des softshells les plus respirants | Impressionnant ! Difficile de transpirer là-dessous | |
Softshell Laureline | Agile | Salomon | Car Laureline est un peu frileuse | Beaucoup trop chaud pour marcher avec ! | |
Haut merinos Laureline | Travel 500 | Decathlon | Pour les manches longues | Bien chaud et confortable. | |
Haut Merinos Antoine | Travel 500 | Decathlon | Pour la légèreté et la coupe sympa | Pas très chaud mais sans aucune odeur après plusieurs jours | |
Serviettes | Microfibre | Au vieux campeur | Pour leur légèreté et leur petite taille | Oui | |
Soutien gorge | Decathlon | RAS | |||
Bonnet Antoine | TACH | Un vieux bonnet synthétique de nos études au Québec | Pas chaud du tout | Un bonnet en mérinos | |
Bonnet Laureline | Smartwool | Pour la chaleur et la jolie couleur bordeaux | Parfait, l’ourlet tient bien chaud | ||
Gants Antoine | Stretch Midweight | Black Diamond | Leger et respirant | Oui | |
Gants Laureline | Sierra | En promotion ! | Un doigt déchiré au bout de deux jours…. | Une marque plus fiable | |
Sac Laureline | Kyte 66 | Ospreys | Un bon rapport résistance/poids | Portage très confortable même très chargé. Ne pas compter sur le rain cover pour garder vos affaires au sec ! | |
Sac Antoine | Kestrel 68 | Ospreys | Un bon rapport résistance/poids | Portage très confortable même très chargé. Ne pas compter sur le rain cover pour garder vos affaires au sec ! |
Le bas
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Paires chaussettes | Deux paires de TK2 wool et une de TK1 wool chacun | Falke | Pour la réputation de Falke ! | Rien à redire, bien confortables et les TK1 sont très chaudes | |
Caleçons Antoine | Anatomica | Icebreaker | Pour la chaleur et la maitrise des odeurs | Très confortable | |
Culottes Laureline | Trek 500 | Decathlon | Pour la chaleur et la maitrise des odeurs | Très confortable | |
Pantalons-shorts Laureline | Trek 500 | Decathlon | Pour le convertible bien pratique ! | Bien résistant aux frottements | |
Pantalons-shorts Antoine | Trek 500 | Decathlon | Pour le convertible bien pratique ! | Oui | |
Chaussures Laureline | Caribe lady GTX | Meindl | Un petit peu imperméable et bien adaptées aux pieds de Laureline | Impeccable ! Mais pas parfaitement étanches | |
Chaussures Antoine | Ultra Raptor | La Sportiva | Pour leur légèreté et l’envie de courir qu’elles donnent une fois au pied | A part une ampoule les premiers jours elles me vont parfaitement. Mais sont trempées très rapidement ! | |
Collants Laureline | Trek 500 | Decathlon | Prix très avantageux | Un petit peu trop léger | Un modèle plus dense |
Collants Antoine | Trek 500 | Decathlon | Prix très avantageux | Oui | |
Pantalon imper Laureline | MH500 | Decathlon | Respirant ! | Coupe étrange, tient mal | Une autre marque |
Pantalon Imper Antoine | MH500 | Decathlon | Respirant ! | Bien imperméable et relativement confortable |
Le matériel de pêche à la mouche pour les lacs de montagne des Pyrénées
Nous emportions auparavant beaucoup plus de matériel dans nos séjour randonnée et pêche à la mouche. Ici avec 11 jours de marche il à fallu faire des sacrifices et partir le plus léger possible ! Pas de waders, pas d’épuisette, une boite à mouche bondée, bref… le strict minimum !
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Canne à mouche | Response 9’#7 | Sage | Acheté il y à plusieurs années au Québec | Absolument | |
Canne à mouche | Legend elite 8’6 #5 | St Croix | idem | Très bonne lanceuse, je soupçonne quand même sa rigidité d’être la cause de certaines casses au ferrage | Une JMC plus souple en pointe |
Moulinet | 3250 | Sage | idem | Oui | |
Moulinet | Guru | Lamson | idem | Oui ! léger et solide | |
Fourreau | Sage | Les deux cannes rentrent dedans ! | |||
Bobines de fil | Powerflex 12,16,20 centièmes | Rio | Utilisé depuis plus de 10 ans | Assez fragile en 12 centièmes | |
Bobines de fil | Chamelon 25,30,35,40,45 centièmes | Maxima | Rapport qualité prix | Pour les talons de bas de ligne, rien à redire | |
Lunettes polarisantes | Orvis | Acheté il y à plusieurs années au Québec | Commencent à être trop rayées | Une paire de chez JMC ! | |
Forceps | |||||
Coupe ongle | |||||
Boite à mouche | |||||
Graisse | Mucilin |
Le matériel de camping pour une randonnée dans les Pyrénées en automne
Sur la partie bivouac nous apportons de nombreuses améliorations par rapport à ce kit « décathlon » que nous avons utilisé. Nous sommes néanmoins très contents de ce matériel ! Il est juste plus lourd pour la même performance que de l’équipement plus haut de gamme.
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Sac à viande soie | MT500 | Decathlon | Peu cher | Oui | |
Sac couchage Laureline | Trek 500 -5°C | Decathlon | Bon rapport qualité prix | Non, mauvais rapport chaleur/poids/encombrement | Remplacé par un Aura 600/800 -10°C |
Sac couchage Antoine | Trek 500 5°C | Decathlon | Bon rapport qualité prix | Non, mauvais rapport chaleur/poids/encombrement | Remplacé par le sac de couchage Panyam 600 de Cumulus à -6°C |
Tapis de sol | Neo air X lite | Thermarest | La R value élevée, l’encombrement réduit | Parfaitement, isole très bien, très confortable | |
Lampes frontales | Bindi | Petzl | Ultra légère et rechargeable | Au top ! rechargée deux fois en 11j | |
Protection tente | Bâche style « couverture de survie » | Au vieux campeur | Pour protéger la tente | Aucune déchirure | |
Tente | Trek 900 dôme 2p | Decathlon | Le prix avantageux et la réputation | Globalement oui mais non testée sous une grosse averse. Beaucoup de condensation. | Une tente dôme plus légère |
Le matériel audiovisuel pour une randonnée filmée
Notre projet « Les Amériques au fil de l’eau » comprend une partie de réalisation audiovisuelle. Ce pourquoi nous emportons un équipement aussi complet (et lourd !). Qui nous permet d’obtenir des images d’une superbe qualité. Pour partir très légers nous ne pouvons que vous conseiller l’excellent compact RX-100 de chez Sony.
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
Appareil photo | GH5 | Panasonic | Excellente qualité vidéo, une référence dans le milieu | Parfaitement | |
Objectifs | 12-35 et 35-100 f2.8 | Panasonic | Grande ouverture constante | Oui, on peut toujours rêver mieux mais ça n’existe pas encore | |
Boitier XLR | XLR DMW 1 | Panasonic | Brancher simultanément deux micros avec une synchro sur la carte sd | Quand un canal est saturé il y à du bruit sur l’autre canal | En réparation |
Drone | Mavic mini 2 | DJI | Sa compacité | La télécommande est lourde, trop lourde | |
Trépied | Befree vidéo carbone | Manfrotto | Un poids plume et une tête fluide | Oui | |
Panneau solaire | Big blue 28W | Big blue | Le plus gros rapport poids/puissance | Impressionnant, nous à permis de recharger toute l’électronique | |
Batteries | 20 000 mah | Boulanger | Grosse capacité | Oui | |
Micro canon | UWMIC9 | Saramonic | Rapport qualité prix | Oui | |
Filtres | CPL, UV | Starblitz | Petit prix | Oui, mais le filtre à densité neutre variable nous à beaucoup manqué pour la vidéo | |
Casque audio | HD-25 | Sennheiser | LA référence dans le milieu | Parfait |
L’équipement électronique pour une randonnée longue durée
Type | Nom du modèle | Marque | Pourquoi ce modèle ? | Réponds aux attentes ? | Remplacement prévu ? |
GPS | GPSMAP66i | Garmin | Technologie inreach pour les secours | Oui, parfois des petits bug de réception sattelite | |
Tablette | P11 | Lenovo | Rapport qualité prix et transfert possible de micro SD vers un DD | Trop lourde | Peut-être ? |
Téléphone | Mate 20 pro | Huawei | Qualité photo et autonomie | Parfaitement | |
Disque dur | SSD 2TO | Sandisk | Poids et encombrement réduit, grosse vitesse de transfert | Parfaitement |