Immersion hivernale dans les hauts Plateaux du Vercors en ski de randonnée nordique

par Expérience Outdoor
ski de randonnée nordique dans les hauts Plateaux du Vercors

Denis et Christophe nous partagent leur expérience de 3 jours de ski de randonnée nordique sur le plateau du Vercors

Informations pour préparer un raid de ski de rando nordique dans le Vercors

Date :

du 2 au 4 février

Lieu :

Réserve des Hauts Plateaux du Vercors depuis le vallon de Combeau.

Participants :

Denis et Christophe

Où dormir dans le Vercors:

bivouac sous tente (en respectant la réglementation du parc) ou en cabane.

Où se restaurer / réapprovisionner :

L’auberge du Combeau offre gite et couvert dans un site magique. Le lieu est très apprécié pour la pause de fin de randonnée.

Office du tourisme du Vercors :

à Die, Vassieux-en-Vercors, Lans-en-Vercors….

Caractéristique du massif du Vercors :

Massif Karstique connu pour ses trous ou aven, le Vercors est un immense plateau très sauvage alternant zone forestière et zone de pâturage ouverts. De plus, le Massif est réputé très paumatoire par temps de brouillard, il s’agit de alors faire attention au trou et aux corniches aux abords des falaises bordant le plateau.

Quoi d’autres dans les environs :

La renommée des falaises du Vercors n’est pas à faire. Très beau terrain de jeux pour le VTT et la randonnée pédestre.

Lien internet :

Pour le ski de randonnée nordique, le forum https://www.skirandonneenordique.com est une source d’information fantastique que ce soit pour le matériel, les itinéraires ou les conditions de neige….

Ski de randonnée nordique dans les hauts Plateaux du Vercors

Paysage enneigé du Vercors

L’aventure a commencé à la fin de l’automne lors d’une séance d’escalade à Altissimo. Denis me retrouve et m’annonce que ma proposition de voyage en Norvège en ski de randonnée nordique au printemps l’intéresse. Ni une ni deux, je dis banco mais à la condition de se tester sur une randonnée de 2-3 jours avec 2 bivouacs consécutifs dans la neige.

Nous prenons rendez-vous pour fin janvier-début février. Cet hiver est généreux en neige, nous avons le choix de la destination. A 3 heures de Montpellier, on peut filer vers les Pyrénées Orientales (Capcir), le Massif Central (Aubrac, Margeride, Mont Lozère, Monts d’Ardèche…) ou le Vercors. La réserve hauts plateaux du Vercors avec ses grands espaces, falaises escarpées et le fameux Mont Aiguille a les faveurs de Denis.

Vendredi 2 février: Le Départ

Départ, vendredi en début d’après-midi. Nous chargeons pulka, ski de randonnée nordique, matériel de bivouac et nourriture pour 3 jours (ou peut-être 5 finalement). Nous filons vers le vallon de Combeau. J’ai en tête une boucle qui passerait par le refuge de Chaumaillou, filerait vers la cabane de l’Aiguillette au pied du grand Veymont, pour redescendre par la plaine de la Queyrie pour revenir vers le pas de l’Essaure en passant par la bergerie du Jas Neuf. Nous ferons à peine la moitié de la boucle, mais l’immersion hivernale dans les grands espaces du Vercors restera entière. C’est bien ce que nous cherchons.

Halte à Die

Après une halte à Die pour être sûr de ne rien manquer en ravitaillement, nous arrivons de nuit sur la petite route enneigée qui mène à l’auberge du Combeau. Nous atteindrons l’auberge à ski de randonnée nordique. La voiture patine trop dans le passage forestier. Départ de nuit à la frontale pour aller installer le bivouac près de la cabane de l’Essaure.

La forêt nous abrite du vent tempétueux qui souffle sur les crêtes. Ambiance cocon pour nos premiers pas. J’aime ces départs nocturnes et le réveil du lendemain lorsque nous ouvrons la tente et découvrons le paysage.

Sensation d’avoir été téléporté dans le temps et l’espace. La neige est froide et profonde. Il est presque 23h, la lune presque pleine se lève et joue à cache-cache avec les nuages qui défilent. Avant d’être trop fatigués, nous cherchons un emplacement pour le bivouac, si possible à l’abri du vent. Il faut compter une petite heure d’installation.
Paysage enneigé du Vercors           Paysage enneigé du Vercors           Tente Hilleberg lors d           Préparation du repas sous la tente Hilleberg
Avant de se sentir au repos, il faut déneiger une plateforme pour la tente, tendre la tente avec des ancres à neige, creuser une petite fosse dans l’abside, et gonfler les matelas. Alors nous pouvons nous asseoir confortablement à l’abri du vent, les fesses isolées de la neige et étendre les pieds dans la fosse. Il nous reste à rentrer le matériel dans l’abside, goûter une soupe bien chaude et nous sommes prêts pour notre première nuit. Et bien sûr, une fois prêt le vent tourne et nous prenons le vent en direct. Les flap-flap de la toile de tente vont nous bercer toute la nuit.

Samedi 3 février: Troisième bivouac de la saison

Les lumières du petit matin sont prometteuses. Le plafond nuageux est bas, mais au gré du vent, on sent le soleil prêt à percer. Troisième bivouac de la saison, je retrouve des automatismes et Denis découvre cette suite de petits rituels qui rythment l’installation et la levée du bivouac. Après un petit déjeuner copieux et avoir fait le plein d’eau chaude, nous rechaussons les skis.

Au programme de la matinée :

paysage sous la neige sur les plateaux du Vercors

Cabane de l’Essaure (que nous avons failli louper dans le brouillard) et col du Creuson entre la Montagnette et la tête Chevalière pour rejoindre le Pré Mouret. Soit un peu plus de 200m de dénivelée dans une neige qu’il faut tracer et par une belle ambiance hivernale : alternance de brouillard, neige et timides éclaircies par un vent soutenu.

Ski de randonnée nordique sur les hauts plateaux du Vercors

Pour une session de découverte, Denis est servi. Quelques points GPS nous rassurent quant à notre cheminement.

Trace de Ski de randonnée nordique sur les hauts plateaux du Vercors

Juste après le casse-croûte, nous rencontrons deux skieurs qui nous conseillent de passer par la combe qui mène à la Jasse de l’Echelle (dont il ne reste qu’un mur). La neige est restée bien légère et les pentes seront plus douces pour la pulka que par le Pas de la Chèvrerie. Malgré le détour, nous écoutons les locaux. Et puis il est évident maintenant que vu les conditions, l’objectif de la journée sera un bivouac du côté de Chaumaillou pour profiter du panorama sur le Mont Aiguille.
Pause en ski de randonnée nordique dans le Vercors                                   Vent sur les haut plateaux du Vercors

La météo se calme…..

ski de randonnée nordique dans les hauts Plateaux du Vercors

… mais la fatigue commence à se faire sentir. Nous tirons plein nord à flan en direction de Chaumaillou. Dans le dévers la pulka verse plusieurs fois. La trace que nous suivons est un peu plus étroite que la pulka et n’est finalement pas d’une grande aide. Les pauses se multiplient, fruits secs, thé chaud. Et le Mont Aiguille qui ne pointe toujours pas. Le prochain virage… ou derrière la butte… non les arbres bloquent la vue, encore un peu plus loin alors. Enfin le voilà, la tête dans les nuages. Chaumaillou n’est plus loin. Mais une petite erreur de navigation, pourtant par bonne visibilité, nous fera franchir quelques buttes et creux supplémentaires. C’est vrai que le Vercors est paumatoire. D’où l’intérêt de la pulka et la tente pour s’assurer une autonomie totale avec la possibilité de s’arrêter où et quand on veut.

16h30, installation du Bivouac face au Mont Aiguille avec la cabane de Chaumaillou en contre-bas. Nous sommes plus efficaces ce soir. Le spot est aussi bien plus plat par rapport à hier. Jusqu’ici la météo a vu juste. Nous parions que la nuit à venir sera sans vent et ne protégeons pas la tente avec des petits murets de neige.

Dimanche 4 février: Après une nuit à -10°C

Pari gagné, la nuit fut très calme mais aussi très fraîche. Nous avons sans doute frôlé -10°C au petit matin. Des fines paillettes de givre se détachent de la toile de tente et piquent la surface du visage laissée à l’air libre. Il faut la promesse d’une vue imprenable sur le Mont Aiguille pour nous aider à s’extraire du duvet. Nous ne sommes pas déçus. Sensation d’être seuls au bout du monde. La fraîcheur invite Denis à prendre l’initiative pour préparer le petit déjeuner. Notre binôme a clairement gagné en efficacité par rapport au bivouac de la veille.

Plusieurs options se présentent pour le retour.

paysage hivernale du Vercors

Nous pouvons reprendre le même parcours que la veille, remonter tranquillement la combe au dessus de la Jasse de l’Echelle. Ou bien emprunter le GR par le Pas de la Chèvrerie mais la bavante risque d’être au rendez-vous. Ou bien… Nous n’avons pas envie de nous mettre dans le rouge pour le retour, nous optons pour la combe. Mais auparavant, nous filons vers la Jasse du Mas Neuf. J’ai envie de faire découvrir à Denis ce point central du plateau et ses espaces ouverts. Arrivés au Jas Neuf, traditionnelle photo du skieur sur fond de Mont Aiguille.

Grands espaces, silence profond, météo calme, bonne neige… envie d’étirer le temps sur ces hauts plateaux. Juste en face de nous se dressent la Tête des Baumiers et la Tête des Chanaux et la trace des skieurs de la veille qui monte vers le col. Un peu osé vu la pente mais le dénivelé n’est pas gigantesque non plus. Nous hésitons. Ce serait une belle bavante mais après il suffira presque de se laisser glisser. Nous aurions aussi de nouvelles vues par rapport au tracé de la veille.

Magnifiques plateaux du Vercors

Trop envie d’admirer les plateaux avec un peu de hauteur, nous tentons notre chance ! Denis passe devant pour élargir la trace afin d’éviter que la pulka ne verse. Stratégie payante. Les conversions avec la pulka qui se met dans la pente sont un peu sportives mais Denis prépare le terrain à la perfection. La pulka ne verse que dans les 3 derniers lacets alors que la pente s’est adoucie. Une belle partie ! Et nous profitons d’une pause pour admirer le panorama.

ski de randonnée nordique au Vercors

Il nous reste maintenant à glisser vers la Bergerie de Chaumousset, filer vers le Pré Mouret et profiter de la descente dans le vallon de Combau (ponctuée de quelques jolies gamelles). Nous croisons plusieurs groupes en pulka qui entament une traversée Sud-Nord des Hauts Plateaux. Il y aura du monde du côté de Chaumaillou ce soir.
                                           Ski de randonnée nordique avec pulka dans le vercors                                              
Je ferai bien l’école buissonnière pour rester quelques jours de plus sur le Vercors. Mais je crois que Denis à sa dose de grand blanc. Je crains que Denis soit encore un peu timide pour s’engager dans une aventure plus longue sur les plateaux Norvégiens, mais je n’ai pas dit mon dernier mot !

Ambiance hivernale dans le vercors

Le ski de randonnée nordique et les bivouacs hivernaux sont une drogue qui s’immisce insidieusement au fil des sorties. L’immersion, le bivouac dans ces ambiances « grands nord » au milieu des grands espaces des plateaux nous connecte à un imaginaire sans limite. Quel bonheur de partager ces bouts d’aventures avec des compagnons comme Denis.

Le point de vue du néophyte en ski de randonnée nordique

J’ai découvert l’alpinisme et le ski de randonnée nordique lorsque j’étais étudiant mais je n’ai pratiqué qu’occasionnellement depuis. Mon entrainement pour cette sortie dans le Vercors se résume à de la randonnée pédestre et du footing pratiqués de manière irrégulière, et de l’escalade (salle et falaise) pratiquée régulièrement. Pas vraiment adapté pour un week-end de ski randonnée nordique avec tirage de pulka. Mais Christophe me rassure, on ira à mon rythme et il s’occupera de tirer la pulka autant que nécessaire.

D’ailleurs il me dira :

« tu serais surpris de voir à quel point ce n’est pas si difficile à tirer ».

L’expérience me prouvera le contraire. Cela demande de la technique et une puissance certaine dans les montées. L’avantage d’avoir une seule pulka est que lorsque celle-ci verse le co-équipier peut intervenir rapidement pour la remettre à l’endroit, et qu’en principe on peut se relayer. L’inconvénient est que celle-ci est deux fois plus chargée.

paysage hivernale du Vercors

C’est parti!

Nous quittons Montpellier un vendredi après-midi direction le Vercors avec des conditions idéales selon Christophe. La neige est tombée en quantité et il va faire froid. Je suis un peu partagé entre exaltation de la découverte et un soupçon d’angoisse. Comment mon corps de jeune premier de bientôt 60 piges va-t-il réagir ? Faut dire que Christophe m’a concocté un programme corsé.

Départ de nuit à la frontale pour planter (ancrer devrais-je dire) la tente vers 23h en pleine bourrasque et dans une pente. Je comprends l’utilité des deux pelles à neige. Il faut rapidement se ménager une plateforme assez large pour y installer la tente spacieuse de Christophe.

Je me prends à regretter mon lit douillet l’espace d’un instant, mais chasse bien vite cette pensée parasite pour me concentrer sur l’instant présent. Je commets quelques erreurs dans la pose des ancres à neige, mais l’apprentissage sur le tas est formateur et je serai beaucoup plus efficace lors du deuxième bivouac. D’ailleurs Christophe m’apprend mille petites astuces pour affronter au mieux un milieu somme toute hostile afin de ne pas subir le froid, mais de le maîtriser.

Le confort du Bivouac

Finalement on apprécie le confort de la tente, sa relative chaleur tandis que le vent souffle en rafales dehors. A l’intérieur mieux vaut être bien organisé et conscient des gestes que l’on fait, sous peine de galérer un moment à la recherche du briquet ou de sa frontale. Le deuxième soir l’une des deux thermos jouera même à cache-cache avec nous. Après trois recherches infructueuses nous concluons à sa perte. Elle réapparaîtra comme par miracle lors de la pause du lendemain!

Je ne peux pas vraiment dire que j’ai souffert du froid dans l’ensemble (facile à dire une fois au chaud chez soi). J’ai découvert avec étonnement le picotement des cristaux de glace qui, au petit matin, se détachent de la toile de tente et vous tombent sur le visage ! Je trouve aussi le haut de mon duvet mouillé par ma respiration (ou le contact avec la toile de tente ?). Rien de bien méchant. Il faut ensuite s’extraire du duvet, mais comme j’ai gardé chaussettes et collant pour la nuit le froid ne se fait pas trop mordant.

Souvenir d’une nuit « fraiche »

Par contre lorsqu’il faut ré-enfiler les chaussures de ski de randonnée nordique ça se gâte. J’ai fait l’erreur de laisser les chaussons de mes chaussures de ski de randonnée nordique hors de mon duvet. Les températures ayant chuté à -10° selon Christophe, j’en serai quitte pour une onglée matinale un tantinet désagréable. Mais le démontage du camp et un peu de marche auront vite fais de réchauffer mes orteils. Petit désagrément au regard de ces deux magnifiques journées de ski de randonnée nordique dans ces paysages immenses et tels qu’à l’origine des temps.

Les nuées, le brouillard, les cristaux de glace et le soleil ont conjugué leurs talents pour nous offrir un spectacle unique et nous en mettre plein les mirettes. J’ai redécouvert le plaisir authentique de se sentir présent (à soi-même et à son environnement) et à sa place dans cette nature vierge, concentré sur son effort, les sens en éveil, et libéré des pensées parasites.
Toujours est-il que nous avons partagés des moments inoubliables. J’ai vécu une expérience formidable que je dois encore digérer avant de savoir si je serais prêt à remettre ça version XXL !

Matériel utilisé durant la sortie Ski de randonnée nordique dans le Vercors

Vêtements randonnées hivernales :

Que du très classique comme équipements vestimentaires pour les randonnées hivernales (goretex, doudoune, polaires…). Il ne faut pas hésiter à prendre certains accessoires en double (gants, bonnets) et s’assurer d’avoir en permanence une sous-couche complète sèche et une bonne isolation pour les temps de pause et le bivouac du soir.

Tout le matériel de bivouac :

  • Tente Hilleberg 4 saisons Nammatj 3GT : Hyper robuste, très facile à monter, résistante au vent. Son abside spacieuse est un grand luxe pour un bivouac à l’abri.
  • Ancres à neige Hilleberg : des ancres sont indispensables pour amarrer la tente dans tout type de neige (y compris la poudreuse). J’apprécie les ancres Hilleberg par leur côté pratique. On peut les remplacer par des ancres tissus fabriquées soi-même ou même des poches en plastiques (en prévoir en nombre, car elles ne tiennent qu’une nuit).
  • Matelas X-Therm Neoair Thermarest : Tout aussi important qu’un bon duvet pour une nuit confortable. Il ne faut vraiment pas faire de compromis sur l’isolation du sol.
  • Duvet Valandré (Bloody Mary ou Shoking Blue selon le froid) : Deux écoles pour un débat sans fin, plume ou synthétique ? J’ai opté pour la plume et son confort même si avec une météo trop douce proche de l’isotherme, l’humidité peu devenir critique (ça arrive fréquemment par chez nous).
  • Réchaud Omnilite Primus : je l’apprécie pour sa polyvalence même s’il existe plus efficace. Il accepte gaz et essence.
  • Une poche de cubi en alu (vide) : coussin idéal (léger et peu encombrant) pour s’assoir sur la neige les fesses au chaud.

Matériel de ski de randonnée nordique :

  • Ski Madhus Epoch : Ce sont des skis de randonnée nordique, c’est à dire disposant d’écailles, de carres et laissant libre le talon. Assez proche des skis de télémark, ils sont idéaux pour des itinérances sur reliefs doux. Les Epoch sont assez larges au patin pour permettre aux plus aventuriers de tester quelques virages… C’est bien sûr aussi possible en ski de randonnée alpine ou même en ski de fond (comme les norvégiens).
  • Chaussures Crispi Swartissen en norme 75 : Ces chaussures en cuir sont hyper-confortables. Elles ne sont sans doute pas aussi isolantes que certains modèles avec chaussons, mais elles sont parfaites pour nos climats.
  • Pulka Fjellpulken 135 avec brancard rigide : Une pulka permet d’hausser le niveau de confort lors d’une itinérance. Tout d’abord, c’est beaucoup plus facile de tirer que de porter. On est donc beaucoup moins limité sur le volume de matériel embarqué. Le brancard rigide permet de contrôler un peu mieux la trajectoire de la pulka par le skieur. Il faut tout de même faire attention dans les zones déversantes.
  • Pelle à neige : indispensable pour l’installation du bivouac.

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