Après le Kirghizistan, la Chine , le Vietnam et le Laos, voyage à vélo au Cambodge la prochaine étape du voyage à vélo à travers l’Asie et l’Afrique pendant 1 an par Anais et Nicolas de « 2 coins du monde 2 roues » .
Informations pour prépare un voyage à vélo au Cambodge
Date de notre voyage à vélo au Cambodge
Du 14 au 22 janvier 2016
Lieux
Veun Kham, Stung Treng, Siem Reap, Battambang, Poipet
Pour dormir au Cambodge
Bivouac très facile, écoles, temples. Invitations chez l’habitant
Pour se restaurer / se réapprovisionner
Difficile entre Stung Treng et Siem Reap. Souvent de la soupe…
Caractéristiques du voyage à vélo au Cambodge
L’accès à l’eau au Cambodge :
Facile. Beaucoup de puits.
Les transports au Cambodge
Stop facile. Bus facile même avec le vélo.
Le climat du Cambodge
Très chaud et sec.
Coût de la vie au Cambodge
13€/jour/pers (élevé en raison du prix d’entrée à Angkor, 40USD pour 3 jours)
Le Cambodge est elle une destination adaptée au vélo ?
Oui+. Le trajet que nous avons effectué n’a pas franchement d’intérêt. Evoluer dans Siem Reap/Angkor à vélo est très pratique et agréable.
Etat des routes correct.
Communication au Cambodge
Difficile hors zones touristiques.
8 jours de voyage à vélo au Cambodge
A l’entrée au Cambodge, on est invité, plutôt fermement, à passer une visite médicale, à 1 USD. On met un moment à comprendre que celle-ci n’est pas obligatoire et on se rend directement dans la cahute en bois qui délivre les visas. Les formalités sont vite passées et on peut changer notre argent juste après être entré dans le pays.
Stung Treng
On rejoint Stung Treng par une route sans grand intérêt : Nous longeons principalement des champs très secs et il y a quelques feux volontaires sur les bas-côtés. Il fait très chaud.
La ville est plutôt agréable avec ses quelques bars qui longent le Mekong et son grand marché.
On demande si on peut dormir dans le plus gros temple de la ville et on attend pendant un long moment la réponse du « father monk ». On en profite pour visiter les lieux et s’immiscer dans un cours d’anglais et discuter avec le prof. Les élèves ne sont pas vraiment bilingues : lorsqu’on leur demande à quelle heure ils se lèvent, un d’entre eux répond « 9h » !
Finalement, le « father monk » ne souhaite pas nous accueillir pour des questions de sécurité ! On repart bredouille et on trouve l’hospitalité dans un centre sportif un peu à l’extérieur de la ville.
On fait nos adieux avec Clément et Mathieu, les 2 cyclos avec qui on a passé quelques jours, et le lendemain et on prend la direction de Siem Reap.
Direction Siem Reap
Anaïs ne se sent pas très bien ce matin et on s’arrête souvent pour qu’elle se repose et qu’elle soulage son estomac…
La route est en bon état, mais comme la veille, elle n’a pas grand intérêt. En fin de journée, des femmes attroupées devant un puits nous interpellent et nous invitent de venir prendre de l’eau. On se lave (Nico en short et Anaïs en paréo pour ne choquer personne). Une jeune fille nous propose de passer la nuit sous sa maison (qui est sur pilotis) à côté du lit des grands parents.
A partir de 4 heures du matin, on se réveille transpirant et vraiment mal en point. On multiplie les va-et-vient dans le jardin. Diarrhées , frissons, perte d’équilibre.
Super. On plie nos bagages dès l’aube pour partir le plus vite possible, et pouvoir s’isoler. Il nous est difficile de rester debout. Par chance on se sent « mieux » assis sur la selle de nos vélos que debout, mais on peine pour pédaler. On essaye de s’accrocher à quelques tracteurs et triporteurs pour s’avancer mais cela demande également un grand effort de s’agripper et d’éviter les obstacles. Pour ne rien arranger il fait plus de 37°C.
On fait finalement du stop en fin de matinée et un pick-up nous amène à Preah Vihear.
On sort de la ville en pédalant et on s’arrête dans un terrain vague à côté d’un village pour passer la nuit au calme.
Mais rapidement, les voisins viennent nous voir et nous proposent de dormir chez eux. C’est impossible vu notre état. Nous restons là où nous nous sommes installés et passons toute la nuit à gérer nos envies pressantes. Le lendemain matin, on est toujours en vrac mais on accepte d’aller prendre le petit déjeuner chez les voisins venus nous solliciter dès l’aube. La mère de famille nous offre du riz, un peu de porc grillé et une sorte de ragout.
Elle vit ici avec ses deux enfants est très gentille. Elle nous offre également de l’eau. Comme on a l’air hésitant, elle nous fait comprendre que celle-ci est bouillie et filtrée. Nico a vu où les villageois venait chercher leur eau, et on aurait même pas eu envie de s’y baigner.
Après la nuit qu’on a passé, on est encore trop faibles pour pédaler et on attend qu’un véhicule puisse nous prendre. Un camion s’arrête. En plus, il va à Siem Reap. Nous faisons connaissance avec notre chauffeur qui parle un peu anglais. Il est prof et « PDG » d’une société qui met de l’eau en bouteille. Aujourd’hui il va à Siem Reap récupérer des bouteilles en plastiques vides pour embouteiller l’eau qu’il extrait et purifie de son puits.
A 20 km de la destination, il s’arrête dans un restaurant routier pour déjeuner. Comme nous avons l’impression d’aller mieux, nous profitons de cette halte pour repartir en vélo. Erreur ! Anaïs peine à avancer : elle roule à 12km/h puis bientôt à 8km/h sur du plat avant de s’effondrer sur le côté. Il faut dire que les 40°C de température extérieure sont difficiles à supporter dans notre état. Nico arrête une moto avec une remorque, y entasse Anais et son vélo et s’y tient jusqu’à atteindre Siem Reap.
C’est une grande ville, très touristique, et nous n’avons pas de mal à trouver rapidement une auberge pour nous reposer.
Coté touristique du Cambodge
On se sent mieux le lendemain et on décide d’aller visiter le site d’Angkor à vélo. Nous achetons un pass 3 jours ( 40USD) et commençons notre visite. Le site est immense et les temples et monuments impressionnants.
Le vélo nous semble un bon moyen de transport car les lieux à visiter sont assez espacés, la route calme et ombragée.
Nous sommes surpris de voir que nous pouvons aller où nous souhaitons sur les sites : nous pouvons traverser les pelouses, grimper sur les murets et sur les bâtiments sans presque aucune limite. C’est aussi cool qu’inquiétant pour la conservation de ce lieu.
A la tombée de la nuit, nous cherchons un endroit pour camper à côté d’un temple. Ce n’est pas du tout évident car des gardiens passent régulièrement en moto.
On trouve tout de même une plateforme un peu en hauteur. On est en train de s’y installer lorsqu’un garde aperçoit Nico et le raccompagne vers la sortie. Avec un peu de ruse, Nico arrive à se défaire de cette situation et rejoint Anaïs. On reste cachés sur la terrasse pendant 2 rondes. De peur d’être repérés, on évite de faire le moindre bruit et on ne se fait donc pas à manger. On se couche assez tard : on se résout finalement monter la tente à cause des moustiques qui nous dévorent. Au milieu de la nuit, on entend un énorme bruit, c’est une grosse branche qui vient de chuter d’une hauteur considérable. Ce n’est pas tombé loin !
On se lève à 4h30 pour être parti avant l’ouverture du parc, vers 5 heures. Bref, on ne peut pas dire que notre nuit dans Angkor soir une bonne expérience et on décide de faire plus classique et plus confortable pour la nuit suivante. On va reprendre une chambre d’hôtel sur Siem Reap !
On passe la journée à visiter les différents temples, et nous profitons de la fin du jour pour prendre l’apéro sur les pelouses en face d’Angkor Wat à côté des locaux qui s’y retrouvent comme les parisiens le font au Champs de Mars ou au Jardin des Tuileries.
On retrouve à Siem Reap, Lise et Damien, 2 cyclos croisés quelques jours plus tôt au Laos, pour passer une soirée agréable dans un des nombreux restaurants de la ville.
Fin du séjour du Cambodge à vélo
Le lendemain on décolle de bonne heure pour se rendre à la gare routière. Nous nous y étions déjà rendus la veille pour acheter nos billets de bus (Il est possible de les acheter dans une des agences touristiques de la ville mais avec une commission). Notre destination est Battambang.
Nous souhaitions initialement nous y rendre en bateau mais plusieurs arguments nous ont fait changer d’avis. Le prix déjà : 25USD en bateau au lieu de 5USD en bus ; et la durée : 6 à 9 h de bateau (et comme nous y étions en saison où le lac était bas, c’était plus 9h que 6h) au lieu d’environ 4h en bus. En outre les 25 dollars demandés nous laissent imaginer que nous ne serions qu’avec d’autres touristes. Bref, le bus sera parfait.
On arrive à Battambang à midi, et mis à part quelques façades coloniales, on est un peu déçu de cette ville.
On repart donc le jour suivant, en vélo, en direction de Poipet, la frontière avec la Thaïlande.
Une fois de plus, on ne trouve pas que les paysages aient un grand intérêt : des champs à gauche, et à droite, des champs ! On aperçoit quand même quelque chose qui retient notre intérêt : des pièges à insectes ! Ceux-ci sont ensuite vendus sur le bord de la route.
Nous faisons une dernière étape au Cambodge dans un temple, non loin de Poipet. Nous sommes bien accueillis par les moines qui nous montrent où nous pouvons nous installer. L’un d’entre eux nous parle, dans un anglais très approximatif, des attentats de Paris…. il rajoute que les musulmans sont responsables et qu’il ne les aime pas… Pas vraiment l’image caricatural qu’on a des moines bouddhistes.
Conclusion sur notre voyage à vélo au Cambodge
Les routes que nous avons empruntées au Cambodge n’avaient rien de très intéressant : nous longions des champs la plupart du temps et il faisait très chaud. Les routes au sud, le long de la cote, son peut-être plus agréables.
Nous avons, par contre, particulièrement apprécié nous déplacer à vélo sur le site d’Angkor qui est vraiment extraordinaire.
Bien que nous ne l’ayons pas fait, nous pensons que la traversée de Siem Reap à Battambang en bateau pendant la période où le lac est bas n’est pas une bonne option.
De manière générale, nous avons trouvé les Cambodgiens très chaleureux et avons bien été accueillis dans toutes les étapes que nous avons faites.
Découvre la liste du matériel utilisé pour ce séjour à vélo avec les avis et conseils de Anais et Nicolas et si tuas aimé découvre l’étape suivante en Thaïlande .