Angèle Paty est partie cet été 2021 pour un long voyage à vélo sur les routes de l’Europe afin de rejoindre les îles Hébrides Extérieures au Nord-Ouest de l’Écosse. Elle nous raconte son incroyable aventure.
Vous pouvez lire son article comment préparer un voyage en vélo qui vous aidera à préparer vos voyages en bikepacking :
Informations pour préparer son voyage bikepacking en France, Irlande et Écosse
Date
Du 27 juin au 24 août 2021 – 2 mois.
Quand partir en Irlande et Ecosse
Voyager en Irlande et en Ecosse est conseillé de mai à septembre pour bénéficier d’un temps plus clément et plus chaud. Mais il ne faut tout de même pas s’attendre à plus de 20/25°C.
À noter la forte présence de « midges » sur la côte ouest de l’Ecosse et surtout dans les îles. Les « midges » sont les moustiques des Highlands. En juillet et en août, vous n’y échapperez pas, mais rassurez vous il existe quelques solutions pour se protéger et profiter de votre séjour écossais en période estivale. Premièrement, n’oubliez pas de prendre une moustiquaire de visage ! Et secondement, d’après les conseils locaux et mon expérience sur place, le spray Skin so soft (huile sèche à base de Jojoba) marche très bien pour ne pas se faire piquer.
Participante
Angèle Paty – à 20 ans et en parallèle de mes études à Sciences Po Paris, je me suis lancée dans l’aventure d’un voyage à vélo solitaire de 60 jours et 2700km. J’ai conçu, préparé et réalisé ce projet de A à Z seule.
Découvrez le récit de cette aventure, nommée Projet SAORSA. Saorsa signifie liberté en gaélique, un clin d’oeil à la culture écossaise insulaire mais surtout au sentiment de liberté que je suis venue chercher à vélo sur ces fameuses terres. Le suivi du voyage est à retrouver sur ma page Facebook @Saorsa Project ou sur mon compte instagram @angele_pa.
Ce voyage à vélo a été motivé par la volonté de découvrir et d’étudier la vie insulaire à travers la photographie. Ce voyage à vélo est soutenu par l’Association Zellidja (lien vers le site). Elle soutient les jeunes de 16 à 20 ans pour partir en voyage seul, un mois minimum avec un sujet d’étude au choix. Les dossiers de candidature sont à déposer en début d’année, avant le 15 février 2022 pour cette année. Les bourses vont jusqu’à 900€ la première année et 1100€ la deuxième. C’est une véritable chance donnée aux jeunes pour voyager. Il faut en contrepartie tenir un journal de bord, un carnet de comptes et bien sûr remettre son rapport d’étude au retour de voyage.
Inspirée par la Trilogie écossaise de Peter May, auteur écossais de thrillers, ainsi que par les récits de Sylvain Tesson et les livres de Kilian Jornet, j’ai pris mon vélo et j’ai pédalé jusqu’au nord de l’Ecosse. À mon tour de vous livrer mes retours sur cette expérience humaine fabuleuse et inoubliable !
Lieu
En quelques mots, voici mon itinéraire vélo pour les trois pays visités.
Tout d’abord, j’ai traversé la France de Montpellier à Roscoff, en passant par la côte atlantique.
Après un premier ferry de Roscoff à Cork je suis restée 10 jours dans le sud-ouest de l’Irlande, entre le comté de Cork et celui du Kerry. J’ai fait 3 jours de quarantaine et 6 jours de vélo. La dernière journée était dédiée au transfert en train pour rejoindre Belfast et prendre le ferry suivant, direction… l’Ecosse !!
Arrivée en Ecosse, à Cairnryan, j’ai longé la côte pour enchaîner les visites d’îles et les ferry pour me rendre sur l’île d’Arran, ensuite l’île d’Islay. Je me suis reposée un jour à Oban, sur la terre ferme. Et dernière étape du voyage sur la vie insulaire: les îles Hébrides Extérieures, où j’ai plus ou moins suivi le Hebridean Cycling Way. De retour sur le « mainland » à Ullapool, j’ai traversé l’Ecosse dans sa largeur en trois jours, pour rejoindre St Andrews, y rester quelques jours avant de rentrer en avion avec un vol Edimbourg-Carcassonne.
Où dormir lors d’un voyage à vélo itinérant
Lors de ce voyage bikepacking, j’étais équipée pour bivouaquer selon les endroits. L’Ecosse est très propice au bivouac, d’un point de vue géographique mais aussi législatif. Le bivouac sauvage est autorisé sur le tout le territoire sur la base du « leave no trace« . J’ai ainsi bivouaqué 90% du temps en Ecosse ainsi qu’en Irlande.
J’ai fait quelques nuits en camping en France et en Irlande.
En France, j’ai principalement été hébergée par de la famille, des amis ou des connaissances.
Bon à savoir: le territoire écossais possède des abris/refuges appelés bothies. Ils sont pour la plupart en libre accès et gérés par la Mountain Bothies Association.Ils sont très prisés par les randonneurs ainsi que les voyageurs à vélo off-road/VTT.
J’ai également utilisé l’application Warmshowers en France. L’inscription coûte $25 avec un abonnement mensuel sans engagement. Cela permet d’être hébergée gratuitement chez les hôtes inscrits qui sont pour la plupart d’anciens ou actuels voyageurs à vélo. C’est un réseau très pratique ! Je recommande, le prix est vite amorti.
Où se restaurer pendant le voyage à vélo
Je me suis restaurée au jour le jour, avec ce que je trouvais sur le chemin, soit en supermarché soit sur les marchés locaux, ou parfois dans des restaurants ou cafés. J’avais également un réchaud Optimus avec moi.
Autres expériences en vélo :
- 1 an de vélo en Asie et Afrique
- Traversée de l’Europe et l’Asie en 9 mois
- Voyage à vélo à travers l’Europe
- Voyage à vélo en Irlande et Ecosse
- 3 semaines à vélo en famille pour découvrir le Danemark
- La grande traversée du Massif Central à vélo ( GTMC )
- Traversée des Pyrénées à vélo en Bambou
Bibliographie pour préparer mon voyage à vélo SAORSA
J’ai préparé les grandes lignes de mon itinéraire en fonction des points de chute, des contacts en Ecosse pour mon reportage photo et des endroits que je souhaitais visiter.
Pour cela j’ai utilisé la carte IGN des voies vertes et vélo routes de France. J’ai aussi utilisé Komoot sur mon téléphone. Je n’avais pas de compteur GPS.
Je me suis également renseignée sur les sites suivants :
Une traversée de la France à vélo
L’itinéraire du voyage vélo
Mon idée de traverser la France à vélo était animée par diverses raisons. La première était ma volonté de rejoindre l’Ecosse depuis ma ville natale, c’est à dire depuis Montpellier. Je ne voulais pas prendre l’avion pour me rendre directement là bas. Secondement, je voulais profiter de cette chance de voyager à vélo pour re-découvrir mon pays autrement, à travers le slow-tourisme ou le tourisme durable.
Je n’ai pas été déçue ! Ces quelques deux semaines et demi ont été riches en rencontres, en découvertes de nouveaux territoires et terroirs de France, en surprises et en moments plus difficiles. Mais ce voyage offre un bel apprentissage sur soi-même.
Le départ
Le 27 juin 2021, aux aurores, il est l’heure de partir, de donner les premiers coups de pédale sur ma maison itinérante. Mes parents m’accompagnent sur les premiers 10 km. L’émotion est au rendez-vous, je perçois la fierté dans leurs yeux, qui est tout de même associée à un brin d’appréhension et de peur. « Tout va bien se passer, promis ». Un peu dur à entendre au début mais ce sera vraiment le cas !
Quelques membres de mon club de triathlon me rejoignent sur les 50 premiers km. Puis ils me laissent et c’est le départ seule vers cette grande épopée qui m’attend ! Je saute dans l’inconnu.
La première journée est chargée, je suis attendue 120km plus loin, pour être hébergée sur la voie verte Passa Pais. Je quitte Montpellier direction la vallée du Salagou. Je roule sous une chaleur étouffante, au rythme du chant des cigales. Le premier petit col est dur à passer, je réalise que le vélo est vraiment chargé. Tout sera une question de patience et de gestion de l’effort. Les jambes y seront très vite habituées.
La Passa Pais
C’est une ancienne voie ferrée, réhabilitée en voie verte (la V84) depuis 2013, qui joint l’Hérault au Tarn, par le Parc Régional du Haut-Languedoc. 80km de plaisir sans voitures, un faux-plat montant puis descendant, pas de difficultés majeures et accessible pour tous les niveaux, en famille également, un vrai régal !
Selon moi, les premiers et derniers 10km n’ont pas réellement d’intérêt. Ils permettent de rejoindre le coeur de la vallée du Haut-Languedoc, qui elle est absolument à découvrir !
Olargues: village à découvrir
Le village médiéval d’Olargues est charmant, classé parmi les plus beaux villages de France, c’est une étonnante découverte. Au coeur du haut-Languedoc, un coin presque oublié de l’Hérault, j’étais contente d’explorer un peu plus ma région.
Je suis hébergée la première nuit à Prémian, un joli village niché dans cette vallée d’anciens drapiers. Hélène et Max m’accueillent si chaleureusement. Les batteries sont rechargées pour attaquer la prochaine journée.
Je poursuis ma route sur la Passa Pais, parfaitement adaptée pour le voyage à vélo. D’ailleurs, je croise dès le deuxième jour, une autre jeune voyageuse à vélo seule. Ça me motive ! J’enchaîne les tunnels et viaducs ferroviaires, à travers les forêts et les bois pour passer d’un flanc de la vallée à un autre.
Arrivée dans le tarn, je continue direction Castres. C’est un arrêt un peu spécial. Mon père est venu m’amener la tente bikepacking reçue de Katadyn France après mon départ. J’ai bien pu réaliser le test durant mon voyage à vélo.
Je traverse ensuite les départements du Tarn, Tarn et Garonne, Haute-Garonne et Lot et Garonne. Puis je accueillie plusieurs fois pour poser ma tente dans le jardin, grâce à l’application Warmshowers. Je rencontre de belles personnes.
Le canal latéral de la Garonne
Mon chemin au bord de la Garonne débute à Montech, connue pour son système d’écluse hors norme : La pente douce. Je suis accueillie ce soir là chez Jérôme, avec un ami à lui, Pascal, aussi cycliste passionné. Je passe une soirée géniale, de belles discussion autour des voyageurs à vélo accueillis, de leurs expériences en tant que cyclotouristes et de mon projet Saorsa, tout cela autour d’un bon barbecue, un verre de vin de noix maison et quelques bières. Ça sent bon les vacances !
Je découvre à partir de Montech cette voie verte qui longe le fleuve de la Garonne. Sous un air de tableau impressionniste, les allées de platanes succèdent les écluses. Je découvre de jolies maisons d’éclusiers, aujourd’hui transformées en gîte, restaurant ou café pour la plupart. Rouler au fil de l’eau loin de la circulation est agréable.
Cependant, je m’ennuie à peine au bout d’une journée. Je suis habituée au dénivelé, aux routes de campagnes et là je me retrouve à rouler en ligne droite pendant des heures, quelle monotonie ! Alors je fais passer le temps comme je peux.
Je m’arrête pour déjeuner au marché de Castelsarrasin, foisonnant de touristes venus pour les étales de fruits et légumes, les abricots de Moissac, les fromages, les vêtements et tout autre bric à brac possible. De gentils commerçants m’offrent de quoi faire mon picnic du jour ! Je repars le sourire aux lèvres et le ventre bien rempli.
Auvillar
Après Moissac, je rencontre un cycliste à la retraite avec qui je fais 10km direction Agen au bord du canal. Il me conseille d’aller faire un détour pour visiter Auvillar, village classé parmi les plus beaux de France et étape duCchemin de St Jacques de Compostelle.
Zoom sur un bijou médiéval surplomblant la Garonne.
Une petite route serpente le flanc d’une colline, pour atteindre le village sur les hauteurs de la Garonne. Charmant avec ses briques rouges, ses rues pavées, son héritage médiéval, sa halle au grain et sa tour de l’horloge.
Des hauts et des bas
Je redescends dans la vallée pour rejoindre Agen par le canal, où je suis hébergée grâce à l’application Warmshowers. Rapidement après la ville, je quitte le canal direction Marmande pour la prochaine étape. Je passe les jours suivants par St Emilion, Libourne puis les marais du Blayais pour rejoindre l’itinéraire de la Vélodyssée. Je suis hébergée ou je dors en camping. Notamment Chez Gendron, un camping familial, très adapté pour les cyclovoyageurs !
L’ennui du canal est vite compensé par les jolies routes entre les vignobles bordelais, la campagne garonnaise et les hauteurs de la baie. Mais tout n’est pas rose pour autant.
Dimanche 4 juillet, après 8 jours de périple, je passe une journée très difficile. Tout avait pourtant bien commencé, sur la place du marché de Libourne, autour d’un café, gentiment offert par un torréfacteur, originaire de Montpellier. Un couscous acheté sur le marché pour prendre des forces et c’est reparti. Mais là… problème mécanique, que j’ai du mal à identifier… Je trouve une solution de dépannage pour avancer et attendre le lendemain quand un magasin sera ouvert. Un moral au plus bas, il se met à pleuvoir, je croise des chatons abandonnés sur le bord d’une départementale, je ne peux plus retenir mes émotions et je ne sais même plus pourquoi je pleure.
Mais j’ai continué de pédaler et c’est la meilleure chose à faire dans ces moments là. Je me disais : « Pleure toutes les larmes de ton corps, mais avance, pédale, et demain tout ira mieux ». Ce fut le cas. Le lendemain, j’ai roulé 130km direction la Vélodyssée, itinéraire prisé des voyageurs à vélo.
La Vélodyssée
J’ai rejoint la Vélodyssée au nord de Royan vers sur les bords de la Gironde. Un bon vent de dos et une route plate, je trace ce jour là ! Ça fait du bien au moral, en plus je suis hébergée le soir. Je prends plus ou moins l’itinéraire vélo, parfois mal indiqué, ou avec des indications un peu floues. Un peu déçue de cette voie, surtout que je peux comparer avec les voies écossaises, bien plus faciles à suivre.
Je passe par Marennes pour trouver une atelier de réparation. Un cycliste croisé sur la route me dirige vers un magasin de la ville. Il ne trouve pas mon problème mais me rassure avec quelques réglages du dérailleur. J’ai perdu du temps, je repars à 18h. Je dois arriver avant la fermeture du bac de Rochefort. Bien sûr, je n’ai pas regardé les horaires au préalable. Je fonce. J’arrive à 18h58 : coup de chance, le passeur est en train de ranger le bac. Je crie et lui fait de grands signes, il m’accepte ! Toujours cette bonne étoile qui veille sur moi !
La journée n’est pas finie, je roule encore une bonne heure au coucher du soleil, entre la Charente et les champs de tournesols, pour finalement arriver chez mes hôtes à Chatelaillon Plage. Soulagée et épuisée.
La Rochelle : jour de repos
Le lendemain, je ne fais que 15km vers La Rochelle, ce que je prends pour une journée de repos après 10 jours de voyage. Je prends le temps de visiter la ville, je tombe sous son charme.
Mais c’est aussi un choc, je suis surprise de revenir au rythme vacancier des français en plein mois de juillet. J’étais dans une sacrée bulle jusqu’à cet instant. Je déconnecte un peu du bikepacking, je me repose surtout après les montagnes russes émotionnelles que je viens de vivre.
Finalement, mon arrêt à La Rochelle se prolonge d’une journée. S’écouter, être bien avec son corps fut essentiel tout au long du voyage, comme ce moment où je viens d’avoir mes règles et je ne me sens pas de reprendre la route le premier jour. Je me suis écoutée et je ne le regrette absolument pas.
Déjà une dizaine de jours de périple, je continue sur la Vélodyssée, qui m’emmène à Jard-sur-mer puis au Pornic, un joli port, également très touristique. Je ressens un peu plus la fatigue et je préfère avoir un accès à des sanitaires et la douche pour la semaine, merci aux hôtes Warmshowers qui m’ont hébergée.
Points importants de la Loire-Atlantique
Je découvre ces jolis coins de France avec leurs lots de surprises, de cachets et de spécialités locales.
Je ne suis pas la Vélodyssée jusqu’à Nantes, un détour pour rien, je prends le Pont de St Nazaire à la place ! Impressionnant de loin comme de près, j’ai le sentiment de faire un sport extrême le temps le traverser. Je le déconseille aux famille mais si cycliste confiant, il vaut le coup pour les sensations. Sinon il existe une navette, sans réservation, qui permet de traverser en sécurité.
Direction le Pornichet ensuite, où je retrouve le cousin d’un contact qui a transmis une patte de dérailleur pour que je change la mienne, abimée depuis cette fameuse journée difficile. Je passe par La Baule, puis Guérande, un vrai coup de coeur pour la vieille ville fortifiée. Je finis à La Turballe, où je suis hébergée.
Traversée de la Bretagne
C’est reparti ensuite direction la Bretagne ! Un breizh cola au ravito pour fêter cela et je repars. Quoi de mieux pour commencer ce séjour Breton qu’une belle averse juste avant d’arriver à ma destination du soir : Vannes. Super bien accueillie chez des amis à nouveau, je visite le centre-ville le lendemain matin avant de repartir. La ville est vraiment à découvrir !
Direction Lorient, sauf que tout ne se passe pas comme prévu. Les jambes n’avancent pas du tout. Le moral tient très bien malgré le vent de face constant et les quelques gouttes. Je me résous à prendre le TER pour gagner quelques km et être à l’heure à Lorient pour faire réparer ma patte de dérailleur. Merci au magasin Tri4fun, très professionnel.
Hébergée à Guidel le soir chez une copine cycliste, direction une nouvelle voie verte bretonne : Guiscriff – Morlaix. La Bretagne ce n’est pas tout plat !
Je bivouaque dans un champ, à proximité de la voie. Dernier jour direction Morlaix, en ce 14 juillet tout est fermé, heureusement j’ai bien prévu le coup.
L’ancienne voie ferrée aménagée est superbe et permet de traverser les Monts d’Arées sans trop subir le dénivelé et rester loin des voitures. L’arrivée dans la baie de Morlaix est très agréable, il fait super beau à nouveau après une journée de grisaille.
Un test covid est nécessaire avant la traversée en ferry pour l’Irlande. Je m’organise en fonction. Test négatif, soulagement. J’ai du temps devant moi avant le bateau. Je reste une nuit à Carantec, à 10km de Morlaix, hébergée chez des connaissances. Puis, je roule encore 10km vers Roscoff le lendemain.
Cyclotourisme en France: les endroits à ne pas manquer
Mission réussie avec cette traversée de la France en bikepacking. J’ai découvert et re-découvert de magnifiques territoires. Je me suis sentie fière de vivre en France et d’appartenir à ce très beau pays, si riche et varié.
Coup de coeur pour Carantec, les îles Callot et Pen al Lann, au sud de Roscoff. J’y reviendrai bien pour une randonnée ! J’ai aussi beaucoup apprécié La Rochelle, Guérande, Vannes, Auvillar et la vallée du Haut Languedoc.
Avec une moyenne de 80km/ jour, je quitte la France, le 16 juillet, après une bonne crêpe bretonne aux oignons de Roscoff !
J’embarque dans le ferry Brittany Ferries. Les mesures sanitaires Covid m’obligent à prendre une cabine pour la nuit. 19 heures de traversée en mer pour arriver dans la baie de Cork avec un grand ciel bleu, annonciateur de mon séjour irlandais !
L’Irlande, les montagnes russes de ce voyage à vélo
Voyager à vélo en temps de covid n’est pas de toute facilité. Même étant vaccinée, je dois faire quelques jours de quarantaine en attendant que le passeport vaccinal européen soit mis en place en Irlande. Me voilà donc 3 jours accueillie chez une famille irlandaise près de Rosscarbury. Ces jours de repos me font le plus grand bien, à la campagne, proche de la mer, il n’y a personne et les mesures sont très peu contrôlées.
C’est très perturbant de rester au même endroit plus de trois jours, sans activité sportive. Cette quarantaine casse totalement mon rythme et les jours suivants se révèlent être compliqués.
Le début difficile de mon séjour irlandais
Le 20 juillet, c’est la fête, je sors de quarantaine mais pas seulement ! Je fête aussi mes 20 ans. Drôle d’anniversaire vous me direz mais ce fut inoubliable car si extra-ordinaire. C’est aussi le premier jour pour entamer mon reportage photographique sur la vie insulaire. Pour cela, je roule direction Baltimore, une station balnéaire irlandaise très populaire, pour prendre un petit bac pour l’île de Sherkin.
120 habitants , le pub est le dernier lieu public qui a survécu. Plus de supermarché, d’école ou de poste. Les insulaires sont très accueillants, tous ne sont pas nés sur l’île. Beaucoup l’ont découverte grâce à une passion pour les oiseaux, la nature ou bien encore par l’envie de vivre au calme, loin de l’agitation quotidienne. Leurs histoires personnelles sont passionnantes.
Je bivouaque sur l’île avec l’irlandaise qui m’a accueillie pour ma quarantaine. Repas au réchaud Optimus, part de gâteau d’anniversaire, bière irlandaise du pub.
Doutes, adaptation, changement de plan
Le lendemain est une journée très compliquée. J’apprends dès le matin que le petit ferry pour l’Ecosse ne fonctionnera pas à cause du covid. L’autre solution est difficilement envisageable puisqu’elle change tout l’itinéraire.
Meriel qui m’accompagne quitte l’île, je fais de même. Une habitante de Baltimore, rencontrée la veille, m’avait laissé son numéro au cas où. Je lui demande si elle peut m’héberger pour pouvoir me poser, réfléchir à un plan pour les jours à venir et bénéficier d’une connexion internet. Elle accepte, je pose la tente bikepacking dans son jardin.
Après beaucoup de doutes et la peur de devoir abandonner mon projet jusqu’en Ecosse, je trouve finalement une solution pour rejoindre l’Ecosse. Soulagement !
Mais tout de même l’itinéraire écossais est chamboulé et je dois me résigner à ne pas faire les îles Orcades et Shetland. Je décide de profiter d’un des plus beaux endroits d’Irlande, le comté du Kerry, que l’on m’a recommandée, pour ensuite prendre le train jusqu’à Belfast.
Circuit de l’anneau du Kerry
Nouveau jour, le projet Saorsa continue ! Direction l’incontournable Kerry ! Premier arrêt au camping Eagle Point. Beaucoup de camping-cars… mais pas le courage de trouver un endroit pour bivouaquer au calme. Finalement il y a des emplacements réservés pour tentes seulement, je profite d’un beau coucher de soleil sur la baie.
Le lendemain, premier col : « Caha Pass« , 8km de montée constante, la vue est splendide mais ce n’est rien par rapport à ce qui m’attend plus loin. Le temps est incroyable et le restera tout au long de la semaine.
Début à Kenmare
Un petit soucis mécanique me suit depuis Roscoff. Je crois avoir une crevaison lente depuis quelques jours, mais impossible de localiser le trou. Je me résous finalement à rajouter du liquide préventif tubeless dès la première ville, Kenmare. Ça marche ! Pause pour goûter à la glace locale et se rafraîchir des 28°C ambiants.
Je continue mon chemin. Ce soir là j’ai des difficultés à trouver un bon endroit de bivouac sauvage. Au bord de l’abandon, une voiture arrive. J’en profite pour demander au conducteur s’il connait un coin sympathique. Il me répond oui. Je le suis. J’arrive dans un cul-de-sac avec quelques habitations, je ne sais pas pourquoi il m’emmène là… Puis il m’annonce, d’un accent fort irlandais, que je peux camper dans le jardin de la maison secondaire de ses cousins, actuellement absents. Super spot, une plage privé, un vue sur les montagnes de Beara en face : le rêve. Quelques moustiques, similaires aux midges, s’invitent à la fête, mais ils n’arriveront pas à la gâcher !
Le jour suivant, je continue sur l’anneau du Kerry (Ring of Kerry). Je m’arrête à Sneem pour me ravitailler en nourriture. La ville a des allures de far-ouest américain, surprenant ! Je croise de nombreux cyclistes, je discute avec certains, curieux de la mule avec laquelle je voyage !
Les incontournables du circuit
Je découvre, très vite, les raisons pour lesquelles ce circuit est si prisé. C’est un certain visage de l’Irlande avec des eaux turquoises, des plages prises d’assaut par les locaux et les touristes, de belles montées dans les montagnes, une nature verdoyante et des pubs toujours bien remplis en fin de journée.
Le dénivelé est conséquent sur cet itinéraire vélo mais rien d’infaisable ! Je passe le premier col de la journée: col de Coomakista. Un très beau panorama de la péninsule de Beara, que j’ai suivi sur toute la route. Je ne regrette absolument pas d’avoir choisi ce coin de l’Irlande pour rouler ! Après Waterville pour une pause ravitaillement, je fais le choix d’allonger ce circuit par une option : l’anneau de Skellig.
L’anneau of Skellig
Cette boucle additionnelle tient son nom des fameuses îles Skellig. Aujourd’hui inhabitées, elles abritaient autrefois une communauté de moines. Elles ont aussi fait l’objet de décors pour Star Wars. Je n’ai pas pu les visiter mais elles sont absolument à découvrir pour la singularité et l’histoire de ses habitants.
Moins connu des touristes, ce détour vaut le coup mais se mérite. Il n’est pas accessible à tous car il a un dernier col à passer, ou plutôt un mur. C’est le col de Coomanaspic : 2km à plus de 14% de moyenne. J’ai mis 25min à passer cette pente raide. Mais… La vue est fantastique. Quel sentiment de fierté mais surtout de liberté !
Si vous aimez les descentes, vous serez servis ! La descente du col est une longue ligne droite : une pointe à 65km/h sans même pédaler !!
En bas, il y a une aire de camping sur un champ, payant. Je négocie l’entrée avec un accès aux falaises juste à côté. Un couple irlandais m’invite à manger un barbecue avec eux, 25°C oblige ! Super moment d’échange et d’hospitalité irlandaise. Ils m’avoueront le matin, après m’avoir offert le petit-déjeuner, qu’ils ont eu un peu pitié de moi avec mon gros vélo et qu’ils étaient heureux de me rendre service à leur façon. Je repars les batteries rechargées et le coeur rempli de gentillesse.
L’île de Valentia
Direction l’île de Valentia, pour continuer mon reportage photographique sur une autre île. Celle-ci est un peu particulière puisque reliée par un pont à la terre ferme. Elle vaut le détour pour le très beau point de vue qu’elle offre, il y a une randonnée à faire mais surtout pour son histoire si particulière. Le premier câble transatlantique fut installé sur l’île, une fierté pour ses habitants. Je pars à la rencontre des habitants de Knightstown et Chappeltown, les deux principaux villages de l’île. Je quitte l’île en fin de journée après un programme bien rempli.
La fin de l’anneau du Kerry
Par chance, je m’arrête un dimanche à 17h dans le seul restaurant ouvert, le serveur propose gentiment de m’héberger le soir, chez lui, 40km plus loin. J’accepte avec un peu de méfiance mais je vois la motivation de rouler au coucher du soleil et grappiller des kilomètres tant qu’il fait encore beau.
J’arrive à Killorglin, petite bière d’arrivée au pub. Je rencontre un jeune cycliste qui me propose de m’accompagner demain à vélo ! Mon hôte du soir est super sympa et vient de l’île Maurice, très content d’héberger une française.
Dernière journée de vélo sous la pluie, pour la première fois en Irlande, un miracle ! Seulement 30km sont au programme pour rejoindre Killarney, la fin du circuit. Ville irlandaise très typique et dynamique ! Je passe la nuit dans une auberge de jeunesse avant mon train à 7h le lendemain.
Passages de frontières : Irlande – Irlande du Nord – Écosse
Je suis mon choix de traverser l’Irlande en train. Premier trajet Killarney – Dublin. J’ai quelques heures à Dublin, j’en profite pour me balader sur mon vélo.
Deuxième train Dublin – Belfast, direction l’Irlande du Nord : aucun contrôle sanitaire ou d’identité n’est requis pour passer de l’Union Européenne au Royaume-Uni. Le coup est joué. Après cette journée de transfert, je suis accueillie chez un Irlandais via Warmshowers, avant de prendre le ferry le matin tôt.
Moment de stress, je me perds dans le port juste avant l’heure limite pour prendre mon ferry, j’arrive en sueur avec mon vélo, les douanes me laissent passer sans aucun contrôle d’identité à nouveau. Pas besoin d’un test covid non plus. Je suis très surprise. Je sors du terminal pour entrer dans le ferry, ligne Belfast – Cairnryan.
L’Ecosse, paradis du bikepacking et voyage à vélo
Grand moment d’émotion, les larmes me montent aux yeux et je ne peux pas les retenir. Je l’ai fait, je vais en Écosse !!! Après plus de 1600km, j’y suis, à ce moment tant attendu. L’Ecosse est à moi ! Je vais à présent me régaler et vivre mon rêve : celui de rejoindre ces fameuses îles écossaises.
L’île d’Arran
Mon reportage photographique débute sur l’île d’Arran. Après deux journées de vélo pour rejoindre le ferry Ardrossan-Brodick, je découvre cette île, surnommée l’Écosse miniature. Je campe le premier soir dans le jardin d’une dame rencontrée sur le ferry.
Je découvre cette vie insulaire, assez particulière, depuis l’intérieur. J’échange dès le premier avec soir avec mes hôtes et les voisins pour comprendre ce qui les a amenés ici, les raisons qui les poussent à rester ou, pour les jeunes, à quitter l’île. C’est une autre vie, mais tout aussi passionnante, avec son lot de mystères, de tensions, d’histoires locales et familiales. Outre les vues splendides qu’offre l’île, il y a bien plus à découvrir chez les habitants.
Arran : l’Écosse miniature
Les paysages défilent, tous aussi différents les uns des autres, je comprends pourquoi l’on surnomme ainsi cette île. Le matin, j’ai du mal à décoller, il pleut par salves et je n’ai vraiment pas envie de tout ranger sous la pluie alors j’attends. Ce voyage à vélo me donne peu de contraintes et c’est souvent moi qui me les fixe.
Je découvre les fermes de saumons, ce n’est pas glorieux… Les habitants se battent pour éviter la construction de nouvelles fermes. Je visite le dernier magasin alimentaire indépendant qui survit encore aux coop, supermarchés de chaîne. Les échanges se construisent petit à petit pour établir plus qu’une esquisse de cette vie insulaire intrigante.
Le soir je dors en bivouac au sud de l’île, un spot recommandé par un habitant du coin. J’ai une vue à 180° sur la mer. Je distingue les côtes irlandaises au loin, les langues de terres de chaque côté. Ce soir, le vent souffle fort mais éloigne les midges. La canicule irlandaise appartient bien au passé. Ce sera doudoune ultra-légère en plumes, survêtements chauds et imperméables à partir de maintenant et jusqu’à la fin du périple.
D’une île à une autre
Je passe une dernière journée sur l’île pour terminer ce chapitre de la vie insulaire. Le temps est toujours très changeant, typique de l’Ecosse, je m’y fais bien. Je goûte le haggis pour la première fois, une sorte de boudin noir plus relevé. Ce n’est pas mauvais mais je n’en reprendrai pas pour autant !
Je pense qu’avec l’effort physique et le froid, j’aurais mangé ce qui me passait sous la main ! Ma spécialité écossaise favorite reste le tattie/potato scone. Une sorte de galette fine à base de pomme de terre, un délice.
Je croise quelques cyclistes sur l’île. Les plus aguerris font le tour à la journée. De mon côté, je prends mon temps pour me plonger dans mon reportage. Le soir, je reprends le ferry depuis Claonaig, un petit village au nord de l’île.
Je trouve mon bivouac, proche du terminal, dans le jardin de gentils messieurs, ayant décidé d’habiter leur cottage à plein temps depuis le covid. Merci Marc et Mark !
Islay, l’île du whisky
1er août, 36ème jour de voyage, je prends le ferry direction Islay (ligne Kennacraig – Port Ellen). Les écossais ne rigolent pas avec le covid : effectifs réduits, une table sur deux condamnée, nombre de passagers très limité. Je profite du ferry pour prendre un full scottish breakfast avec des tattie scones ! La traversée est belle et plutôt calme, seulement deux heures.
Les distilleries du sud d’Islay
Le nom d’Islay résonne particulièrement pour les amateurs de whisky du monde entier. Il y a 9 distilleries sur l’île. Le whisky fait l’économie de toute l’île : de la culture de l’orge, aux métiers présents dans la distillerie puis avec tout le tourisme que cela apporte : hôtels, aéroports etc. C’est ce que j’ai cherché à découvrir durant mes quelques jours sur l’île.
Dès mon arrivée, je me dirige vers les trois distilleries du sud, proche de Port Ellen, les plus tourbées : Laphroig, Lagavulin et Ardberg. Elles ne sont pas ouvertes à la visite à cause du covid. Cependant, les boutiques le sont et me permettent de ressentir l’ambiance de chaque distillerie et surtout d’échanger avec les personnes qui y travaillent. Je prends ce qu’il y a à prendre pour mon reportage.
Je bivouaque près d’une plage, dans un endroit reculé, calme, face à la mer, secrètement indiquée par une habitante.
Deuxième jour sur l’île, je passe à côté des entrepôts de futs de whisky, cette odeur de malt est partout. J’ai l’impression que je baigne dedans. C’est aussi cela la géographie du sensible. Direction Bowmore, l’épicentre de l’île, pour la prochaine distillerie, tout aussi connue.
Les distilleries du Nord d’Islay
Ensuite, j’enchaîne avec la distillerie la plus reculée : Kilchoman. Il faut se la gagner à vélo avec un vent de face épuisant. L’île est plate à l’écossaise, c’est à dire vallonée. J’arrive juste avant la fermeture, c’est la seule ou je peux déguster le whisky. Surprise par son goût tourbé très prononcé, ça réchauffe bien !
Ce coin de l’île est plus reculé, presque désert, à part des moutons je ne croise pas grand monde. Je reviens sur mes pas par la seule route, direction la prochaine distillerie : Bruichladdich, bien sûr fermée à 19h. Ma route m’emmène vers Port Charlotte, qui a aussi donné son nom à des whisky.
Je dors en camping, parfait pour une douche chaude. Le brouillard envahit tout le champ dès la nuit tombée, presque envoutant. Blottie dans mon sac de couchage en plumes Sea to Summit, je m’endors sans problèmes.
Dernier jour sur Islay, visite du musée de l’île. Je découvre de sacrées histoires locales, il en vaut le détour. En repassant à Bruichladdich, j’ai la chance d’échanger avec quelques locaux, puis je re-traverse toute l’île vers le nord pour voir les dernières distilleries : Caol Ila, en travaux, Bunnahabhain et Ardnahoe que je visiterai le lendemain matin avant mon ferry.
Bivouac sur les hauteurs des collines, une vue sur la magnifique île de Jura et la distillerie en contre-bas. Le silence est absolu ! Les midges s’invitent à la fête et me minent ma soirée. Ils arrivent par nuages, je ne peux même pas manger dehors. J’ai faim ce soir mais il ne me reste de froid qu’une pomme, un oreo et une tranche de pain de mie. Ce sera tout pour le dîner.
Journée de repos à Oban
Après une visite d’Ardnahoe, je file prendre mon ferry en vitesse. Ligne Port Askaig – Oban : environ 3 heures de traversée. Je suis hébergée chez une photographe que j’ai contacté sur instagram. C’est une très belle rencontre et l’aventure nous amènera à nous revoir 10 jours plus tard à plus de 150km de là.
Je me prends une journée entière de repos en plus pour visiter la ville, planifier mes journées sur les prochaines îles, renvoyer en France mon carnet de bord déjà rempli et faire des courses d’avance car la nourriture coûte bien plus cher sur les îles. Je dors la deuxième nuit en B&B, réservé à la dernière minute.
Vendredi 6 août, 41ème jour de voyage : direction les îles Hébrides Extérieures, enfin !!!
Les îles Hébrides Extérieures
J’en ai tant rêvé et ça devient maintenant une réalité, qu’est ce que c’est bon comme sentiment. J’ai presque déjà accompli ce que je devais faire dans ce projet. En décidant de ne pas aller aux Orcades et Shetland, je vais vraiment prendre mon temps sur cette dernière portion du voyage à vélo.
La traversée de 4 heures est très agitée, j’ai le mal de mer mais c’est pour la bonne cause ! Je réalise vraiment à quel point ces îles sont reculées et très certainement sujettes à une météo capricieuse.
Arrivée sur l’île de Barra avec le soleil. C’est comme je l’avais imaginé.
Le Hebridean Cycling Way
Un itinéraire vélo classé parmi les plus beaux du monde, il permet de parcourir ces îles du Sud au Nord (ou inversement). Méconnues du grand public, elles sont uniques. ELles donnent un regard différent de l’image que l’on peut se faire de l’Ecosse.
Environ 250km, 2 ferrys et 6 ponts-jetée pour sauter d’une île à une autre : un vrai sentiment d’aventure pour découvrir ces îles aux eaux bleues turquoises, aux plages de sable blanc, au machair et aux campagnes tourbées.
Les directions sont toujours très bien indiquées. Le site internet (lien début article) est aussi explicite et contient les informations essentielles. J’ai principalement suivi les routes de l’itinéraire mais j’ai fait quelques détours que je conseille vivement.
Vatersay
La plus petite des îles, au sud de Barra, certains la délaissent pour gagner du temps mais elle mérite que l’on fasse le détour. Calme et paisible, spot rêvé pour les surfeurs, un village seulement, qui gère un café associatif pour le plus grand bonheur des voyageurs. Les fonds sont reversés à la communauté, comme au financement des études des jeunes de l’île.
Je bivouaque la première nuit sur la plage de Vatersay. Attention aux midges encore !
Je suis si heureuse d’être là ce soir, balade sur la plage au coucher du soleil. Je m’endors avec le son des vagues qui me berce.
Barra
Je reprends la même route pour venir. À peine partie, l’averse tombe Je trouve refuge sous un abris de bus le temps que le gros de l’orage passe. Trempée dès le matin, ça commence bien mais ça ne m’empêche pas de continuer, d’aller à la rencontre des locaux : distillerie de gin, hôpital…
Je fais le tour de l’île pour prendre le ferry direction Eriskay. Le soleil est revenu, c’est donc cela la météo des îles.
Eriskay
Petit moment magique pendant la traversée, le capitaine coupe les moteurs alors que l’on se trouve proche du port. Puis les passagers se ruent vers le ponton. Je les vois à mon tour, se rapprocher de nous, un puis deux puis trois, ces dauphins viennent à notre rencontre. Nous sommes tous émerveillés !
Eriskay a sa propre identité, son charme mais aussi son équipe de foot que j’ai rencontrée au pub. Une sacrée ligue existe sur les Hébrides et fait vibrer la communauté sportive.
Je continue vers la prochaine île reliée par une longue digue que l’on appelle « causeway » ou pont-jetée.
South Uist
Je ne m’attendais pas à trouver ces îles aussi singulières. South Uist est une longue bande de terre, assez plate, marécageuse d’un côté et de l’autre côté deux sommets, emblèmes de l’île, qui en font sa beauté.
Je passe deux nuits en bivouac sur l’île. La première, je campe à côté d’un autre voyageur à vélo, Paul originaire de Glasgow. Nous échangeons sur l’avenir de l’Ecosse, après le Brexit et sa vision de l’indépendance. Le temps capricieux passe d’un beau coucher de soleil, arc-en-ciel sur les collines au loin au brouillard envahissant la plage de galets.
Le lendemain, Paul part de son côté explorer l’île, je roule vers le nord. Je m’arrête découvrir un site archéologique, comme il y en a de nombreux sur l’île, mais celui-ci est particulier. Des archéologues de l’île ont lancé une application en réalité augmentée : Uist Unearthed, afin de pouvoir s’imaginer sur son portable comment le site était autrefois.
Je suis toujours aussi subjuguée par la beauté de cette île, elle me plait beaucoup, on s’y sent bien. Je finis par camper au nord-ouest, au bord d’une plage reculée, presque secrète. J’ai le plus beau coucher du soleil du voyage. L’eau est glaciale, mais trop tentante. Je file me baigner sous un ciel orangé, les reflets d’or du soleil sur la mer, un moment fabuleux.
Le lendemain, j’assiste à la tonte des moutons, juste derrière ma tente ! Moment insolite.
Benbecula
Ce qui est fabuleux sur ces îles, c’est que l’on peut croiser les mêmes voyageurs à vélo ou à pied à différents endroits, à quelques jours d’intervalle. Sans vraiment les connaître, un sentiment de familiarité se tisse au fil de ces rencontres.
Sur Benbecula, alors que je sortais du supermarché, je vois ce couple de randonneurs descendre d’un bus. Je mets du temps pour les reconnaitre, ils sont exténués. La femme est fatiguée. À pied, ils ont plus souffert, que moi à vélo, de la pluie et du vent. Les îles sont magnifiques mais ne font pas de cadeau. Il faut se battre contre les éléments extérieurs et je ne vais pas tarder à le découvrir.
Benbecula est le noyau central de ce groupe d’îles : aéroport, hôpital, école (qui rassemble primaire, collège et lycée), université avec une vingtaine d’étudiants et autres magasins de nécessité. Ce n’est pas le meilleur endroit pour camper, je continue vers la prochaine île.
North Uist
Changement radical de décor, North Uist est très humide et marécageux, je ne m’attendais pas à cela. Je décide de trouver une plage sur une presqu’île reculée pour être exposée au vent plutôt que proche des eaux qui regorgent de midges. Mission réussie. Plus de 5km pour la trouver, une plage de galets à perte de vue.
Le lendemain matin, et comme tous les jours depuis que je suis en Ecosse, je me réveille naturellement à 5h30 avec le lever du soleil. Mais ne vous inquiétez pas, je me rendors aussi tôt. Ce matin là, j’ai du mal à partir et à trouver la motivation de tout ranger.
Je prends mon temps, le soleil réchauffe ma tente, les oiseaux viennent se poser sur celle-ci, et me font le spectacle.
Je repars et le vent s’est levé, le soleil a disparu, il doit faire 10°C.
Plusieurs kilomètres plus loin, j’arrive à côté d’une forêt, les premiers arbres que je vois sur ces îles. Le vent est beaucoup trop fort pour laisser pousser quoi que ce soit. Je m’arrête discuter avec une dame devant sa maison, pour qu’elle m’explique l’origine de cette forêt. Elle me propose finalement de rester dîner avec ses enfants et même de dormir. Quelle chance. Cela me permet aussi d’obtenir la vision de ses enfants sur la vie insulaire.
La rencontre
Après le dîner, elle me suggère de faire un tour à vélo dans le coin. Je ne suis pas très motivée mais j’accepte d’aller voir ce petit port de pêcheurs, que seuls les locaux connaissent. Aucun regrets, car sur le chemin du retour, je fais une rencontre inoubliable…
A quelques mètres de moi, un cerf majestueux, imposant traverse la route. Je reste bouche-bée, on se fixe des minutes qui me paraissent des heures. Puis on repart chacun de notre côté. Je file bien dormir chez ma famille qui m’héberge.
Finalement, j’ai adoré North Uist ! Même si la météo fut détestable. Le matin, un vent puissant se mêle à la pluie, mais je décide d’y aller. Bizarrement, le sourire ne quitte pas mes lèvres et je continue de pédaler. Deux heures plus tard, le soleil est revenu pour accompagner mon picnic et éclairer les eaux turquoises de sa plus belle lumière.
Berneray
Le ferry se prend sur l’île de Berneray, moins connue et plus petite que les autres. Je n’y suis restée que très peu. Juste le temps de visiter la petite boutique d’objets souvenirs : The Coral Box.
Harris
Harris est le coup de coeur de mon voyage bikepacking. C’est le parfait mélange de montagnes, d’eaux turquoises, de plages magnifiques, de savoirs-faire locaux, d’hospitalité des habitants et de l’hostilité de la nature.
Mon reportage photographique se déroule très bien et m’amène à rencontrer divers personnes.
En arrivant sur l’île, je tombe sur un voyageur à vélo ayant perdu tout son portefeuille, ne sachant que faire et où aller. En lui offrant mon aide le temps qu’il trouve une solution temporaire, nous campons sur le même champs. Ce soir là, le ciel est entièrement dégagée, la voie lactée s’offre à moi. J’écris ces quelques mots :
Les nuits sont froides, humides et parfois hostiles, comme lorsque la brume envahit la plage ou quand l’averse arrive, mais hier soir le ciel était féerique.
L’étape la plus difficile ? Sortir de son duvet puis de sa tente, à minuit, quand les dernières lueurs bleues du crépuscule se sont évanouies derrière l’horizon.
Ensuite il faut oublier les doigts gelés par le froid et l’humidité ambiante pour finalement s’émerveiller de ce que la nature peut nous offrir.
Voir la voie lactée apparaître au fil du temps passé dans le noir profond de la nuit, c’est indescriptible. On se sent minuscule, plus petit qu’un grain de sable. Et pourtant j’ai tout l’univers qui s’offre à moi, là assise sur le machair de l’île d’Harris, face à la mer, après avoir pédalé plus de 2000km.
Liberté infinie.
Lewis
Après Harris, je poursuis ma route sur l‘île de Lewis. Les deux îles ne forment en réalité qu’une seule mais elles sont très différentes pour autant. J’ai prévu de visiter les Callanish Stones puis ensuite de me diriger vers la fin de l’itinéraire vélo. Direction le phare de Lewis, le bout du bout.
Je réussis à voir certains lieux mentionnés dans les livres de Peter May comme le Port de Ness. Les oiseaux, les fous de bassan nous font le spectacles depuis les falaises en contre-haut. C’est magnifique. Je suis allée au bout, maintenant il faut rentrer et traverser toute l’Ecosse.
Une seule route, sans issue, mène au phare, exposée aux vents, à la pluie, 20km pour y aller, quelques maisons le long de la route et de la tourbe à perte de vue. Le désert tourbé comme je l’ai surnommé. Traverser l’île un dimanche se prévoit. La tradition protestante instaure le dimanche Sabbath. Il n’y a rien d’ouvert, les habitants ne travaillent pas.
Mon itinéraire se finit à Stornoway, où je reste pour une journée de repos, le temps de visiter la ville. Je suis accueillie par une famille rencontrée sur l’île d’Islay 10 jours plus tôt. Je passe un moment formidable, je suis ravie d’être parmi eux. Jim, Alice, Colleen et Emily me partagent un bout de leur quotidien de vie insulaire.
L’apothéose du voyage
S’il y avait un moment inoubliable parmi tous les instants vécus, ce serait ma rencontre avec le tisserand sur l’île d’harris.
J’arrive un jour de tempête dans le village de Luskentyre pour rencontrer un certain Donald John Mackay. Une seule route mène à ce village, sans nom, ni numéro de rue. Je peine à trouver sa maison quand je vois un vieil homme vêtu de noir marcher au loin. Je vais à sa rencontre en espérant qu’il soit du coin. Par miracle, je tombe sur l’homme que je cherchais. Il me donne rendez-vous dans une heure pour me montrer son atelier.
C’est ainsi que je découvre son monde, celui d’une passion et d’une vocation. Il a dédié toute sa vie au tissage du Harris Tweed, a redoré la réputation de ce tissu prisé par les plus grandes maisons de haute-couture françaises, italiennes ou encore japonaises mais aussi par Nike.
Une vie rythmée par le métronome de son métier à tisser, une vie simple, humble et finalement récompensée par la reine Elisabeth il y a quelques années.
Ce moment fut inoubliable et rempli d’émotions, particulièrement quand il m’a remis 1m de Tweed en souvenir de mon passage. Il m’a ensuite hébergée dans sa caravane pour éviter que je campe avec des vents à plus de 80km/h. Un soir hors du temps, fort d’authenticité et de partage.
Je repars le lendemain avec un sentiment de plénitude et de bonheur immense.
Traversée des Highlands et Cairngorms
A défaut d’avoir pu rejoindre les Orcades puis les Shetland, j’ai traversé l’Ecosse d’Ullapool à St Andrews. 350km en trois jours seulement pour finir en beauté les derniers jours à vélo. Physiquement, le corps a bien tenu. Les quelques 2300km précédents ont permis au corps de s’habituer au poids pour ainsi supporter la distance et le dénivelé conséquent. Le mental est là, c’est la dernière ligne droite.
Je retrouve à Inverness un sentiment familier, j’étais venue quelques mois auparavant pour un weekend vélo. Que c’est bon de revenir dans un endroit que l’on connait. Je reprends les meilleurs cheese scones dans un café du centre ville. Le soir, je retrouve Lucy, qui m’a hébergée deux semaines auparavant à Oban chez elle. Elle revient de quelques jours de cyclotourisme.
En partant d’Inverness, sur une route de campagne, je croise à tout hasard Naomi, une copine de l’Université de St Andrews que je n’ai pas vue depuis des mois. Elle traverse le Royaume-Uni en 10 jours seulement et il fallait bien que nos chemins se croisent. Je m’attendais à tout sauf cela !
Retrouvailles à St Andrews
Les derniers kilomètres sont intenses, la troisième journée fut longue, 150km… Je finis à la nuit tombée, ma lampe frontale Stoots et la lune pour m’éclairer. Je connais par coeur les routes depuis Dundee, celles que j’avais l’habitude d’emprunter. C’est si bon d’être de retour. Je finis là où tout a commencé. À St Andrews.
Mon amie Lilli est là pour m’accueillir, sous l’arche de South Street. On se jette dans les bras l’une et l’autre. Des mois que j’attendais de la revoir et de la serrer dans mes bras. Quel soulagement, quel accomplissement, je ne réalise pas du tout. Je suis épuisée des kilomètres des derniers jours.
Les jours de repos à St Andrews sont calmes, je redécouvre la ville sous un autre jour, moins fermée du covid et fourmillante de touristes. J’ai tellement envie de rester ici mais je dois rentrer.
Train Leuchars-Edimbourg. Vol Edimbourg-Carcassonne. C’est déjà fini. 2 mois pour venir, 2 heures pour rentrer.
Conclusion de mon voyage à vélo en bikepacking
Une aventure humaine sans égale
Ce voyage fut ponctué de rencontres inattendues, fortuites, surprenantes, uniques.
C’était des rencontres authentiques, au croisement d’un chemin, au détour d’une route, au pied d’une porte ou à l’attente d’un ferry. Elles étaient authentiques car j’arrivais dépourvue de tout superflu, avec juste un vélo, mon coeur et ma curiosité comme moteurs d’échange.
Les rencontres avec d’autres voyageurs, à vélo ou à pied, sont particulières. Le temps d’un échange, d’un bivouac, d’une pause déjeuner, on trouve quelqu’un qui peut nous comprendre ou du moins comprendre ce chemin intérieur et extérieur que l’on mène.
Une quête de liberté
Ce voyage à vélo n’était pas seulement physique, c’était aussi un cheminement intérieur, pour retrouver une vraie liberté.
Après des mois de confinement puis de restrictions sanitaires et d’isolement social, je souhaitais retrouver une liberté. Et j’ai choisi la plus totale. Se détacher de toutes contraintes de temps et d’obligations sociales, pour se recentrer sur la vie, la nature, les autres et l’introspection de soi-même.
Un défi sportif
Je n’ai pas fait les choses à moitié pour un premier voyage à vélo. J’en suis bien consciente. Sans passif très crédible, je me suis lancée dans le vide. Les préparatifs et les recherches de matériels, d’itinéraire ont bien aidé, m’ont rassurée, puis il fallait seulement que j’y crois.
J’y ai cru, je l’ai fait. A la force des jambes, mais surtout du mental. Saorsa Project c’était de nombreux moments de joie, de bonheur intense, de fierté, mais aussi de coups durs et de baisses de régime. Il m’a fallu les gérer seule et en autonomie.
Ce fut un bel apprentissage sur savoir gérer mes émotions pour les absorber, les évacuer et pour finalement en faire une force et forger un peu plus mon mental.
Matériel utilisé durant mon voyage à vélo de la France à l’Ecosse
Matériel de camping utilisé durant ce voyage à vélo de 60 jours
Retour terrain de la tente bikepacking Nemo Equipment :
Catégorie | Modèle | Marque | Pourqoi ce modèle au départ | A-t-il répondu à mes attentes ? | Et si c'était à refaire ? |
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Tente | Dragonfly Bikepack 2p | Nemo Equipment | (1,6kg) Modèle léger spécial bikepacking, tente autoportante, 2P pour plus de confort, sac de rangement étanche | Tout à fait, très bonne qualité, bonne résistance à l'usure, étanchéité validée | Génial pour du long, peut etre un peu grande pour juste un weekend en solo. |
Sac de couchage | Flame FM1 | Sea to Summit | Ultra-léger (300g) et ultra-compact, modèle adapté pour femme, en plumes | Génial, difficile d'en sortir le matin, tellement on est bien dedans ! | Essentiel |
Drap de sac | Thermolite REACTOR | Sea to Summit | Rajouter 8°C de chaleur au sac qui était un peu limite pour l'Ecosse | Oui ! Super confortable et doux. Apport de chaleur confirmé. | Génial, il prend quand même de la place, avoir un Flame FM2 avec sac en soie serait plus stratégique (problème de stock) |
Matelas | Ether Light XT Insulated WOMEN -Large | Sea to Summit | 10cm pour le confort, poids raisonnable, modèle femme | Aucun problème, pas percé, très satisfaite. | Contrainte par les stock, plus que le large, un peu grand, et modèle épais donc super pour du voyage long, un peu trop pour un weekend |
Oreiller | Aero Premium Regular | Sea to Summit | Super compact et léger, ne prend pas de place | Oui | Sans hésiter |
Lampe Frontale | Kiska 2 | Stoots concept | Lampe avec une excellente autonomie, Made In France, test pour le blog | batterie excellente, poids ultra-léger, et personnalisable ! | Un indispensable pour le bivouac donc oui ! |
Réchaud inox | Crux lite | Optimus | Léger et super compact car pliable, ne pèse que 72g pour une très bonne puissance 3000W, valve avec embout fileté | A fait très bien son travail | Oui car ne prend pas de place et se détache de la cartouche gaz |
Plats lyophilisés | x3: pâte pesto saumon, poulet curry et chile con carne | Trek'n'Eat | Dotation par Katadyn France | Bon et rapide, apport calorique nécessaire, super pour dépanner en bikepacking ! | Un vraiment pour dépanner car les sachets sont trop grands et difficiles à ranger |
Popotte | Trek 500 - 1p | Forclaz (Décathlon) | Tout en un (300g): casserole, passoire/couvercle, bol, couvert pliant, prix très raisonnable | Génial le tout en un, bonne résistance, a bien vieilli pendant le voyage | Oui à reprendre ! Dommage qu'une cartouche de gaz ne s'intègre pas dedans pour gagner encore de l'espace |
Tasse | MH150 Inox | Decathlon | Pratique pour accrocher à l'extérieur d'une sacoche | Oui | Oui |
Couteau suisse | / | Victorinox | Tout en un ! | Oui | Oui |
Savon | Savon outdoor multi-usage | Pharmavoyage | Biodégradable, pour le corps, cheveux vêtements et vaisselle | Très pratique mais pas génial pour les cheveux au long-terme | Oui quand même |
Serviette microfibre | Pocket Towel 120 x 60cm | Sea to Summit | Ultra-légère, sèche rapidement, pas le plus confort mais ne prend pas de place | Taille bien mais attention elle serait trop petite pour une personne >170cm | Je reprendrai la même, bonne absorption, même si très fine. |
Bouteille eau | 1L petite ouverture | Nalgène | Réserve de 1L pour les soirs de bivouac, accrochée sous le cadre pour centrer le poids | Bonne qualité, a bien tenu tout le voyage | Oui si bivouac |
Vêtements utilisés pour mon voyage à vélo de deux mois
Retour terrain de la doudoune ultra-légère en plumes Pyrenex :
Catégorie | Modèle | Marque | Pourqoi ce modèle au départ | A-t-il répondu à mes attentes ? | Et si c'était à refaire ? |
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Doudoune | Masha Capuche | Pyrenex | Modèle plumes made in France, ultra-léger et compact | Super, ravie de la doudoune, essentielle pour le bikepacking | Indispensable |
Casque | Gamechanger | Abus | / | Oui super léger et le style en plus | Oui ! |
Hauts - jerseys x2 | green + white | Wilma.cc | Deux maillots vélos, marque soutient les femmes | Oui, super respirabilité, très confortbale | Oui |
Cuissard 1 | Green | Wilma.cc | Assorti avec les hauts | Bonne peau de chamois, longueur plus courte pour femme | Oui |
Cuissard 2 | Core Cargo shorts | Rapha | Spécial aventure avec poches sur les cotés | Oui, peau de chamois incroyable ! | Sans hésiter |
Base layer merino x2 | WOMEN'S - SHORT SLEEVE | Rapha | Limite les odeurs, s'adapte aux températures froides et chaudes | Oui autant sous 28°C que 10°C ! | Absolument |
Coupe-vent | Rose | Wilma.cc | Ultra-léger et compact | Oui super | Oui |
Lunettes | Sutro Prizm Road | Oakley | Verres adaptés à la route | Oui, évite les insectes dans les yeux même sans soleil | Oui |
Chaussures | Old Skool | Vans | Semelle bonne accroche sur les pédales | Oui | Oui ou chaussures vélo si pédales auto |
Polaire | Randonnée MH520 | Quechua | Achat dernière minute, prix bas, légère et respirante | Oui | A reprendre pour le bivouac |
Pantalon de Pluie | Drop pants II - Long | Vaude | Protection imperméable pour les jambes | Oui, très bonne imperabilité, manque un peu respirabilité, bonne protection contre le froid/vent | Oui |
Veste imperméable | Randonéee -MH500 | Quechua | Imperméabilité 15 000 mm, prix raisonnable cela + ouvertures latérales pour respirabilité | Oui | Pour du long oui mais tient de la place rangée et assez "lourde" pour du bikepacking |
Legging Merinos | Trek 500 noir | Forlaz | Respirant, doux et apport chaleur pour la nuit et bivouac | Oui, s'adapte à la température été ou plus frais | Oui ! |
Chaussettes étanches | Hummvee | Endura | Un peu chère mais sans sur-chaussures j'étais obligée ! | Génial, maintiennent les pieds au chaud puisqu'au sec ! Plutôt bonne respiration | Oui sans hésiter |
Claquettes | / | Wilma.cc | Bivouac, accrochées à l'extérieur des sacoches | Oui | Oui |
T shirt | Coton air | Uniqlo | Ample pour off-bike | Oui | Oui |
Equipement vélo pour mon bikepacking trip
Catégorie | Modèle | Marque | Pourqoi ce modèle au départ | A-t-il répondu à mes attentes ? | Et si c'était à refaire ? |
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Vélo gravel | Rove 2021 | Kona | Souhait d'un gravel en acier, avec section de pneu large, rentre dans mon budget | Oui !! L'acier top pour le confort, très robuste, aucun soucis à part la patte de dérailleur trop fragile | Oui, je changerai le groupe de transmission pour du plus performant. |
Sacoche de guidon | Expedition 14L | Apidura | Gamme Expedition pour l'étanchéité, plus léger sur le marché, | Etanche comme prévu, bonne résistance sur la durée | Peutêtre que je prendrai la capacité inférieure 9L pour avoir de la marge autour des cocottes |
Sacoche de cadre | Expedition Full Frame 6L | Apidura | Full Frame pour centrer un maximum de poids et moins subir | Complètement (mêmes raisons ligne au dessus) Capacité idéale pour la taille de mon cadre | Je reprendrai la même. |
Sacoche de selle | Expedition 17L | Apidura | Grande capacité et étanchéité | Tout à fait | Pareil, satisfaite d'Apidura |
x2 Sacoches potence (Food pouch) | S | Bumpak Montpellier | Fait à Montpellier, une pour un bidon facile d'accès et l'autre pour ranger l'appareil photo | Oui ! | A reprendre, super ergonomique et pratique ! |
Alarme | AlarmBox | Abus | Sécuriser mon vélo la nuit | Rassurant, ne prend pas de place sur le vélo, un poids en plus mais utile pour le bivouac et les arrêts minute. | A reprendre |
Selle | Power Mimic | Specialized | Selle de mon vélo de route spéciale femme à laquelle je suis déjà habituée | Pas de surprise | Pour une semaine oui, pour du plus long je prendrai une selle en cuir |
Stabilisateur de sacoche de selle | / | Minoura | Eviter que la sacoche ne vacille, permet d'accrocher deux portes bidons à l'arrière | Super pratique | Oui sans hésitation !! |
Pédales plates | Spry | Xpedo | Légères et robustes, pédales plates pour ne prendre qu'une paire de vans pour le voyage | RAS | Oui pour du long mais pourquoi pas pédales auto comme sur mon route |
Porte bidon | Big Size Bottle 3.5? | Minoura | Mettre bidon 1L au centre du vélo | Oui | Prévoir strap pour que la bouteille ne bouge pas avec les vibrations |
Cages pour fourche x2 | Cargomount | Widefoot | Ultra-légères, augmenter capacité de stockage avec petits drybags | Parfaitement | A reprendre |
Sacs étanches x2 | Leger 4L | Sea to summit | Fourche avant | Oui, bonne résistance aux frottements et bien étanche | Oui |
Lumières | Arrière : Blaze Led Avant : Signal BLS-136 | Arrière : Sigma Avant : BBB | Etre vue pour les soirées, journées pluvieuses ou brumeuses | Bien | Peut etre plus de W pour celle à l'avant |
Matériel de réparation | / | / | Cables frein et dérailleur, chambre à aire, mèches réparation tubeless, pompe, attache rapide, huile de lubrification | J'ai eu besoin de me servir que de la pompe et c'est tant mieux ! | Je repartirai avec ce minimum de kit réparation pour voyage. C'est une sécurité indispensable. |
Multi-tool | V10 | Lezyne | Effectuer réparations classiques | Indispensable ! | Oui à reprendre |
Autres accessoires utiles à mon voyage à vélo
Catégorie | Modèle | Marque | Pourqoi ce modèle au départ | A-t-il répondu à mes attentes ? | Et si c'était à refaire ? |
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Appareil Photo | Powershot G5X Mark II | Canon | Compact expert, bonne ouverture, polyvalent | Génial pour mon reportage photo | Sans hésiter |
Trépied | Gorillapod 500 | Joby | Tout petit et léger. | Oui, pour réaliser autoprotrait | Tout à fait |
Moustiquaire visage | Nano | Sea to Summit | Indispensable si l'on visite l'Ecosse l'été pour survivre aux "midges" (moustiques des highlands) | Super, modèle nano ne prend pas de place | Pour la destination oui |
Sac à dos ultra-léger | Ultra-Sil Nano Daypack | Sea to Summit | Modèle ultra léger, prend la moitié d'une paume de main | Pour transporter mes affaires sur les ferrys, et eventuellemnt nourriture le soir | A reprendre, petit plus appréciable |
Trousse 1 | Trousse survie/scout | Sol | Contient couverture de survie, siflet | Je ne m'en suis pas servie. | Oui, on ne sait jamais, surtout en voyage seule |
Trousse de toilettes et médicaments | Oui | ||||
Cup menstruelle | Facilité d'utilisation sur le vélo | Fait parti des essentiels pour une femme |
Pour bien vous équiper pour un long voyage à vélo, consultez notre article dédié aux vêtements de vélo pour femme.
3 commentaires
Bravo et merci pour le partage, très utile pour motiver même des papi comme moi de 55 ans! 14 bivouac l’année dernière pour m’habituer, dont 5 en hiver et 3 en kayak. Je débute cette année le bike packing qui m’appel. Salutations de Genève. Jack
Bonjour Jacques
Merci pour votre retour. Si vous aussi vous avez envie de partager vos expériences et donner envie à toutes générations de vivre des moments forts en nature, n’hésitez pas à nous contacter nous serons heureux de partagez sur le blog vos aventures & voyages et vous lire 🙂
Bravo Angèle ! Ton récit était agréable à lire et impressionnant en soi, très belles images. Merci d’avoir parlé de Zellidja !