Marion SABY, passionnée d’escalade et spécialiste en nutrition sportive, vous partage son retour terrain sur le crashpad de la marque Grivel.
Présentation de la marque Grivel
Grivel est une marque fondée en 1818 par une famille de forgerons. A la base, l’entreprise était spécialisée dans les outils agricoles. Cependant de riches touristes leurs ont demandé des outils pour grimper en montagne.
En 1909, un ingénieur anglais demande à Henry Grivel de fabriquer les premiers crampons.
En 1929, le fils d’Henry, invente les crampons avec les deux pointes à l’avant, permettant l’ascension de la dernière voie non réalisée dans les Alpes : le Nord de l’Eiger en juillet 1938.
Toujours dans l’amélioration des crampons, Amato Grivel créée un crampon très résistant, tout en étant plus léger. En effet, il est composé de l’alliage Nickel, chrome, molybdène (chromolly). La paire pèse seulement 360g, c’est le modèle Super Leggero Grivel. Ils ont été utilisés pour gravir les trois plus hauts sommets du monde : l’Everest, le K2 et le Kangchenjunga.
En 1982, une nouvelle direction apporte du sang neuf avec Gioachino Gobbi.
Le piolet « The Machine » a révolutionné ce domaine en 1996, devenant la forme adoptée par tous les fabricants.
En 2003, la première plaque anti-éboulis pro-active sur les crampons fait son apparition et permet d’éviter que la neige s’accumule dessous.
Grivel brevète en 2014, le premier mousqueton « Twin Gate » avec une ouverture opposée pour une sécurité accrue. Il reçoit l’oscar du design « Compasso d’Oro », une première pour du matériel outdoor.
Le 5 août 2018, l’entreprise fête son 200e anniversaire sur le site historique de Courmayeur où est inauguré un espace d’exposition qui raconte l’histoire de l’alpinisme et celle de l’entreprise.
A ce jour, Grivel poursuit son chemin entre tradition et progrès, entre forgeage et technologie aérospatiale, entre intuition et R&D.
Présentation du crashpad de Grivel
Le modèle Trend Crashpad de la marque Grivel est un tapis de réception pour l’escalade en bloc polyvalent et repliable. Il est composé en deux parties modulables par un système de fermeture éclair. En plus de cela, des crochets viennent maintenir le pad en position repliée et servent également dans la position 90° (canapé).
Il est disponible en 3 couleurs : abstrait (version testée), python et jaune.
Il peut être utilisé dans de nombreuses configurations grâce aux différentes positions qu’il peut prendre :
- pliée
- dépliée côte à côte 120 x 110 cm
- dépliée en long 230 x 60 cm
- en canapé (90°)
Caractéristiques techniques :
- taille dépliée : 120 x 110 x 10 cm
- taille repliée : 60 x 110 x 20 cm
- poids : 4,9 kg
- composé de nylon et de mousse
- fermeture éclair et crochets pour le tenir replié
- bretelles fixes et poignées sur les côtés
- déhoussable
Retour d’expérience après l’utilisation du crashpad de Grivel
Du point de vue visibilité et encombrement
Le crashpad de chez Grivel a un intérieur avec un aspect abstrait de couleurs claires qui est original et que j’aime bien. La partie extérieur est quant a elle plus sobre : noir avec le logo jaune de la marque, bien voyant.
Je trouve son look très sympa, il dénote et c’est plaisant. C’est un plus esthétique mais aussi un avantage pratique car il se retouve plus facilement parmi les autres pads que ce soit sur un même bloc ou lors de rassemblement comme avec le Women’s Climbing Symposium.
L’encombrement reste limité pour un crashpad comme il mesure 110cm par 60cm une fois replié. Cela permet de ne pas trop déborder quand on le porte et aussi facilite le transport dans le coffre d’une voiture (ou encore à stocker chez soi). Il est également bien adapté pour des sites un peu difficile d’accès. Une autre option intéressante qui m’est arrivée plusieurs fois, c’est de me dire « Boh, je peux le prendre avec moi, je verrais si je m’arrête sur un site de bloc sur la route ou pas ! »
Le portage du pad de chez Grivel
Le crashpad fabriqué par Grivel dispose de bretelles fixes qui sont ajustables en longueur pour le porter comme un sac à dos. Elles sont rembourrées ce qui leur donne un confort bien appréciable. Mais une fois sur le dos, il se porte plutôt bien. Evidemment, l’emprise est non-négligeable, mais rien d’inhabituel pour un pad. Juste à noter que les bretelles ne sont pas amovibles comme certains autres modèles. Je ne trouve pas que ce soit un désavantage car elles se trouvent sur l’envers et donc ne gênent pas lors de la réception. De plus, cela permet de le transporter sur le dos plus rapidement, sans avoir à replacer les bretelles.
Des poignées sont présentes sur deux des côtés pour le transporter à la main. C’est un vrai plus d’en avoir sur la longueur (une de chaque côté) et la largeur pour le décaler facilement et rapidement même pendant l’escalade d’un bloc. J’utilise surtout celles-ci entre deux blocs ou pour l’ajuster sur un même bloc, sinon je préfère le porter sur le dos. En effet, n’étant pas très grande, je plie le bras pour ne pas qu’il touche par terre ^^.
Il m’arrive de glisser du matériel en plus à l’intérieur des deux parties lors du portage. Un petit complément bien pratique. Puis aussi, une autre astuce ingénieuse : la possibilité de fixer du matériel à l’aide d’un mousqueton sur les bretelles (sangle à trous).
Donc, sur le portage, trois poignées et les bretelles permettent de transporter le pad facilement. Il ne possède pas de sangle de hanches ce qui n’est pas très dérangeant vu son poids. Cependant si on ajoute des choses dedans, cela pourrait être un plus.
La protection en bloc de ce crashpad
La housse du crashpad de Grivel
La housse qui entoure ce tapis est composé de nylon qui la rend résistante à l’abrasion. La partie noire qui est en-dessous est plus épaisse que la partie intérieure à motif. Cela permet d’avoir une grande résistance à l’extérieur tout en ayant un toucher agréable à l’intérieur.
L’extérieur noir est un peu salissant mais cela n’est vraiment pas dérangeant tandis qu’à l’intérieur le côté « abstrait » est au contraire peu sujjet aux salissures. Pour l’extérieur, un petit coup d’éponge et c’est nickel. De plus, il est possible de déhousser le tapis et de le laver sans toucher aux mousses. L’entretien est facile.
Le système de fermeture éclair est large et ne montre, pour le moment, aucun signe de faiblesse. Ce qui est souvent plus difficile dans le temps pour les système de fermeture à base de velcro qui perde pas mal d’adhérence et d’efficacité.
Les mousses et l’amorti du crashpad de Grivel
La mousse contenue à l’intérieur du tapis est en trois blocs formant au total 10 cm. Sur le dessus, la mousse est plus fine que les deux autres qui suivent. Je n’ai pas senti de différence de densité en touchant, mais je ne sais pas si c’est réellement le cas ou non.
Lors des chutes, l’amorti et la fermeté de la mousse étaient satisfaisants pour éviter la blessure. Après, j’avoue que je n’ai pas joué les kamikazes à faire des high ball et à tomber ! Donc, je donne cet avis sur des blocs normaux et je pense que pour des blocs hauts, des gros crashs serait préférable. Mais bien entendu, chacun fait comme bon lui semble et choisi de prendre ses propres risques.
Les autres utilisations possibles de ce crashpad de chez Grivel
Comme vous avez pu le remarquer dans la première partie de cet article qui présente ce tapis, il présente une grande modularité. C’est assez atypique et j’ai profité de ces particularités pour les tester.
A l’aide de la fermeture éclair, il est facilement possible de le mettre en position long. C’est-à-dire qu’il mesure 2,3m de long pour 60 cm de large. Je trouve que cette option est intéressante surtout pour des traversées pas très hautes. En effet, le tapis n’est pas très large dans cette configuration donc mieux vaut ne pas être trop trop haut. Sinon, ça permet de couvrir une plus longue partie de la traversée. Pour un modèle qui fait partie des petits, c’est une option pertinente.
La position « canapé » qui permet de maintenir les deux côtés à 90° est un plus quand on veut prendre une pause ou pourquoi pas en ajoutant un tissu par-dessus comme zone sieste/jeux pour les enfants. Ce n’est pas cela qui me fera acheter ce pad plutôt qu’un autre, mais cette possibilité est sympa et une bonne idée.
Pour aller plus loin dans le choix de votre pad, n’hésitez pas à consulter cet article qui explique bien comment choisir votre crashpad.
Avantages et suggestions possibles sur le crashpad de Grivel
Les avantages | Les suggestions possibles |
– grande modularité – qualité des matériaux – polyvalent – design original et très sympa – compact – robustesse | – une version avec un troisième volet – une zone (le logo intérieur) en tissu de type moquette pour essuyer les chaussons |
Conclusion et avis sur le crashpad de Grivel
J’ai passé de très bons moments avec ce crashpad et il va continuer à m’accompagner dans mes prochaines sorties en bloc. J’ai pris plaisir à l’utiliser et c’est aussi pour cela que ça donne envie d’avoir la possibilité d’y ajouter une troisième partie pour lui donner encore plus de polyvalence et de modularité.
J’ai hâte de pouvoir retourner sur des sites de blocs ! Et si vous avez envie d’avoir quelques idées de sites de blocs à aller tester avec votre crashpad, en voici quelques-unes : Targassonne, Tessin, forêt de Fontainebleau, Magic Wood, Albarracin…