Grégory CARON nous raconte son trek de 8 jours en Laponie Finlandaise dans les étendues sauvages du parc national Urho Kekkonen avec ses amis.
Présentation du trek en Laponie Finlandaise
Dates du trek en Laponie Finlandaise
Le trek a lieu du 21 septembre au 1er octobre 2016.
Lieu
Saariselka en Finlande, 200 km au-dessus du cercle polaire arctique, dans les étendues sauvages du parc national Urho Kekkonen
Participants au trek en Laponie Finlandaise
Six amis, dont deux couples : Bab et Laurie, Greg et Amandine, plus Fred et Sissou qui ne sont pas en couple. Pour Amandine et Laurie, c’est une première. Elles aiment la randonnée mais n’ont que très peu d’expérience du bivouac et de l’autonomie. Sissou, Fred, Bab et moi avons déjà effectué un voyage du même genre en Laponie : 9 jours de trek en Laponie Finlandaise.
Où dormir en Laponie Finlandaise
Dans les étendues sauvages finlandaises, on trouve un réseau de refuges très bien répartis, à environ un jour de marche les uns des autres. Mettant à disposition une cabane dans laquelle on trouve un poêle à bois, une hache, une scie à buches, plusieurs couchettes et une table. Une réserve de bois toujours pleine se trouve à côté des cabanes. La règle étant qu’en quittant les lieux, on refasse la réserve pour les voyageurs suivants. Ce qui parait difficilement concevable en France…
Ces refuges sont pour la plupart gratuits, et libres d’accès. Il en existe néanmoins des payants qu’il faut réserver pour une petite trentaine d’euros. Forcément ils sont mieux équipés, et vous êtes garantis d’y avoir de la place puisque c’est vous qui portez les clés.
Pour notre part, on a fait le choix d’emmener les tentes et de ne pas forcément viser un refuge tous les jours. La nature étant libre d’accès en Finlande, on s’arrête ou l’on veut…
Le vol se déroulant sur deux jours, nous avons dormi à l’aller et au retour à Helsinki Vantaa dans un équivalent des « appart hôtels » français nommé « Avia suites ». Nous avons payé 159€ la nuit pour 6 personnes.
En sortant du parc, nous avons également dû passer une nuit en ville à Saariselka. C’est là que nous avions réservé un dortoir pour 8 dans une auberge de jeunesse charmante nommée « Kuukkeli Porakka Rooms ». Cela nous a couté 69€ la nuitée pour nous tous.
Où se restaurer/où se réapprovisionner en Laponie Finlandaise
Saariselka est l’une des rares villes de Laponie. Elle est proche de la ville d’Ivalo et de celle d’Inari, toutes le long de la E75 (route qui traverse la Finlande du nord au sud) 200km au nord de Rovaniemi (capitale de Laponie finlandaise). Dans ces villes, on trouve toutes les commodités actuelles. A Saariselka il y a même un magasin outdoors (Partioaitta) qui nous a permis d’acheter du gaz pour le réchaud.
Concernant l’eau, tous les cours d’eau sont sains. Pour ma part je n’ai jamais purifié l’eau présente en abondance et n’ai jamais été malade. Mes compagnons ont choisi de la purifier à l’aide de pastilles, mais ils ont vite abandonné eux aussi.
Office du tourisme de la Laponie Finlandaise
Le centre d’information touristique.
Caractéristiques du trek en Laponie Finlandaise
Le parc Urho Kekkonen est très vallonné et s’étend sur près de 2550 km² de forêts primaires, de marécages et de collines appelées « Fjels ». Le tout culminant à 719m d’altitude. Il s’étend au sud-ouest de la ville de Saariselka jusque la frontière russe.
Il se compose de trois zones distinctes. La zone reculée de « Kemi-Sompio » plutôt marécageuse. La zone reculée de « Saariselka wilderness » plus montagneuse, et la « Basic zone » plus forestière et aménagée.
La faune de la région se compose de L’ours brun, l’élan, le renne, le castor, la loutre, le vison, le renard roux, le lynx, l’aigle royal, le lièvre arctique, les lemmings typiques de la Scandinavie, et plus rarement le glouton et le loup.
Quoi d’autre dans les environs
La région est très marquée par l’élevage de rennes pratiqué par les Saamis (L’un des derniers peuples indigènes du continent). Mais aussi par la prospection de l’or dans les rivières. L’activité touristique estivale tourne autour de ces deux thèmes, l’activité hivernale étant principalement amenée par les aurores boréales. Saariselka propose des hébergements en bulle de verre sous forme d’igloos. Afin de dormir en tout confort, sous la lumière des aurores boréales. Cette attraction touristique est très prisée.
Bibliographie sur la Laponie Finlandaise
Un livre est à l’origine de notre choix de destination :
« Norvège, Finlande, Suède : 20 ans de prospections naturalistes» de Pascal Etienne aux éditions Biotope
Ce livre présente la Scandinavies dans tous ses aspects, et détaille 30 destinations parmi les plus sauvages. C’est parmi celles-ci que nous avons choisi le Lemmenjoki.
Lien Internet sur Laponie Finlandaise
Pour les règlementations, les services, la description des parcs, la faune, les baies, les champignons, la pêche, etc…
Pour planifier les parcours, super détaillé ….
Récit de la randonnée en Laponie Finlandaise
Jour1 : Retour en Laponie Finlandaise
Après deux jours de trajet en bus, puis en avion, avec une nuit d’hôtel à Helsinki, nous voilà à l’aéroport d’Ivalo où notre taxi nous attend pour nous déposer à quelques kilomètres de notre premier abri (Orponen laavu), dans le parc national d’Urho Kekkonen. Il accepte de faire escale par Saariselka pour y acheter du gaz et de la vodka. Puis après une heure et demie de route déjà très sauvage, où nous verrons nos premiers rennes, il nous dépose en pleine forêt, directement à l’abri que nous ne devions atteindre que ce soir.
Il n’est que 14h30 et nous sommes déjà à destination. Nous décidons donc de prendre de l’avance sur le programme, et de commencer à marcher, quitte à nous passer de l’abri pour dormir en tente pour cette première nuit.
Le début de la marche
La marche commence sur un chemin dans la forêt. Nous traversons une rivière sur un superbe pont suspendu. Puis des marécages équipés d’un chemin de planches pour éviter de se mouiller les pieds. Mais après une heure de marche, le chemin disparait totalement au beau milieu d’une vallée humide composée de tourbières bien reconnaissables à leurs linaigrettes de coton blanc. Nous progressons donc trempés, cap à la boussole dans ce dédale d’eau stagnante quand Fred, à l’écart nous crie « à l’aide !». Il est enfoncé jusque mi-cuisses dans une tourbière dont il finit par se sortir seul en gardant son sang-froid. Voilà un premier avertissement sans frais…
Le crépuscule menaçant, et vu qu’il est impossible de dormir en tente ici, nous allumons ponctuellement le GPS du téléphone pour nous orienter plus rapidement vers le sol sec de la forêt qui se trouve à quelques kilomètres de là. Nous y parvenons à 17h30 après avoir déjà parcouru 6km. Ce qui nous offre une avance confortable sur le programme pour les jours à venir.
Pause pour la nuit
Une fois sortis des marécages, nous cherchons un emplacement pour le feu. Nous y dressons le tarp pour nous protéger contre la pluie, puis nous montons les tentes. Les tâches s’organisent, Amandine et Laurie partent chercher du bois. Fred et Sissou vont chercher de l’eau à la rivière, alors que Bab et moi dressons le camp. Nous mangeons au coin du feu dans un paysage grandiose. En voulant sécher mes chaussures trop près du feu, j’ai fait fondre l’une de mes semelles, mais rien de bien dommageable. J’ai aussi réussi à m’entailler la main avec mon couteau en débitant un morceau de bois…. A 22h, tout le monde va se coucher, le ciel est couvert, il fait 10 degrés. Le moral du groupe est excellent !
Jour2 : En hors-piste en Laponie Finlandaise
Réveil à 6h00, il fait un peu moins de 10°C. Le ciel ne s’est pas débouché mais il ne pleut toujours pas. Il nous faut deux heures pour lever le camp, même si le réchaud à gaz de Bab nous a facilité le petit déjeuner en nous évitant de devoir rallumer le feu. Nos vêtements ont presque séchés. Mais il nous faudra quand même quelques minutes avant de retrouver du sang dans nos pieds à cause des chaussures froides et humides.
Nous reprenons donc la route sur un chemin qui passe près du camp. Notre premier repère est une rivière à traverser sur un petit pont de bois. Qui est à quelques kilomètres d’ici, où nous pourrons remplir nos gourdes.
Sur le pont, je fais quelques photos alors que les copains font le plein d’eau, mais en voulant contourner Fred qui refait ses lacets à genou sur le pont, je marche sur l’extrémité d’une planche qui cède sous mon poids. J’essaye de me rattraper à lui, mais voyant que je ne peux pas lutter je tombe un mètre plus bas, à genoux dans la rivière, de l’eau jusque au nombril, sac chargé sur le dos. Décidément, je n’ai pas de bol ! Plus de peur que de mal, j’en suis quitte pour un bon bain froid, mais j’en sors sans bobo devant ma bande d’amis hilares…
Au refuge de Karapulju en Laponie Finlandaise
Nous continuons sur ce chemin jusqu’au refuge de Karapulju. Nous trouvons un joli panache d’élan trop lourd pour être gardé, croisant au passage une belle harde de rennes, et cueillant quelques chanterelles en tube pour améliorer le repas de ce soir. Vu qu’il n’est que 11h, nous ne faisons qu’une petite halte de quelques minutes pour manger quelques noisettes et quelques barres chocolatées (notre ration de la journée). Nous profitons d’une gazinière dans le refuge pour nous faire un café. Puis nous reprenons la route un bon kilomètre sur le chemin jusqu’à atteindre une barrière à rennes.
Direction Campfire site de Karppakuusikko
A partir de là, nous quittons le chemin pour nous enfoncer dans les bois à la carte et à la boussole, cap vers l’est. Nous progressons moins vite, mais le relief nous aide à nous repérer sur la carte. Nous filons donc lentement mais surement vers un « campfire site » qui se trouve au bord d’un superbe lac. Encore quelques kilomètres à avaler, quelques rivières et marécages à franchir et nous y serons.
Cette partie du parc est très reculée et variée en paysages. Le relief est vallonné, nous alternons entre forêts denses et prairies humides, nous sommes noyés dans le sauvage.
Nous parcourons un peu plus de 15km aujourd’hui.
Nous atteignons le campfire site de Karppakuusikko à 14h, avec toujours nos 6km d’avance sur le programme. Arriver tôt au camp est un vrai luxe qui nous permet de profiter des environs et de la chaleur du feu. Après une partie de cartes et un bon repas de pâtes, de saucisson et de chanterelles du jardin, la nuit tombe, il est 20h. Fred nous joue un air d’harmonica et à 21h00 tout le monde va se coucher, en tente, par 6°C sous un ciel toujours aussi bouché… Les aurores boréales ne se montreront pas encore cette nuit.
Jour 3 : Au plus profond du parc en Laponie Finlandaise
Réveil à 6h, il pleut légèrement et il fait froid, ma montre indique 10°C dans la tente. Dehors il doit faire moins de 5°C. nous prenons notre petit déjeuner de lait en poudre, chocolat en poudre et muesli noyés dans de l’eau chaude, un bon café, puis on repart vers le refuge de Siulanruoktu, près de la frontière russe, qui sera notre point le plus éloigné de la civilisation. Ce refuge sera le bienvenu puisque toutes nos affaires sont trempées par l’humidité ambiante, même les tentes et les duvets…
Direction le refuge d’ Hammaskuru
Les premiers kilomètres sont longs, car hors chemin. Il nous faut d’abord grimper au sommet d’une colline pour en redescendre de l’autre côté où nous devrions tomber sur une série de lacs. Et sur une rivière à traverser derrière laquelle se trouve un chemin qui la longe vers notre but. Le problème est qu’au 1/100 000eme, la carte ne dit pas qu’en réalité il y a beaucoup de petits lacs et qu’il nous faudra traverser trois rivières avant de trouver celle que longe le chemin. Heureusement qu’on a fait nos preuves à l’usage de la boussole…
Après environ 3km sur le chemin, nous entendons des aboiements provenant de la direction vers laquelle on se dirige. Ils proviennent du refuge d’ Hammaskuru dans lequel s’est installé un chasseur d’ours finlandais accompagné de ses deux chiens et de son méga fusil à lunette. Il n’est que 10h30, le chasseur ne parle pas anglais, mais il accepte de faire une photo avec nous. Puis nous laisse le refuge et toutes ses affaires alors qu’il part chasser. Nous n’y faisons qu’une petite pause-café avant de reprendre la marche sur le chemin qui s’arrêtera net. 3km plus loin, en plein milieu de la montagne.
Le paysage déchiré de bouleaux nains
Nous reprenons donc le cap à la boussole dans un paysage jusqu’alors jamais vu. Ici, à 350m d’altitude, les forêts d’épicéas laissent place à des bouleaux nains et épars. La seule constante reste le sol, toujours jonché d’un tapis de baies. Depuis le premier jour, nous nous régalons de myrtilles, d’airelles rouges et de camarines noires présentes partout. Je ramasse aujourd’hui des girolles présentes également en abondance.
Il nous faudra près d’une heure pour parcourir les 2km qui nous séparent d’un nouveau chemin. Qui lui nous mènera au refuge de ce soir, longeant la rivière Siulanjoki au bord de laquelle il est perché. Nous redescendons dans la forêt, suivant la rivière d’abord dans son lit. Puis montant sur ses berges où elle s’encaisse dans un canyon la surplombant de près de 60m. La vue est superbe là où plusieurs ruisseaux se jettent dans le cours principal.
L’arrivée au refuge au bord de la rivière Siulanjoki en Laponie Finlandaise
Nous atteignons le refuge à 15h30, épuisés. Nous démarrons le poêle à bois et commençons les corvées de bois. Celle de la lessive dans la bassine, de ravitaillement en eau. Puis enfin du séchage des tentes sur le mur extérieur et des vêtements sur des fils à l’intérieur. La vie de camp reprend son cours.
A 19h00, nous sommes rejoints par un couple de finlandais trempés, lessivés et chargés comme des mules. Ils viennent de parcourir le chemin que l’on compte emprunter demain et nous disent que c’est très mauvais…
On leur fait un peu de place car le refuge n’est prévu que pour 6, nous voilà 8. Nos 6 duvets sont alignés sur le bas flanc, on leur libère de la place au sol, puis chacun prépare son repas du soir. Pour nous, ce sera rizotto aux girolles. Je mélange du riz, un sachet de soupe forestière et mes girolles du jour : un régal !
On revoit le programme de demain en trouvant un itinéraire bis pour rejoindre le campfire site d’Akanharkakuru. Au lieu de longer la rivière comme prévu, nous suivons le conseil des finlandais, et traverserons un col. A 22h tout le monde va se coucher dans une chaleur suffocante. Il fait au moins 30°C dans le refuge contre 6°C dehors.
Jour4 : Prenons de la hauteur en Laponie Finlandaise
La nuit a été bonne. Nos visiteurs du soir ont dormi par terre dans la cuisine et ne se sont pas réveillés alors que nous faisions nos sacs et déjeunions à côté d’eux. Il fait plutôt beau aujourd’hui, environ 10°C avec de belles éclaircies.
Au Mont Vuomapaa
Nous commençons par rebrousser chemin sur 3km afin de retourner à un campfire par lequel nous sommes passés hier. Arrivés là nous quittons le chemin, cap à la boussole vers le mont Vuomapaa (690m) qui se cache dans la brume pour le moment. Les paysages sont encore une fois magnifiques et le fait de prendre de la hauteur nous dévoile l’immensité des étendues sauvages où nous nous trouvons. Malheureusement, la brume englobe tout ce qui se trouve au-dessus de 500m, nous y compris, puisque nous passons un col à 600m pour redescendre de l’autre côté, cap vers le nord.
Redescendus de l’autre côté, le paysage a complètement changé. On descend dans une large vallée dans laquelle s’écoule une rivière que nous suivrons jusqu’au campfire site de ce soir.
Les blessures commencent à se faire ressentir. Amandine et moi souffrons du tendon d’Achille gauche. Fred a la cheville droite très enflée certainement à cause d’une entorse de fatigue. Bab a un échauffement à l’entrejambes, seules Laurie et Sissou n’ont rien.
Aujourd’hui est une grosse journée, puisque en plus des 17km à parcourir, on rencontre également du dénivelé et du hors chemin…
Arrivés au Campfire
Nous arrivons vers 17h au campfire site, on en a plein les pattes, mais on a des images plein la tête. Un homme seul se tient à 100m du camp avec son énorme sac à dos, et un peu plus tard, on remarquera qu’il y a planté sa tente. Fred et Sissou parviennent à allumer un feu mais au début on a un peu de mal à l’entretenir, car tout le bois au sol est trempé dans les environs. Je scie un épicéa mort sur pied que Fred et Bab fendent en buchettes et qui nous tiendra chaud une bonne partie de la soirée, aidé de beaucoup de branches basses mortes que l’on trouve dans les épicéas.
Je confectionne un sirop de myrtilles bouillies dans de l’eau et du sucre. On mange notre ration de semoule, de saucisson et notre soupe déshydratée du soir. Puis Bab et Laurie vont se coucher vers 19h, alors que nous veillons comme des ados autour d’un feu de camp jusque 22h. Il fait 7°C, la température continue à descendre, la nuit s’annonce fraiche.
Jour 5 : Le sommet du parc en Laponie Finlandaise
Réveil difficile aujourd’hui, il fait environ 7°C mais le ciel est complétement bouché. Les nuages recouvrent tout ce qui se trouve au-dessus de 300m. Comme tous les jours je me lève le premier, mais aujourd’hui on a pris du rab et on se lève à 8h00. Je relance le feu et fais chauffer les popotes pour que tout le monde puisse déjeuner dès sa sortie de la tente. Bab nous annonce qu’il n’a pas dormi de la nuit à cause de douleurs atroces dans les reins. Il envisage même d’appeler les secours en hélico.
Début de journée
A 10h nous parvenons à nous remettre en route, malgré la souffrance, Bab serre les dents. Il nous faut d’abord suivre une rivière sur sa rive opposée où nous devrions tomber sur un chemin dans quelques kilomètres. Nous la traversons donc avant de remonter son cours.
En route, nous tombons sur un joli bras mort où on tente nos premiers lancers, sans une touche,. Puis nous ramassons des chanterelles en tube pour ce soir, avant une première pause à un campfire site installé au bord de l’eau. Nous remontons ensuite vers la source de cette rivière dans une combe qui nous mène vers un col à 650m d’altitude. Situé juste sous le sommet de Sokosti (719m) que l’on décide de ne pas gravir vu que la visibilité est nulle, c’est sans intérêt. Dommage !
Une dernière pause-café avant d’attaquer la montée bien sportive vers le col qui se noie dans la brume par un vent très refroidissant. Cap à la boussole pour compenser la visibilité. Nous franchissons le col puis redescendons de l’autre côté vers un chemin qui doit nous mener au lac Luirojarvi, notre destination de ce soir.
En retrouvant le chemin, nous retrouvons également le finlandais qui dormait près de nous hier soir, il va apparemment dans la même direction que nous. Ce chemin descend la montagne en suivant le fil d’un torrent magnifique composé de petites cascades disposées en terrasses. J’ai tellement mal au talon que je décide d’abandonner les chaussures pour marcher en crocs, ce qui me changera la vie !
Le Lac en Laponie Finlandaise
Arrivé avant nous au lac, le finlandais prendra le premier petit refuge, nous partagerons le grand refuge un peu plus loin avec un couple de suisses et un autre finlandais qui a laissé ses deux chiens attachés dehors. Le temps de nous installer, de laver les champignons du jour, puis nous allons manger dehors avec les chiens en profitant du feu de camp pour se faire une bonne flambée.
Une seconde cabane est installée juste à côté du refuge. C’est un sauna occupé pour le moment par les finlandais, ensuite ce sera au tour du couple de suisses d’en profiter, puis viendra le nôtre. En arrivant, nous avons la surprise de les trouver entièrement nus devant la cabane s’arrosant de seaux d’eau froide. La pudeur n’a pas sa place ici et cela semble être la norme, puisqu’une finlandaise arrivée seule après nous au refuge nous relaiera au sauna et procèdera de la même manière. Dans notre groupe, les filles sont plus pudiques et ont choisi d’emmener un bikini à cet effet.
A notre retour, nous sommes retapés, il est 21h30, tout le monde va se coucher sauf Fred et moi qui partons pour une dernière promenade au bord du lac. Un poisson se laisse attirer par la lumière de notre frontale, ce qui est de bonne augure pour la pêche de demain. Nous rentrons à 23h et allons nous coucher.
Jour 6 : Le repos en Laponie Finlandaise
Je me lève encore le premier, à 7h, alors que le finlandais, le couple suisse, la #TarpTeam et la finlandaise dorment toujours. L’appel du petit déjeuner est plus fort que mon duvet. Ils se lèvent chacun leur tour alors que je termine de manger en inscrivant un petit mot sur le livre d’or du refuge.
Alors que tous s’activent pour se remettre en route, nous prenons notre temps, nous n’avons pas prévu d’avancer aujourd’hui. Nous commençons par aller faire notre lessive dans les grandes bassines d’eau chaude que l’on trouve au sauna. On profite ensuite d’une pièce dédiée au séchage des vêtements pour étendre les nôtres.
Alors qu’on s’apprête à dire au revoir au couple de suisses avec qui on a sympathisé, je parviens à photographier une chouette qui se pose sur un arbre juste devant nous.
Le repos en Laponie Finlandaise
En fin de matinée, nous partons tous les 6 en promenade sur le chemin qu’il nous faudra emprunter demain, longeant la rive du lac à la recherche d’une berge suffisamment profonde pour pêcher. Mais on n’en trouve pas. Sur le retour, on improvise un concours de tir à l’arc sur un arbre à l’aide de deux flèches et d’un lance-pierre qu’on a amenés avec nous. Tout le monde se prend au jeu.
Après manger, on tente une sieste générale, mais je préfère finalement repartir pour tenter de pêcher. A mon retour, Bab et Laurie se préparent à partir à leur tout en ballade. Ils veulent juste gouter à mes chappattis avant. Je mélange de la farine et de l’eau pour faire cuire des espèces de galettes sur le poêle à bois du refuge. Je verse un caramel dessus fait avec des morceaux de sucre et de l’eau. Contre toute attente, on se régale de cette impro culinaire.
La pêche en Laponie Finlandaise
Je retourne à la pêche une petite heure de mon côté, alors que Bab et Laurie se promènent à deux et que les autres émergent de la sieste. N’ayant aucun résultat, je décide d’aller voir si les autres se sont réveillés. Bab et Laurie entrent peu de temps après moi et entament une partie de cartes avec Fred et Sissou. Amandine et moi partons voir si on peut trouver du réseau téléphonique, et alors qu’amandine téléphone à notre fils à quelques centaines de mètres de la cabane, elle me fait signe de regarder vers un tas de bois. Une belette est là à 20m de nous en train de s’amuser à faire des plongeons sur le sol.
On retourne donc au refuge chercher la caméra, le trépied et de la nourriture en appât pour essayer de la piéger en vidéo, mais elle ne se montrera plus. En revanche, un petit rongeur se laisse attirer par la ripaille disposée juste en face de la caméra, on n’a pas fait cela pour rien. On refera une tentative pour la belette un peu plus tard avec Fred et Sissou, mais en vain.
La fin de journée repos en Laponie Finlandaise
Avant le repas, nous sommes rejoints au refuge par un finlandais qui dressera sa tente derrière le refuge, profitant toutefois de la cuisine, et par un couple de tchèques qui prendront la banquette du bas. Après manger on s’amuse à faire du « light painting » avec l’appareil photo et nos lampes frontales. Puis à 21h, les premiers ronflements se font entendre. Fred et moi repartons pour une dernière ballade avant d’aller nous coucher.
Le temps aujourd’hui a été très brumeux pour ne pas changer, il a fait environ 8°C. Bab a toujours sa douleur, il la gardera jusqu’à la fin, il s’agit en fait de calculs rénaux. Fred a la cheville toujours aussi gonflée. Amandine et moi souffrons toujours des tendons d’Achille, mais seulement avec les chaussures hautes. Le rationnement commence. Il ne nous reste que 7 cigarettes, nous sommes 4 à fumer, nous n’atteindrons la ville que dans deux jours…
Jour 7 : Des torrents et des ours en Laponie Finlandaise
Réveil à 6h, on prend le petit déjeuner et on fait les sacs sans faire trop de bruit pour ne pas réveiller les tchèques, déjà que cette nuit, entre les matelas qui grincent, la toux de Didine et les ronflements de Bab, on n’a pas été très discrets. Départ à 7h30, un record, direction « Kotakongas laavu », à 22km d’ici, ou si le cœur nous en dit, le refuge de Rautulampi à 30km.
Direction « Kotakongas laavu » en Laponie Finlandaise
On commence par longer la rive du lac sur environ 2km, avant d’entrer dans un magnifique paysage de vallées forestières, et de marécages, en suivant une rivière qui s’élargit parfois en petits lacs, le tout avec des montagnes en arrière-plan. C’est sans doute le plus beau paysage qu’on ait vu de tout le séjour !
Je m’enfonce jusqu’aux genoux dans une tourbière qu’il nous faudra contourner. Puis Sissou à son tour manque de perdre une chaussure dans une autre tourbière. Il nous faut nous arrêter pour laver nos pieds dans un lac car la tourbe qui sèche nous démange dans les chaussettes, ce qui ralentit le convoi, alors que l’on espère arrive assez tôt à l’abri de ce soir.
Après quelques heures de marche et une autre traversée de tourbière en équilibre sur des troncs d’arbres, on atteint le campfire site de Palovanganoja. Et un peu plus tard celui de Padagova qui donneront lieu à deux petites pauses.
Le site de Padagova en Laponie Finlandaise
Aujourd’hui, j’ai tellement mal aux tendons d’Achille que je n’arrive plus à rattraper le groupe quand je m’arrête faire des photos. Ce qui crée une légère tension car je m’énerve de les voir foncer sans profiter des paysages, et eux doivent nous attendre sans cesse. C’est Amandine et Sissou qui restent à mes côtés. Nous avons la moitié du groupe qui souhaite arriver au camp au plus vite, et l’autre moitié qui profite de la marche et du décor. La tension est palpable, mais n’éclate pas. On est une super équipe et on s’adore, alors on met de l’eau dans notre vin.
Sur le dernier tiers de la journée, on croise beaucoup d’épicéas dont l’écorce a été arrachée par de grosses griffes, des fourmilières éventrées. La présence de l’ours se ressent, on rêve de pouvoir en apercevoir, mais cela n’arrive pas. Ensuite, le décor se modifie, les parois rocheuses s’élèvent autour des rivières. On entre dans un monde de canyons et de chutes d’eau. Un frêle pont de bois enjambe un puissant torrent, c’est splendide !
Arrivés au Laavu en Laponie Finlandaise
Aux environs de 15h, on a parcouru les 22km. Nous arrivons au Laavu : un abri pour dormir au sec, un feu de camp, une réserve de bois, et un WC sec. On décide de dormir dans l’abri qui n’est en fait qu’un toit posé sur trois murs avec un plancher pour poser les duvets. Vers 17h nous sommes rejoints par un finlandais qui dormait dans la partie réservable du refuge d’hier. Il n’a pas de tente, donc Amandine et moi montons la nôtre et lui cédons notre place avec les copains dans l’abri.
Autour du feu nous mangeons, fumons les deux dernières cigarettes, buvons les derniers thés et comparons nos bobos. Sissou a les pieds confits par les chaussures mouillées, Fred appelle ça la « marécajania ». Il nous fait un numéro d’ombres chinoises sur le tarp qu’on a disposé pour combler le mur ouvert. Puis il nous fait un blind-test sur les hymnes nationaux en imitant une trompette. Notre amis finlandais, très discret jusque-là, rigole avec nous et filme Fred pendant ses numéros. Encore une superbe soirée au feu de camp entre amis, on se croirait en colo !
A 21h tout le monde va se coucher, demain on rejoint la ville, plus que 24km à parcourir…
Jour 8 : retour à la civilisation apres un trek en Laponie Finlandaise
Pour Amandine et moi, la nuit en tente a été bonne, même si j’ai eu froid en fin de nuit et que j’ai dû rajouter une doudoune sous mon duvet. En revanche, pour les autres dans l’abri, ça a été un enfer ! Le tarp disposé devant l’entrée a en fait accumulé de la fumée à l’intérieur. En plus, ils ont reçu les braises du feu mourant et ont dû aller jeter les buches à la rivière. Ils ont également eu froid et se sont fait harceler par les moustiques. Le finlandais, lui, s’est montré imperturbable et Bab a de nouveau souffert des reins. Il a du se lever et marcher plusieurs fois dans la nuit pour faire passer la douleur.
Ils ont de jolies têtes quand je les réveille à 6h sous la pluie ! Pour adoucir leur peine, avant qu’ils ne se lèvent, je vais chercher de l’eau. Je rallume le feu et je fais chauffer les popotes pour qu’ils puissent au moins déjeuner au chaud. Notre ami finlandais déjeune avec nous. Puis à 8h on se met en marche pour la dernière mais aussi la plus longue journée de marche : 24km en théorie.
On se remet a marcher
Mes talons me font toujours autant souffrir dans les chaussures, et amandine a le même problème au pied gauche,. Sissou a mal au genou droit mais elle ne bronche pas. Fred a la cheville gonflée. Bab souffre des reins, seule Laurie est épargnée pour le moment.
Vu que je ne suis plus capable de gérer la photo et de remonter systématiquement le groupe pour les points-carte qui nous permettent de nous orienter, je délègue cette partie à Fred en lui laissant la carte et la boussole. On commence par traverser un petit pont en équilibre entre deux parois d’une rivière encaissée. Puis nous avançons sur le chemin qui doit suivre une rivière sur un peu plus de 8km jusqu’au lac et au refuge de Rautulampi.
Mauvais chemin
Sauf qu’après une demi-heure de marche, nous empruntons un chemin qui n’est pas référencé sur la carte. Et qui, lui aussi, longe une rivière…mais pas la bonne ! On s’en aperçoit lorsque le chemin disparait dans la végétation. On se concerte donc pour faire le point, on a rallongé un peu le trajet mais rien de dramatique. Si on coupe à travers bois, on peut rejoindre la bonne rivière, et donc, le bon chemin.
Nous reprenons donc la route à un train d’enfer en direction du lac qu’on atteint vers 11h. A partir d’ici, on entre dans la « basic zone » où l’on peut commencer à croiser des randonneurs à la journée (bien motivés quand même puisque nous sommes à 15km de la première route). L’activité ski de randonnée nordique doit être développée par ici puisque l’on marche maintenant sur ce qui, en hiver, sont des pistes de SRN. On ne croisera personne avant encore 8km.h
L’envie d’en finir du Laponie Finlandaise
Cette distance est interminable car nous évoluons tout droit dans une vallée sans arbres entre pierres et gadoue. Amandine et moi souffrant trop passons en Crocs pour finir le trek. Laurie, elle, déclare une forte douleur à la cheville qui lui empêche de poser le talon droit. On en a tellement ras le bol, que Sissou enclenche le GPS de sa montre. Moi celui de mon téléphone, pour connaitre nos paramètres de vitesse et pouvoir estimer une heure d’arrivée.
Sur la carte on remarque qu’au bout de cette vallée se trouve une cafétéria semblable à nos restaurants d’altitude. On espère que si elle est ouverte, elle puisse vendre des cigarettes dont nous sommes à court depuis hier. En y arrivant, elle est bien ouverte, mais n’a pas de clopes…
Dernière ligne droite pour la fin du trek en Laponie Finlandaise
D’ici, soit on va jusque en ville à Saariselka (ou se trouve notre hébergement de ce soir) à 8km d’ici. Soit on abrège à Kilopaa à 4km d’ici seulement, où on pourra embarquer dans un bus qui nous mènera en ville.. La question se pose mais on décide tous d’aller jusqu’au bout. Alors on se remet en route pour très vite croiser notre dernière harde de rennes.
A partir de maintenant, il y a beaucoup de chemins qui se croisent, des panneaux, et même des gens normaux… Ça change des bushmen chargés d’énormes sacs que l’on a côtoyé ces 8 derniers jours !
On fonce droit vers la petite ville de Saariselka. On arrive même à se séparer sans le vouloir en empruntant deux chemins différents. Mais on arrive à s’appeler par téléphone et à se rejoindre à un croisement. Avant de sortir tous ensemble du parc par le pont « Urho Kekkonen » qui marque notre ligne d’arrivée. Il est 16h00.
Fin du trek en Laponie Finlandaise
Cherchant à qui s’adresser pour récupérer les clés de notre auberge de jeunesse, nous entrons par mégarde dans le « Santa’s hôtel » qui se trouve être équipé d’un bar et qui vend des cigarettes…. Nous reprendrons les recherches après une tournée de bière locale bien méritée. Nous trouverons ensuite notre auberge et reviendrons pour diner dans le restaurant du « Santa’s hôtel » qui nous avait paru fort alléchant.
Après une bonne nuit dans un vrai lit à l’auberge « Porakka room », nous allons déjeuner au Kuukkeli center qui est le centre commercial de Saariselka. Puis nous faisons quelques emplettes de souvenirs et de cadeaux pour nos familles avant de rejoindre l’aéroport d’Ivalo pour un retour à Helsinki. Puis le lendemain à Paris.
Conclusion sur la randonnée en Laponie Finlandaise
Le choix de la destination a eu lieu il y a deux ans lorsque nous avions fait un premier voyage similaire dans le parc national voisin : le Lemmenjoki.
Le relief et les paysages y sont différents. Mais les paramètres de date, de météo, la faune (etc…) y sont presque identiques et nous avaient poussés à nous documenter sur ce nouveau parc « Urho Kekkonen ».
Ce qui nous a fait choisir ce lieu, c’est tout d’abord le fait que cette zone est très vaste et très reculée, l’une des plus grandes régions totalement sauvages d’Europe. La faune qui la compose est également très variée, et typique des taïgas arctiques. On y recense les grands prédateurs tels que l’ours, le loup, le lynx, le glouton. Ainsi que d’autres emblèmes de la faune sauvage, tels que les élans, les aigles royaux, la chouette laponne, le vison, le castor…
Les paysages y sont variés, passant de collines en toundra, de forêts en tourbières. Et à cette époque (fin septembre) le jour et la nuit ont une durée équivalente. Ce qui permet de marcher le jour, et de profiter des aurores boréales nocturnes, bien que nous n’ayons pas eu cette chance cette année à cause de la couverture nuageuse. La fin de saison permet aussi d’éviter les escadres de moustiques qui rendent la vie infernale l’été dans cette région.
Si c’était a refaire
La seule chose qui a vraiment changé dans ce voyage est l’équipe. Nous étions 5 il y a deux ans, David, Fred, Bab, Sissou et moi. Mais pour cette fois Bab et moi avons emmené nos conjointes. Et notre pauvre Dav, lui s’est blessé en canyoning un mois avant le départ, il n’a donc pas été en mesure de venir pour cette fois.
Enfin, le prix n’est pas exorbitant, on a payé nos billets d’avion 360€. Les deux nuits à l’hôtel à Helsinki pour le transit nous ont coûté 25€ par tête, une nuit à 10€ en auberge et 200€ en espèces pour les frais annexes (taxi, restaurant, souvenirs) nous ont largement suffis.
Tout nous a vraiment plu. Les gens paraissent froids de prime abord, mais ils sont réellement sympathiques quand on prend le temps de leur parler. Les paysages sont extraordinaires, et la difficulté n’est pas très élevée.
Ce voyage nous a profondément passionnés, aujourd’hui on ne rêve que de repartir. On le conseille à toute personne désirant oublier le temps et se perdre dans des étendues sauvages.
Matériels utilisés pour ce trek en Laponie Finlandaise
CATEGORIE | MODELE | MARQUE | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX AU DEPART | CE CHOIX A-T-IL REPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE | SI C’ÉTAIT A REFAIRE |
CHAUSSURES | Quest 4d gtx | SALOMON | Sa robustesse et le gore tex étanche jusque la cheville… | Douleur indéterminée aux tendons d’Achille que je n’avais jamais ressenti dans ces chaussures | Je garde malgré tout car je ne peux pas les accuser pour mes douleurs |
VESTE | Alpine project | THE NORTH FACE | Vraiment isolante du vent et de la pluie | Oui, à 100% | Je garde |
PANTALON 1 | Drynamic Cordura | MILLET | Léger, robuste, séchage rapide | Oui, à 100% | Je garde |
PANTALON 2 | LD grepon alpine pant | MILLET | Un peu plus chaud et déperlant | Oui, à 100% | je garde |
POLAIRE | Gordon lyons | THE NORTH FACE | Chaud, zip ¼ permet d’évacuer la chaleur | Oui, à 100% | Je garde |
DOUDOUNE LIGHT | X light | QUECHUA | Léger, ne prend pas de place, à porter pour les moments statiques | Oui, à 100% | Je garde |
SOUS PANTALON | flowfit | WED’ZE | Permet de gagner quelques degrés pour les moments statiques ou pour la nuit. | Oui, à 100% | Je garde |
MAILLOT | Maillot de ski stratermic | WED’ZE | Chaud, respirant, liberté de mouvements, zip 1/4 comme la polaire | Très bien | Je garde |
T-SHIRT | respirant | MILLET | Première couche respirant qui sèche vite | Très bien | Je garde |
BUFF | WED’ZE | Sert de cache nez, bandeau, cagoule…. | Très bien | Je garde | |
GANTS | bushcraft | MECHANIX | Protection mécanique pour la manutention, et thermique pour le froid | Prend l’eau dès qu’il pleut ou qu’il neige | Je reprends quand même, ça sèche assez vite, et même humide c’est plus chaud qu’à mains nues |
BONNET | O’NEILL | c’est mon bonnet habituel en ville/au ski… | RAS | Je garde | |
SAC À DOS | Atacama 58+10 | MILLET | Pour le volume qu’il offre, et le confort à porter | Répond parfaitement à ces attentes | Je le garde malgré son poids un peu trop élevé (2kg) |
TENTE | Quickhiker II | QUECHUA | Pour le prix | Trop lourd 2,8kg | Bab et moi sommes en train de fabriquer un abri en sylnylon. Visant un poids de 800g pour un volume plié d’1litre |
DUVET | lightway | LAFUMA | Léger, compact, 7°C confort | Un peu light, heureusement qu’il n’a pas fait plus froid… | Je dois me trouver un meilleur duvet 3 saisons |
MATELAS | Neo air X light | THERMAREST | Isolant, confortable, un bonheur. | Un peu bruillant | Je garde ! |
RÉCHAUD | Titanium Small | TOAKS | léger, efficace | Fonctionne très bien ! | Je garde ! |
POPOTE | Rando 1p | QUECHUA | Diffuseur de chaleur accélère le processus. | Très bien, même pour deux personnes | Je garde ! |
QUART ALU | QUECHUA | Léger, se range dans la popote | Très bien | Je reprends | |
COUTEAU | bush | J MARTIINI | Couteau finlandais pour le bushcraft, il fait le job | Nikel | Je garde ! |
APPAREIL PHOTO | D5200+18-105 | NIKON | Réflex léger et efficace | Cassé à roissy, réparé au scotch, le prochain sera anti chocs et tropicalisé | Manque un téléobjectif et un grand angle…. |
TÉLÉPHONE | Galaxy s5 mini | SAMSUNG | Avec 3 batteries en rab | Très bien | Je garde |
LAMPE FRONTALE | 120 lumens | BLACK DIAMOND | Modulable en intensité | RAS | Je garde |
CANNE À PÊCHE | Set lure essentiel 180cm | CAPERLAN (D4) | Pas cher, petit, léger | RAS | Pour laisser trainer une cuillère de temps en temps, juste pour le fun, rien de bien pro là-dedans. Je reprends… |
BOUSSOLE | DT200 | RECTA | Orientable, règle à échelle, plaquette transparente | Parfait | Mon meilleur allié pendant ces 9 jours |
0 commentaire
Dommage que je n »ai pas pu participer avec vous cette fois ci… je vous suivrez au bout du monde s »il le fallait 😉
Super, ça donne tellement envie….
Récit à partager, ça fera naître des vocations d’aventurier a qui le liera.
Bravo
Magnifique récit pour une superbe aventure!
Et quelques éclats de rire!
Un réel talent de conteur et une passion communicative! Bravo!
A bientôt sur la route..
une petite lecture de vos aventures bien sympathiques…ça donne vraiment l’envie d’y aller!j’en ai oublié l’environnement dans lequel j’étais et me suis mise à la place du conteur super!!!
Juste génial! Le récit et les magnifiques photos nous font rêver! ….