Après avoir visité en vélo l’Asie avec le Kirghizistan, la Chine , le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande, la Birmanie, l’Inde et le Népal puis en Afrique avec le Kenya, La Tanzanie, Le Malawi, Le Zambie, Namibie maintenant voyage à vélo en Afrique du Sud la dernière étape du voyage à vélo à travers l’Asie et l’Afrique pendant 1 an par Anaïs et Nicolas de « 2 coins du monde 2 roues »
Information pour préparer un voyage à vélo en Afrique du sud
Date de notre voyage à vélo en Afrique du sud
Du 31 aout au 4 octobre 2016
Lieux que l’on a traversé
Aussenkehr, Springbok, Veldriff, Paternoster, Saldanha, Yzerfontein, Capetown, Lion’s Head, Table Mountain, Hoyt Bay, Simons’ town, Strand, Hermanus, Gansbaai, De Hoop, Swellendam, George, Knysna, Plettenberg Bay, Nature’s Valley, Stormrive
Où dormir en Afrique du Sud
On a fait du camping sauvage dans le nord mais les gens nous l’ont déconseillé dans le sud (zone plus peuplée).
Il y a pas mal de camping dans les zones touristiques. généralement assez chers (comme en France ou plus) il y a parfois des tarifs très bas (difficile à comprendre). Il a souvent été possible de planter la tente dans les guesthouses. Solution économique.
Les hôtels sur Capetown sont plutôt chers, surtout dans le centre ville. Pendant la période où nous y étions les disponibilités étaient limitées. Il y a beaucoup de possibilités d’hébergement tout le long de la côte sud
Pour se restaurer/se réapprovisionner
Il y a des supermarchés dans chaque ville. C’est très facile.
Caractéristiques du voyage à vélo en Afrique du Sud
L’accès à l’eau en Afrique du Sud
Aucun problème.
Les transports en Afrique du Sud
Le taxi se négocie à Capetown donc il faut penser à se mettre d’accord sur le prix de la course au départ.
Pour nous 2 longues distances en bus, on a choisit Intercape. On peut acheter les billets dans les supermarchés. Même si plus cher que les autres, elle est réputée plus fiable. Le gros avantage qu’on voyait c’est la remorque pour mettre facilement les vélos et éviter les discussions/négociations avec les chauffeurs.
Ensuite, nous avons pris une fois le BazBus. C’est intéressant à condition de voyager en itinérance de Guesthouse en Guesthouse. Car on paie une fois pour relier A à B et on peut s’arrêter autant de fois qu’on veut entre ces 2 points (dans les guesthouses partenaires).
Le climat d’Afrique du Sud
On a eu plus de pluie ici en 1 mois qu’en 1 an de voyage! Mais ça a réellement été bloquant 1 jour, et « ennuyeux » 2 jours lorsqu’on pédalait sous la pluie.
Autrement le temps était plutôt agréable et idéal pour le vélo. Par contre, on a eu parfois très frais le soir.
Coût de la vie en Afrique du Sud
La vie est chère et les occasions de consommer sont nombreuses.
L’ Afrique du sud est elle destination adaptée au vélo
Oui et non. Certaines sections sont très belles et agréables mais en randonnée, il y a pas mal de passages sur des nationales où les gens roulent vite. Dangereux et pas marrant. De plus, dans le nord il n’y avait pas grand chose à voir.
1 semaine de voyage en vélo en Afrique du Sud
Notre arrivée en Afrique du Sud
Tout d’abord il faut préciser que si on peut payer avec des Rands Sud Africain en Namibie, l’inverse n’est pas possible. On s’est donc arrangé pour tout échanger avant de quitter le pays.
Ensuite l’ambiance est a peu près la même de ce côté de la frontière. Il y a des parcelles grillagées interminables à droite et à gauche de la route. Après 30km de grimpette on plante la tente à côté d’une bâtisse abandonnée. C’est désert à part quelques hommes au loin qui travaillent dans une carrière. La nuit est rythmée par les rares passages de camions.
Du coup, le trajet n’est pas très excitant avant d’arriver à Steinkopf : un supermarché, 2-3 commerces, une station-service, un liquor store et quelques pauvres types au milieu de rues droites et maisons sans charme. Super.
Ce soir on plante la tente dans une des parcelles interminables. Celle de l’homme qui nous accueille s’étale sur plus de 25km le long de la route. Comme on est remonté en altitude, les températures ont dégringolé. Aussi, ce soir on mange dans la tente.
Par ailleurs, la route pour Springbok n’ayant pas plus d’intérêt que les kilomètres de la veille, plus d’hésitation : on poursuit en bus. Ainsi, on tue le temps à la terrasse d’un Shoprite (chaine de supermarché locale). Nous sommes surpris de voir que cet endroit semble concentrer une partie importante de la vie sociale du coin. Triste. La plupart des enseignes ici sont des grandes chaînes.
On ne va pas descendre directement jusqu’à Cape Town. Il parait que la côte, plus au sud, est vraiment belle. On s’arrête donc à Piketberg, après une nuit dans le bus.
Un nouveau paysage se présente à nous
Pour commencer c’est un changement radical d’ambiance. Tout est vert ici et luxuriant. Avec tous ces moutons on se croirait presque en Nouvelle-Zélande. Les gens sont différents. Moins « colored ». C’est plus riche.
Cap à l’ouest, direction Velddrif. Et bien c’est pas franchement ce qu’on espérait. Pas de charme. Un mélange entre une zone commerciale et un quartier pavillonnaire. La mer n’est pas très belle et le camping municipal est cher.
Pourtant on espère avoir plus de chance à Paternoster, un peu plus au sud. Mais on n’avait pas imaginé qu’on devrait emprunter une piste pourrie à travers les champs et envahi des mouches. De quoi devenir fou. On en a des dizaines qui nous tournent autour et se collent sur la bouche, entrent dans les oreilles et le nez ou passent derrière les lunettes.
Pour information, avant d’être un terrain de jeu pour promoteur cette partie de la côté était une succession de villages de pécheurs. C’est bien possible. Il reste quelques habitants noirs entassés dans les rares espaces qui ne sont pas devenus de grandes maisons neuves et vides. On sort de Paternoster et se dirige vers la réserve de Cap Columbine – Tietiesbaai pour camper.
Il y a des sites aménagés pour les campeurs tout le long de la côte sauvage. Chacun est libre de s’installer où il veut. On essaie de se trouver un endroit avec une belle vue et abrité du vent.
Nous continuons notre chemin le long de la côte lors de notre voyage en Afrique du Sud à vélo
On aperçoit nos premiers phoques en nous baladant dans les rochers.
On va mettre 4 jours avant d’arriver à Capetown en restant le long de la côte. Si on a pu observer des animaux de temps à autre, la route, généralement des nationales bien rectilignes, n’a pas été d’un grand intérêt. On était content d’arriver le soir au camping, généralement agréable et confortable. Beaucoup sont occupés par de gens qui y vivent à l’année. Expulsés, saisonniers ou n’ayant simplement pas les moyens de se loger, on voit des dizaines de personnes qui vivent sous tentes ou dans des caravanes hors d’âge.
Pourtant, ce n’est pas difficile pour tout le monde, surtout en s’approchant du Cap. Golf, course à pied, surf, vélo, balade le long de la plage à côté des villas et appartements de luxe. La vue sur la baie et la Table Mountain est superbe.
En voulant éviter les grands axes on finit par entrer dans la ville par la zone industrielle à moitié en ruine. On atteint le Waterfront, une partie du port qui a été réhabilitée, pour le déjeuner. Voilà. On y est. On décrète que la ligne d’arrivée est ici. Au milieu de ce qui ressemble à un centre commercial, à notre terrasse de restaurant, on arrive finalement au terme de notre aventure d’un an. C’est un peu bizarre.
Bon. Il faut repartir maintenant. A 15km plus au sud, on nous attend chez Paul et Sophie, un couple rencontré vers Paternoster et qui nous a proposé de nous accueillir.
On passe Camps Bay, coincé entre la Table Mountain et l’océan Atlantique. Enfin la route est magnifique.
Notre arrivée chez des amis pour partager leur quotidien
Avec leurs 3 filles, Paul et Sophie nous font partager leur quotidien, découvrir les environs et nous présentent leurs amis. Un weekend au top.
Le dimanche soir, on récupère Seb, le frère de Nico. Il nous rejoint pour prolonger un peu l’aventure le long de la Garden Road. Mais avant de partir on prend le temps de visiter la ville, de grimper sur le Lion’s Head et de traverser la Table Mountain devant le centre ville jusqu’au Jardin Botanique.
La première journée de vélo est un régal. Ciel bleu, pas trop chaud, un peu d’air. On repasse par Hout Bay avant d’emprunter la sinueuse Chapman’s Peak Road. La route, à flanc de montagne, domine l’océan.
Lorsque l’on plonge sur Noordhoek Beach, la mer est turquoise et le sable blanc.
C’est un peu la galère de s’installer au camping de Fish Hoek. Comme d’habitude, dès qu’il s’agit d’un camping municipal et qu’on arrive un peu « tard ». Et 16h, c’est trop tard dans celui-ci.
Pourrons-nous camper lors de notre voyage en Afrique du Sud à vélo ?
La sortie de crise se fait grâce à un des campeurs qui nous sous-loue sa parcelle, faisant de nous des « invités » et pas des « clients ». On se retrouve donc à 6 sur la parcelle, puisqu’un jeune couple fraichement expulsé est aussi sous-locataire de la parcelle. Le gardien nous rappelle à l’ordre puisqu’on allait planter une des tentes un peu trop à cheval sur la parcelle du voisin. C’est surréaliste. Surtout que le camping est vide. Avec nous, on est 8 au total.
On s’avance jusqu’à Simon’s town le lendemain. C’est un port de pêche et base navale, les façades victoriennes et la météo grisâtre nous transporte en Angleterre l’espace d’un instant.
Des panneaux de signalisation nous rappellent que des pingouins peuvent traverser la route. Et en effet! Le soir surtout, ils déambulent entre les maisons pas très loin de la plage.
On part ensuite pour le Cap de Bonne Espérance à la journée. Contents de ne pas être chargés car ça monte plus que prévu et le vent souffle un fois sur la plaine.
On roule entre les 2 océans jusqu’au Cape of Good Hope puis on laisse les vélos pour marcher le long de la falaise jusqu’à Cape Point, la partie la plus au sud de la péninsule. L’océan indien, chaud et trouble, y rencontre l’océan atlantique 6°C plus froid et bien plus clair.
Sur le retour on devine quelques élans du Cap et nous recroisons la grande famille d’autruche, visiblement accoutumée des touristes.
Une nouvelle journée sur le Cap
Pas de vélo aujourd’hui. Les averses se succèdent et on ne prend donc pas le risque de quitter le camping. On est censé traverser la baie le long de la plage est on est certain qu’il n’y aura pas d’abri.
La traversée de la baie est plutôt difficile. Le vent est fort et nous déporte. La route est étroite et on n’est pas vraiment rassuré. Impossible de dépasser Gordon’s Bay, et on est obligé de s’arrêter à Strand. Encore une galère pour le camping municipal, car il aurait fallu arriver avant midi. C’est bien pensé tout ça. Pas moyen de s’arranger cette fois. Obligé d’aller voir ailleurs.
En quittant Strand, la route redevient plutôt intéressante.
On surplombe la baie à la recherche de baleine. Sur la gauche, les flancs de montagnes sont abrupts et verts. On ressent les embruns soulevés par les vagues puissantes. On fait une pause au dessus d’un spot de surf. La visibilité est bonne et facilite le travail des sharkwatchers, chargés de donner l’alerte s’ils repèrent un requin.
Par contre, à part un ou deux jets au large de Capetown on n’a pas vu de baleine. On espère quand même avoir plus de chance à Hermanus, le lieu idéal parait-il pour les observer. Et effectivement on voit la première forme quelques minutes seulement après s’être installés sur le promontoire. Mais les minutes passent, et finalement il ne se passe pas grand chose. Quelques bouts de queues. Quelques évents. Une dorsale. Mais c’est tout.
On continue plus loin pour arriver sur un meilleur endroit
Cependant, si l’on en croit le gérant du camping de Gaanbai, de l’autre côté de la baie, la chance devrait nous sourire. Avant le coucher du soleil on part le long du sentier côtier et la chance nous sourit. Les baleines sont proches du bord. On observe clairement les immenses queues sorties de l’eau.
Les paysages sont moins intéressants jusqu’à De Hoop. La route s’arrête, tout comme le bush, remplacés par la piste et les plantations.
L’entrée du parc se fait depuis les hauteurs. On domine le fleuve, le bush, les plaines et derrière les grandes dunes de sable clair. Au delà, c’est l’océan indien.
On laisse passer un énorme serpent multicolore avant d’entamer la descente vers le camping. Il y a des animaux vraiment partout. Oiseaux, autruches, antilopes de toutes les tailles. Il faut plus d’une heure pour accéder aux dunes, donc on attend le lendemain.
Enfin, on croise autant d’animaux que la veille et on pose les vélos avant de grimper en haut des dunes. C’est superbe. A gauche et à droite, les dunes ont envahi la côte découpée par les vagues. En face, c’est l’océan, l’eau turquoise moutonne à cause du vent et … les baleines ! Juste devant nous. On les voit parfaitement. Et encore d’autres. Avec des petits.
Arrivée sur les dunes pour observer les baleines
On voit les premières baleines sauter alors qu’on se promène le long de la côte. On voit souvent les 2/3 ou les 3/4 de l’animal hors de l’eau. Les plus gros spécimen mesurent 18 mètres et peuvent peser jusqu’à 80 tonnes. Donc même à une centaine de mètres on les voit assez bien. Pour les photographier c’est une autre histoire.
Le lendemain on roule jusqu’à Swellendam. Le temps d’une dernière randonnée et Seb prend un bus pour Capetown et son avion le lendemain. Nous on poursuit vers Georges, en bus également. Pas envie de se taper de la nationale pendant 2 jours.
Juste après une longue descente, on passe devant un panneau qui indique « Dolphin Point ». Et c’est vrai! Impossible de les compter tellement il y en a qui sautent en direction du large.
Pour continuer, après 50km sous la pluie, on est content d’arriver à Knysna. La douche chaude au camping est un vrai bonheur. C’est la seule chose qu’on retiendra de la ville, avec son restaurant de poissons au bord de l’eau.
Pas très loin d’ici, Plettenberg Bay est une station balnéaire plus développée.
On s’installe dans une guesthouse puis on descend dans le lagon pour faire du canoë. Un bel échec : le vent est fort et les vagues trop grosses pour espérer passer l’estuaire. On fait quelques ronds dans l’eau et on rentre.
Pour continuer, on pousse encore vers l’est, et 30km plus tard, on descend sur Nature’s Valley. Hormis le camping et quelques maisons secondaires pour fortunés, l’endroit est sauvage.
Randonnées et aventures imprévues
Plusieurs randonnées sont possibles. On essaie le chemin côtier mais on est obligé de faire demi-tour à cause des vagues qui submerge le sentier, même à une dizaine de mètres de l’eau.
Dommage, on n’a pas fait suffisamment attention aux singes dans le camping et en rentrant on découvre notre tente ouverte et nos affaires éparpillées. Il y a les babouins sont venus chercher notre nourriture. On est obligé d’ajuster un peu notre repas du soir.
On quitte la vallée par la route fermée. Nous nous sommes engagés sans trop savoir si on allait pouvoir passer, motivés par l’idée d’éviter un détour de 25km. Et par chance, ça passe.
On a décidé d’aller jusqu’à Stormriver pour les randonnées possibles dans le parc. Énième balade le long de la côte mais on ne s’en lasse pas. Aujourd’hui encore on verra des singes et des oiseaux magnifiques.
Il est temps de rentrer sur Capetown. On refait confiance à Intercape puisque ça s’est toujours bien passé avec les vélos. L’arrêt de bus est à 10km de l’auberge et il se met à pleuvoir au bout de 200 mètres. De nuit, sur la bande d’arrêt d’urgence de la nationale, on roule aussi vite que possible. L’eau soulevé par les camions finit par mouiller ,ce que la pluie avait épargné. On dégouline.
Pour nos derniers jours au Cap on décide de s’installer dans les quartiers est de la ville.
Plus populaires et moins chers, on s’approche un peu plus de la « vraie vie » que sur la côte ouest. Encore que. Pour voir comment vit 80% de la population, il faudrait continuer encore vers les townships.
Paul et Sophie nous ont organisé une dernière soirée avec les amis. Dégustation de viande de bœuf et de vin rouge sud africain. Voilà qui ressemble à une vraie ligne d’arrivée !
Conclusion sur notre voyage à vélo en Afrique du Sud
On ne regrette quand même pas d’avoir abrégé notre séjour dans le nord-ouest. L’intérêt y était tout de même très limité.
Finalement, autour de la région de Capetown et de la Garden Road, les paysages sont superbes, la vie sauvage est très riche et la côte est magnifique. On voit aussi que le tourisme est très développé et on trouve beaucoup de commodités. C’est confortable mais cela a un coût.
C’est un des rares pays d’Afrique qu’on a traversé où il y avait autant des activités variées accessibles.
On peut voir que si la destination est extraordinaire, elle n’est pas non plus complètement adaptée au voyage à vélo. Dans le sens où on a alterné des segments de routes idéales et de longs tronçons sur des axes importants, très pénibles.
L’attrait pour la nature a quand même pris le pas sur l’échange avec la population. Nous avons passé beaucoup de temps dans des lieux touristiques et finalement eu peu de contact avec les « vrais gens ». Nous n’avons plus fait de camping sauvage en quittant le nord du pays mais du camping.
On a remarqué une véritable obsession de la part de beaucoup de personnes sur la sécurité, quelque soit leurs origines sociales ou ethniques.
Finalement, c’est une destination très facile pour voyager. A la fois très dépaysant et proche de nous. C’était idéal de terminer l’aventure ici.
Découvre la liste du matériel utilisé pour ce séjour à vélo avec les avis et conseils de Anaïs et Nicolas