Après le Kirghizistan, la Chine , le Vietnam, le Laos, le Cambodge, la Thaïlande et la Birmanie voyage à vélo en Inde la prochaine étape du voyage à vélo à travers l’Asie et l’Afrique pendant 1 an par Anais et Nicolas de « 2 coins du monde 2 roues » .
Informations pour préparer un voyage à vélo en Inde
Date de notre voyage à vélo en Inde
Du 13 au 30 mars puis du 25 avril au 24 mai 2016
Lieux
- Moreh (frontière Myanmar), Imphal, Shillong, Cherrapunji, Nongstein, Dhuburi, Siliguri, Darjeeling, Karkavitta (fronitère Népal)
- Sunauli (frontière Népal), Gorakpur, Varanasi, New Delhi, Le Rakjasthan, Daramsala, Chandigarh
Où dormir en Inde
Camping sauvage parfois difficile compte tenu de la densité de population. Invitation chez l’habitant fréquente. Hébergement peu cher en dehors des zones touristiques. Cher à Delhi. Négocier dans les zones touristiques
Pour se restaurer / se réapprovisionner
Nombreuses possibilités. Facile et bon marché.
Caractéristiques du voyage à vélo en Inde
L’accès à l’eau en Inde
Facile. Bouteille d’eau pas chères et fontaines d’eau potables dans les gares et les lieux publics.
Les transports en Inde
- En train : réserver à l’avance. Il y a un guichet pour touristes dans les gares des principales villes mais attention aux arnaques (les points de vente officiels sont dans l’enceinte des gares). Dans ces guichets, il est possible d’avoir accès à des quotas de billets touristes (1 à 2% des places disponibles par train).
Pour les vélos : formalités lourdes pour le transport des vélos. Il faut se rendre au bureau « Parcels » plusieurs heures avant le départ (variable selon les gares 1h à 4h avant le départ)
- En bus : toujours possible de mettre les vélos sur le toit mais attention au prix (à négocier) et à l’arrimage (préférable de les accrocher soi-même)
Le climat en Inde
Très (très) chaud et sec. Attention au vent (dominante d’ouest en est au mois de mai)
Coût de la vie en Inde
13€/jour/pers (élevé car tourisme sans vélo pendant 10 jours au Rajasthan)
L’Inde est elle une destination adaptée au vélo ?
Selon les endroits. Préférez les Seven Sisters et les zones montagneuses (attention à la période, les cols ne sont pas forcément ouverts). Il y a de très belles routes peu fréquentées.
État des routes moyen
Nos aventures durant notre voyage à vélo en Inde
En traversant la frontière, notre premier contact indien est un militaire. Celui-ci nous demande d’où nous arrivons. Nous sommes un peu perplexes et répondons « de Birmanie ». La réponse a l’air de lui convenir ! Tant mieux car il ne semblait pas pouvoir répondre autre chose, une fois encore.
Nous entrons en Inde par le Manipur, qui appartient aux « seven sisters », c’est-à-dire à un des 7 états contiguës du nord-est de l’Inde.
La ville frontière du côté indien est moins bien organisée, et bien plus sale que sa voisine Birmane. Les gens sont aussi différents, ils ont la peau plus foncée, et la plupart des hommes ont une moustache et certains d’entre eux portent le turban.
On remarque tout de suite les camions, tous très colorés, chromés et très chargés.
Les débuts en Inde à vélo
Au bout de quelques kilomètres de montée sportive, nous sommes arrêtés au niveau d’un chekpoint. Il y a beaucoup de militaires plutôt bien armés ! Cela n’a pas l’air de rigoler, tous les véhicules sont méticuleusement inspectés et on ne déroge pas à la règle. Il faut vider toutes nos sacoches et cela prend un moment. Les militaires restent longtemps à observer un paquet de fraise tagada plutôt abimé (depuis 3 mois qu’on le trimballe). Ils nous disent être à la recherche d’armes et de drogue.
La fouille s’arrête rapidement après qu’ils soient tombés sur des tampons et qu’ils aient demandé à Anaïs à quoi ça servait !
La route continue à grimper dans la montagne, et nous demandons l’hospitalité dans un village après 900m de dénivelé. Une famille nous propose de dormir chez elle. C’est agréable de pouvoir enfin communiquer avec quelques personnes qui parlent anglais. Cela nous était rarement arrivé dans les endroits reculés depuis le début de notre voyage.
Un soirée en Inde
Nous tombons le jour où il y a un rassemblement d’une vingtaine de fidèles de communes voisines dans l’église du village. Nous sommes conviés à diner avec eux. Les femmes sont assises d’un côté de la salle avec les enfants et les hommes de l’autre côté. Tout le monde mange dos au mur avec personne assis en face de lui ce qui facilite la conversation générale. Il est intriguant de voir que chaque tribu a un langage qui lui est propre. En langue commune, certains ont choisi l’anglais et ne parlent pas l’Hindi.
Nous sommes bien embarrassés lorsqu’on nous sert le repas… sans couverts ! Cela fait bien rire nos voisins qui nous expliquent comment manger avec les doigts sans s’en mettre partout. Le problème, c’est qu’Anaïs est gauchère… la main considérée comme impure par les indiens…
Nous avons un plat à part car nous avions répondu par la négative quand on nous avait demandé si on mangeait du chien…
Deuxième moment délicat de la soirée lorsqu’une personne demande à Nico combien il y a de fidèles dans sa paroisse. Comme nous sommes blancs il leur semble évident que nous sommes chrétiens. Et puisqu’il faut répondre quelque chose on dit « 100, plus ou moins ». D’autres questions du même type fusent. Alors on poursuit dans les bobards.
Matin en Inde
Au réveil, Nico est un peu pris de court lorsque notre hôte lui demande où est sa sœur. Comme Nico hésite avant de répondre, l’indien lui précise
« Sister Anaïs ». « Ah, cette sister là ».
on n’arrive pas à se faire au fait que tout le monde s’appelle « sister » et « brother » entre eux.
Dans la matinée on croise un grand groupe de militaires surarmés (lance-roquette, sniper, mitrailleuse, AK-47, etc.) qui sillonne la montagne. S’ils sont tous en treillis, tous n’ont pas le même look. Selon leurs origines, certains portent la moustache, ou la barbe, d’autres ont un turban à la place du casque.
Après 2h de montée, nous passons enfin le col et amorçons la descente dans la vallée.
Interpellations en Inde
Nous sommes interpellés par la police dans la première ville que nous traversons. Le policier nous invite à boire un café dans un bar. On refuse, mais en fait, ce n’était pas une simple invitation… On suit le policier dans un petit café juste à côté. Un homme s’installe à la table voisine. Un peu plus tard, le policier le présente comme étant le directeur des services de renseignement de l’état.
Assez habilement, le policier nous pose plein de questions et laisse des grands blancs… Après une vingtaine de minutes il nous libère enfin et nous sortons tous, sans que personne ne paie.
Nous croyons en avoir fini quand un autre homme demande à Nico de le suivre avec nos passeports. Nico se retrouve dans une salle rapidement rejoint par le directeur des services de renseignement. Et c’est reparti pour un tour. Ils posent des questions, vérifient que nos histoires correspondent aux dates écrites dans les passeports et prennent des notes (en se trompant sur les dates). Au bout d’une demi-heure, on est enfin libre et on s’en va !
Imphal
Le trafic, plutôt calme dans la montagne se densifie de plus en plus depuis qu’on est dans la vallée et les villes qu’on traverse sont de plus en plus densément peuplées.
On s’arrête souvent avant de rejoindre Imphal, la capitale du Manipur, car Anaïs ne se sent pas bien. A chaque arrêt, des personnes s’attroupent autour de nous et beaucoup nous proposent un café. On refuse la plupart du temps non seulement car ils mettent du lait dans leur café trop sucré, mais surtout car on n’avancerait plus.
Arrivés à Imphal, un scooteur nous interpelle. Après une rapide présentation, Il souhaite que nous racontions notre voyage dans le cours d’anglais qu’il donne dans 5 minutes, à deux pas d’ici ! On le suit.
Cours dans une école d’inde
On se retrouve dans une petite classe composée d’enfants de tous âges avec des niveaux d’anglais très hétérogènes. On tombe plutôt bien pour ce professeur, également directeur de cette petite école privée, qui n’avait visiblement pas préparé son cours ! Après notre discours, on a droit à une séance photo avec les enfants. Il nous explique qu’il les agrandira et vantera, preuve à l’appui, le caractère international de son école !
L’éducation semble vraiment être un business ici. On voit de toute part des affiches pour des écoles privées et les arguments sont parfois étonnants : « eau potable disponible 24h/24 ».
Guesthouse à Imphal
On se rend dans une petite guesthouse à la périphérie de la ville, recommandée par un cyclo qu’on avait croisé quelques jours plus tôt.
Il s’agit en fait d’un projet mis en place par une association dont le but est de promouvoir la paix et la culture ancestrale dans le Manipur. Le président de cette association prône notamment le respect de l’environnement et le développement d’une économie sociale.
Pour avoir des fonds, l’association a commencé l’aménagement d’une maison/hangar servant de guesthouse et emploie des personnes pour cultiver des fleurs.
L’endroit est simple et paisible (improbable par ici sauf pour le côté simple), agréable, bon marché et le propriétaire quelqu’un de très intéressant.
Imphal en elle-même n’a pas d’intérêt particulier si ce n’est de découvrir le mode de vie des habitants dans une ville de taille déjà conséquente.
Guwati
Pour nous avancer, nous achetons un billet de bus pour Shillong. Une fois les vélos accrochés sur le toit, nous partons dans un bus d’un certain âge. La route est de très mauvaise qualité et nous passons notre temps à sauter sur notre siège.
Parti vers 10h du matin, nous arrivons à Guwati vers 2h du matin. La plupart des passagers sort du bus. A l’arrêt, nous pouvons enfin nous endormir, avec quelques autres passagers. On est assailli par les moustiques comme jamais.
Vers 5h du matin, Anaïs se réveille. Le bus n’a pas bougé, et nous sommes les derniers clients. Elle réveille les 2 chauffeurs et leur montre son billet (qui indique Shillong). Les chauffeurs ont l’air décontenancés ! Ils ont dû zappé et n’avaient pas prévu d’aller plus loin !
Au final, ils trouvent une jeep qu’ils payent pour nous. Le chauffeur charge autant de monde qu’il le peut tout au long du parcours et on se retrouve à 10 clients dans la voiture !
Shillong
Arrivés à Shillong, tous les hôtels nous refusent en prétextant qu’ils sont complets. On pense plutôt qu’ils ont la flemme de faire toute la paperasse nécessaire pour accueillir des clients étrangers.
On visite rapidement cette ville très vallonnée et on continue notre route vers Cherapunjee en compagnie de Jorja, une cyclo australienne rencontrée dans la ville.
La route grimpe progressivement avant d’atteindre les plateaux. Dans les vallons, on aperçoit de nombreux mineurs occupés à tailler la roche et à la transformer en gravier à la seule aide d’un marteau.
Plusieurs kilomètres avant d’arriver à destination, la route devient très belle et offre de magnifiques points de vue sur les gorges.
Cherrapunjee
On fait un petit détour pour aller voir deux cascades gigantesques avant de s’arrêter à Sohra dans une auberge très agréable. On y laisse nos vélos (et Jorja) pour 2 jours, le temps de découvrir Cherrapunjee.
On descend dans la vallée avec un bus local puis on entame une randonnée en descente d’une heure et demi jusqu’à l’endroit le plus pluvieux de la planète. Il y pleut tous les jours ou presque, et on n’y échappe pas ! La végétation change du tout au tout : on passe d’un endroit plutôt sec et sans arbre surnommé « la petite écosse » en altitude, à un endroit très humide, avec une végétation luxuriante dans la vallée étroite.
On visite les fameux ponts faits de racines, après avoir payé une somme dérisoire qui revient aux villageois du coin qui gèrent le lieu.
On fait une étape dans une auberge de Nongriat pour profiter de cet endroit paisible et après avoir fait un tour à la fameuse Rainbow fall pour une baignade vraiment fraîche dans l’eau pure, on rentre à Sohra.
On récupère nos vélos et on prend la route en direction de Darjeeling.
Darjeeling
On fait rapidement face à un vent fort. On apprend que c’est la saison et on ne va pas changer de direction avant plusieurs jours.
On trouve un endroit un peu à l’écart d’un village pour planter notre tente, et vers 22h les voisins viennent nous chercher. Ils veulent que nous allions dormir chez eux pour un problème de sécurité. En fait on s’était installé trop près des tombes familiales.
L’ainé de la famille est rentré du travail vers 21h, c’est lui qui a demandé à ce qu’on vienne nous chercher. C’est d’ailleurs lui qui a l’air de commander dans la famille. Il nous explique qu’il doit travailler pour subvenir aux besoins des siens et permettre à ses 8 sœurs d’étudier. Lui dort dans son petit camion, car il n’y a pas de place dans la maison. Et il va se coucher rapidement car il doit se lever à 4h30 le lendemain pour se rendre au travail.
On continue notre route plein ouest. Celle-ci est agréable, vallonnée, avec de beaux paysages changeant. On passe progressivement de 1700 mètres d’altitude à un niveau proche de celui de la mer, avec de belles grimpettes de temps à autres.
Le trafic n’est pas dense. Trouver des bivouacs n’est pas si compliqué. Un peu dans la nature, un peu dans des villages et des endroits plus incongrus comme un hôpital. Le problème c’est le vent qui est vraiment fort et pèse sur le moral.
Lors d’un ravitaillement dans un marché Anais s’est retrouvée encerclée par plus d’une centaine de curieux, seuls les vélos ????. Nico a dû se frayer un passage à travers les rangées de spectateurs massés autour d’Anais et des vélos. Impressionnant et terriblement oppressant.
Vers Phulburi
On met 6 jours pour atteindre Phulbari, d’où on entreprend de traverser le fleuve Brahmaputra. Et ce n’est pas une mince affaire. En cette saison le niveau du fleuve est bas ce qui rend la chose plus compliquée.
On prend une première barque, qui, une fois pleine, démarre pour nous amener sur une grande ile sableuse. De là, il faut pousser les vélos sur près d’un kilomètre pour atteindre l’autre rive, y trouver un autre bateau et attendre qu’il se remplisse pour pouvoir partir.
On patiente depuis plus de 3h sur le second bateau qui se remplit petit à petit. Ils nous demandent, si l’on est prêts à payer un peu plus pour partir de suite. L’affaire est entendue. La grande barque évolue au milieu des bancs de sable et on atteint l’autre rive peu avant 17h. Nous aurons mis 7 heures pour traverser le fleuve, et payé moins d’un euro par personne.
Il y a beaucoup de monde dans la ville, le trafic est dense, les ruelles grouillent, beaucoup d’animaux et des odeurs fortes. On voit quelques vaches, chiens et chèvres colorés de pourpre ou de vert car il y avait la fête des couleurs hindou (« holy ») quelques jours avant. Les gens s’habillent différemment. C’est plus l’Inde qu’on avait à l’esprit.
Le soir même, nous prenons un bus pour Siliguri et y arrivons à 2h du matin. Il y a énormément de moustiques, c’est à devenir fou ! On attend dans la gare routière le lever du jour puis on prend une jeep pour rejoindre Darjeeling. Vu le trafic et la pente de la route, on est bien content de faire le trajet en jeep et pas en vélo !
Darjeeling
La ville de Darjeeling a perdu le charme colonial qu’elle devait avoir, la plupart des anciens bâtiments qui n’ont pas disparu sont dans un triste état. Par contre, lorsqu’il fait beau, la vue sur le Kangchenjunga à 8 586 mètres qui se situe à environ 80 kilomètres est époustouflante.
Nous pensions prendre un peu de temps pour faire une randonnée dans les alentours ou dans l’état du Sikkim mais avons été déçus d’apprendre qu’il fallait des permis et un guide pour n’importe quel trek (le choix de randonnées est d’ailleurs restreint ce qui nous a étonné vu l’étendue de cette zone montagneuse). Nous décidons donc de redescendre à Siliguri en vélo puis de nous diriger vers le Népal.
En moins de 60km nous passons de 2000 à 300 mètres d’altitude par une route très étroite et fréquentée. Le long de notre trajet, les doigts crispés sur les freins, nous apercevons d’innombrables champs de thé.
Dans la vallée, une route toujours très fréquentée nous mène vers le Népal.
Pour notre dernière escale indienne, nous nous arrêtons dans une école…chrétienne. Nous sommes accueillis par un homme d’environ 60 ans, caucasien, d’allure très sale. Il nous dit être américain et médecin, chirurgien et dentiste. Rien que ça ! Il nous explique être venu ici pour faire de « l’humanitaire » et nous montre des photos d’opérations qu’il a réalisé. Les photos sont prises avant/après la chirurgie et montrent des amputations ou des retraits de tumeurs énormes. Lorsqu’on lui demande où est ce qu’il opère, il nous montre son lit ! Il nous explique également qu’en plus de sauver le corps de ses patients il sauve également leur âme vu qu’il leur enseigne la « vraie » religion et les baptise ! Mon dieu!
Nous sommes plus que mal à l’aise dans cet endroit et nous partons le plus vite possible le lendemain matin pour passer la frontière avec le Népal.
Népal
La ville frontière côté népalais était déjà bien peuplé mais c’est encore bien pire du côté indien. Ca grouille de partout. Des kilomètres et des kilomètres de camions attendent pour traverser. On se demande comment on va faire pour dormir, tout est cultivé ou habité. Il faut trouver un hôtel. On dégote un établissement moyen à Nautanwa.
Fatigués, on démarre plus tard que prévu, et la chaleur est rapidement insupportable. On s’arrête toutes les 10 minutes pour se tremper à des puits le long de la route. Dans les bouchons le thermomètre de Nico affiche 54°C.
On atteint Gorakphur en fin de journée. On a dû faire une pause un peu longue puisque Anaïs a fait un malaise. Trop chaud, trop de trafic, trop galère pour dormir. On décide de poursuivre vers Delhi en train. Seulement le problème c’est qu’il n’y a plus de place disponible pour Delhi avant 3 jours. On se rabat sur Varanasi, plus au sud. On avisera une fois sur place.
Train pour Delhi
Le train la première fois c’est pas évident. Tout d’abord, ne pas se faire passer devant dans les files d’attente. En tant que touriste il faut aller dans un bureau spécial, s’il y en a un. Pour les vélos c’est un autre endroit. Mais bon, au petit matin on fait des aller-retour sur le « quai le plus long du monde », comme il est indiqué sur le fronton de la gare, sans savoir ce qu’il faut faire de nos vélos. Finalement, puisque personne ne sait, des policiers nous disent qu’on peut monter dans le wagon avec. Gloups! Quand on voit la tronche des wagons en seconde classe il y a de quoi être inquiets. Les passagers s’entassent les uns sur les autres. Par chance notre train est un peu épargné par l’affluence et on peut attacher les vélos entre deux wagons.
Arrivés à Varanasi, on s’installe dans une auberge sur les rives du Gange. On restera 5 jours ici dans cette ville un peu étrange.
Une fois arrivés à Delhi, on organise notre visite du Rajasthan sur une dizaine de jours. Compte tenu des températures on a décidé d’arrêter le vélo. On visite Udaïpur, Ranakpur (intérêt faible), Jodhpur, Jaisalmer, Jaïpur (intérêt faible) et enfin Agra. C’est vraiment beau. On a par contre moins aimé le rapport avec les indiens dans ces zones touristiques. Trop de discussions se terminent en propositions commerciales en tout genre. Fatiguant.
Une fois rentrés sur New Delhi, il nous reste encore une semaine à occuper avant de prendre notre vol pour Nairobi. On prend un bus pour Daramsala, plus au nord et au frais, histoire de refaire un peu de vélo et d’être plus au calme qu’à Delhi. C’est un petit coin de Tibet dans les montagnes indiennes.
En redescendant de la montagne, les températures grimpent rapidement. Il fait plus de 40°C lorsqu’on visite les temples Sikhs d’Anandpur Sahib.
On reprend un train de Chandigarh pour rentrer sur Delhi d’où on prépare la suite de l’aventure, africaine désormais.
Conclusion sur notre voyage à vélo en Inde
Voyager dans les seven sisters à vélo est très agréable. Nous avons vu de beaux paysages, avons fait de belles rencontres et eu beaucoup d’anecdotes.
Nous pensons qu’avec le nord montagneux du pays, c’est l’endroit à privilégier pour voyager à vélo : la densité de la population n’est pas trop importante et les paysages sont diversifiés et agréables (notamment la route de Shillong à Cherrapunji et de Shillong à Phulbari). Pour le nord, attention toutefois aux dates d’ouverture des cols, très tardivement dans la saison. Fin mai à mi-juin parfois.
Attention aussi à la saison, il vaut mieux éviter la saison des vents au mois d’Avril (d’Ouest en Est) et la saison des pluies. Eviter également les grosses chaleurs. On a frôlé les 51°C vers Jaisalmer au Rajasthan, et même à Chandigarh, avec seulement 40°C, c’est difficilement supportable. On a souvent plus chaud le soir allongé sur le sol de la tente que dans la journée.
L’Inde n’a pas été le « choc » qu’on nous annonçait. Peut-être parce que nous avions commencé par les Seven-Sisters et avions fait une « acclimatation » en Birmanie. Les choses auraient immanquablement été différentes si nous avions débarqué à New Delhi depuis Paris. A éviter peut-être…
Découvre la liste du matériel utilisé pour ce séjour à vélo avec les avis et conseils de Anais et Nicolas et si tuas aimé découvre l’étape trekking au Népal avant de poursuivre notre voyage en Afrique.
1 commentaire
Merci bcp pour cet article très complet et très motivant 🙂