Nicolas Mauclert nous partage son circuit et ses ressentis sur son running trail depuis les Contamines-Montjoie dans la Haute Savoie en début de journée.
Présentation du trail-running depuis les Contamines
Date
Le trail running a eu lieu le dimanche 17 juillet 2016.
Quand partir
Les meilleurs mois pour visiter Les Contamines-Montjoie sont juillet et aout.
Lieu
France, région Auvergne Rhône-Alpes, département de la Haute-savoie, Les Contamines (74170)
Départ depuis le parking de la Frasse (ou depuis le centre-ville)
Comment s’y rendre
De Arâches-la-Frasse, Les Contamines-Montjoie est accessible en 1h en voiture.
Il est aussi possible de s’y rendre en train en rejoignant la gare la plus proche qui est celle de Saint-Gervais-les-Bains-Le Fayet, située à environ 12 km des Contamines. De là, vous pouvez prendre un bus ou un taxi pour vous rendre aux Contamines.
Participant
Nicolas Mauclert (Laponico) : passionné de régions nordiques, sportif, et blogueur sur Carnets Nordiques et The Good Troll. Traileur dans la forêt de Fontainebleau, j’ai couru mon premier gros trail cette année en Italie, dans les Dolomites : le Cortina Trail (47km et 2650 D+) dans le cadre du The North Face Lavaredo Trail.
Où dormir depuis les Contamines
Les contamines est une station de ski, il y a donc beaucoup de logements ; pour ma part j’étais en location du côté de Saint-Gervais.
Il est aussi possible de dormir aux Chalets du Truc ou au refuge du Miage (but de cette sortie).
Où se restaurer/où se réapprovisionner
Aux Contamines, il est possible de se ravitailler grâce à des superettes ou encore d’aller manger dans des restaurants.
Office du tourisme
L’office du tourisme des Contamines.
Caractéristiques
Quoi d’autre dans les environs
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Parc de Loisirs du Pontet
Bibliographie
Lien internet
Récit du trail running depuis les Contamines
Tôt ce matin-là, j’enfilais mes chaussures, les yeux encore brumeux, comme l’était la montagne dont les lueurs matinales commençaient à poindre, sous le sommet du Miage m’observant, si près mais si loin à la fois.
Petit retour dans le passé
5 années auparavant, j’étais venu ici, aux Contamines, sous le Mont-Blanc. Une belle randonnée qui s’était terminée dans une vallée juste sous la montagne, avec un joli ruisseau, conséquence des neiges éternelles qui fondaient cet été-là, la traversant sous une agréable chaleur estivale.
Nous nous étions arrêtés, couchés au soleil le long de ce ruisseau, le temps d’une pause salutaire, et les yeux au ciel on avait profité de l’instant présent. Cet endroit m’avait marqué, je rêvais d’y passer une nuit à la belle étoile, elles devaient être tellement scintillantes.
Je n’étais pas revenu dans les Alpes depuis cette année-là, et cet endroit m’avait hanté, tellement je m’y étais senti bien. Un peu tête en l’air je n’avais pas regardé plus que ça où nous étions, et une fois de retour de vacances, si cet endroit était resté dans un coin de ma tête, je ne savais plus ou il était, exactement, ni son petit nom. Une sorte d’acte manqué en quelque sorte. Mais le temps faisant son effet, il m’arrivait d’y penser, et petit à petit, j’ai essayé de le retrouver, tel un chasseur de trésor ou un amoureux transi. J’ai cherché.
Le refuge du Miage
Le refuge du Miage, et les Chalets du Truc. J’en étais sûr, c’était là que nous étions allé, et mon ami Google m’a bien aidé, entre les maps et les photos glanées ici et là, j’avais, j’en étais sûr retrouvé ce coin paradisiaque. Lorsque nous sommes revenus dans les alentours cet été, j’ai imaginé tous les plans possible pour y aller, avec les petits et leur faire découvrir, pourquoi pas y dormir, leur faire découvrir le bivouac dans sous ce superbe glacier, ou juste passer une nuit dans le refuge.
Mais une fois le chemin trouvé, les quelques 4/5 km et les 450 m de dénivelés semblaient quelque peu compliqués et je me voyais mal faire la moitié du chemin et le rebrousser ensuite. Et la maman me décourageait aussi rapidement sur la faisabilité d’une telle « expédition » avec deux petits de 2 et 4 ans. Mais je ne pouvais pas ne pas y aller.
Jour J : départ du trail depuis les Contamines
Je décidais donc un matin de me lever avant tout le monde. Un peu avant 5 heures, les affaires étaient prêtes. Il faisait encore nuit noir en ce mois de juillet, mais les étoiles brillaient dans le ciel, de bon augure pour ma petite sortie. Je me rendis en bas du départ du chemin, mes chaussures de trail aux pieds, ma veste polaire pour commencer, car malgré le fait que nous étions mi-juillet, il faisait froid, de quoi me ravitailler dans le sac à dos, et je partis courant dans la montagne.
Après tout, je venais de courir mon premier grand trail à Cortina, en Italie, et la dizaine de kilomètres à parcourir n’était rien face aux 47 que j’avais dû parcourir et pour lesquels je m’étais entraîné plusieurs mois auparavant.
J’étais donc confiant.
Départ du running trail direction les Contamines
Cependant, quelques minutes après mon départ vainqueur en courant, je me rendis à l’évidence, ce ne serait pas si simple, le dénivelé du départ était costaud. Ça grimpait sec. Les panneaux annonçaient 1h30 pour arriver, j’avais moins de 2h pour faire l’aller et retour. J’espérais qu’ils se trompaient, car au vu du dénivelé, mon rythme était bien lent. Un peu déçu, je savais que je n’aurais pas d’autres occasions avant je ne sais quand de monter là-haut, je poursuivis néanmoins.
Le chemin serpentait dans la forêt et de temps en temps la vue se dégageait sur les montagnes d’en face, le soleil commençait à pointer le bout de son nez, et moi à avoir chaud. J’étais bien, au calme, dans mon élément. La solitude que j’apprécie tant. Je courais peu finalement, et je me disais que j’étais vraiment un peu mauvais, au vu de mon entraînement. Seulement marcher et être incapable d’aller plus vite (peut-être que l’alimentation à base de saucisson et de fromage depuis mon arrivée à Saint-Gervais n’y était pas étrangère non plus) mais j’avançais, à bon rythme quand même.
Arrivé aux Chalets du Truc
Sans m’en rendre compte, j’arrivais finalement assez rapidement au premier endroit dont je me rappelais, les Chalets du Truc.
Le paysage était superbe avec d’un côté le soleil qui se levait sur la vallée, et de l’autre le glacier du Miage majestueusement blanc encore endormi. J’avançais et tombais sur des campeurs qui se réveillaient, j’étais large niveau temps pour aller jusqu’à mon véritable objectif, le refuge du Miage situé plus bas.
Je poussais donc vers le Mont Truc, espèce de boule posée là, d’en haut de laquelle la vue était superbe sur les alentours et surtout sur mon refuge du Miage qui me faisait tant rêver, et me paraissait si loin si bas.
La descente vers le refuge du Miage
Cependant le plus dur était fait, il n’y avait plus qu’à descendre, ce que je fis assez rapidement, même si la descente était plutôt technique, les bâtons m’étaient vraiment utiles, peut-être plus que dans la montée. Je croisais un randonneur que je doublerais lors de mon retour.
J’arrivais enfin sur cet endroit fantasmé, où il faisait encore bien nuit. Le ruisseau était toujours là et le bruit de l’eau qui tombait d’un peu partout depuis le glacier était impressionnant. J’ai mis du temps à comprendre d’ailleurs, car pendant le trajet on entendait ce bruit sourd mais persistant, sans trop savoir d’où il venait.
Je mitraillais avec mon appareil, j’étais tellement heureux d’être là et d’avoir retrouvé mon coin si longtemps espéré, que j’essayais d’immortaliser ces quelques instants éphémères.
Le retour
Il fallut cependant repartir, ne pas tarder pour arriver à l’heure à la maison, au réveil de la petite famille, car si j’avais de la marge en arrivant au Truc, j’avais dilapidé mon temps à profiter du paysage et de l’ambiance.
Je pensais qu’il me suffirait de prendre un autre chemin que j’avais cru repérer pour rentrer, mais sur place il me parut moins sûr du bon chemin, et je pense que je m’étais un peu emballé. Disons que je n’étais pas sûr du tout de la route, si je pensais pouvoir retrouver mon chemin, mon temps limité me fit choisir la sécurité.
C’est donc un peu dépité que je (re)partis en sens inverse.
Déjà je n’aime pas ça repartir sur mes pas, et préfère les boucles, ensuite l’idée de remonter, rapidement si possible, ce que je venais de descendre (en me disant que ce ne serait pas évident de le remonter…) ne m’en plaisais guère. Cependant, quand faut y aller…
Demi tour direction les Contamines
La montée se passa cependant relativement bien, et une fois aux Chalets du Truc, je savais que je n’aurais que de la descente pour arriver au parking des Contamines.
J’en profitais pour admirer une fois encore ce sublime paysage, que le soleil levant avait encore modifié depuis que j’étais passé, et je perdais encore du temps à prendre des photos, histoire de ne rien perdre de cette sortie, et enfin boucler ce chapitre.
Conclusion
La descente se fit bien, je pouvais courir, j’étais bien, il faisait bien clair maintenant, et j’étais content.
J’arrivais dans le bon timing au parking de la Frasse, retour en bas, et c’est vraiment l’impression de devoir accompli qui m’envahissait, le refuge du Miage ne m’obsèderait plus désormais. Une sorte de chapitre bouclé, que je n’aurais pas besoin de réouvrir (quoi que, un jour il faudra le montrer aux petits).
Matériel utilisé lors ce trail aux Contamines
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
SAC DE TRAIL | Evo 17L | HOKA | c’est un modèle que j’apprécie, très léger, et pratique avec beaucoup de place (permet de mettre un appareil photo…) et qui ne gène pas pour courir. | Oui, j’ai pu emporter tout ce dont j’avais besoin. | Je prendrais le même. |
SHORT | Flight series | THE NORTH FACE | Short de trail très agréable et resistant. | Parfaitement. | Je prendrais le même. |
T-SHIRT MANCHES LONGUES | Zone long Sleeve crewe | ICEBREAKER | T-shirt en laine mérinos pour la mi-saison: tient chaud, mais pas trop, et est très respirant. | Idéal pour ces matins frais où le corps se réchauffe rapidement. | Je prendrais le même. |
VESTE | PTC Alpha M | SALEWA | Besoin d’une veste très légère mais chaude car il faisait dans les 5 degrés, et surtout respirante. | Parfaitement répondu, j’ai pu la garder un bon moment avant de la mettre dans mon sac. | Je prendrais la même. |
COUVERTURE DE SURVIE | SOL | Je l’avais et c’est une couverture assez qualitative. | Non utilisée. | Je prendrais la même. | |
MANCHONS DE COMPRESSION | manchons mollets R2 | COMPRESSPORT | C’est un modèle agréable à porter. | Oui | Je prendrais les mêmes. |
CHAUSSURES DE TRAIL | FujiAttack 4 Gore-tex | ASICS | chaussures que j’apprécie beaucoup, assez polyvalentes et Gore-tex: idéal pour les matinées humides et les conditions fraîches. | Oui parfaitement, surtout compte tenu du temps froid avec l’herbe gelée sur les hauteurs. | Je prendrais les mêmes. |
BARRES | pates d’amande | APTONIA | J’aime bien les pates d’amande Aptonia. | Oui | Je prendrais les mêmes. |
VESTE COUPE-VENT | Face flight Series Vent | THE NORTH FACE | Coupe vent très léger et respirant, top pour se protéger légèrement du vent. | Il a remplacé ma veste Salewa une fois la température montée. | Je prendrais le même. |