Pierrick FINE, Guide de Haute Montagne, nous partage son expérience d’expédition en Chine dans le Massif du Sichuan pour l’ouverture de la voie Tcheu cte panthère sur le sommet du Grosvenor
Informations pour préparer une ascension au Grosvenor dans le massif du Sichuan
Date :
Départ de France le 8 octobre, retour avancé le 30 octobre 2019.
Quand partir :
Comme dans beaucoup de région de l’Est de l’Himalaya, on évite l’été à cause de la mousson, il y fait pourri et ce n’est pas cool. On évite l’hiver, il fait froid, ça peut être cool, mais des hivernales en Himalaya, c’est plus le même Game. Seuls les plus tarés (que l’on respecte énormément) osent y penser. Il reste le printemps et l’automne. Au printemps il y a plus de neige et plus de précipitation, à l’automne plus de placage du coup, nous, on aime bien l’automne.
Lieu :
Du plus large au plus proche, nous avons : planète Terre, Asie, Chine, province du Sichuan, massif du Sichuan, sommet du Grosvenor 6371m.
Mais d’autres localités peuvent être intéressantes à connaître comme par exemple Chengdu (la grosse ville pour atterrir), Xian de Kangding (la dernière ville avant le petit trek d’approche), le Little Konka 5928m (un beau sommet d’acclimatation), Le Jiazi 6540m (sommet voisin)
Comment s’y rendre :
En avion comme toutes destinations hors de notre vieux continent. Puis de l’aéroport international de Chengdu il faut compter 5/6h de voiture pour aller au bout de la route. Et enfin 2 très petites journées de marche ou 1 bonne journée, au choix.
Participants à l’ouverture de Tcheu cte panthère sur le sommet du Grosvenor
Jordi Nogere, Etienne Journet, Pierrick FINE
Où dormir dans le Massif du Sichuan:
Le Camp de base s’effectue au pied des moraines, au bord d’un chemin de trekking, et juste à côté de la cabane d’un éleveur de yack. Le confort va dépendre de la qualité de votre tente. Mais il y a l’eau courante à 10m pour la douche et la vaisselle, le téléphone satellite passe super bien, et des zones de sable permettent de creuser facilement des toilettes. Pour les trajets aller et retour il y a de nombreux hôtels à Chengdu et Kangding.
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
Dans de nombreux magasins et restaurants à Kangding.
Office du Tourisme dans le Massif du Sichuan
nous ne pouvons pas vraiment parler d’office du tourisme, mais pour gérer toute notre vie sur place, notamment de l’aéroport au camp de base (taxi, logement, nourriture, permis d’ascension…) nous sommes passés par une agence locale. Cela semble indispensable.
Notre agence est :
Sichuan Earth Expeditions Inc.
86-28-84540955
Attention ils nous ont arnaqués comme toutes les personnes voyageant dans le Sichuan… pensez à bien relire les devis et à négocier…
Caractéristique du Massif du Sichuan :
C’est l’un des massifs le plus à l’est de l’Himalaya (au sens large), il se situe entre les grandes plaines de Chine et les plateaux du Tibet, dans le Tibet oriental. Le point culminant est le Minya Konka 7556m. le Massif ne fait pas partie du Tibet politique il est donc beaucoup plus facile d’y circuler, mais est culturellement sous influence tibétaine avec de nombreux temples.
Quoi d’autres dans les environs:
La région du Sichuan est très connue pour ses treks. On y trouve de nombreux sommets de 6000 et 5000 à faire en alpinisme. Dans la vallée où nous étions, en contrebas du camp de base des voies d’escalade ont été ouvertes, nous avons très peu d’informations à ce sujet. De nombreuses pentes et sommets des alentours semblent propices au ski (printemps).
En visite culturel, le Sichuan est La région des pandas, il existe de nombreux parcs ou l’on peut en voir. Il faut peut-être privilégier les grands parcs dans la nature. Le zoo de Chengdu est à éviter, mais la vieille ville de Chengdu est sympa à visiter.
Bibliographie
Comme pour de nombreuses expéditions, la base reste l’American Alpine journal.
Pour le topo de notre ouverture vous le trouverez sur le site de Pierrick FINE
Lien Internet
de nombreux sites documentent les différentes ascensions et viennent recouper les informations de l’AAJ. Google earth est aussi le meilleur ami des voyageurs.
Massif du Sichuan, nous voilà !
Après quelques recherches internet, Etienne nous trouve deux belles faces pour un beau projet automnal. Avec Jordi, nous ne sommes pas compliqués à convaincre. Début octobrebre, nous nous retrouvons tous les trois dans le même vol, direction le Sichuan. Quelque mois avant, nous avions pris contact avec une agence locale. Cette agence s’occupe de notre transport jusqu’au bout de la route, des hôtels, des mules, mais surtout du permis d’ascension.
Dans la mesure où l’agence s’occupe du permis d’ascension, ils aiment bien avoir quelqu’un au camp de base pour vérifier que l’on fasse bien ce qui est prévu. Cette personne, souvent appelée « officier de liaison », s’occupe aussi et surtout de faire la liaison entre notre culture et la culture des locaux. Il fait office d’interprète, il est le représentant de l’agence… Quand il y a un officier de liaison, il y a généralement un cuisinier qui s’occupe de toute la nourriture du camp de base.
Visite de Kangding
Avant les parties montagne du voyage, nous n’avons donc plus qu’à nous laisser guider. L’agence nous récupère à l’aéroport de Chengdu puis direction Kangding pour passer la nuit. Nous profitons de la fin d’après midi pour faire du tourisme, visiter/explorer la ville. Kangding est une petite ville assez aisée, cela est surement dû à un grand centre de formation de la police chinoise situé en bordure de ville. Notre hôtel se trouve juste en face d’un temple tibétain.
Le Sichuan est en effet sous influence culturelle tibétaine, même s’il n’est politiquement pas le Tibet. Le soir, c’est restaurant chinois, on nous sert la spécialité locale, une sorte de fondue bourguignonne, c’est-à-dire une soupe ultra chaude avec des champignons, légumes, salade, et autres ingrédients non identifiés, où nous faisons tremper des tranches de viande très fines pour les faire cuire. Nous rebaptisons ce plat, le barbecue chinois… Le lendemain, nous nous levons aux aurores pour aller au bout de la route et commencer le trek.
La découverte de notre terrain de jeu d’un mois
On charge les mules, on repartit les sacs et c’est parti. Les premières heures de marche se font dans un brouillard à couper au couteau, dans une végétation recouverte de mousse. On s’attend à croiser au détour d’un virage un elfe, un troll, ou Gandhalf… Ce sont finalement des yaks qui apparaissent en même temps que le ciel bleu. Rapidement, on nous dit qu’il faut s’arrêter au niveau d’une première cabane. La première journée est finie, forcément si on fait tout le boulot en un jour, l’agence est moins bien payée… Nous montons donc un petit camp temporaire à midi. Après les quelques heures de soleil quotidiennes, le brouillard est de retour. Au moins, nous sommes briefés sur la météo que nous allons avoir pendant un mois. Le lendemain c’est reparti toujours dans le brouillard… quelques courtes heures de marche et nous arrivons avec le soleil au camp de base.
Camp de base à 4300 m
Le camp de base est presque paradisiaque à 4300m, petite prairie au bord d’une rivière, une vue magnifique sur les différents sommets que l’on envisage. Une petite cabane de berger ou plutôt de gardien des yaks est située juste à côté de nos tentes… Un accès direct à la longue moraine nous rapprochant des faces…
Nous sommes sur le terrain plat le plus proche des difficultés, mais surtout et aussi, à l’altitude où la neige fond encore tous les après-midis, nous permettant de retrouver au moins quelques heures par jour la prairie. Le point noir est un trek qui passe juste à côté de notre camp de base : tous les deux ou trois jours, 15 touristes et leurs guides passent en laissant tous leurs détritus sur place comme le savent si bien faire certains tours opérateurs… Maintenant que nous y sommes, il y a plus qu’à. Fin du boulot de l’agence, nous devenons acteurs de notre aventure.
L’acclimatation, éloge de la lenteur … et du chill.
Un rapide regard aux prévisions météo nous fait dire que rien ne sert d’attendre un bon créneau météo pour faire l’acclimatation. Après avoir pris le temps de bien s’installer au camp de base et de refaire les sacs, nous partons dans les quelques heures de soleil quotidiennes. Une moraine à remonter, et nous installons le bivouac seulement 400m de dénivelée plus haut. C’est le propre de l’acclimatation, doucement mais surement ! Surtout ne pas forcer.
L’acclimatation, c’est cool normalement c’est presque reposant. Tu marches 2h par jour, tu prends le temps pour vraiment bien installer ta tente pour être au plus confort possible, puis tu te reposes, tu lis, tu dors, tu regardes des films et séries Netflix : c’est chill. Et le lendemain c’est reparti pour deux heures de marche après une petite grasse matinée. En plus notre tente Samaya est vraiment cool pour rester au bivouac, relativement large pour trois personnes, vraiment très légère avec une abside que l’on peut prendre à l’acclimatation mais laisser pour être plus léger pendant la voie…
Notre acclimatation dure 5 jours.
Nous partons en direction du Little Konka pour finir par une arête qui semble n’avoir jamais été faite tout en étant de visu relativement facile. Ayant à cœur de respecter tout ce que l’on nous a expliqué sur l’acclimatation : ne pas forcer, pas trop dur, pas trop vite, nous prenons le strict minimum en matériel afin de ne pas être tentés de faire plus dur. Arrivés à un petit col à 5400m, un passage plus technique nous barre la route, rien de très dur, du mixte facile, mais nécessitant de tirer des longueurs.
Impossible d’aller plus haut avec le matériel que nous avons, nous décidons de rester au niveau du petit col deux nuits pour optimiser l’acclimatation. Tous les jours nous avons du brouillard, de la neige, du vent. Mais c’est au niveau de ce petit col que nous avons la plus grosse tempête, vents à coucher la tente, orage et foudre à 100m. L’acclimatation c’est aussi ambiance !
What the fuck, Tcheu cte panthère
Le dernier jour de notre acclimatation nous redescendons jusqu’au camp de base. Comme tous les jours nous avons pas mal de neige, assez pour nous rendre la marche compliquée, mais pas assez pour gommer tous les micros-relief des moraines. Nous nous enfonçons à chaque caillou un peu plus grand que les autres : cela est fastidieux. Sur la dernière moraine nous apercevons au loin des traces d’animaux. Les animaux sont les mieux placés pour connaître le meilleur chemin.
Une fois arrivé sur place, les traces d’animaux sont en faite des traces de chat, de très gros chat, avec une queue qui fait balancier à chaque saut et qui pose son empreinte dans la neige, le tout à 4700m d’altitude. A notre retour, l’expertise de la photo par un spécialiste, révèlera qu’il s’agit bien de traces toutes fraiches d’une panthère des neiges. Nous avons passé le reste du voyage à plisser les yeux pour mieux observer chaque moraine, chaque endroit possible, dans l’espoir…
On s’amuse comme on peu
De retour au camp de base c’est repos, on défait les sacs, on refait les sacs… la neige fondue se glisse sous nos tentes, un concours de rigoles est improvisé. On trouve de quoi accrocher la poutre à tractions portative, Jordi et Etienne qui ont installé une appli sur leur tablette deviennent les rois des échecs, Breaking Bad prend une claque…
Mais surtout, nous sommes tous accrochés à l’Inreach, le système satellite permettant d’envoyer des sms. Sms qui nous annonceront les précieux créneaux météo tant attendus. Car si, à l’acclimatation, nous pouvons nous permettre de jouer avec les éléments, dans la face c’est grand beau obligatoire. Nous avons le temps de faire un premier portage au pied de la face avant que le créneau attendu ne soit annoncé. Le message tombe puis se précise, trois quatre jours sans précipitation. Les sacs sont faits, nous partons la veille sous la neige en espérant qu’il n’y ait aucune erreur dans la prévision.
Let’s Go, c’est parti pour la voie
Le réveil est programmé à 4h, nous sommes surmotivés. Mais au réveil, mauvaise nouvelle, le créneau météo se raccourcit à 48h, dans la dernière prévision reçue par Inreach. Qu’à cela ne tienne, il faudra juste grimper plus vite. Trois cents à quatre cents mètres de pente de neige nous font rapidement prendre de la hauteur puis le gros des difficultés commence. Une carapace de glace recouvre toute la ligne, parfois de manière très fine, mais continue de bas en haut. On progresse sur les cinq dix centimètres d’épaisseur de glace, nous réfléchissons à comment se protéger…
Par moment, la glace devient plus épaisse nous reposant le cerveau. Parfois si fine que les seconds cassent le placage et une deuxième tentative devient impossible. La face est relativement raide dans la ligne, cela varie de verticale à des pentes à 60° mais nous sommes entourés de nombreux déverse. En fin de journée nous arrivons à la longueur clef. C’est Jordi qui s’y colle.
Première ambiance verticale
Un relais sur de mauvaises broches enfouies sous la neige, un devers qui nous barre la route, c’est par une traversée par la droite que nous pouvons contourner ce toit via une véritable cascade de glace. La traversée est en neige inconsistante. Jordi traverse légèrement plus bas que le relais pour éviter un gros facteur en cas de chute. Pour grimper sur cette neige, trouver des prises sur le rocher est salvateur, mais tasser la neige jusqu’à ce qu’elle ait une certaine consistance est aussi une technique.
Au bout de 10 m de labeur mais juste un mètre de hauteur au-dessus du relais, Jordi arrive à de la glace plus consistante et plus épaisse. Il en profite pour bien brocher et courir jusqu’en haut de cette magnifique cascade pour nous faire monter. Une dernière longueur peu difficile mais fastidieuse de par la neige nous mène à une arête ou nous nous rétablissons en même temps que la nuit et un vent violent.
Entre une nuit de rêve et une nuit d’enfer tout est question de perception.
La nuit est là, un vent fort et violent nous bouscule. Nous avons rencontré depuis le début de la voie, une seule plateforme qui nous a permis de nous tenir debout et où nous aurions pu dormir assis. Il commence à être urgent de trouver un endroit relativement plat pour passer la nuit. Deux longueurs de mixte facile à la frontale nous amènent à une pente de neige relativement grande : au moins deux trois mètres carre. Une petite heure de terrassement avec les piolets et une petite pelle sans manche, et nous sommes bons pour mettre une grosse moitié de tente à plat, le reste pend dans le vide. Un petit trou dans l’aération de la tente nous permet de faire passer la corde et d’aller nous jeter dans nos duvets encore encordés. Sans manger sans boire nous nous effondrons de fatigue à 23h.
Le lendemain, réveil à 6000m d’altitude, un paysage à couper le souffle, pas de lever de soleil : nous sommes en ouest, mais des couleurs magnifiques sur les autres sommets. 1000m sous les pieds, l’un de mes plus beaux réveils. On mange et boit pour reprendre des forces. Il nous reste presque 400m avant le sommet. Une petite longueur de neige nous permet de nous rétablir sur la calotte sommitale, puis de la marche en mode altitude : un pas, une respiration, un pas, une respiration, et ça avance bien… le sommet se rapproche, les nuages aussi. C’est la course avec la météo, le créneau se rapetisse encore.
Au final, égalité parfaite, nous arrivons au sommet en même temps que les nuages, nous ne voyons plus à cinq mètres. Le temps de faire une photo au sommet et notre dernière batterie nous lâche. C’est le moment de sonner la retraite.
La descente : attention à la marche
Pour redescendre, nous évitons notre voie, trop de rappels à faire et surtout des relais trop aléatoires nécessitant trop de points pour les rendre solides. Nous avons repéré une goulotte très fournie en glace plus bas sur l’arête, l’arête qui est l’itinéraire de la première de ce sommet. Nous sommes sur une arête qui semble rocheuse du bas, malgré la neige qui fait que nous nous retrouvons dans des pentes à 40/45°.
Pour nous le risque principal est la chute dûe à un déséquilibre, tout juste sortie de l’ENSA nous nous appliquons à nous encorder à deux mètres pour retenir tout déséquilibre… nous faisons cents mètres comme ça, jusqu’à ce que Etienne ne mette le pied dans une crevasse dont nous étions très loin d’imaginer l’existence. Encordés à deux mètres nous avons tous chuté et atterri 6m plus bas sur la lèvre inférieure. Etienne et moi avons légèrement glissé plus bas, Jordi s’est arrêté net.
Quelques secondes après la chute
Nous nous relevons tous, pas le temps de tergiverser, il faut descendre. Un rapide check, Etienne n’a rien moi non plus. Jordi a des douleurs vives aux cotes. Ce n’est pas la colonne, il peut avancer, on se barre, d’autant plus que le vent est de plus en plus fort. Cette fois ci, encordés à vingt mètres avec des nœuds entre nous, nous désescaladons l’arête, tout en croisant régulièrement des crevasses.
Nous arrivons au début d’un couloir, l’arête est de plus en plus rocheuse et donc nous prend de plus en plus de notre temps précieux. Nous nous jetons dans les rappels. Douze rappels plus tard, 3 câblés, 5 pitons, des nombreuses lunules et 20m de cordelette, nous arrivons sur le glacier au pied de la face. Nous tirerons quelque bord à droite, à gauche pour éviter les crevasses. Nous cherchons notre planque de matériels dans les cailloux, de nuit et dans la tempête de neige. Et nous nous jetons encore une fois dans les duvets.
Fin d’un beau voyage
L’heure du retour a sonné prématurément. Depuis notre bivouac au pied de la face nous nous traînons lamentablement au milieu des moraines jusqu’au camp de base. Les messages échangés avec le médecin via l’Inreach font état de cotes cassées pour Jordi. Une confirmation est nécessaire avec de l’imagerie médicale. Il fait de plus en plus froid, au camp de base, il n’y a plus aucun moment de la journée ou nous repassons au-dessus de zéro degré. La météo prévue est au mauvais fixe. Nous redemandons aux mules de venir nous chercher et commençons à plier le camp.
Deux jours après notre retour, les mules sont là. Nous descendons d’une traite jusqu’à la route où la voiture nous attend pour aller direction l’hôpital. Notre assurance mode de la FFCAM a été prévenue dès notre retour au camp de base. Nous arrivons tard le soir à l’hôpital, tout est géré par l’assurance, le lendemain Jordi a un vol de rapatriement.
Conclusion sur notre expédition de Tcheu cte panthère au Sichuan
Nous sommes rentrés un peu précipitamment. Jordi a eu finalement des déchirements musculaires des intercostaux dus à des luxations de côtes. Malgré cela nous avons partagés des super moments dans le Sichuan, et nous sommes fiers de la voie que nous avons faite. Nous gardons plein de souvenirs et plein d’images de ces lieux magnifiques. De par les treks il y a une certaine fréquentation mais de nombreuses voies restent à ouvrir dans ces montagnes peu gravies.
La culture est bien différente par rapport à d’autres pays himalayens. Et l’on sent la culture chinoise plus que tibétaine dans les échanges commerciaux où nous avons l’impression de nous faire arnaquer constamment. Il faut juste faire attention. Et se dire que les gens ne sont pas aussi adorables qu’au Pakistan ou comme il parait au Népal. Attention cependant après des expériences comme celle-ci, l’effet est pire qu’une drogue, vivement la prochaine, vivement le printemps. Mais en attendant voici le film de notre expédition:
Matériel utilisé pour l’ouverture de Tcheu cte panthère au Grosvenor
Quoi mettre dans son sac ?
Pour des voyages comme celui-ci, pour vivre un mois en altitude et en autonomie, faire de l’alpinisme technique et partir vers l’inconnu, la liste de matériel est longue. Nous avions cinquante kilos de matériel chacun. Nous pouvons regrouper cela en trois grandes catégories :
- Le matériel de bivouac
- le matériel technique (déplacement)
- les habits.
Une part importante de notre poids était aussi pris par la nourriture d’altitude que nous avions ramené de France avec notamment de nombreux lyophilisés de la marque Lyo Food.
Matériel de bivouac pour réaliser l’ascension de Tcheu cte panthère
Dans le matériel de bivouac utilisé pour réaliser Tcheu cte panthère, il est important de comprendre que nous avions notre chambre pour un mois. Mais aussi du matériel light pour avoir notre maison sur notre dos. Forcément ce n’est pas le même matériel. Et puis quel plaisir quand on rentre de la face avec tout le matériel trempé de se glisser dans ton duvet de base camp tout propre tout chaud. Dans cette catégorie j’ajouterais aussi de quoi être autonome en nourriture, énergie, et communication.
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle au départ | Est-ce que ce choix a répondu à cette ascension de Tcheu cte panthère au Grosvenor | Si cétait à refaire ? |
---|---|---|---|---|---|
Duvet de BC | Gd Barbat 1100 FL | Triple Zéro | Lun des sacs les plus chauds au monde | Oui un sac plus petit aurait fait laffaire, mais je nai quun sac de BC quel que soit le voyage | Sans hésiter |
Duvet de paroi | Gd Barbat 500 SF | Triple Zéro | Le sac avec le meilleur rapport chaleur/poids au monde | A la perfection | Sans hésiter |
Matelas de BC | NeoAir® XTherm | Thermarest | Gros, confortable, chaud mais un peu léger quand même | Un peut petit pour sétaler dans les grasses matinées | Il y a encore plus gros ? |
Matelas de paroi | Z Lite Sol | Thermarest | Léger, et increvable | Top même si cela a été aidé par mon sommeil facile | Sans hésiter |
Tente de BC | VE25 | The North Face | Résistant, confortable, top en cas de grosse tempête | Permet même de faire de laquaplanning en cas de montée des eau | Sans hésiter |
Tente de paroi | Samaya | Samaya | Léger pour 3p, résistant, facile | Très pratique | Un peu fragile |
Réchaud | Réactor | MSR | Le plus efficace des réchauds | Certains modèles sont fragiles, le nôtre a tenu le coup. | Bien le tester avant, ne pas partir avec un neuf |
Réchaud de secours | PocketRocket | MSR | Léger, et fiable | Le premier a bien marché, donc pas testé | Toujours assurer ses arrières |
Panneau solaire | PT FLAP 6W - 5V | POWERTEC | Léger résistant | Pas assez dénergie produite | Un plus gros cest mieux |
Batterie | NOMADE FLASH 15000mAH | XMOOVE | Compacte avec une certaine capacité | Pas assez dénergie stockée | Une plus grosse cest mieux |
Communication | GPS INREACH EXPLORER + | Garmin | SMS par satellite illimité, peut être utilisé sans téléphone | On la fait fumer | Grosse hésitation avec le mini |
Frontale de BC | BINDI® | Petzl | Petit pratique | Le gadget a utiliser tous les jours | Sans hésiter |
Frontale de parois | REACTIK | Petzl | Puissance/autonomie | On faisait comment avant | Sans hésiter |
Matériel Technique d’alpinisme pour l’ouverture de Tcheu cte panthère
Le Matériel technique ou d’ascension pour l’ouverture de Tcheu cte panthère est relativement important du fait que l’on ne sait pas sur quoi nous allions tomber. De plus nous avons pris de quoi être paré à toutes éventualités en termes de conditions. Le choix a été effectué au base camp avec une vue des faces. Dans les tableaux ci-dessous le matériel principal que nous avons utilisé.
Catégorie | Nom du modèle | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle de départ | Est-ce que ce choix a répondu à cette ascension de Tcheu cte panthère au Grosvenor | Si cétait à refaire ? |
---|---|---|---|---|---|
Raquette à neige | Snowplak | Snowplak | Raquette super light à mettre entre les crampons et la chaussure | Attention au crampon avec CORD-TEC | Bien sûr |
Corde à double | Gully | Beal | Lune des cordes à double des plus légères et résistantes | A la perfection | Sans hésiter |
Cordelette statique | Back up line | Beal | Parfait pour éventuellement hisser, fixer une longueur ou équiper les rappels | A la perfection | Sans hésiter |
Piolet light | HUMMINGBIRD | Blue Ice | Il y a plus léger ? | Top | Sans hésiter |
Piolet technique | Ergonomic | Petzl | Les plus techniques des techniques, mon meilleur ami | A la perfection | Sans hésiter |
Crampons | Avant Dart arrière Leopard | Petzl | Plus light pour du technique, tu meurs | Système CORD-TEC à perfectionner | Peut-être les nouveau Dart simplement |
Baudrier light | CHOUCAS LIGHT | Blue Ice | Il y avait plus léger ? | Nickel | Il y a bientôt plus léger |
Baudrier | Sittta | Petzl | Il y a meilleur compromis confort/light ? | A la perfection | Sans hésiter |
Casque | Sirocco | Petzl | Il y a plus léger ? | Trop confortable | Sans hésiter |
Descendeur | Reverso | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Mousquetons | Ange S | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Mousquetons à vis | SPIRIT SCREW-LOCK | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Dégaines | Ange L | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Broches à glace | LASER SPEED LIGHT | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Friends | C3 X4 C4light | Black Diamond | Il y a plus léger ? | Un indispensable | Sans hésiter |
Poulie traction | Micro Traxion | Petzl | Léger / compact | Un indispensable | Sans hésiter |
Sac | DRAGONFLY | Blue Ice | Très léger et confortable, Le sac du Nuptse ! | A la perfection | Sans hésiter |
Bâton | Distance Carbon Z | Black Diamond | Léger | Cassé les deux le premier jour | Plus jamais |
ARVA | Barryvox S | mammut | La référence | RAS confiance absolue tout en le testant régulièrement | Toujours avec soi |
PELLE | Ultra | ARVA | Nous ne devions pas avoir affaire à des avalanches, mais des plateformes pour la tente oui | Bien cabossée mais cest le jeu du light | Si aucune avalanche nest autorisée à arriver alors oui |
SONDE | Light 240 | ARVA | Nous ne devions pas avoir affaire à des avalanches, mais sonder des bivouacs sur glacier | Presque superflue | Oui |
Les Vêtements utilisés pour l’ascension de Tcheu cte panthère
Pour les vêtements nécéssaire pour une ouverture alpine comme Tcheu cte panthère, je détaillerai uniquement les vêtements techniques. La qualité, le poids et l’isolation sont indispensables pour rester en sécurité dans des milieux froids.
Catégorie | Nom du modelé | Marque | Pourquoi avoir fait le choix de ce modèle de départ | Est-ce que ce choix a répondu à cette ascension de Tcheu cte panthère au Grosvenor | Si cétait à refaire ? |
---|---|---|---|---|---|
Grosse doudoune de BC | Ukerdi 300 | Triple Zéro | Plus efficace quun poêle à bois quand tu rentres au BC | A fond | Sans hésiter |
Grosse doudoune de paroi | TRILOGY ULTIMATE DOWN JKT M | Millet | Avoir très chaud cest cool | Je ne lai pas quittée | Sans hésiter |
Doudoune | TRILOGY SYNTH'X DOWN HOODIE M | Millet | Avoir chaud cest cool | Ma seconde peau | Sans hésiter |
Grosse polaire | TRILOGY DUAL WOOL HOODIE | Millet | Avoir un peu chaud cest cool | Pratique est résistante | Sans hésiter |
Polaire | TRILOGY LIGHT HOODIE | Millet | Ne pas avoir froid cest cool | Fast end light | Sans hésiter |
Sous vêtement | BODYFITZONE 200 ZONE ONE SHEEP SUIT HOMME | Icebreaker | Mieux quun pyjama | Sans doudou ce nétait pas aussi bien | Sans hésiter |
Veste gore tex | TRILOGY V ICON DUAL GTX PRO JKT | Millet | Tellement souple et légère que tu nas pas limpression que cest du goretex | Encore et toujours | Sans hésiter |
Pantalon goretex | TRILOGY ONE GTX PRO PANT | Millet | Pour le coup dans le mauvais tu as bien limpression que cest du goretex | Bien mieux que mon short | Sans hésiter |
Pantalon doudoune | Pantalon primalofte | Outdoor research | Enfilage rapide | En plus il est top pour la luge !! | Sans hésiter |
Gant | Alpine Alibi II | Outdoor research | Les meilleurs gants du monde | Arrivé en France jen ai re commandé | Sans hésiter |
Moufle | MOUFLES BELAY SUMMIT SERIES | The North Face | Pour ne pas perdre de doigts | Check | Sans hésiter |
Chaussette | SKI+ MEDIUM OVER THE CALF HOMME | Icebreaker | Chaud mais technique | Même pas eu froid, ni dampoule | Sans hésiter |
Chaussure | G2SM | Lasportiva | Indispensable | La référence | Sans hésiter |
Masque | AIRFLUX | Julbo | Evite la buée | Le brouillard était toujours là | Sans hésiter |
Lunette de soleil | SHIELD | Julbo | Evite la buée | Le brouillard était toujours là | Sans hésiter |