Hélène DURAND, Enseignante de Yoga et Accompagnatrice en Montagne, nous partage son expérience du tour du Beaufortain en solo.
25 octobre, c’est les vacances de la Toussaint et mon fils est parti quelques jours avec son père en vacances. Je suis chez moi et l’envie d’un moment seule dans le silence des montagnes me prend.
Malgré l’époque, il n’y a pas encore de neige en altitude et la météo prévoie 5 jours de soleil. Je me décide donc, la veille pour le lendemain, de partir marcher le plus simplement du monde. C’est à dire de partir depuis chez moi, à pied. Et donc sur le Tour du Beaufortain puisque j’habite à Beaufort.
Je connais bien ce lieu puisque j’y habite et j’y travaille mais j’ai envie de profiter du calme de cette saison magnifique qu’est l’automne, j’ai envie de vivre ce lieu si beau à mon rythme, sans programme (si ce n’est celui imposé pas les hébergements possibles). J’ai envie de cette expérience pour porter un regard frai et neuf sur ce lieu qui est mon lieu de vie et de travail.
Le temps de rassembler mes affaires, d’acheter quelques provisions, de faire mon sac, le lendemain, je ferme la porte et je pars.
J’ai un peu tricher, par rapport à mon projet du départ qui était de partir à pied de chez moi : j’ai fait du stop jusqu’au village d’Arêches, d’où j’ai commencé la marche.
Informations pour préparer le Tour du Beaufortain
Date
Du 26 au 30 octobre.
Quand Partir
La période optimale pour partir est la période estivale, à partir du 15 juin. Il faut se renseigner sur la neige car il peut y avoir encore beaucoup de neige sur certain cols et traversées.
Et suivant les années, cet itinéraire peut se pratiquer jusqu’au mois de novembre. Il faut néanmoins bien se renseigner car s’il y a de la neige, ce parcours peut être dangereux.
Néanmoins, en fonction de la saison, ce n’est pas la même aventure. En effet, les refuges sont, en général, ouverts du 15 juin jusqu’à environ le 15/20 septembre. Donc, avant ou après ces dates, il faut obligatoirement prévoir tous ses repas.
Lieu
Le Beaufortain est une petite vallée de montagne située en Savoie, dans les Alpes du Nord.
Il est parcouru par le GR de Pays le Tour du Beaufortain, environ 6600 m de dénivelé et 100 Km. Il se découpe en 5 à 7 étapes. En 5 jours, les étapes sont assez longues, il faut y être préparé physiquement. Sinon, en 7 jours, les étapes sont plus accessibles.
Ce massif est aussi traversé de plusieurs sentiers balisés et célèbres. Notamment du GR 5 qui relie la mer du Nord à la mer méditerranée. Et n’oublions pas le fameux Tour du Mont Blanc qui passe au Nord du Beaufortain.
Comment s’y rendre en transport en commun
Pour atteindre le Beaufortain, il faut tout d’abord se rendre à la gare Albertville.
Il est possible de prendre l’avion jusqu’à Lyon ou Chambéry et ensuite de se rendre à Chambéry puis Albertville en train.
Depuis Albertville, il faut prendre un bus, jusqu’à Queige, Les Saisies, Beaufort ou Arêches en fonction du lieu où l’on décide de démarrer le Tour du Beaufortain.
La ligne 21, TraMobilité est une ligne régulière qui va d’Alberville à Arêches. Voir le lien ici.
En été, il y a aussi les « navettes nature »qui partent d’Albertville. La N21 part d’Albertville jusqu’à Arêches en passant par Queige et Beaufort. La N22 va d’Albertville jusqu’au Saisies. Voir les circuits et les horaires 2023. Elles sont gratuites. En 2023, elles circulaient du 8 juillet au 3 septembre.
La ligne 21 régulière ou les navettes nature se prennent toutes à la gare routière qui jouxte la gare ferroviaire.
Participants au Tour du Beaufortain
Je m’appelle Hélène Durand, je suis accompagnatrice en montagne et professeure de yoga. La marche est une part importante de ma vie, de mon équilibre vitale.
J’aime transmettre la marche, la technique de marche, le regard sur les paysages, l’histoire des lieux traversés, le nom des fleurs, la respiration.
J’aime aussi beaucoup marcher seule, c’est une autre expérience. Plus introspective, plus libre bien sûr. Ces marches en solitaire me donne mon équilibre de vie, j’y soupèse ma vie, j’y échafaude des projets ou tout simplement je me nourri de la beauté du monde.
Malheureusement, je n’ai pas beaucoup de moment où je peux profiter de ces instants solitaires. Je navigue entre la vie de famille, mes cours de yoga hebdomadaires à Beaufort et mon travail d’accompagnatrice en montagne pour lequel j’ai beaucoup de demande en été.
Néanmoins, j’essaye toujours de me réserver, au moins une fois par an, quelques jours de marche rien que pour moi ou parfois avec un.e ami.e.
Ou dormir sur le tour du Beaufortain
Sur le tour du Beaufortain, plusieurs options s’offrent aux randonneurs. Refuges, gites, hôtels ou bivouac.
Le bivouac
Il est possible de faire du bivouac (qui est différent du camping sauvage), le bivouac veut dire qu’au lever du soleil, il faut plier la tente.
Mais attention, vous ne pourrez pas bivouaquer n’importe où ! En effet, depuis l’été 2023, la commune de Beaufort a règlementé cette pratique. En gros, il faut demander l’autorisation au propriétaire du terrain (et oui ! même la montagne appartient à quelqu’un !) ou à l’agriculteur exploitant qui délivre un papier autorisant (ou non) le bivouac. Ajouté à cela, il est absolument interdit de bivouaquer à moins de 100 m d’un lac ou d’une rivière afin de préserver la qualité de l’eau.
Voici en résumé la règlementation en vigueur depuis 2023 :
- Le camping sauvage est strictement interdit sur l’ensemble de la commune
- La baignade dans tous les lacs et plans d’eau de la commune est strictement interdite
- Les feux de camp sont strictement interdits (néanmoins les réchauds sont tolérés)
- Le bivouac reste toléré, du coucher du soleil au lever du jour et avec du matériel léger. Le bivouac est interdit sur une bande de 100m autour des rives des lacs et plans d’eau du territoire communal. Il sera nécessaire d’avoir l’autorisation de l’exploitant du terrain.
Les refuges et gites d’altitude
Il y a pas mal de refuges, privés, communaux ou du CAF (Club Alpin Français) sur le territoire du Beaufortain. Pendant l’été, ils sont tous ouverts, en gros jusqu’au 15/20 septembre. En dehors de ces périodes, les refuges sont fermés. Néanmoins, les refuges communaux et du CAF ont une partie refuge d’hiver (plus petite) qui reste ouverte toute l’année, avec lit, matelas, couverture, bois. C’est la cas des refuges de la Coire, Presset, le Bonhomme, le Plan de la Lai. Dans ce cas, il y a une boite dans laquelle mettre l’argent de la nuité (car c’est payant pour le bois et l’entretien du bâtiment).
Il y a aussi des hôtels à Beaufort, à Arêches, aux Saisies et près 1 près du lac de Roselend. Bien vérifier les ouvertures car en dehors de l’été, beaucoup sont fermés.
Où se restaurer/où se réapprovisionner préciser le pays ou la région
Anticiper les courses
Pour les courses, il faudra anticiper et y penser avant de quitter Beaufort et Arêches et de monter en altitude. A Beaufort il y a tout ce qui faut : plusieurs épiceries et la coopérative laitière, 2 boulangeries et 2 bouchers, 1 pharmacie. A Arêches, il est possible de trouver aussi de quoi manger. Par contre dès qu’on monte plus haut, il n’y a plus rien à part du fromage (à la ferme sous le lac des Fées, à l’alpage de Plan Pichu près du refuge de la Coire). Il y a également au Cormet de Roselend, en plein été, des marchands ambulants qui vendent des trucs pour les touristes (fromage, saucisson, coca !) mais franchement, je ne recommande pas du tout !
Durant la période estivale
Durant la période estivale, et ce, jusqu’au 15/20 septembre, les refuges sont gardés donc il est possible de prendre les repas (petit déjeuné, repas du soir et aussi pique-nique) qui sont souvent très bons.
En dehors de la période estivale
Pour ma part, comme j’ai effectué ce tour à la fin du mois d’octobre, les refuges n’étaient plus gardés. J’ai donc emporté ma nourriture pour les 5 jours, ainsi qu’un petit camping gaz classique pour faire cuire. Je ne suis pas trop une adepte de la nourriture lyophilisée, le rapport qualité/prix n’est pas terrible. Par contre, quand je pars en autonomie, j’ai quand même toujours un sachet de secours.
Pour ce périple, je devais avoir de la nourriture pour 9 repas et 4 petits déjeuné. J’avais emmené 3 verres de riz dans lequel j’avais mis du curry, des pâtes (sans gluten), un morceau de Beaufort, des flocons d’avoine et des fruits secs et un demi litre de lait végétal pour les 3 premiers petits déjeuners. Et bien sûr une tablette de chocolat et 2 paquets de biscuits !
Et, je suis revenue avec des fruits secs et du riz ! J’avais prévu un peu trop de nourriture car 3 premiers matins je fais un gros petit déjeuner avec des flocons d’avoine avec des fruits secs dans du lait végétal. Et finalement à midi, je n’avais pas faim.
Trouver de l’eau
Dans le Beaufortain, il y a de l’eau partout. Donc pas de soucis à ce sujet. A chaque refuge, il y a un bassin et en regardant la carte, on peut trouver des sources. Il y a aussi plein de rivières, lacs et très peu de moutons donc avec des purificateurs d’eau, l’alimentation en eau n’est vraiment pas un problème.
Office du tourisme
Il y a un office du Tourisme à Arêches, à Beaufort et aux Saisies.
Caractéristiques du Beaufortain
Le Beaufortain est un massif absolument magnifique. Je ne dis pas ça parce que j’y habite ! Mais parce que c’est vrai. C’est un massif très varié, par endroit assez raide et caillouteux et parfois très vallonné avec de grandes prairies alpines riche d’une flore colorée et variée.
Les sentiers sont en général bien marqués et assez praticables et le Tour du Beaufortain est très bien balisé avec des panneaux jaune accompagnés d’un balisage jaune et rouge (GR de Pays).
C’est un massif qui s’étend jusqu’à pratiquement 3000 m. et qui abritent une multitude de chalets d’alpage. Ces chalets accueillent les exploitations agricoles de montagne pour la fabrication du Beaufort. C’est pourquoi il est fréquent de rencontrer des troupeaux de tarines et d’abondances (les 2 races autorisées pour la fabrication du Beaufort).
Ces montagnes qui dégagent beaucoup de quiétude et de tranquillité (particulièrement fin octobre, période à laquelle j’ai effectué ce périple). On retrouve ici une grande harmonie et un équilibre entre la nature et les activités humaines.
Quoi d’autre dans les environs :
Dans ce massif alpin, il y a de nombreux lieux à découvrir, qui pourront compléter ces jours de marche.
L’hiver des itinérances ski de randonnée dans le Beaufortin seront vous charmer :
Les villages
Tous les villages sont très beaux et méritent que vous vous aventuriez dans les ruelles à la recherche des bassins, lavoirs, chapelles et églises (dont les décorations intérieures sont de style baroque), cadrans solaires.
L’église incontournable, que je recommande de visiter, est celle d’Hauteluce. Sa façade est décorée de peintures en trompe l’œil et son retable baroque, sculpté en bois d’arolle, est doré à la feuille d’or et peint de belles couleurs.
Les barrages
Le Beaufortain abrite également 4 lacs de barrage que vous croiserez au cours de votre randonnée. La Girotte, sur la commune d’Hauteluce, le plus ancien et construit sur l’emplacement d’un lac naturel. Et puis il y a les trois barrages constituant le complexe Roselend-la Bathie : Roselend, le plus grand et le plus connu, la Gittaz, le plus récent et Saint Guérin dont il est possible de faire le tour grâce à un sentier aménagé.
Bibliographie sur le beaufortin :
Topo guide Tour du Beaufortain (environ 16€) est un précieux document pour la préparation du Tour du Beaufortain.
Il y a bien sûr l’indispensable carte de IGN rando. Malheureusement, pour le Tour du Beaufortain, il en faut 3. La carte « Massif du Beaufortain » 3532OT qui couvre la partie centrale du massif, la carte « Saint Gervais les Bains » 3531 ET » pour une petite partie autour du refuge de la Croix du Bonhomme et la carte « Megève » 35310T pour les parties entre Queige, les Saisies, Hauteluce. Environ 13,90€ chaque carte.
Lien Internet :
Le site du beaufortain qui présente le massif dans son ensemble.
Pour tout savoir sur la fabrication du Beaufort, le site de la coopérative est là.
Mon tour du Beaufortain au mois d’octobre, mes choix
Comme nous étions en octobre, et que je n’avais pas très envie de bivouaquer, les hébergements où je pouvais dormir étaient limités : le refuge de la Coire, le refuge de Presset, le Refuge du Bonhomme, refuge du Plan de la Lai. J’ai choisi d’organiser mon périples autour des 3 premiers. Pour la quatrième nuit, j’avais prévu de dormir dans l’entrée d’un chalet traditionnel (qu’on appelle ici la « cortna » qui veut dire petite courette). C’est un petit espace abrité et protégé du vent qui permettait d’accéder à la grange et à la partie habitable d’un chalet traditionnel.
J’ai démarré la randonnée par le village d’Arêches et je n’ai pas fait le Tour du Beaufortain dans sa totalité. J’ai aussi décidé d’emprunter des chemins différents de ceux balisés « Tour du Beaufortain » car j’avais envie de me laisser porter par mes envies de pauses, de plus ou moins de dénivelé, de sieste aussi ! Comme j’ai prévu de revenir à pied à Beaufort et que je ne veux pas faire trop de dénivelé en ce premeier jour, j’ai choisi de faire du stop pour me rendre à Arêches.
Premier jour de mon parcours : d’Arêches au refuge de la Coire.
En ce premier jour, je suis heureuse, animée d’un sentiment de liberté. Pour commencer, je traverse Arêches puis bifurque en direction de Boudin et du col du Pré.
Au col, la vue se dégage. Le chemin repart vers les alpages avec une vue magnifique sur le barrage de Roselend et le Mont Blanc. J’en profite pour faire une pause thé et fruits secs face à ce beau paysage. Je chemine ensuite sur la crête de la Roche Parstire jusqu’au passage de la Charmette, 2058m d’altitude. La vue à 360°, la falaise à droite, le léger vent, les odeurs de l’automne me procurent un sentiment de liberté.
Au Mont des Acrays, j’admire le lac de Saint Guérin d’un côté et celui de Roselend de l’autre. C’est l’endroit idéal pour le pique-nique et une petite sieste ! Après ce moment de repos, je descends en direction des ruines des chalets du Grand Plan, un espace hors des sentiers battus. Il me reste une dernière montée jusqu’au plan des marmottes. De là, je descends au refuge de la Coire.
Il est 16h et je suis heureuse de poser mon sac. Je me désaltère au bassin extérieur face aux sommets de Tarentaise. Je m’installe et essaye laborieusement de faire du feu. La nuit tombe vite puisque nous sommes à la fin du mois d’octobre. Je passe la soirée à lire au coin du feu, à la lueur de la bougie.
Début du deuxième jour : Du refuge de la Coire au col du Coin
Je me réveille assez tôt et sors dans le jour nassant effectuer quelques mouvements de réveil corporel ainsi que des pranayamas. Puis je prépare un solide petit déjeuner que je prends face au paysage, en direction du soleil levant. Je me laisse porter par la lumière et le soleil qui montent et me nourri de cette énergie autant que de mes flocons d’avoine.
Ma vaisselle faite et mon sac fermé, je pars en tournant le dos au soleil qui prend de la hauteur dans le ciel. En guise de complément d’échauffement, je remonte au Cormet d’Arêches par la piste d’alpage. Je bifurque ensuite à la Croix du Berger et au plan de la marmotte. La lumière est vraiment magnifique, je prends le temps de regarder une petite plume accrochée à la végétation qui s’agite dans le vent.
C’est magique. Par endroit les plantes sont encore gelées, si belles dans la lumière rasante. Je prends des photos, je bois un thé face au paysage, bref, je flâne dans ce matin d’automne. Exactement ce que j’étais venu faire ici, flâner, prendre mon temps, observer, respirer. Au plan de la marmotte (2270 m d’altitude) j’emprunte un itinéraire différent d’hier : mes pas me mènent jusqu’au col du Coin. J’ai une petite hésitation au niveau de la bifurcation pour monter au mont Coin, mais finalement, je poursuis mon chemin vers le col. C’est une journée sous le signe de la lenteur et de la douceur. La fin de la montée au col est plus raide mais arrivé en haut, la vue splendide !
Deuxième jour toujours, du col du Coin au col du Bresson
A la descente, je délaisse le sentier qui va vers le lac d’Amour au profit du GR Tour du Beaufortain. Les deux petits lacs m’appellent, alors, bien qu’il soit tôt, je décide de m’arrêter pour la pause déjeuner. Je sors mon réchaud et prépare … du riz (surprise !). La vue sur la Pierra Menta est très belle. Je profite de cet arrêt pour une petite sieste au soleil. Après ce repas et cette sieste, je repars vers les chalets d’alpage de Conchette, désertés à cette époque de l’année. Conchette dépassé, je gravis le sentier en direction du col du Bresson.
Fin du deuxième jour : arrivée au refuge de Presset
Au col du Bresson, l’objectif de la journée (le refuge de Presset) est en vue ! Encore une descente, une traversée dans le pierrier et une dernière petite montée et me voilà arrivée au refuge. Il y a déjà quelques personnes arrivées, c’est un peu plus bruyant qu’hier (forcément il n’y avait personne d’autre !). Une activité sciage de buche est en cours avec une scie pas très bien aiguisée. C’est un peu laborieux et chacun y va de ses avis, commentaires et encouragements. Ce soir nous aurons chaud ! Après avoir poser mon sac, je fais le tour du lac pour trouver un peu de calme et faire du yoga face au lac de Presset et à la Pierra Menta.
Après cette balade-yoga au bord du lac, j’ai la joie d’observer des femelles bouquetins avec leurs petits à quelques centaines de mètres du refuge. J’ai ensuite envie de me poser, c’est donc pour moi le temps d’une pause thé avec un livre. Dans le refuge, l’ambiance est plus calme, chacun lit, discute ou joue à quelques jeux de société. Pendant le repas, je sympathise avec un journaliste habitant en Allemagne faisant lui aussi une partie du tour du Beaufortain. La nuit tombe doucement et après ce moment de partage, viens un moment plus introspectif et admiratif du paysage. Les montagnes doucement s’estompent laissant place aux étoiles. Cette nuit, le ciel est magnifique, la voie lactée se distingue parfaitement. Puis chacun se prépare pour la nuit et entre dans son sac de couchage.
Troisième jour : Du refuge de Presset au refuge du Bonhomme
Ce matin, la température est fraiche. Aussi, je profite de la chaleur du refuge pour un peu de yoga. Et puis, je pars en direction du col du Grand Fond à 2671m d’altitude. Il fait froid mais la pente assez raide me réchauffe. Je suis heureuse de marcher ce matin, dans le vent vif et le paysage grandiose ! 171m de dénivelé pour se réchauffer, ça fonctionne mais je garde ma doudoune et mon écharpe !
Pour la descente, la prudence est de mise car il y a de nombreux petits ruisseaux gelés en ce début de journée. Le soleil est présent et la combe de la Neuva est magnifique avec ses couleurs d’automne. Ma descente se poursuit jusqu’à la route du Cormet de Roselend, c’est beau. En perdant de l’altitude, les arbres apparaissent et notamment des mélèzes si beaux à l’automne.
Une fois la route du Cormet de Roselend traversée, je passe à la Raja où je m’arrête pour le repas et une sieste. Après cette pause, je monte en direction du lac de Mya et du col des Fours. Grandiose ! La redescente se fait tranquillement vers le col et le refuge de la Croix du Bonhomme.
Comme le froid et le vent sont vifs, je suis contente de boire mon thé au chaud. Je passe la soirée à admirer le coucher de soleil et à lire au coin du feu en écoutant le vent souffler.
Quatrième jour : du refuge du col du Bonhomme à Colombe
Ce matin, le vent souffle toujours aussi fort. Je me brosse les dents dans cet air vivifiant ! Après ces préparatifs, je monte en direction du col de la Croix du bonhomme puis descends au col du Bonhomme. Dans ce vent froid, je me sens vivante et joyeuse d’autant qu’il n’y a personne sur les chemins.
Au col du Bonhomme, je bascule vers les Contamines en suivant le GR Tour du Mont Blanc. A la cascade de la Balme, je quitte le Tour du Mont Blanc, bifurque à l’Est et gravi le col de la Fenêtre. Il y a quelques familles venues pour la journée depuis le col du Joly. Il me reste maintenant à descendre en passant par le Bolchu. Puis je suis la route et la quitte en direction du hameau de Colombe.
J’ai bien perdu en altitude depuis ce matin puisque je suis maintenant à 1483 m. Aussi l’ambiance est bien différente, je retrouve de la forêt et plus de douceur. Heureusement car ce soir, je dors dans la cortna d’un chalet. Le lieu a un petit air bucolique dans la lumière tombante. C’est le moment où la batterie de mon téléphone décide de rendre l’âme (je n’avais pas prévu de batterie externe !).
Dernier jour : de Colombe à Beaufort via le barrage de la Girotte
Après une nuit douce pour la saison (probablement 3 à 5 degré), je range une dernière fois mon sac et repars en direction cette fois-ci du lac de la Girotte. Je monte au lieu dit vers le lac, pour une pause thé près d’un chalet avec vue sur le lac et le Mont Blanc.
Je poursuis le chemin au milieu des pieds de myrtilles et de rhododendron, il s’en dégage une odeur très caractéristique. Le sentier grimpe jusqu’au col du Sallestet à 2111 m d’altitude. De là, dans un espace vallonné, j’atteins la cabane des trois moineaux et le pas d’Outray. C’est le moment et le lieu du dernier pique-nique avec la vue sur la descente qui m’attend !
La descente est longue, je suis contente de rentrer chez moi et en même temps je suis déjà nostalgique de ces jours de calme et de nature. Arrivée à 1800m d’altitude, je retrouve la forêt d’épicéa. Au Plan du Mont je continue dans un mélange de forêts et d’alpages. Et puis c’est l’arrivée sur les hauteurs de Beaufort et dans Beaufort. C’est toujours un choc de retrouver l’agitation, les voitures, le bruits, les gens.
Conclusion pour ces 5 jours de marche dans le Beaufortain
Ces cinq jours de marche loin de l’agitation m’ont réellement apportée ce que je cherchais, le calme, la beauté, l’introspection. J’ai pu prendre le temps de penser, prendre le temps de ne pas penser, faire le point et surtout ne pas avoir d’horaires. Ce massif magnifique est l’idéal pour ce format court de 4 ou 5 jours de randonnée. Pour moi, c’était l’idéal de partir à pied de chez moi et d’y revenir à pied.
Matériel utilisé durant ces 5 jours d’itinérance avec refuge (une nuit dans un abris)
Pour boire et manger
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Gourde isotherme | 500ml | Qwetch | J’aime boire chaud. Sa taille me permet de la mettre dans la poche extérieure de mon sac pour être facilement accessible. | Complètement | oui |
Thermos | 1litre | BergHOFF | Pour les pauses thé face au paysage | Il conserve très bien le chaud | Je prendrais un thermos plus petit. |
Réchaud | Bleuet EasyClic® Plus | Camping gaz | Compact, léger et pas cher. Ce réchaud permet de faire autre chose que des plat lyophilisés. | Bien | Oui |
Cartouche | Cartouche de gaz à valve CV470 | Camping gaz |
Pour marcher
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Chaussures | Salomon | Le rapport qualité/prix n’est pas génial chez Salomon, en revanche, elles sont très confortables. | |||
Bâtons | Décathlon | Pas trop lourds et efficaces | |||
Sac à dos | Sirrus 36L | Osprey | Sac léger ayant un volume suffisant pour un trek sans tente. |
Pour se vêtir
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Polaire | The Northface | Polaire moyenne qui permet de tenir chaud sans être trop épaisse | Je l’ai depuis très longtemps et elle reste confortable | Oui | |
Tshirt manche longue | ROSE H/Z | Kari Traa | Chaud et qui évacue la transpiration | Eté comme hiver le t-shirt manche longue Kari Traa est une valeur sure. | Je ne changerai pour rien au monde ! |
Veste coupe-vent | The NorthFace | Veste efficace et bien conçu que je garde en fond de sac. | |||
Doudoune | Forclaz 100 | Décathlon | Pas cher, légère et efficace | Oui | |
Bonnet | De ma grand-mère ! | Oui | |||
Chaussette | SH 900 mountain mid | Décathlon | J’aime avoir des chaussettes qui évacuent correctement l’humidité | Oui |
Pour dormir
CATEGORIE | NOM DU MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODELE DE DEPART | EST-CE QUE CE CHOIX A REPONDU A CETTE EXPERIENCE RACONTE DANS CE ROADBOOK | SI C’ETAIT A REFAIRE |
Sac de couchage | MAKALU I Light -5° taille M | Simond | Bon rapport qualité/prix chaleur et légèreté. Sac de 1070 g en M. | Bon choix qui m’a permis de ne pas avoir froid dehors le dernier soir. | Oui |
Matelas | MT 100 mousse | Décathlon | Ce n’est pas un matelas très épais et donc pas très confortable. Mais il est très léger et comme je ne l’utilisais qu’une nuit j’ai fait le choix de la légèreté plutôt que du confort. | Pas confortable mais léger. | Oui |