Thomas et Julie nous partagent leur expérience d’un Trek autour du Manaslu
Informations pour préparer un Trek autour du Manaslu
Dates du trek
Du dimanche 16 octobre au mardi 1er novembre 2011.
La région
Le tour du Manaslu se situe au Nord du Népal, dans la région de Gorkha, à la frontière du Tibet.
Le Mont Manaslu (8163m) est le 8ème sommet le plus haut du monde.
En sanscrit son nom signifie « La Montagne de l’Esprit ».
Il a été ouvert aux treks seulement en 1992.
Il se trouve proche de la frontière du Tibet.
Dans cette région des permis de trekking spéciaux sont obligatoires ainsi que les services d’un guide.
Les participants
Thomas et Julie. Grands amis, liés comme un frère et une sœur. Nous nous épanouissons
tous les deux dans des environnements très urbains. Julie est comédienne et metteur en
scène à Lyon. Moi, Thomas, je suis Maître d’Hôtel dans un grand restaurant parisien.
Tous les deux amoureux de nature, de marche et de voyage, ce projet s’est naturellement invité dans nos vies.
Une forte envie de vivre l’expérience d’un grand voyage ensemble. Soif de découverte, de belles rencontres et de panoramas grandioses. Un trek dans les plus hautes montagnes du monde…un défi à la hauteur de notre amitié !
L’hébergement
Grande question !! Lorsqu’on prépare un voyage dans les montagnes himalayennes c’est bien sur une question primordiale. Pour nous qui cherchions un toit à chaque étape c’est ce qui a décidé le choix de ce trek.
A Katmandou et dans les vallées pas de soucis pour se loger. Les logements courent les rues a des prix modiques, et le confort y est plus ou moins correct.
Les grands treks connus dans la régions (Annapurna, camp de base de l’Everest, Langtang, Gosainkund et Helambu) sont tous très bien équipés en lodges. Par conséquent ils sont aussi trop très fréquentés. Dans l’ouest du pays il y a bien les régions du Dolpo et du Mustang, mais là l’organisation d’une expédition avec porteurs est obligatoire, sans compter les prix très élevés des permis, régions sacrées oblige !
En voyageant sur le Tour du Manaslu nous avions la garantie d’un toit à chaque étape dans des régions ouvertes depuis peu aux étrangers et très peu fréquentées.
Les lodges trouvés sur le chemin nous ont offerts un confort très sommaire mais bienvenu après de longues journées de marches. Parfois les habitants des villages nous faisaient de la place chez eux. La plupart du temps quelques planches de bois faisaient office de cloison. Les cours d’eau glacés s’offraient à nous pour des bains pour le moins rafraîchissants devant les yeux écarquillés des quelques yacks assoiffés.
L’accueil y a été plutôt chaleureux. Notons que le montagnard Népalais est tout aussi accueillant que le montagnard Français. Un poil rustre au premier abord, mais délicieusement attachant après quelques échanges.
La nourriture
Inutile de se trimballer popote et réchaud. Là bas, ou plutôt là haut, les locaux se feront une joie de cuisiner pour pas cher. Amateurs de riz, à vos marques…partez ! C’est le royaume du riz. Le plat local : le daal bhat (daal= lentilles, bhat=riz). Avec de la chance on trouvera du pain indien (chapati) ou du pain tibétain.
Les régions traversées sont très pauvres. Et difficilement accessibles. Aucun réseau routier ni infrastructure urbaine. C’est quand même bien pour ça qu’on y va après tout ! En revanche il ne faut pas s’attendre à des plats sortis des fourneaux de Bocuse ! Dans les rizières on trouvera du riz, dans les hauteurs on trouvera des céréales, et un peu partout des noodles.
Le momo est une autre spécialité locale. Ces raviolis vapeurs valent le déplacement. Un régal !
Prenez le temps de vous faire des ventrées de steak de yack et de lemon cake à Pokhara et à Katmandou dans la vallée.
Caractéristiques
– Durée : 17 jours.
– Ville de départ et d’arrivée: de Baluwa à Bhul Bhule.
– Altitude maxi : le col du Larke Pass à 5200m.
– Faune : singes, aigles, buffles, chèvres de l’Himalaya, cerfs, yacks. Par miracle on pourra croiser aussi léopards des neiges, pandas rouges, ours ou loups himalayens.
– Végétation : en zone subtropicale des châtaigniers, pins, palmiers, cactus, bambous. En zone montagneuse des rhododendrons, bouleaux blancs, ifs, cèdres, sapins.
– Difficulté : difficile.
– Climat : sec et ensoleillé aux périodes conseillées. Très froid en très haute altitude.
– Périodes conseillées : avril / mai et septembre / novembre. L’été la mousson, et l’hiver la neige rendent les chemins impraticables et dangereux.
– Fréquentation : faible (en 2011).
– Points d’intérêts : Les villages peuplés de tibétains aux coutumes ancestrales. Les multiples temples et monastères. L’authenticité des villages de Sama Gaon et de Samdo.
Le passage du Larke Pass à 5200m. La variété des paysages, des ethnies et des cultures rencontrées. Les vues sur un 8000m, une douzaine de 7000m, et plus d’une vingtaine de 6000m.
Le budget
Prix en 2011
– permis spécial pour la région du Manaslu : 80€ par personne.
– permis d’entrée du parc du Manaslu : 20€ par personne.
– permis d’entrée du parc des Annapurna : 20€ par personne.
– 3 repas par jour et 1 nuitée : entre 15 et 20€ par jour et par personne.
– salaire du guide (obligatoire dans cette région du Népal) : 12€ par jour à diviser par le nombre de participants.
Le tout se négocie avec l’agence sous forme d’un package global.
L’agence s’occupe d’acheter les permis.
Pratique
– Visa : le plus simple et le moins cher est d’acheter le visa sur place. À l’aéroport de Katmandou (Tribhuvan) ou aux postes frontières. 15/30/90 jours = 33/48/108€ pour les ressortissants français. À payer en dollars US sur place à la sortie de l’avion. Prévoir les dollars avant de partir.
– Vaccins : aucun vaccin n’est obligatoire pour le Népal.
– Argent : la monnaie locale est la roupie népalaise (Rs). A ma connaissance en 2011 il y avait 4 villes au Népal où l’on pouvait retirer de l’argent : Katmandou, Pokhara, Sauraha et Bhaktapur. Les guichets se font rarissimes et ne sont presque pas approvisionnés. Aucun ne se trouvent sur le trek. Prévoir le nécessaire avant le départ.
Conseil de parisien : voilà l’adresse du seul bureau de change en France qui ne prélève aucune taxe sur le change de cash dans son point de vente : C&C change et collection. 1, rue Rouget de L’Isle. 75001 Paris. 0142600035 (réservez vos roupies avant d’y aller).
– Assurance : vérifier que son assurance n’exclut pas les activités de montagne. Le contrat doit couvrir les frais de recherche (peu d’assureurs le proposent), les frais d’évacuation par hélicoptère ou par avion ainsi qu’une évacuation médicale internationale. Attention aussi à l’altitude maximum jusqu’à laquelle ils garantissent les secours, souvent limité à 4000m (!!!). Le col le plus haut sur le tour du Manaslu est le Larke Pass à 5200m.
Demandez à votre assurance une attestation de votre assistance en anglais.
Il est important de s’assurer que son assurance assure…C’est rassurant !
– Agence de voyage : les voyagistes en France pratiqueront des tarifs exorbitants.
Préférez les agences locales. La plupart correspondent facilement par mail en anglais pour préparer le trek. Sinon sur place il est très facile de trouver une agence à Katmandou et organiser le trek quelques jours avant le départ. Il faut juste trouver une bonne agence.
Celle que nous avons choisie est parfaite, voir les liens internet ci-dessous.
Liens internet
– Ambassade de France au Nepal. Le site de l’ambassade de France au Népal avec les liens utiles aux voyageurs.
– Agence Yatri Trekking. Il n’y a pas 1000 agences à conseiller…juste une, sûrement l’une des meilleures au Népal. À l’écoute et conciliant, Iman le directeur de l’agence saura organiser pour vous le trek idéal. Le site web est dispo aussi en version française.
À lire avant de partir
– Au coeur des Himalayas, d’Alexandra David Néel (Pygmalion, 2009). Publié la première fois en 1949, ce récit captivant raconte un voyage au Népal pendant l’hiver 1912-1913, alors que le pays était encore interdit aux étrangers. À travers ses observations, l’auteur dresse le portrait d’un pays, d’un peuple et d’une civilisation.
– Le Fils de l’Himalaya, de Jacques Lanzman (LGF, 1998). Écrit en 1997, ce roman d’un passionné de la marche se déroule au Népal. Un voyage initiatique jalonné de rencontres au pays des Sherpa.
– Lonely Planet, Népal (dernière édition: septembre 2012).
– Lonely Planet, Trekking in the Nepal Himalayan (dernière édition: septembre 2009). Édité uniquement en anglais.
Aux alentours
– La vallée de Katmandou. En bus ou en 2 roues baladez-vous à Katmandou, Swayambhunath, Bodhnath, Patan et surtout à Bhaktapur. Ces cités moyenâgeuses riches d’une culture passionnante dévoileront leur superbes temples.
– Régalez-vous de pâtisseries allemandes (oui oui !) dans l’une des german bakery de Pokhara. L’une d’entre elles est pour nous, la meilleure jamais goûtée: am/pm Organic Cafe Bakery
Adresse : Gaurighat, Lakeside, Pokhara-6
– Un peu de repos au Blue Heaven sur les bords du lac Begnas Tal près de Pokhara. Didi Sarita vous accueillera comme un membre de sa famille dans l’une de ses 2 chambres de ce minuscule lac de pêcheur. Venez de la part de Julie et Thomas de France.
Blue Heaven Guest House
Adresse : Sundari Danda Begnash, Lekhnat-11, Pokhara
Tel: 9804144788.
Mail: [email protected]
– Vivez des sensations fortes en rafting dans l’une des rivières sacrées du pays. Accompagné par l’équipe nationale de kayak, vous dévalerez les cours d’eau aux paysages spectaculaires.
Nous avons fait 3 jours depuis les montagnes himalayennes jusqu’à la jungle du Chitwan. Mémorable.
Paddle Népal
Tel à Katmandou : (01)4700239
Tel à Pokhara : (061)465736
– Rencontrez les crocodiles, les éléphants et les rhinos du parc national du Chitwan. La jungle, la vraie ! Shiva, vous accueillera à l’Annapurna View Lodge comme un ami. Venez de la part de Julie et Thomas de France.
Annapurna View Lodge
Adresse: Saurha Village, Chitwan National Park
Marketing Manager: Shiva Prasad Bhusal
Tel : 9845151525
Mail : [email protected], [email protected]
Trek autour du Manaslu
Voyage au coeur des plus hautes montagnes du monde
– Jour 1 : de Katmandou à Baluwa (alt. 900m) – 11h de bus local –
Traversée de rivière, sacs de riz, cages à poules, panne de moteur, chansons folkloriques indiennes et tout ce qui fait de ces voyages en bus un grand moment de solitude pour notre fessier…vivement la marche qu’on puisse se reposer !
Nous passons la nuit dans le seul lodge du village, disons le seul lieu capable d’accueillir des touristes. Un daal bhat et au lit (en paille).
– Jour 2 : de Baluwa à Barpak (alt. 2000m) – 5/6h de marche –
Dès les premiers pas sur le trek les premiers ponts himalayens. Impressionnants. Des rizières à perte de vue le long des parois déjà raides des montagnes alentour. Des cours d’eau très vifs. Des montées en escaliers interminables.
La première journée est superbe mais difficile. On se plaint du poids de nos sacs à dos et des dénivelés importants….et puis on croise des habitants des montagnes, portant des sacs de céréales de 40 à 60 kilos, marchant en claquettes, sourire aux lèvres, étincelle dans les yeux.
Première leçon de vie sur le chemin. Nous sommes là pour le plaisir, eux non. « Allez en avant!!! » Voilà de quoi retrouver l’énergie pour arriver au village de Barpak.
Un grand village Ghales, la haute caste de l’ethnie Gurung.
Nous dormons dans un lodge improvisé entre 4 morceaux de tôles de fer. Exotique !
Au réveil c’est le mont Bouddha Himal qui pointe le bout de son nez. Le 7000m nous donne déjà le vertige.
– Jour 3 : de Barpak à Laprak (alt. 2200m) – 6/7h de marche –
Montée jusqu’au col Pussu Danda. Depuis le col une vue superbe sur le Bouddha Himal, le Shringi Himal et le Ganesh Himal.
L’arrivée sur le grand village de Laprak sera pour le moins surprenante. D’abord plusieurs groupes d’enfants nous font la surprise de nous offrir des fleurs à notre arrivée. Puis ces mêmes enfants plus tard dans la journée nous jetterons des pierres dans le village.
Incompréhension, malaise, ces populations ne voient que très peu d’étrangers. Je pense qu’ils ne savent pas vraiment comment accueillir l’étranger. Ils semblent être heureux de notre passage mais peut être en même temps ont-ils peur que le tourisme vienne tout abîmer chez eux. Rappelons que la région est très reculée et très hostile.
Une famille nous fait de la place dans leur habitation. Ils nous prêtent leurs chambres et dorment dans la remise.
À noter que lors de notre passage cette même famille construisait un lodge dans leur cour.
– Jour 4 : de Laprak à Khorla Besi (alt. 900m) – 7/8h de marche –
Les dénivelés négatifs et positifs s’enchaînent. L’une des étapes les plus difficiles.
Visiblement notre guide se trompe de chemin et nous traversons des villages où la pauvreté est saisissante. Dans les villages les populations en détresse nous demandent de l’aide. La trousse de soin remplie trouve son utilité. On se voit donner des médicaments
à une petite fille mourante, soigner les yeux infectés par la poussière des anciens du village. Des situations vraiment déstabilisantes.
Heureusement les paysages sont sublimes, la montagne y est plus que jamais sauvage, les plantations de millet en terrasse jalonnent les chemins. La dernière descente sur Khorla Besi est interminable. Nous passerons la nuit dans un camp sur les bords d’une rivière agitée qui nous servira de salle de bain à l’atmosphère…glaciale !
Cette journée clôture 3 premiers jours de marche difficiles. Le temps à nos corps de s’adapter à la marche, le temps à nos dos de s’adapter aux sacs, le temps d’accepter cette immersion dans l’une des régions les plus pauvres du monde. Le moral en prend un sacré coup !
– Jour 5 : de Khorla Besi à Jagat (alt. 1300m) – 7h de marche –
Nous longeons la rivière jusqu’à une surprenante source d’eau chaude qui fera le bonheur de Julie. Nos vêtements connaîtront la joie d’un grand nettoyage bienvenu !
Nos papilles se régalent de barres chocolatées à toutes les saveurs vendues sur les étals des boutiques jonchants le chemin.
Jusque-là nous étions seuls, désormais il faudra faire avec les quelques autres marcheurs venus rejoindre le chemin principal sur le tour du Manaslu. L’occasion de faire de drôles de rencontres.
Nous profitons de cette journée radieuse pour connaître mieux notre guide nommé Prem. Un Népalais de la région de l’Everest. Son père était
cuisinier pour des grandes expéditions sur l’Everest. Un garçon attachant et drôle. Il esquisse parfois quelques mots dans un français approximatif. Tout comme son anglais d’ailleurs.
Des ponts himalayens plus beaux les uns que les autres se succèdent, nous plongeons
dans des gorges dont les parois sont hautes de plusieurs centaines de mètres. La forêt subtropicale foisonne de cactus, palmiers, bananiers et des lézards à en perdre la tête.
Une nuit agréable dans un lodge confortable nous attend.
– Jour 6 : de Jagat à Dang (alt. 1900m) – 5/6h de marche –
Nous venons d’entrer dans la zone protégée du parc du Manaslu. Pendant plusieurs jours nous longeons la frontière tibétaine. Autant dire que la tension est palpable au check-point où nous avons droit à un interview de l’armée népalaise.
Il n’en a pas l’air mais l’homme armé apprécie la France, tant mieux…
Les canyons gigantesques se succèdent pour le bonheur de nos pupilles. On se sent tout petit.
Je m’absente du lodge qui nous accueille pour faire mes étirements de fin de journée.
Et là devant moi, sur le versant d’en face une colonie de singes macaques, une vingtaine se déplaçant d’arbre en arbre. Incroyable. Seul spectateur de la scène c’est une grand moment qui s’offre à moi.
– Jour 7 : de Dang à Namrung (alt. 2650m) – 7/8h de marche –
Toute la journée quelques singes joueront à cache-cache avec nous à travers les forêts de bambous.
L’étape est possible à Ghap (2400m), mais en pleine forme nous décidons de continuer. Malgré un enthousiasme qui se porte au beau fixe, c’est la pluie qui nous tombe sur la tête, par trombes d’eau. Un déluge.
C’est à Namrung que nous trouvons refuge in-extremis. Le confort que nous offre notre mini-chambre n’est pas du luxe. L’occasion une fois de plus de faire une démonstration de force de ma discipline préférée en voyage: l’optimisation de l’espace à base d’étagères en ficelles 😉
Parfaitement adapté au trek.
– Jour 8 : de Namrung à Lo Gaon (alt. 2800m) – 3h de marche –
À cette altitude le corps commence à avoir de la peine à s’adapter. Le souffle est court, le pas est lourd et le froid nous glace.
Cette petite étape va nous amener dans le village de Lo Gaon. Nous visiterons l’un des lieux les plus magiques jamais visités, le monastère de Lo.
Il fait trop froid, la Didi (grande soeur) du lodge nous invite à titre exceptionnel dans sa cuisine. Une occasion rare de rentrer en contact avec l’autochtone.
Nos petits corps réchauffés et nos petites doudounes emplumées nous voilà partis à la visite du monastère tibétain de Lo au pied du majestueux Manaslu.
L’architecture récente n’enlève rien à son mysticisme. Nous sommes ici à quelques mètres du Tibet, les pèlerins traversent les montagnes pour y séjourner. Le chant des mantras par
les jeunes moines, les gongs, les claquements des moulins à prières, les défilés de masques, tout y est incroyable.
Hanna, une étudiante venue de Singapour pour quelques mois nous invite à une visite plus que privilégiée des lieux, nous rencontrons le chef spirituel, elle nous prépare un thé
au beurre de yack, de la tsampa (aliment traditionnel de base au Tibet) et elle nous offre une pomme. Un instant simple d’une grande intensité !
Le vent et le froid de cette nuit glaciale ne nous fera pas oublier que nous avons beaucoup de chance de vivre de tels moments.
– Jour 9 et 10 : de Lo Gaon à Sama Gaon (alt. 3400m) – 4/5h de marche –
Les chemins sont faciles. Les vue sur le Manaslu sont saisissantes.
Il faudra se faire discret pour slalomer entre les nombreux troupeaux de yacks pas farouches.
Nous séjournerons 2 nuits à Sama Gaon. Un jour de repos complet. Le deuxième jour sera l’occasion de faire une étape d’acclimatation en altitude afin d’habituer le corps pour le passage à 5200m au col du Larke Pass.
Les balades sans sac à dos se savourent, surtout au milieu de tels panoramas.
Les femmes et les enfants nous invitent à tanner l’orge avec eux. Les anciens nous demandent de l’aide pour faire rouler leur botte de foin dans les rues du village. Les enfants jouent avec nous. On nous apprend à cuisiner les momos. Nous ne sommes plus des touristes. Les habitants nous ont adoptés. Ici ils sont tous de récents immigrés tibétains. Nous découvrons une autre culture, une autre langue. On se sent bien.
– Jour 11 : de Sama Gaon à Samdo (alt. 3700m) – 3h de marche –
Il est temps de quitter le haut plateau pour grimper au pied du col appelé le Larke Pass. Nous ne tarissons pas d’impatiente. Plusieurs voyageurs font marche arrière depuis quelques jours, la météo est mauvaise là haut. Et comme si ça ne suffisait pas, nous apprenons que l’étape du passage du col sera presque 2 fois plus longue que prévue. Le refuge juste avant le col vient de fermer pour des raisons politiques. Chaque pas vers le col fait grimper l’inquiétude envers lui comme par effet d’attraction.
Nous marchons sur le sol gelé à l’ombre du Manaslu.
Tout nous semble austère désormais.
La nuit sera finalement très courte. Notre guide essaie de nous convaincre qu’il faut passer le col dans la matinée.
Argument numéro 1 : le délai de notre permis ne nous autorise pas à rester plus longtemps dans cette région.
Argument numéro 2 : s’il neigeait
trop on serait obligé de faire demi-tour.
Réveil à 1h du matin, la neige tombe à gros flocons, discussion
au « sommet » : départ…pas départ ? Départ à 3h du matin.
Un sachet de riz et des barres chocolatées dans le sac.
– Jour 12 : de Samdo à Bhimtang (alt. 3800m) – 13h de marche (!!!) –
Départ aux lampes frontales dans la nuit glaciale. La matinée sera rude, très rude. Le dénivelé est impressionnant. À cet endroit cela fait 3 jours qu’il neige. Aucune trace n’est visible pour s’orienter. Seul l’instinct et l’expérience du guide va faire la différence. Pas de bol, le guide a marché une fois par beau temps sur le Manaslu il y a 2 ans. Arghhhh !
La difficulté de l’épreuve n’enlève rien à la beauté des paysages que nous traversons. La lumière bleue qui annonce la fin de la nuit est renversante.
Les paysages sont lunaires. Le plus grand spectacle que nous ayons pu voir jusque là !
La force du moment est intense. Je pleure, longtemps. Je pleure en pensant à ceux que j’aime. Il faudrait que tout le monde voit ça une fois dans sa vie. C’est beau !
La marche est longue et fastidieuse. On essaie de placer chaque pas sur un morceau de roche pour ne pas s’enfoncer dans la neige qui arrive souvent jusqu’aux genoux. Mes bâtons de marche gèlent et deviennent inutilisables au moment où j’en ai le plus besoin.
Julie se prive de l’un de ses bâtons pour que je puisse m’en servir.
La lumière sublime les sommets. Le ciel est clair, le soleil tape fort mais n’empêche pas le froid de nous compliquer la tâche. Ma réserve d’eau gèle.
Apres une petite pause devant la face nord du Manaslu et quelques photos des lieux le ciel se couvre rapidement.
Nous passerons le col à 5200m en milieu de journée dans une terrible tempête de neige.
Le sachet de riz restera dans le sac. Sur les arêtes étroites c’est une tempête de vent qui s’ajoute à la neige. Nous portons attention à chaque pas en veillant à se suivre de près. Le verglas devient extrêmement dangereux sur cette portion de l’étape.
Exténués nous nous efforçons d’avancer. Nous rejoignons non sans peine les abords d’un glacier spectaculaire. Difficile de profiter de ce moment, on veut en finir. C’est en longeant ce glacier jusqu’à ses pieds que nous arrivons à l’étape tant désirée. Bhimtang. Le village n’est pas très beau, qu’importe, un lit est là pour recevoir nos corps fatigués pour la nuit.
Cette étape aura été forte en émotions ! Des grandes joies et des grandes frayeurs, aussi intenses les unes que les autres. Après tout il en résulte le sentiment d’une grande satisfaction !
Nous avions plus que jamais dépassé nos limites. Les risques encourus étaient importants à cause de la météo. Les erreurs techniques aussi, la déshydratation et l’anémie auraient pu être évitées. 1300m de dénivelés positifs et 1200m de dénivelé négatif sur 13 heures de marche en continue dans des conditions extrêmes. Je crois qu’on s’en rappellera toute la vie.
– Jour 13 : de Bhimtang à Karche (alt. 2300m) – 6/7h de marche –
C’est l’euphorie ! L’altitude nous a reboostés. Le calvaire d’hier n’a pas de conséquences sur notre physique. On dévale les pentes jusqu’à l’étape. Les forêts recouvertes de mousse et de lichen, les glaciers en arrière plan et le superbe Dhudh Khola, un torrent impétueux que nous suivons. Nous piétinons des kilomètres de cannabis qui pousse sauvagement sur toutes les montagnes alentour.
Nous passons la nuit à Karche.
– Jour 14 : de Karche à Tal (alt. 1700m) – 6/7h de marche –
Nous descendons vers le bas du Dhudh Khola jusqu’à Thonje, point de confluence avec la rivière Marsyandi. On rejoint la piste du mondialement connu tour des Annapurnas. Drôle de chemin très fréquenté où les innombrables lodges proposent des pizzas, des légumes et du café aux tables des restaurants. Y’a même des matelas en mousse dans les chambres et des douches d’eau chaude ! Nous n’étions plus habitués à autant de confort.
Aujourd’hui c’est la fête des frères et soeurs, tout le monde porte le tika sur le front (point rouge sur le front). Nous sommes invités par les locaux à danser avec eux dans les rues.
Les femmes sont à l’honneur, pour une fois on ne les verra pas cuisiner ou labourer les champs. Quel plaisir de voir ces népalais joyeux. Nous sommes ici en pays Manang.
– Jour 15 : de Tal à Bahundanda (alt. 1270m) – 7/8h de marche –
Nous marchons de rizières en rizières, les buffles ont remplacé les yacks. La région est magnifique. Nous approchons de la fin du trek. La chaleur
nous calme, ça change, on s’offre un bon verre de jus d’orange frais !
Bahundanda signifie la colline des Brahmanes. Dans cette région la pléthore de lodges oblige parfois les hôtes à offrir la nuit aux marcheurs afin qu’ils consomment dans leur restaurant. On se laisse « inviter » dans le bâtiment le plus haut de la colline. Le lodge est affreusement sale, heureusement la terrasse offre un panorama spectaculaire sur les montagnes.
– Jour 16 : de Bahundanda à Bhul Bhule (alt. 840m) – 3h de marche –
Le bruit tonitruant des travaux d’une route en construction sur l’autre versant de la montagne invite au débat sur l’avènement du tourisme de masse sur le tour des Annapurnas. Aubaine économique pour les habitants ou/et fin de l’authenticité de ces régions…chacun se fera son idée. Ce dynamitage intempestif rythme notre descente dans la vallée.
Originalité népalaise, chaque village possède sa grande balançoire en bambou. On ne résiste pas à expérimenter quelques voltiges.
Dans cette région cohabite Gurung, Brahmanes et Chettri.
Le long de la rivière Marsyangdi on traverse quelques ponts suspendus spectaculaires, le dernier d’entre eux arrive au pas de la porte de lodge où nous passerons notre dernière nuit sur le trek. Un bon massala chai (thé traditionnel indien au lait épicé) nous attend.
L’arrivée à Bhul Bhule signe la fin de ce trek.
– Jour 17 : de Bhul Bhule à Besi Sahar (alt. 800m) – 1h de bus local –
Nous voilà de retour à la civilisation. Un bus local nous mène en moins d’une heure à Besi Sahar. La gare routière de cette ville relie Katmandou en 6h de bus et Pokhara en 5h de bus. Nous choisissons Pokhara. Nous ne sommes qu’à la moitié de ce voyage au Népal.
Conclusion
À la recherche d’un trek au bout du monde, dépaysant, authentique, peu fréquenté avec des lodges à chaque étapes, le tour du Manaslu a tous les atouts du trek idéal.
Dans cet Himalaya authentique, la montagne se montre dans toute sa splendeur, belle, généreuse, grandiose, sauvage, brutale parfois.
Des forêts subtropicales en passant par les hauts plateaux népalais et glaciers alpins jusqu’aux rizières des vallées himalayennes, ce trek propose une incroyable diversité des paysages.
Il faudra avaler des dénivelés très importants, gérer l’altitude et le froid et se satisfaire d’un confort très sommaire. Ce trek n’est pas facile, mais les récompenses sont de taille.
Dans les massifs qui entourent le majestueux Manaslu vous rencontrerez les ethnies locales aux cultures passionnantes. Beaucoup de tibétains vivent dans ces montagnes.
Le tour du Manaslu traverse des régions dont l’authenticité est encore intacte. La zone vient de s’ouvrir au tourisme. Dans quelques années le trek sera probablement devenu aussi fréquenté que son voisin, le mythique tour des Annapurnas. C’est donc le moment d’aller user ses semelles dans cette région avant qu’il ne soit trop tard.
Offrez vous une bonne dose de sensations fortes au coeur des plus hautes montagnes du monde !
Matériel :
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce choix ? |
Le produit a-t-il répondu aux attentes ? | Si c’était à refaire |
Sac à dos | Air Contact ACT Lite 50+10L |
Deuter | 1580gr. Rapport poids volume très bon. Excellent confort. | Trop étroit à mon goût. Deuter à sorti les ciseaux pour couper les poches afin de gagner du poids…dommage, j’aurai apprécié plus de possibilité de rangement. Le tissu de séparation amovible en accès fond de sac est bienvenue. Mais pas assez solide. Le mien commence déjà à se déchirer. | C’est mon 2ème Deuter, peut être le dernier. Je lorgne sur les Osprey, Oxo d’Haglofs et surtout le Land Cruiser de Lafuma. Tous pour leur toiles solides, les rangements bien pensés et leur poids correct. |
Sac de couchage |
Bloody Mary | Valandré | 1325gr (en taille M, pesé chez moi avec housse de compression et housse de stockage). T° de confort -6°C (donnée constructeur, -10°C sur le terrain). Rapport poids / chaleur exceptionnel. Duvet d’oie grise. Collerettes amovibles pour plus ou moins de thermicité. Construction du fond du sac trapézoïdal. | LE duvet idéal pour ce trek de lodge en lodge. Flexible grâce à son système de collerettes, le sac a su m’accompagner depuis les nuits douces des forêts subtropicales jusqu’aux nuits glaciales des refuges à presque 4000m. Gêné parfois par les scratchs qui servent aux différentes collerettes au niveau de la tête. | A 419€ en magasin pour la taille M il est un peu cher (Valandré quoi !!) mais tellement confortable, léger, et compact. À conseiller à tous les baroudeurs qui connaissent plusieurs climats par voyage. Après un nettoyage made in Valandré facturé 40€, il sera prêt pour me suivre dans toutes mes autres aventures. |
Chaussures | (Modèle inconnu) | Meindl | Tige haute en cuir de nubuck imperméabilisé. Semelle Vibram. Laçage Digafix. | C’est ma 2ème paire de Meindl. La même que celle qui a déjà assurée 2000km. Un peu lourdes et rigides quand même, mais on s’y sent comme dans des pantoufles. Un très bon maintien du pied et un excellent grip. | Pour la prochaine ce sera peut être une paire de La Sportiva ou de Lowa…mais une bonne paire de Meindl pourrait encore faire l’affaire. |
Sandales | Crocs classic | Crocs | Sabots ultra-légers pour l’étape. | Très légères mais encombrantes. Le pied glisse. La semelle n’accroche pas. | Les fidèles crocs signent là leur dernier voyage. Les Turia de la marque Keen remportent la mise pour le prochain trip. Ces sandales de marches tiennent au pied, adhèrent à tous les chemins et ont une protection anti-choc au niveau des orteils. Mais elles sont plus lourdes que les Crocs (665gr en 45). |
Bâtons | Forklaz 300 |
Quechua | Bâtons de randonnée télescopiques pour la grande randonnée. | Bon, évidement s’aventurer dans les montagnes himalayennes avec des bâtons que mes parents utilisent pour leurs balades dominicales n’était pas une idée ingénieuse ! Elles auraient tout de même pu faire l’affaire, si seulement les réglages télescopiques n’avaient pas gelé à 5000m d’altitude. | Ceux là ont terminé abandonnés dans un lodge à Pokhara. Sûrement un mauvais cadeau pour les futurs acquéreurs. La prochaine paire sera une paire de Black Diamond. Les Trail Trekking Pole. Avec ses poignées en mousse adaptés à une prise en main haute comme basse, et surtout un système de réglage télescopique FlickLocks. |
T-shirt | (2 modèles inconnus) |
Lowe Alpine et The North Face | Séchage rapide. Légèreté. | Très respirants les t-shirts manches courtes en microfibre ont fait leur travail de première couche. Un lavage obligatoire à chaque étape. | Les prochains seront des t-shirts en laine mérinos d’Icebreker. Le MSF150 tech lite ou le SS Crew BodyFit 150 par exemple. Un lavage tous les 3 ou 4 jours ne sera pas du luxe. |
Pantalons | (2 modèles inconnus) | Millet et The Norh Face | 2 pantalons de randonnée convertibles en 3/4 et en short. Boucle de ceinture intégrée. L’un coupe droite et l’autre coupe large. | Ces pantalons achetés en 2008 et 2009 commencent à se défaire de leur coutures. Ils auront fait le boulot pendant assez longtemps. Pour chaque trek un pantalon pour le jour de marche et un pour le soir. Les convertibles sont pratiques pour s’adapter à tout type de climat sur un même voyage. | Le prochain sera sûrement un pantalon coupe alpine, en G 1000 pour sa résistance. Chez Fjallfaven par exemple. Peut-être un seul pantalon non convertible pour la journée de marche et un leggings en mérinos avec un short pour le soir pourraient suffire. |
Slips | Slips homme |
Z Sport |
Coutures plates. Tissus à base de Coolmax pour une bonne évacuation de la transpiration. | Séchage rapide. Confortable. | Je n’en changerai pas à part pour des slips en mérinos. |
Chaussettes | Hike Crew |
Icebreaker | Laine Merinos |
Chaussettes confortables. Mollets bien tenus. Séchage rapide. Anti-odeur. Aucun trous pour le moment. Mes anciennes Monnet plus chères n’ont pas fait 1000km avant de connaître leurs premier trous. | Ces 2 paires de chaussettes vont sûrement m’accompagner un bon bout de temps. |
Fuseau thermique | (Modèle inconnu) |
Quechua | Fuseau de ski en polyamide. Choix du produit à défaut d’avoir autre chose. | Il a servi seulement sur les étapes en très haute altitude. Mauvaise respirabilité. Trop encombrant et trop lourd. | Ça a assez duré ! Le Quechua ne viendra plus avec moi. Le prochain sera un leggings en mérinos comme le 200 M de Icebreaker. Léger, respirant, anti-odeur. |
Polaire | M’s R2 jacket |
Patagonia | 335gr. Rapport poids / chaleur parfait. Ultra moelleuse. Aérations. Bien coupée. | Polaire parfaite. Une 2ème couche technique et très confortable. | Je repars avec la même. |
Doudoune | Crimpstatic Hybrid jkt |
The North Face |
400 gr. Rapport poids / chaleur / compressibilité remarquable. Coupe près du corps. Les grandes aérations permettent une utilisation aussi bien le soir à l’étape que pendant la marche. | Doudoune parfaite. Utilisée surtout le soir à l’étape et en 3ème couche par grand froid. Par temps froid l’utilise presque tous les jours à Paris. Belle, technique, durable. | Je repars avec la même. À noter : aujourd’hui elle coûte 2 fois moins cher en magasin. |
Veste | Diablo jkt |
Mountain Equipment |
460gr. Gore-Tex 3 couches. Aérations par zips sous les bras Capuche. Zips étanches. | Parfaite pour les conditions extrêmes. Elle n’aura été utile que sur le passage du col et lors de grands vents comme 3eme couche et même 4eme. Très bonne étanchéité. Confortable. Je la roule dans sa capuche pour la ranger. | Je repars avec la même. |
Gants | Pamir | The North Face |
Paire de gants en polaire avec membrane Windstopper, traitement déperlant et grip au niveau de la paume. | Très utiles à chaque départ à la fraîche et le soir aux étapes en très haute altitude. Le grip au niveau de la paume de la main est idéal pour bien sentir ses bâtons. | Je repars avec les mêmes. |
Casquette polaire |
Maye Cap Ws |
Lafuma | Casquette cacheoreilles en polaire. Panneau frontal en Windstopper et doublure chaude en Technowarm. | Utilisée seulement en très haute altitude. Cette casquette a été le premier achat pour ce trek. Finalement pas vraiment un bon investissement. Trop encombrante et pas assez utile. | Un simple bonnet en polaire ou en cashemire aurait été parfait. |
Chapeau | Refuj | Igalycos | Chapeau étanche grâce à la technologie Igatex TBW. Bonne respirabilité. Très léger et peu encombrant. Un côté plus long protège le visage ou alors la nuque . | Mon fidèle chapeau. Très compact et vraiment étanche. Manque peut être un lacet pour le garder sur la tête par vent violent. | Je repars avec le même. |
Appareil photo |
WX5 | Sony | Compact. Facile d’utilisation. Poids plume. Mode panorama 180°. | Il a été un excellent compagnon. Tout petit, il est constamment resté à portée de mains dans mes poches prêt à immortaliser chaque moment important. | À la fin du voyage l’objectif s’est rempli de poussières. À jeter ! Depuis je me suis intéressé aux APN endurcis. Le Panasonic Lumix DMC-FT4 y est passé. Désormais je guette le Nikon Coolpix AW110 (étanche, antichoc, GPS, WIFI, – Capteur CMOS rétroéclairé). |
Lampe frontale |
Tikka plus 2 |
Petzl | Lumière blanche puissante, plus une lumière rouge utile pour ne pas éblouir son entourage et pour éclairer dans la nuit sans déranger. | L’utilisation de la lumière rouge en fait un vrai plus. Compacte et très fonctionnelle. 2 piles LR6 l’alimentent, faciles à trouver dans le monde entier. En plus elle est jolie. Vraiment parfaite. | Je repars avec la même. |
Lunettes de soleil | Straight Jacket HD Polarized | Oakley | Polarisées. Indice de protection de catégorie 4 (maximum). Faites pour l’ensoleillement extrême. | Très bonnes lunettes. La technique de ces lunettes a été utile seulement sur le passage du col. | Des lunettes moins techniques et moins chères feraient aussi bien l’affaire. |
Serviette microfible | Serviette microfibre 60X90 cm | Quechua | De taille correcte, cette serviette coûte moins de 10€ chez Décathlon. | Elle fait le boulot. Le séchage est rapide mais les odeurs ont du mal à partir même après quelques lavages. | La prochaine sera une serviette du même format. Peut être qu’une marque sera gage de meilleure qualité pour un toucher plus doux, un meilleur séchage et un traitement anti-odeur. La Packtowl Ultralite de MSR par exemple. |
Bassine pliante |
Bassine pliante 5L |
Sea To Summit |
100gr | Légère et compacte cette bassine emportée par Julie pour sa toilette intime nous aura finalement servie pendant tout le voyage à se laver un tour chacun et a laver notre linge. Utilisée recto pour le bain et verso pour le linge. Avec un peu de chance certains lodges vendent des Thermos d’eau chaude. Désormais il serait impensable de partir sans. | La technologie nous rend de fiers services : Sea To Summit a sorti depuis une bassine 10L en cordura qui pèse seulement 49gr (Ultra Sil Kitchen Sink). Ce sera ma prochaine acquisition. |
Poche à eau |
1.5L Waterbag |
Lafuma | Plastique alimentaire. Large ouverture de remplissage. Capuchon de protection de la tétine. Robinet d’arrêt pour ouvrir ou fermer le débit de l’eau. Tuyau dévissable et vissable sur une bouteille d’eau. Protection du tuyau en néoprène assurant une meilleure thermicité. | Condition sine qua non d’un équipement pour le trek selon moi. De l’eau à porter de bouche grâce à la tétine accrochée sur la poitrine. Cette poche m’accompagne depuis 2009 grâce à un entretien régulier et un stockage au sec et à l’abri. La grande ouverture et la poignée sont très pratiques pour le remplissage. 1,5 L d’eau sont bien suffisants pour la plupart des journées de marche. Le tuyau a gelé sur le passage du col facilitant la déshydration. Dangereux ! Pour des sorties en températures négatives privilégier la bonne vieille bouteille d’eau. | Le capuchon de protection de la tétine a cédé après plusieurs années d’utilisation. La prochaine poche sera peut-être une Hoser 2L de chez Platypus. Pour sa valve positionnée en angle droit et parceque Platypus a fait de la fabrication de poche à eau sa spécialité. |
1 commentaire
Namaste
Un bon reportage
Merci de nous partager ces merveilleux experience avec magnifique photos
Bon courage