Emilie Bray nous partage son expérience de 4 jours de voyage en vélo en Italie sur la CicloVia Francigena
Informations pour préparer un voyage en vélo en Italie
Date :
Du 16 au 20 juillet 2020
Quand Partir :
Nous devions initialement partir au mois d’avril, mais la pandémie de Covid-19 en a décidé autrement. Finalement, nous avons profité de la réouverture des frontières et des vacances d’été pour partir. Comme je le redoutais, en juillet, la chaleur et les moustiques sont au rendez-vous, mais rien d’insurmontable si on se protège bien. Si vous souhaitez en savoir davantage sur quand partir et comment organiser son voyager en Italie, n’hésitez pas à consulter cet article.
Lieu :
Italie, Piémont et Lombardie
Comment s’y rendre :
Nous sommes allés à Ivrea en voiture. De Grenoble, cela représente 281 km et 3 h 11 de route. Cette fois-ci, nous sommes passés par les cols alpins (Lautaret, puis Montgenèvre) car c’était à la fois la solution la plus rapide, la plus économique et la plus belle.
L’itinéraire prévu à l’origine devait nous emmener jusqu’à Lecco, au bord du lac de Côme en passant par un réseau de pistes cyclables longeant canaux et rivières. Malheureusement, en me renseignant sur le retour en train, j’ai appris que la section entre Lecco et Milan n’était autorisée qu’aux vélos démontés et emballés dans des housses. Quand je vois ça, cela me fait bondir car tout voyageur à vélo sait qu’il est impossible de trimbaler une housse géante au cours de son périple.
Où est le gain de place entre un vélo dans une énorme housse accompagné de toutes les sacoches par rapport à un vélo non démonté où l’on peut laisser les sacoches ? Et à moins d’être Shiva, la procédure pour monter dans le train avec le vélo dans la housse, puis tous les bagages, me paraît bien fastidieuse et stressante. Bref, vous l’aurez compris, le démontage des vélos et la housse, très peu pour moi ! J’ai donc tout simplement raccourci notre voyage en le faisant terminer à Milan, d’où il est facile de repartir en train, sans avoir à démonter les vélos.
Participants à ce voyage en vélo en Italie :
Annik : toute jeune retraitée, curieuse, enthousiaste, aimant les challenges sportifs et les rencontres. Signe particulier : elle apprécie particulièrement un breuvage houblonné et frais au bivouac !
Patrick : jeune retraité actif et sportif. Signes particuliers : arrive à rouler sur un vélo croulant sous les bagages ; apprécie particulièrement un breuvage houblonné et frais au bivouac ! Tiens, tiens… Super-héros de l’environnement, il s’arrête ramasser les déchets qu’il aperçoit au bord des routes !
Emilie : voyageuse dans l’âme, aimant être dehors sur un vélo, sous une voile de parapente, ou bien encore dans un canoë… et toujours motivée pour aller en Italie. Signe particulier : elle carbure aux noisettes du Piémont.
Ou dormir sur la CicloVia Francigena :
Cette année, notre itinéraire passant par plusieurs villes, parfois grandes, nous avons choisi de trouver des logements « en dur » à chaque étape. Ce choix était aussi motivé par ma peur des moustiques en bivouac, peur qui s’est révélée fondée. Les moustiques sont un vrai problème de santé publique dans ces régions d’Italie. Se délester du matériel de bivouac nous a permis de voyager plus léger, ce qui était plus agréable pour rouler et pour les manipulations du vélo dans le train. Mais pour moi, rien ne remplacera jamais le charme d’un bivouac.
Où se restaurer/où se réapprovisionner en Italie :
Impossible de dresser la liste exhaustive de tous les endroits où l’on peut manger sur le parcours. Retenez simplement qu’en Italie, cela ne pose aucun problème car on traverse sans cesse des petits villages dans lesquels on trouve toujours au moins une épicerie. Nous faisions donc de petites courses chaque jour et on n’a jamais manqué de rien. Si vous avez un budget plus important, évidemment, je vous conseille de tester les restaurants pour déguster toutes les merveilles culinaires du coin, et en particulier toutes les déclinaisons possibles du risotto.
Office du tourisme en Italie :
L’Office du Tourisme du Piemont
Office du Tourisme de la Ligurie
Caractéristiques du Piémont et Lombardie en Italie :
Le Piémont est une province du nord-ouest de l’Italie, limitrophe avec la France et la Suisse. C’est une grande région qui offre différents visages, des pics et glaciers du Val d’Aoste aux plaines fertiles et miroirs d’eau des rizières en passant par les belles collines des Langhe.
La Lombardie se situe à l’est du Piémont. Là encore, les paysages de cette région sont très variés : hautes montagnes au nord à la frontière avec la Suisse, grands lacs (Majeur, Côme…), collines et une immense plaine au milieu de laquelle trône la belle ville de Milan.
Piémont et Lombardie sont traversées par la Via Francigena, itinéraire formée par un réseau de routes et de chemins empruntés par les pèlerins de France et d’Angleterre depuis le Moyen-Age pour se rendre à Rome.
Alors que c’est une coquille qui permet d’identifier précisément le chemin de Compostelle, c’est la figure d’un pèlerin, baluchon sur l’épaule et bâton en main qui est associé à la Via Francigena. Le parcours est balisé en blanc et rouge comme tous les chemins de grande randonnée. Un parcours cyclable de plus de 1000 km, la CicloVia Francigena, permet également de tracer la route, cette fois-ci du col du Grand Saint Bernard à Rome. C’est cet itinéraire, balisé en bleu et bleu, que nous avons suivi.
Bibliographie pour préparer un voyage en vélo en Italie :
Après le fiasco de la carte au 1/50 000 de l’année dernière, j’ai décidé de me passer de carte topographique papier. En revanche, j’ai utilisé l’application ViewRanger avec le fond de carte OpenCycleMap.
Au préalable, j’avais téléchargé les traces des étapes de la CicloVia Francigena entre Ivrea et Pavie. Entre Pavie et Milan, nul besoin d’être un redoutable orienteur : il suffit de suivre le Naviglio Pavese, le canal qui relie les deux villes.
Lien Internet :
Pour tout savoir sur l’itinéraire cyclable de la Via Francigena.
En savoir plus sur les rizières du Piémont l’article de sciences et vie : Italie à la découverte du riz du Piemont.
Pour en savoir plus sur le Piémont, sa culture, ses territoires et sa gastronomie, le très beau site Piemont agri
Pour trouver un train en Italie le site de trenitalia
Voyage en vélo en Italie sur la CicloVia Francigena
C’est notre deuxième voyage dans la plaine du Pô. L’année dernière, alors que j’étais encore un peu perplexe à l’idée d’aller rouler là-bas, redoutant la platitude et la monotonie d’un paysage que j’imaginais très industriel, j’ai dû me rendre à l’évidence : la plaine du Pô avait bien plus à offrir aux voyageurs que ce que l’on peut en voir depuis l’autoroute. Si on prend le temps de la traverser, tranquillement, le paysage se laisse apprécier autrement. Après quelques tronçons communs entre Ivrea et Vercelli, nous poursuivons cette Via Francigena à travers rizières, bocages et champs cultivés jusqu’à arriver à la magnifique ville de Pavie. De là, nous abandonnons le chemin de pèlerinage pour terminer notre périple à Milan.
Jour 1 : Ivrea-Lac de Viverone (27km et un peu de dénivelé)
Un look d’enfer
Après 5 heures de route, on arrive à Ivrea. On gare le camion sur un grand parking bordé de végétation à l’entrée de la ville, en espérant qu’il soit sage pendant notre absence. A peine sommes-nous sortis de voiture que nous sommes assaillis de moustiques assoiffés de sang. Aie, c’est pire que ce que je croyais ! On se dépêche de déjeuner et j’enfile mes chaussettes anti-moustique sur le champ !
J’ai un look d’enfer : sandales, chaussettes qui remontent, pantalon 3/4, T-shirt à manches longues avec capuche sur la tête. Au top !
Premiers tours de roue de notre voyage en vélo en Italie
Nous retrouvons très vite le balisage bleu et blanc de la CicloVia Francigena. Le pèlerin apparaît sur fond de roue de vélo, ça lui donne un air de pilote paramoteur ! Jusque-là, nous sommes en terrain connu puisque nous avions traversé cette ville l’an passé, dans l’autre sens. Nous retrouvons la rivière Dora Baltea et son lot de kayakistes profitant des rapides canalisés artificiellement dans un goulet. On sort de la ville et l’itinéraire nous fait suivre cette immense crête morainique désormais entièrement végétalisée et recouverte de vignobles sur sa face sud. On passe par de très beaux coins de campagne.
Changement de programme
L’étape du jour est courte et on arrive bien vite à notre gîte du soir : la Casa del Movimento Lento, situé à Roppolo, à deux pas de notre itinéraire. C’est d’ailleurs un lieu qui accueille essentiellement des marcheurs et des cyclistes de la Via Francigena. Le lieu est charmant, malheureusement, on apprend que la chambre que nous avions réservée avec un acompte a été attribuée à quelqu’un d’autre par mégarde. Je suis dépitée car nous n’avons pas pris la tente et je ne vois pas bien comment nous allons trouver un autre endroit pour dormir. Voyant ma mine déconfite, la propriétaire rattrape le coup et nous trouve une place au camping La Rocca situé à quelques kilomètres de là, juste à côté du lac Viverone.
L’attaque des moustiques
On y est accueillis chaleureusement par Alberto et… par un bataillon rangé de moustiques tigres très agressifs. Pendant la journée, au moindre arrêt, nous avions déjà remarqué leur voracité, mais là, au bord de l’eau, c’est encore un autre niveau. Moi qui avais pris pour plaisanter ma moustiquaire de tête anti-midges achetée en Ecosse, je l’enfile bien vite… et l’enlève presque aussitôt. Contrairement à l’été écossais et son thermomètre frôlant les 20°C, la moustiquaire de tête pendant l’été italien avec un peu plus de 30°C devient vite irrespirable. Je sors donc l’ultime protection : le spray chimique ! Mais ces bougres piquent aussi à travers les vêtements en coton. J’enfile donc la Goretex et essaie de bouger le moins possible pour éviter l’effet « tente de sudation ».
Alberto, notre ange-gardien
Alberto nous a trouvé une place dans une caravane restée libre. Heureusement, elle est dotée de moustiquaires sur chaque fenêtre et sur la porte d’entrée. On essaie de faire abstraction de ces bestioles et allons fêter notre première journée de voyage avec des boissons fraîches. Alberto, devançant nos désirs, nous apportent également plein de petites choses à picorer : crackers, grosses olives, cœurs d’artichaud baignant dans l’huile… Après un bon plat de pâtes au pesto préparé dans notre palace, nous retournons au bord du lac pour regarder le soleil se coucher.
Jour 2 : Viverone – Mortara (90 km)
Au milieu des rizières
Etape placée sous le signe des rizières. Mais avant de rejoindre la platitude de ces cultures, nous commençons la journée par quelques kilomètres agréables sur une route zigzagante. Rapidement, on quitte l’asphalte pour pédaler sur des pistes caillouteuses.
Les premières rizières nous sautent aux yeux littéralement : elles sont d’un vert fluo incroyable. Nos regards sont aimantés vers ces immenses étendues herbeuses qui ondulent sous le vent. Elles abritent quantité d’oiseaux, tantôt perchés sur de petits monticules de terre, tantôt à moitié dissimulés dans les hautes herbes. Il y a aussi une quantité folle d’agrions colorés qui virevoltent en tous sens.
Maudits déchets
Le décor pourrait être idyllique, mais les déchets qui jonchent le sol nous dépriment un peu. Un déchet d’un genre nouveau s’invite : le masque chirurgical à usage unique !
Patrick poursuit inlassablement sa mission de ramasseur à vélo. Il a un panier accroché au guidon dans lequel il stocke tous les déchets collectés jusqu’à trouver des poubelles de tri sur l’itinéraire. Les déchets plastiques (bouteilles principalement) sont les plus nombreux, mais on trouve aussi des canettes en métal, des papiers, des masques… On a même trouvé des bottes et une ceinture en cuir !
Une journée sans fin
On pédale bien et les kilomètres défilent. La ville de Vercelli arrive à point nommé à midi. On y fait une halte réparatrice de plus d’une heure. Cependant il faut repartir car il reste encore une quarantaine de kilomètres. Nous arrivons à Mortara en toute fin de journée. Nous prévoyons de dormir à l’Abbaye de Sant’ Albino, lieu d’accueil des pèlerins de passage.
Mais avec le Covid, on trouve porte close. Aïe. A l’interphone, on nous donne une adresse dans le centre-ville. On refait le chemin en sens inverse, guidé par Google Map qui nous fait traverser une voie ferrée… Arrivés à destination, on trouve porte close, encore une fois. En réalité, il s’agit d’un restaurant et non d’une auberge.
Raté ! Je me suis trompée en renseignant l’adresse. On repart vers le centre-ville devant le petit hôtel (cette fois-ci le bon) indiqué par les religieuses. Il y a de la lumière, mais impossible de rentrer, l’établissement est fermé.
Il est 19h, on a pédalé toute la journée sous le soleil et le découragement commence à prendre le dessus. On remonte la rue piétonne en regardant partout et miracle, on finit par passer devant une auberge ouverte. Bingo ! On n’y croyait plus.
Un repas typique
Nous sommes affamés. On se dépêche de prendre une douche pour se dessaler et on repart vite en quête d’un bon repas. Comme on ne trouve rien, je me décide à demander conseil à une habitante de la ville. Bien m’en a pris. Elle nous emmène dans une petite pizzeria, à l’écart de la rue principale. Sans elle, on ne l’aurait certainement pas trouvée. On se régale de succulentes pizzas et sur le chemin du retour, à plus de 21 heures, on ne résiste pas à l’appel du marchand de glace.
Jour 3 : Mortara – Pavie (45 km)
Mais d’où vient ce sable ?
Requinqués par une bonne nuit de sommeil sans moustique et par la perspective d’une étape plus courte, on se remet en selle, plein de motivation. Mais c’était sans compter sur un paramètre que je n’avais pas prévu : le sable. Qui aurait pu prédire que nous pédalerions sur des kilomètres de sable fin, comme si nous étions en bord de mer ? Drôle d’étape, bien physique. Pédaler là-dedans nous prend une énergie folle. Et par moment, c’est clairement le vélo qui décide de la trajectoire.
Aujourd’hui, les paysages alternent entre rizières et bocages sur fond de piste ensablée. Au milieu des rizières surgissent parfois de belles cascinas, structures agricoles typiques de la région.
Pèlerin or not pèlerin ?
Au cours de la journée, on croise des italiens qui nous interrogent sur notre voyage. Ils sont très enthousiastes, surtout quand on leur dit qu’on suit l’itinéraire de la Via Francigena. Un petit papy nous poursuit même sur son vélo entièrement peint aux couleurs de l’Italie pour nous proposer de tamponner notre carnet de pèlerin (qu’on n’a pas).
Changement de paysage
L’arrivée au bord de la rivière Tessin marque un changement notable dans le paysage. Sur une digue, on suit les méandres de la rivière d’un côté tandis qu’au sud, des reliefs se dessinent de manière incertaine dans la brume de chaleur. Un peu plus tard, on se croirait téléporté en Asie. Dans des champs s’activent des ouvriers agricoles coiffés de chapeaux pointus et de moustiquaires de tête !
Arrivée à Pavie
Le célèbre pont couvert de Pavie se profile. On traverse la ville, cahin-caha, sur des pavés qui font trembler nos montures chargées. On parvient tout juste à acheter des fruits et des légumes pour le déjeuner sur un marché, juste avant que les producteurs ferment leurs étals. A l’aide de cartons et de cagettes, on établit une salle à manger éphémère, sous l’œil amusé des passants. Pendant notre repas, on observe la ronde des locaux qui viennent glaner les fruits et légumes laissés par les producteurs. Rien ne se perd !
Découverte de la ville à pieds
On rejoint notre logement en début d’après-midi. Situé tout proche de la gare, à deux pas du centre, l’appartement se situe dans un quartier populaire à l’ambiance tout italienne : linge qui pend partout aux fenêtres, balcons fleuris, bruits de télévision, échos d’une conversation animée… Une fois rafraîchi par une douche, on repart, à pied cette fois-ci, visiter la ville qui se révèle charmante et labyrinthique.
Jour 4 : Pavie – Milan (65 km)
La Chartreuse de Pavie
Rejoindre Milan depuis Pavie est très rapide puisqu’il n’y a que 35 kilomètres, presque entièrement sur piste cyclable. Mais nous avons réussi à faire 65 km dans notre journée en faisant quelques détours, surtout dans Milan où nous nous sommes beaucoup perdus.
A mon sens, c’est l’étape la moins intéressante de notre parcours bien qu’elle soit parfaitement adaptée à la pratique du vélo. En effet, il est possible de relier ces deux villes via une piste cyclable longeant un canal en ligne droite de bout en bout. Aujourd’hui, on est dimanche et la piste est encombrée de cyclistes, de marcheurs et de pêcheurs.
Au milieu de cette ligne droite interminable se trouve un chef d’œuvre d’architecture religieuse : la Chartreuse de Pavie. Elle fut fondée en 1396 par Galeazzo Visconti afin d’offrir un mausolée à sa famille. Evidemment, comme ils voyaient les choses en grand à l’époque, il a quand même fallu deux siècles pour achever sa construction. Le résultat est remarquable. Si vous allez à Pavie, faites un petit détour car il serait dommage de passer à côté.
Arrivée à Milan
L’arrivée à Milan par les canaux est agréable. Je craignais un peu la circulation routière et le passage de gros axes routiers, mais en fait, rien de tout ça, ça passe sans problème. En revanche, la ville de Milan n’est vraiment pas adaptée aux cyclistes. Le centre-ville est presque entièrement pavé de grosses dalles avec des interstices qui mesurent très exactement la largeur d’un pneu de vélo de route. Très dangereux ! De plus, il y a des sens interdits absolument partout et à moins d’être un local, aller d’un point A à un point B pourrait vous prendre 2 fois plus de temps que ce que vous aviez imaginé !
Entre tradition et modernité
Ces considérations de cycliste mises à part, Milan est une très belle ville, surprenante et offrant de multiples visages. Impossible de rester insensible devant il Duomo. Cette cathédrale est une pure merveille architecturale et pour vous donner une idée de sa taille, il s’agit de la plus grande église du monde catholique après Saint-Pierre de Rome et la cathédrale de Séville.
Il bosco verticale
Dans un autre style, j’ai été très impressionnée par il bosco verticale créé par l’architecte italien Stefano Boeri. Il s’agit de 2 immeubles d’habitations hauts de 76 mètres et 110 mètres situés dans le quartier de Porta Nuova. La particularité de ces tours, c’est qu’elles abritent de nombreux arbres, arbustes et plantes vivaces disposés sur les façades et balcons, à tous les niveaux, d’où le nom de forêt verticale.
De loin comme de près, l’effet visuel est fascinant. La végétalisation n’est pas seulement là pour le côté esthétique. Elle apporte de nombreux avantages : absorption de CO², réduction de la consommation énergétique, création d’un véritable écosystème… D’ailleurs, sur ce point, Stefano Boeri constate qu’il y a désormais une vingtaine d’espèces d’oiseaux qui nidifient sur les tours, notamment des martinets, espèces qui ne se voyaient plus à Milan.
Conclusion sur notre voyage en vélo en Italie sur la CicloVia Francigena
Ce voyage est le troisième en 3 ans que j’organise en Italie et c’est toujours aussi plaisant avec Annik et Patrick. Cette année, pour la première fois, nous n’avions pas le matériel de bivouac. Trop de moustiques, plus de difficulté à trouver des endroits pour bivouaquer au milieu des rizières et aussi 2 nuits passées dans des villes. Marier cyclotourisme et visites culturelles est possible, mais je préfère le côté physique et nature du voyage à vélo.
J’ai vraiment adoré rouler sur cet itinéraire historique de la Via Francigena. Sa version cyclable, la CicloVia Francigena est une belle découverte qui me donne envie de poursuivre le chemin jusqu’à Rome. De Pavie, là où nous avons quitté la Via Francigena, l’itinéraire s’infléchit vers le sud. Encore quelques étapes de plaine avant de rejoindre les Apennins, rouler brièvement le long de la côte méditerranéenne, traverser à velo les collines de Toscane et enfin, arriver à Rome.
Matériel utilisé durant notre voyage en vélo en Italie
Equipement vélo pour un voyage en Italie
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce choix ? | Ce choix a-t-il répondu à cette expérience ? | Et si c'était à refaire ? |
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Vélo de route | Metrix 40 | Scott | Bon compromis entre un vélo de course et un VTC | Oui. En dépit de l'orientation clairement "chemin" de notre voyage, mon vélo s'est très bien comporté. Aucun ennui mécanique, ni aucune crevaison. | Oui |
Sacoche de guidon | Aquabox | Vaude | Vaude est lune des références haut de gamme des sacoches de voyage à vélo : robuste, bien conçue et étanche, elle est parfaite | Oui, complètement. Elle est solide et surtout elle offre une grande contenance, ce qui permet de ranger beaucoup de choses. | Oui |
Sacoche de cadre | 520 2L B'TWIN | Décathlon | Praticité de la sacoche car tout est à portée de main | Rien à redire ! Le volume, de 2L, est suffisamment important pour ranger des barres, clés, petit matériel de réparation Il y a même un support intégré pour smartphone. | Oui |
Sacoche | 900 Kompaktrail | Décathlon | C'est ce qui me semblait se rapprocher le plus de mes anciennes sacoches Ortlieb à un prix plus attractif | Oui, mais les conditions étaient parfaites. Nous n'avons pas eu une seule goutte de pluie. Le système de fixation est copié en partie sur celui des sacoches Ortlieb mais on sent que ce n'est pas la même finition, ni la même qualité | Je regrette d'avoir vendu mes sacoches Ortlieb. C'est vraiment la référence des sacoches pour le cyclotourisme, avec Vaude également. |
Casque | Miuro | Cratoni | Léger, mollette réglable | Bon casque, rien à redire. La visière est super pratique quand il y a du soleil. | Oui |
Sac besace pliable | Travel 100 | Décathlon | C'est une besace compactable de 15 litres qui ne pèse que 100 grammes. Bien pratique pour avoir un sac adapté à la visite d'une ville par exemple, sans avoir à se trimballer un "vrai" sac à dos dans la sacoche de vélo. Replié, il est vraiment tout petit. | C'était parfait. Elle était suffisamment grande pour mettre une veste, un appareil photo, un pique-nique. Il y a même une poche filet sur le côté pour mettre une petite bouteille d'eau et une poche zippée pour mettre un portefeuille par exemple. | Oui |
Vêtement utilisé pour un voyage en vélo en Italie
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce choix ? | Ce choix a-t-il répondu à cette expérience ? | Et si c'était à refaire ? |
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Pantalon | - | The North Face | Stretch, très léger, pantalon 3/4 | Cela faisait un moment que je cherchais un pantalon agréable à porter l'été quand il fait plus de 30 degrés et celui-ci est très bien. Je n'ai plus à mettre de crème solaire et je n'ai pas chaud dedans. Seul bémol : les zones de frottement (fessiers avec la selle) ont fait apparaître des bouloches au bout de 2 jours d'utilisation. Décevant quand on voit le prix de ce pantalon (environ 60 ). | Oui |
Chaussures | Whisper W Beet | Keen | Gagné au concours Yeti 2017 | Totalement. En voyage à vélo, le choix des sandales me paraît pertinent car il évite de porter des chaussettes (et de prévoir du change). De plus, ces sandales protègent très bien le bout du pied, il n'y a donc pas de risque de blessure en cas de chute. Pour ce voyage, j'avais pris des chaussettes à cause des moustiques. | Oui |
Chaussettes | Chaussettes anti-moustique | Rywan | Antimoustiques | Sans produit chimique ni additif, ces chaussettes promettent une protection anti-moustique efficace à 100 %, testées en France selon les normes de l'OMS. Résultat : quelques moustiques ont réussi à me piquer à travers les mailles serrées de ces chaussettes. Toutefois, si je n'avais pas eu ces chaussettes, je suis sûre que j'aurais vraiment été dévorée au niveau des mollets/pieds. Donc, je suis plutôt satisfaite. | Oui |
T-shirt | Crater Lake | Mountain Hardwear | T-shirt manches longues + capuche ultraléger pour se protéger du soleil | Ce T-shirt est la révolution pour moi. J'ai enfin trouvé LE T-shirt à manches longues très léger pour la chaleur. En plus, il est muni d'une capuche, ce qui m'a évité de prendre des coups de soleil dans le cou. Plus de crème solaire à mettre partout, plus de coups de soleil, c'est le bonheur ! | Oui |
Micropolaire | W Caliber Hoody | Arctéryx | Légère, chaude, jolie coupe | Cest un modèle « increvable » qui maccompagne dans toutes mes sorties montagne ou voyage. Cependant je ne l'ai pas utilisée car il faisait tout le temps trop chaud ! | Oui |
Matos utilisé pour un voyage en vélo en Italie
Catégorie | Modèle | Marque | Pourquoi ce choix ? | Ce choix a-t-il répondu à cette expérience ? | Et si c'était à refaire ? |
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Lunettes de soleil | Rookie | Julbo | Couvrantes, jolies, pas chères | Oui, comme toujours. | Oui |
Couteau | n°8 | Opinel | Bout rond | Les Opinel à bout rond, destinés aux plus jeunes, n'ont rien à envier aux Opinel classiques. La lame est bien tranchante et le bout rond est très pratique pour étaler des tartinades sur du pain. | Oui |
Couverts | Spork | Light My Fire | Léger et fonctionnel | Parfait. Ne raye pas les revêtements. | Oui |
Boîte alimentaire | Boîte alimentaire hermétique | Décathlon | Acheté pour faire office d'assiette tout en offrant la possibilité de conserver de la nourriture | Oui, c'était très pratique pour manger et conserver des aliments (notamment tout ce que l'on peut trouver dans la nature pendant l'été : framboises, mûres, noisettes, etc.) | Oui |
Frontale | Bindi | Petzl | Légère | Oui, complètement. Elle ne prend pas de place, éclaire bien. Elle dispose de plusieurs modes d'éclairage et se recharge par USB. | Oui, pour du voyage à vélo ou à VTT où le poids compte, c'est cette frontale que j'emporterais. |
Drap de soie | Silk+cotton liner | Sea to summit | Choisi pour sa composition (mélange de soie et de coton) et pour sa grande largeur | Oui | Oui |