Descente de la Rivière Ivalojoki en canoë en Laponie, au pays du Père Noël

par Expérience Outdoor
Pont de Kultala vue en drone

Léa TAPPERT nous partage son expérience de la descente de la Rivière Ivalojoki en canoë en Laponie.

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Informations pour préparer un voyage canoë en Laponie

  • Date du séjour

Du 21 aout 2016 au 25 aout 2016

  • Lieu

La rivière Ivalojoki se situe au nord de la Finlande, à 200 km au nord du cercle Polaire Arctique. Elle s’étend sur 180 km. Nous avons commencé la descente à Ivalon Matti (à 2 heures de route d’Ivalo) pour s’arreter à Tolonnen, juste avant Ivalo, cela représente 100 km en totale autonomie.

  • Participants

Mon conjoint Damien, 30 ans et moi-même Léa, 28 ans, avions envie d’un voyage en autonomie, en immersion dans la nature en Finlande et nous aimons progresser dans une région en canoé et la liberté qu’apporte le bivouac libre en tente.
Nous voulions une destination pure et belle et notre choix s’est porté sur la Finlande puis sur la Laponie.
Nous avions déjà fait un voyage au Canada en canoé sur 3 jours avec nuit sous tente, ce que nous avions aimé, plutot que de faire un tour sur un lac nous voulions descendre une rivière pour éviter de revenir sur nos pas. Mon conjoint avait envie de pêcher également et notre choix s’est porté sur la rivière Ivalojoki.

  • Où dormir en Laponie

Ivalo est une région tout au nord de la Finlande, durant notre voyage nous avons bivouaqué sous tente. Il existe des cabanes plus ou moins sophistiquées en accès libre ou non dont la répartition se trouve sur internet.
A la fin de notre expérience, nous avons dormi dans une Guesthouse qui possède un gros élevage de Huskies. (Guesthouse Husky à proximité d’Ivalo).

  • Où se restaurer/où se réapprovisionner

Il y a des supermarchés à Ivalo pour faire vos courses. Nous avions rapportés une partie de la nourriture de France, nous avons achetés une partie à Helsinki en supermarché et une partie en supermarché à Ivalo.
Durant notre descente de la rivière, nous n’avons traversé qu’un seul village, tout petit, nous ne nous y sommes pas arrêtés.

  • Office de tourisme de la région

Voici le site internet: elle nous a donné les contacts des deux loueurs de canoë de la région.

  • Caractéristiques de la Laponie

La rivière Ivalojoki serpente sur 180 km, elle présente de nombreux petits rapides, elle a été exploité il y a un siècle par des chercheurs d’or. Mis à part la ville de Kuttura, elle ne rencontre pas la civilisation.

  • Bibliographie

Les informations sur la rivière ont été rares et difficile à trouver, notre unique base a été le site internet des parcs nationaux finlandais.

Voyage en Laponie : Descente de la Rivière Ivalojoki en canoë

Jour 1 : départ en canoé d’Ivalon-Matti des débuts prometteurs

En route pour le point de départ

Ari, notre loueur de canoé nous attend à l’aéroport, il va nous emmener jusqu’à Ivalon-Matti notre point de départ. Il nous prévient que la météo n’est pas terrible, il pleut sans interruption depuis deux mois, le niveau d’eau de la rivière est plus haute que d’habitude, cela facilitera certains passages mais en compliquera d’autre.
Il a oublié la carte de la rivière, oups…
Sur la route, nous croisons une meute de rennes ! Ari nous dépose 3-4 km avant Ivalon-Matti, un endroit facile pour débarquer le canoé. Nous pagayerons sur Sormussuvanto toute la journée.

Nos début sur Ivalojoki, rivière paisible

Nos début sur Ivalojoki, rivière paisible

Il fait frais. Nous déchargeons la remorque et nos affaires et nous nous disons à dans 5 jours.
Une petite accalmie nous permet de débuter sans les ponchos de pluie.
Damien veut tout de suite tester la pêche, au deuxième lancer il y a une prise ! C’est la pêche miraculeuse, mais nous relachons les poissons car nous ne voulons pas nous arrêter tout de suite.

Pêche facile sur Ivalojoki, les prises s’enchainent

Pêche facile sur Ivalojoki, les prises s’enchainent

Nous passons quelques passages rapides avec peu d’eau, le fond du canoë frotte mais tout va bien.

Après la première journée: bivouac

Après quelques heures de pagayage (à posteriori nous découvrons que nous avons fait 11km, sans carte difficile de savoir ce que nous avons fait comme distance sur l’objectif), nous nous arrêtons pour la nuit, les rives sont assez marécageuses, il n’est pas évident de trouver un endroit adapté pour le bivouac.

Notre premier campement, avec une végétation constituée essentiellement de bouleaux

Notre premier campement, avec une végétation constituée essentiellement de bouleaux

Notre feu de camp, humide

Notre feu de camp, humide

Première pâtisserie à  base de myrtilles que l’on trouve à profusion

Première pâtisserie à base de myrtilles que l’on trouve à profusion

La végétation est essentiellement constituée de bouleau. on installe la tente et un tarp pour nous protéger de la pluie, qui ne s’arrêtera pas de la nuit. La pêche s’avère impossible autour de notre bivouac, ce sera donc saucisse, pommes de terre et on cuisine une pâtisserie à base de myrtilles qu’on trouve en abondance ici.
La pluie ne s’arrête pas mais nous passons une excellente nuit, plus de 12 heures de sommeil parfait, en plus de nos matelas gonflables, l’herbe sous la tente constitue un lit douillet.

Jour 2 : jusqu’à Kuttura en canoë : pluie et fatigue

Vers Kuttura

Après une nuit fantastique, nous nous réveillons tout à fait reposé. Nous repartons tranquillement. Comme nous n’avons pas de carte, pas de réseau, nous ne savons pas où nous sommes ni si nous avons assez progressé, sur les 5 jours nous avons 100 km à parcourir. Le but de la journée est d’atteindre la « ville » de Kuttura. La météo est très mitigée, il pleut beaucoup mais parfois une petite éclaircie nous illumine le paysage.
La rivière est tranquille, et nous sommes heureux que le niveau de l’eau ai monté depuis le printemps, à cause de la pluie des deux derniers mois, ça nous évite de frotter sur les cailloux au fond de la rivière.

L’eau est très calme et la végétation parfois monotone

L’eau est très calme et la végétation parfois monotone

Par moment, le courant s’accelère, le ciel reste menaçant quand il ne pleut pas

Par moment, le courant s’accelère, le ciel reste menaçant quand il ne pleut pas

Nous ne croiserons personne, une ambiance toute particulière regne ici

Nous ne croiserons personne, une ambiance toute particulière règne ici

Après cela, nous traversons enfin Kuttura, qui n’a rien d’une ville, il s’agit de quelques maisons, nous avons un peu de réseau pour envoyer des nouvelles, mais pas assez pour télécharger une carte de la région. Puis, nous progressions jusqu’à trouver un endroit pour camper, 3 km après Kuttura, nous passons les rapides de Porttiniva et nous pêchons le premier poisson, un ombre, que nous allons tuer pour le manger. Damien a beaucoup de mal à le faire, j’en suis incapable, il se charge de le vider et d’enlever ses écailles.

Notre premier poisson non remis à l’eau voyage-en-Laponie

Notre premier poisson non remis à l’eau…

Un peu de repos

A peine arrivés sur la rive, il se met à pleuvoir fortement, le feu est difficile à allumer, le bois est trempé… Et les moustiques nous dévorent, ce sera la seule fois du séjour où les moustiques seront frénétiques malgré la pluie.

Vue sur Ivalojoki au dessus de notre bivouac

Vue sur Ivalojoki au dessus de notre bivouac

Le poisson est un délice absolu ! Nous allons rapidement nous coucher, de toute façon il pleut sans arrêt et nous avons pagayé 7 heures toute la journée, plus de 30 km, nos épaules et nos bras nous le font sentir.
La pluie ne s’arrête pas de toute la nuit, le tarp s’effondre sous le poids de l’eau et nous dormons très mal.
Cela fait deux jours que nous sommes partis, et nous n’avons croisé absolument personne. Il y a un petit côté post apocalyptique, nous avons aperçu un camp de chasseurs abandonné et la ville sans âme qui vive est aussi spéciale….

Jour 3 : Kuttura – Kultala : toujours de la pluie sur Ivalojoki

La météo n’est pas au rendez-vous

Réveil difficile, sur une nuit difficile…. La pluie ne s’est pas arrêtée, lorsque l’on ouvre la tente, on découvre que le niveau d’eau de la rivière a monté de 40 cm durant la nuit : nous avions laissé le canoé loin de la rivière, il y baigne désormais… La tente est dans une flaque d’eau de 5 cm de profondeur.
Je suis surprise de la qualité de la tente 2 secondes qui n’a rien laissé passé ni par en dessous ni par au dessus.

Découverte à l’ouverture de la tente : le niveau de la rivière a monté

Découverte à l’ouverture de la tente : le niveau de la rivière a monté

Le moral est bas ce matin, on va devoir après une nuit difficile, remettre nos chaussures trempées, nous n’avons pas la motivation pour essayer de faire du feu, tout est trempé et nous sommes saisis par le bruit de l’eau très fort… Nous nous empressions de lever le camp et de repartir.

De nombreux cours d’eau jaillissent de partout

De nombreux cours d’eau jaillissent de partout

Quand il ne pleut pas, il fait très humide et froid

Quand il ne pleut pas, il fait très humide et froid

Le paysage évolue : le relief était quasi inexistant, tout était très plat et là, de chaque coté de la rivière des reliefs se dressent pour atteindre quelques dizaines de mètres voire 150m au dessus de nous.

Les rives se font plus rocheuses

Les rives se font plus rocheuses

Une éclaircie mais tout reste très noir

Une éclaircie mais tout reste très noir

Nous nous arrêtons un peu plus loin pour faire une vidéo avec le drone.
Damien me surprend en me demandant en mariage ici, au milieu de nulle part, je ne m’y attend pas du tout !

Vue en drone d’Ivalojoki

Vue en drone d’Ivalojoki

Trempés par la pluie et les rapides

La journée est très difficile, la rivière est beaucoup plus forte, nous traversons pas mal de rapides, nous prenons de l’eau à cause des vagues, il faudra plusieurs fois écoper sur la rive, nous sommes trempés par la pluie et les rapides et nous manquons de nous retourner.

L’écopage après le passage des rapides

L’écopage après le passage des rapides

La situation nous semble absurde, nous sommes à 200 km au nord du cercle polaire, sans réseau, aucune trace de vie à proximité, il ne s’arrête pas de pleuvoir et la rivière devient dangereuse, on se croirait dans un mauvais film….
A posteriori, avec une carte, je vois que nous avons traversé plusieurs rapides : Porttikoski, Timanttikögäs, Väänäsenniva, Möllärinkoski, Saarnäköngäs, Surmaköngäs, Penttilänkoski, Appisköngäs, Korhosenkoski et Saunakoski (au niveau du petit pont de Kultala). Nous n’avons parcouru que 15 km dans la journée, j’avais enclenché mon GPS.
Nous apercevons une cabane sur le bord de la rivière, nous nous y arrêtons, elle est malheureusement fermée. Je veux absolument qu’on s’arrête pour la nuit, je suis trempée, je grelotte, j’en ai assez….
Il semble y avoir quelques maisons en haut de la colline qui borde la rivière, Damien m’attend en bas en pêchant, je monte voir, en espérant qu’il y a des gens pour nous accueillir.

Le village abandonné de Kultala dans la lumière du soir

Le village abandonné de Kultala dans la lumière du soir

L’ambiance est surréaliste, il fait 5 degrés, il pleut sans arrêt, je me balade en gilet de sauvetage, casque et poncho de pluie, je ne veux enlever aucune couche, en pensant que tout me réchauffe.

Recherche d’un abri pour la nuit

Il y a une demi-douzaine de cabanes et maison en bois…. Je pousse la porte de la plus grande… il ne s’agit pas d’une maison mais d’un musée, c’est les restes de Kultala, un village de chercheurs d’or qui  date de 1870…. C’est toujours cette ambiance lugubre… quasi effrayante…
La plupart des maisons sont des musées, on ne peut donc pas s’y abriter ou y dormir.
La dernière cabane est ouverte et il s’agit d’une cabane pour accueillir les randonneurs, il y a un poêle, des lits, le rêve ! Malheureusement il y a déjà des affaires, le cabanon est occupé, grande déception…
Je découvre un petit abri avec un emplacement pour le feu, c’est mieux que rien. Je redescends chercher Damien qui pense que j’ai trouvé un vrai village avec une famille pour nous accueillir… La déception est grande quand je lui annonce que nous passerons la nuit sous la tente.

Notre abri pour la nuit

Notre abri pour la nuit

Il ne réussit pas à attraper de poisson. La pêche depuis le bord est plus compliquée que sur le canoë.
Nous montons toutes les affaires, nous faisons du feu, il y a des réserves de bois sec dans un abri, quelle bonne surprise !
Nous pouvons nous sécher, nous installons notre tarp pour fermer une des ouvertures, parce que le vent souffle fort et nous plantons la tente sous le petit abris.

Petit moment pâtisserie

Tarte au framboise « maison »

Tarte au framboise « maison »

Un-vrai-délice-réconfortant-cette-tarte-aux-framboises,-cuisinée-avec-les-moyens-du-bords,-voyage-en-Laponie voyage en Laponie

Un vrai délice réconfortant cette tarte aux framboises, cuisinée avec les moyens du bords, voyage en Laponie

Je cueille des framboises et nous faisons une tarte. Nous nous faisons des plats lyophilisés, nous sommes ravis de manger, nous avions à peine manger depuis la veille.
Un vrai délice réconfortant cette tarte aux framboises, cuisinée avec les moyens du bords
Les plats lyophilisés nous semblent être un met délicat, nous nous régalons.
Nos affaires sèchent quasiment durant la nuit, il y a une source à deux minutes de marche, l’eau y est glacée mais d’une pureté absolue.

Jour 4 : Kultala – Louhioja : journée de canoë ensoleillée mais…

Du soleil !

Nous sommes réveillés par une lumière intense et une douce chaleur, nous sortons de la tente et nous découvrons qu’il fait un temps splendide : ciel bleu, soleil, nous n’y croyions plus !

Grand soleil ce matin voyage-en-Laponie

Grand soleil ce matin

Les paysages sont fantastiques et notre motivation est de retour !
Cela nous fait un bien fou ce soleil et ce ciel bleu. Damien en profite pour sortir son drone et faire quelques vidéos. Tout est magnifique.

Pont de Kultala vue en drone

Pont de Kultala vue en drone – voyage en Laponie

Par contre, avec le drone nous découvrons qu’il y a un rapide qui nous attend, la veille nous avions déjà failli nous renverser, et ce rapide a l’air imposant… Mais la motivation et le moral sont là, nous y arriverons.

Le rapide qui nous attend, vu en drone

Le rapide qui nous attend, vu en drone – voyage en Laponie

Nous remballons ce camp qui nous a sauvé, nos affaires sont toutes quasiment sèches, c’est la première fois que nous chaussons des chaussures sèches et chaudes pour repartir ! Un vrai bonheur
Il y a un gros rapide qui nous attend, d’après ce que Damien a vu à l’aide du drone, passer sur la partie gauche semble le plus facile. Nous nous engageons donc sur la gauche. Nous passons le premier passage, quand tout d’un coup, devant nous se dresse un très gros rocher de deux mètres, nous allons droit dessus, nous pagayons comme des fous pour l’éviter, nos voix sont totalement couvertes par le bruit du clapot des vagues…

Catastrophe évitée

Nous réussissons à éviter de justesse le rocher, mais une vague se dresse devant nous, nous pagayons pour aller de l’avant, pour la passer, je serre les fesses, j’ai tout sauf envie d’aller à l’eau, malgré le soleil, la température extérieure n’est que de 8 degrés et l’eau est à 5 degrés… la vague est énorme…

Le canoë tangue, je n’ai rien pour m’accrocher, pour éviter de pencher, Damien y met tout son poids, on pagaye pour redresser mais la vague est trop forte et sans comprendre ce qu’il se passe le canoë se retourne et on se retrouve dans l’eau, dans cette rivière froide, avec ses rapides, je ne ressens même pas le choc du froid, je me rend juste compte que je n’arrive plus à respirer normalement, je m’agrippe au canoé retourné, je suis brinquebalée dans tous les sens, je tiens la pagaie dans une main et je me cramponne au canoë à l’envers de l’autre… Tout va très vite, je sens les rochers qui heurtent mes jambes, je ne vois toujours pas Damien, je hurle son prénom… Je m’imagine le pire…
Il me répond, il est devant le canoë, une position très dangereuse puisque nous dévalons la rivière à toute allure à cause des rapides…. si un rocher s’interpose, Damien sera écrasé…
Il arrive à se placer derrière le canoë comme moi…
Nous dévalons toujours la rivière, impossible de ralentir et d’essayer d’aller au bord, nous subissons la force de la rivière…
Je n’arrive pas y croire, nous sommes à 200 km au nord du cercle arctique, dans une rivière déchainée et très froide…. Hier Damien m’a demandé en mariage, et là nous allons mourir…

Un moment effrayant

Nous dévalons la rivière sur plus de 500 mètres en étant totalement incapable de ne pas subir… Impossible de nager, de s’arrêter… Nous nous cramponnons au canoé, nous nous hurlons des encouragements… Nos jambes percutent des rochers dans l’eau tout le temps, je ne ressens aucune douleur, je suis juste pétrifiée, nous essayons de ne pas résister, de ne pas se coincer un pied entre deux rochers… J’ai l’impression que c’est interminable….Le rapide va bien s’arrêter quand même….
Au bout de deux minutes, la rivière se calme enfin, et je commence à ressentir le froid dans lequel nous sommes plongés depuis notre chute…
Nous arrivons enfin à pousser le canoé vers le bord, il est très lourd, avec son chargement et il est rempli d’eau. Nous avons beaucoup de mal à nager dans nos vêtements et dans cette eau glacée…
Proche du bord, Damien pousse le canoé et le lâche, et il commence à être emporté par la rivière, il a beau nager, il ne bouge pas…. le courant l’emmène vers un rocher, auquel il s’accroche… il peut s’y hisser et nous arrivons à nous mettre sur la berge…
Nous sommes choqués, nous sommes trempés, glacés, Damien a la main toute ouverte, elle a heurté des rochers….
Heureusement nous sommes vivants, par un miracle.

La situation est surréaliste

Je n’y crois pas…Nous hissons le canoé sur la berge et le vidons. On se rends compte que nous ne sommes pas blessés, sauf la main de Damien mais avec le froid il ne sent rien, nous sommes tout engourdis, et nous frissonnons sans pouvoir lutter contre ça, nous nous interrogeons sur nos sensations et nous nous mentons tous les deux : « non, je n’ai pas froid non plus », ça ne sert à rien d’en rajouter… Nous préférons être positif, la situation est juste effrayante de toute façon…Heureusement le soleil est présent

Heureusement le soleil est présent

Heureusement le soleil est présent

Nous avons perdu tout ce qui n’était pas attaché au canoé : nos deux cannes à pêche, les gants, le tarp, la bouteille d’eau, les ponchos de pluie, le déjeuner et le gouter. Mais cela nous semble sans importance. Nous venons de vivre la peur de notre vie.
Il n’y a pas de réseau, personne, pas de route à proximité, nous voulons appeler le loueur pour qu’il vienne nous chercher mais c’est impossible. Impossible de prévenir quiconque, impossible de quitter cet endroit sauf par la rivière…. On se croit réellement dans un film…

Bien refroidis et trempés après cette baignade forcée

Bien refroidis et trempés après cette baignade forcée

Nous commençons à ressentir très fortement le froid. Mais nous ne pouvons pas rester ici, il faut continuer… Nous vidons le bateau et nous repartons… quelques centaines de mètres plus loin à nouveau un rapide…. le cauchemar….
Par miracle nous réussissons à passer les deux tiers… Mais à la toute fin, un tourbillon nous met à l’envers par rapport au courant, nous descendons à l’envers, avec Damien et le chargement à l’arrière. L’arrière est beaucoup plus lourd que l’avant…. une vague rempli l’arrière du canoë et il s’immerge complètement.

Nous voilà à nouveau dans l’eau, le cauchemar continue….

Nous arrivons cette fois à regagner le bord rapidement, nous ne serons pas trainé par la rivière sur des centaines de mètres.
Cette fois, le moral est au plus bas, on se rend compte, qu’à cause de la montée des eaux, de la pluie des deux derniers mois, cette gentille rivière est devenue un piège, totalement inadapté à notre canoë prévu pour des eaux calmes…
On décide de passer tous les prochains rapides à pied, il n’est plus question de risquer quoi que ce soit….

La rivière est bien sombre mais les paysages magnifiques

La rivière est bien sombre mais les paysages magnifiques

Nous marchons à coté du canoë à chaque fois qu’un passage semble complexe, malheureusement, les sentiers qui bordent la rivières sont totalement immergés, pour passer les passages complexes, nous avons donc de l’eau jusqu’à mi cuisse, de l’eau toujours glacée… Notre progression à pied est extrêmement lente mais peu importe, il est hors de question de risquer encore une fois notre vie…
Nous sommes glacés.

Ivalojoki…voyage-en-Laponie

Ivalojoki…

Nous croisons un jeune pêcheur sur la rive qui nous propose faire un gros feu pour que nous nous réchauffions, cette proposition nous fait chaud au coeur, mais si on s’arrête, nous aurons du mal à repartir, nous préférons avancer….Les couleurs de la Laponie se révèlent
Les paysages sont splendides grâce au soleil mais le moindre bruit d’eau qui clapote nous terrorise.

On garde le sourire quand même !

On garde le sourire quand même ! voyage-en-Laponie

Cette journée horrible est tout de même magnifique….

Ivalojoki s’élargit et se calme

Ivalojoki s’élargit et se calme

Sur le bord, arès avoir évité un autre rapide

Sur le bord, arès avoir évité un autre rapide

Il est temps de se poser

Après plusieurs heures, de marche et de canoé, nous pensons avoir fait le chemin suffisant pour la journée pour pouvoir arriver à Ivalo le lendemain. Nous croisons des rennes qui courent sur la rive, c’est un signe, nous allons nous arrêter là. Il y a une petite cabane réserve de bois avec un espace pour le feu. Il s’agit du « camp fire » Louhioja. A posteriori on apprend qu’il y a une véritable cabane mais plus haut, à 400 mètres de la rivière. Peu importe, il faisait beau et c’est un endroit sublime.

Magnifique Laponie

Magnifique Laponie

Notre camp ce soir

Notre camp ce soir

Louhioja, une vraie journée d’été, magnique

Louhioja, une vraie journée d’été, magnique

L’endroit est splendide. C’est magique. Nous faisons sécher nos affaires avec un gros feu, nous préparons le camp et Damien fait quelques vidéos avec le drone.
Nous restons pensifs suite à ce que nous avons traversé aujourd’hui.

Ivalojoki vue en drone

Ivalojoki vue en drone

Ivalojoki au niveau de Louhioja vue en drone

Ivalojoki au niveau de Louhioja vue en drone

Nous reconstituons avec le bois mort, la réserve que nous avons utilisée

Nous reconstituons avec le bois mort, la réserve que nous avons utilisée

La petite cabane est une réserve de bois. Nous apprécions la philosophie finlandaise : la nature appartient à tout le monde, tout le monde peut camper partout, il y a des cabanes avec du bois et de quoi survivre pour les randonneurs au cas où ils seraient surpris par une tempête ou autre.

Une journée riche en émotions

La petite rivière Louhioja

La petite rivière Louhioja

Une journée riche en émotions s’achève tranquillement. C’est une journée magnifique, où nous avons échappé au pire. Cette expérience me permet de relativiser beaucoup de choses de mon quotidien.

La végétation de Laponie

La végétation de Laponie

Il n’y aura plus de poisson puisque nous avons perdu tout le matériel de pêche. Je ne trouve ici ni framboises ni myrtilles, il n’y aura pas de pâtisserie.

Notre feu de camp

Notre feu de camp

Champignon en Laponie

A titre d’informations nous avons traversés les rapides

de Kultalankoski (où nous sommes tombés), puis Kolmonsenkoski (où nous sommes à nouveau tombés), puis nous avons passé à pied Rovaniemenkoski, Björklundinkoski, Grönholmankoski, Merimestenkoski, Sotajoenniva. Nous avons passé en canoé Ritakoski, très peu d’eau donc moins impressionnantes (où se trouve un ensemble de petites cabanes et sauna), puis Kuivaniva, Pelsinniva, Hammasniva qui est au niveau de notre campement (Louhioja).

Jour 5 : Louhioja – Ivalo : dernier jour de canoë sur Ivalojoki

Nuit reposante

Nous nous réveillons après une bonne nuit de sommeil, même si les souvenirs de la veille nous hantent. Le temps est maussade, à nouveau.

Notre dernier réveil sous tente face à Ivalojoki

Notre dernier réveil sous tente face à Ivalojoki

Nous allumons un feu pour la dernière fois et nous préparons notre petit déjeuner, nous vidons nos réserves de produits frais (oeufs, bacon).

Ptit déj en Laponie

Ptit déj,

Ce sera notre dernier jour de canoë, le retour à la civilisation est proche !
Je conserverai mon bonnet sous le casque, l’air est frais !
Nous passerons les rapides Härkäniva, Hetanniva, puis nous passons un dernier passage de rapides franchement difficile, Toloskoski. Et Nous n’avons pas marché car nous nous sommes rendu compte que c’était de vraies rapides qu’une fois engagés…. Nous avons échappés de peu à une nouvelle baignade….
Le loueur de canoé nous a dit de nous arrêter au « port » de Tolonen où l’on trouvera deux bateaux. En Laponie, la notion de port et de bateau est toute relative !

Prêts à rentrer

Le « port » de Tolonnen

Le « port » de Tolonnen

la-foret-laponne,-voyage-en-Laponie

la foret laponne, voyage en Laponie

Un dernier regard à la foret laponne avant notre retour à la civilisation. Ari vient nous chercher. Nous sommes quand même surpris qu’un loueur puisse nous laisser partir sur une rivière qui est devenue aussi dangereuse à cause de la montée de l’eau… en oubliant de nous laisser une carte promise et sans réseau sur la quasi totalité du trajet…
Nous lui disons que nous sommes tombés à l’eau deux fois. Ari nous répond en souriant : « seulement deux fois ? alors vous êtes bons  » d’accord….
Ari nous dépose dans notre chambre d’hôte qui est un élevage de huskies (Husky Guesthouse à Ivalo). Nous prenons une douche brulante et partons nous coucher dans un vrai lit, un confort absolu !
Nous découvrons que tout notre corps est recouvert de bleu à cause de notre passage dans les rapides….

Conclusion sur notre voyage en Laponie

C’est une aventure extraordinaire. Nous étions venus chercher la tranquillité, la vie simple, la nature, la pêche. Nous avons trouvé tout cela. Mais nous n’étions pas venu pour faire du canoë en eaux vives. Si nous avions su, jamais nous n’aurions choisi cette rivière.
Nous avons eu peur, nous avons eu froid, mais nous sommes revenus entiers. C’était une aventure, qui aurait pu être mieux s’il avait fait beau plus souvent. C’est une région magnifique mais hostile.
En toute honnêteté, je ne recommande pas ce voyage sauf si vous avez un équipement adapté à l’eau vive (rafting ou kayak et combinaison !) et que vous maitrisez la navigation en eau vive.
Je n’ai pas peur de l’eau vive, je connais ce milieu pour avoir fait du kayak en compétition plusieurs années. A cause de la pluie intense depuis le début du printemps, la rivière est devenue particulièrement dangeureuse.
Heureusement que l’on n’a pas quitté les gilets de sauvetages et les casques prêtés par le loueur, sinon nous ne serions peut être pas rentrés…. Avec l’eau froide, nous sommes saisis, même la respiration est difficile, j’ai beau être une excellente nageuse, je ne suis pas certaine que j’aurai pu nager dans ces conditions…
Cette expérience nous a encore énormément rapprochés et me permet de relativiser beaucoup de petits tracas de la vie quotidienne.

A propos de la pêche

La pêche est très facile, mais au final nous n’avons tué et mangé qu’un seul poisson (pas facile de prendre la décision de tuer l’animal pour nous) ! Nous avons relâché les autres puis à partir du 4e jour nous n’avions plus de matériel de pêche à cause de notre chavirement ! Les permis de pêche doivent être réservés avant votre arrivée, c’est très régulé et ils n’en délivrent qu’un certain nombre, soyez prévoyant. Il faut un permis national et un permis local par pêcheur.
Les prises sont réglementées au niveau de la taille (minimum 40 cm pour les truites, ombres 30 cm minimum).
Damien avait deux cannes : un montage pour les brochets (le fil est renforcé pour ne pas être sectionné par leurs dents) et un montage pour les truites.
La pêche est interdite le lundi
On pêche très facilement des ombles et des brochets, il y a également des truites.

A propos de la Finlande

La Finlande est un pays fantastique, magnifique, avec une philosophie extraordinaire, les gens sont adorables, il existe une liberté exceptionnelle, une tolérance.
Il est possible de tout acheter sur place, il y a à Helsinki, par exemple, de gros magasins outdoor, type Vieux Campeur, adapté pour le bivouac, randonnée, pêche, chasse, etc… Du matériel de qualité, mais les prix sont très élevés par rapport à la France, donc je ne conseille pas de tout acheter sur place…

Matériel utilisé pour un voyage en Laponie

Matériel acheté en France, avant notre départ

  • tente 2 secondes : j’avais peur qu’elle ne soit pas adaptée, mais elle a parfaitement rempli son rôle.
  • sacs de couchage allant jusqu’à -20°
  • matelas auto gonflant (très confortable)
  • matériel de pêche (2 cannes) pour le brochet et la truite
  • gants de pêche et couteau pour vider les poissons
  • une petite popote avec couverts, gobelet, papier aluminium, éponge, grille pour cuire sur le feu, couteau repliable, produit vaisselle biodégradable
  • sac isotherme
  • lampe frontale (qui furent inutiles car il ne faisait pas ou peu nuit) Lisez cet article pour bien choisir votre lampe frontale outdoor
  • doudoune light : idéal +++ : ne prennent pas de place et sont très légères, gros gain de chaleur et de confort
  • bonnets
  • chaussettes de ski (on ne sait jamais et on ne regrette pas)
  • serviette de randonnée peu encombrante, séchage rapide + gant de toilette
  • sous-vêtement de ski (T-shirt manches longues chaud, collant sans pied chaud)
  • pantalon de randonnée
  • chaussures de randonnées montante (que je recommande vivement)
  • basket
  • couverture de survie
  • veste softshell
  • polaire
  • poncho de pluie
  • drone pour faire quelques photo et vidéo sous un angle particulier + Gopro
  • cordelette fine de 10m pour attacher le tarp, etc
  • savon/shampoing biodégradable et crême solaire (inutile)
  • gros sac imperméable (qui s’est avéré utile car les deux bidons et le sac imperméable loué avec le canoë auraient été insuffisants)
  • trousse de secours et pharmacie, brosse à dent dentifrice, pastille pour purifier l’eau (inutile)
  • batterie externe pour recharger nos téléphones pour faire des photos
  • sel, poivre, sucre, thé, farine, levure, café
  • papier journal pour allumer le feu
  • un rouleau de papier toilette
  • smartphones pour les photos (étanches) : penser à télécharger des cartes géographiques de la région avant le départ

Pour la nourriture, nous avions tout acheté à Helsinki

  • pommes de terre
  • pain aux graines
  • nutella
  • saucisses et viande (petite quantité car on veut manger ce que l’on pêche)
  • plats lyophilisés pour au cas où
  • citrons
  • tomates
  • beurre
  • oeufs
  • bacon
  • briquet + allumettes + allume feu (une sortie de poudre qui favorise le démarrage du feu, on peut également utiliser de l’écorce de bouleau)
  • lotion anti-moustique
  • couteau de pêche : pour ouvrir, vider et écailler les poissons

Ce qui a été fourni par le loueur

  • canoë canadien 2 places avec corde à l’avant et à l’arrière
  • 3 pagaies
  • 2 gilets de sauvetage
  • gants
  • casques
  • un grand bidon étanche et un bidon moyen étanche
  • sac mou imperméable
  • une carte devait être fournie

Deux loueurs nous ont été conseillés par l’office de tourisme.
Tarifs : 50 euros par jour de location pour le canoë et le matériel et 350 euros pour le transport aller et retour (canoë + passagers, cela représente 190 km).
Les températures prévues à cette période de l’année étaient de 5 à 20 degrés, nous voulions être sur d’être assez prévoyant pour le froid.

  • la tente 2 secondes, modèle basique de Décathlon a largement dépassé nos espérances, son encombrement ne nous a pas gené sur le canoë. Il manque un petit sas d’entrée pour laisser ses affaires à l’abri sans prendre tout notre espace intérieur.
  • un tarp ou une bâche : vraiment pratique, je recommande !
  • sac de couchage : un modèle – 20°C n’est pas nécessaire
  • allume-feu en poudre : ça nous a été franchement utile pour démarrer un feu quand tout est complètement trempé.
  • les couverts en plastique sont à proscrire : fragile, pas toujours efficace, et à force de remuer dans un liquide chaud, ils ont fondus (ils sont passé à la poubelle)
  • carte ou GPS avec fond de carte vraiment utile, nous n’en avions et ne savions donc pas où nous nous situions vis à vis de l’objectif à atteindre chaque jour.
  • nous avions de nombreux sac congelation avec zip et tupperware, c’est très pratique. Nos allumettes/briquets et allumes-feu étaient dans des sac congélation, car les bidons ne sont pas tout à fait étanches.
  • lotion anti moustique indispensable sauf quand il pleut (lors des acalmies), il y a, à priori, beaucoup moins de moustiques en aout septembre qu’en juin et juillet. Les moustiques ne nous ont pas embêtés tous les jours
  • nous avions perdu notre bouteille d’eau, l’eau de la rivière est si pure qu’elle est potable sans comprimé de purification ou sans la faire bouillir

Tableau récapitulatif

CATÉGORIE NOM DU MODÈLE MARQUE POURQUOI AVOIR FAIT LE CHOIX DE CE MODÈLE AU DÉPART EST CE QUE CE CHOIX A RÉPONDU À CETTE EXPÉRIENCE RACONTÉ DANS CE ROADBOOK   SI C’ÉTAIT À REFAIRE
TENTE 2 secondes DÉCATHLON montage facile, prix oui ! Encombrement gérable en canoë oui, nous avons été très surpris par la résistance à la pluie, excellent rapport qualité-prix, encombrant, mais ça n’a pas été un problème
TARP bache verte 3 X 4 m MAGASIN DE JARDINNAGE prix oui, très pratique oui
SAC DE COUCHAGE moins vingt degrés LESTRA pour la chaleur, encombrement limité oui non nécessaire d’avoir un sac aussi performant, zero degré aurait suffit
MATELAS AUTO GONFLANT VIEUX CAMPEUR confort oui très confortable oui
MATÉRIEL DE CUISINE DECATHLON basique, efficace, prix oui oui mais pas de couvert plastique
LAMPE FRONTALE Tikka + PETZL puissance, prix oui totalement inutile, il n’a jamais fait totalement nuit
DOUDOUNE LIGHT JOTT légereté, aspect pour utilisation en dehors des voyages très utile Oui, super, y compris dans la vie de tous les jours
SAC ISOTHERME GRANDE DISTRIBUTION conservation des produit frais pratique mais lourd et encombrant pas forcément necessaire
PONCHO PLUIE DECATHLON prix oui très pratique oui
VESTE SOFTSHELL DECATHLON prix pratique oui, car ne risque rien, pratique quand il pleut peu, résistant, apport de chaleur, liberté de mouvement
SAC IMPERMEABLE light SEA TO SUMMIT faible encombrement indispensable en complément des bidons Totalement mais le light est fragile, son attache permet de l’accrocher au canoë, il nous a évité de perdre encore plus de matériel
CANOE Discovery 2 places OLD TOWN seul modèle proposé par le loueur inadapté aux rapides non, indapté aux rapides, mais solide

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7 commentaires

jacques Bonnet 13 novembre 2017 - 19 h 19 min

Bravo ?, je suis impressionné.

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Harsany suzanne 13 novembre 2017 - 22 h 31 min

voyage certainement périlleux mais photos et expériences spendides

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Magali 14 novembre 2017 - 9 h 39 min

Bravo, à la fois pour l’exploit et pour le récit palpitant comme un rapide lapon !
Meilleurs vœux pour un prochain voyage un peu plus cool et un peu plus ensoleillé…et pour le voyage de noces ! 😉

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harsany Suzanne 14 novembre 2017 - 10 h 23 min

voyage très original, splendide sans doute, enrichissant, au contact de la nature…bravo

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greg 20 novembre 2017 - 15 h 08 min

superbe aventure! et pour une demande en mariage…. c’est top! J’ai randonné en autonomie dans les parcs du lemmenjoki et hammastunuturi il y a 4 ans en longeant le lemmenjoki et ivalojoki, et je me suis promis d’y retourner en kayak pour découvrir cet endroit extrèmement sauvage d’une autre manière! bravo à vous, vous faites rêver!

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Dumé 20 juin 2018 - 16 h 25 min

Merci pour ce récit. Nous envisageons avec mon épouse une virée identique en canoé, nous cherchons une destination et ce parcours faisait parti de nos options… faisait… 😉
BIen à vous
Dumé

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Michaël ROUHAUD 20 juin 2018 - 18 h 45 min

N’hésitez pas à nous partager aussi votre expérience et pourquoi pas en participant à la 8eme édition de notre jeu  » Racontez votre expérience outdoor »

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