Après le Kirghizistan, la Chine , le Vietnam, le Laos, et le Cambodge voyage à vélo en Thaïlande la prochaine étape du voyage à vélo à travers l’Asie et l’Afrique pendant 1 an par Anais et Nicolas de « 2 coins du monde 2 roues » .
Informations pour préparer un voyage à vélo en Thaïlande
Date de notre voyage à vélo en Thaïlande :
Du 23 janvier au 17 février 2016
Quand partir :
Visiter la Thaïlande est idéal de novembre à avril, pendant la saison sèche, surtout pour le vélo.
Lieux :
Poipet (frontière cambodgienne), Khao Yai, Bangkok, Phitsanulok, Mae Sot
Comment s’y rendre :
Pour se rendre en Thaïlande il existe plusieurs compagnies aériennes, dont la compagnie Air France.
Participants :
Les participants sont
Pour dormir en Thaïlande :
Bivouac facile dans les temples (très bon accueil).
Pour se restaurer / se réapprovisionner :
Très facile, peu cher et bon
Caractéristiques du voyage à vélo en Thaïlande :
L’accès à l’eau en Thaïlande :
Facile
Les transports en Thaïlande :
Facile et peu onéreux. Wagon cargo dans les trains.
Le climat en Thaïlande :
chaud et humide
Coût de la vie en Thaïlande :
12€/jour/pers
Le Thaïlande est elle une destination adaptée au vélo ?
oui +. Les routes sont très bonnes mais les gens roulent vite. Les grands axes ne sont pas très intéressant.
Etat des routes : très bon
Conseil pour un voyage à vélo en Thaïlande :
On nous a beaucoup parlé du nord et nord-est du pays, peu touristique et plus valloné.
Quoi d’autres dans les environs :
Dans le sud de la Thaïlande il est possible de :
20 jours d’aventure durant notre voyage à vélo en Thaïlande
L’arrivée en Thaïlande
En entrant en Thaïlande, on change de coté de circulation. Ce n’est pas vraiment évident au départ. On a dû mal à savoir à la fois où regarder et où se positionner.
La différence avec le Cambodge est énorme. Il n’y a presque plus de 2 roues, mais des voitures, beaucoup de voitures, et celles-ci roulent vite. Les rickshaws sont rapides eux aussi. On voit des commerces, des restaurants et des cafés partout, et bizarrement, les tarifs nous paraissent moins chers que dans les précédents pays.
Il n’y a plus de petits villages et les gens vivent dans des agglomérations. On ne voit donc plus grand monde le long des routes à part des militaires et des policiers qui sont nombreux. On est également surpris de voir que le roi est omniprésent : il y a des affiches de lui partout et il fait tout plein d’activités.
Nous sommes étonnés de voir beaucoup de personnes en surpoids. Mais au final, c’est pas si surprenant que ça vu le mode de vie : fast-food, sodas, consommation de nourriture industrielle, voiture, etc.
On choisit un temple pour passer notre première nuit. Il y a des sanitaires, les moines sont très sympathiques et nous offrent des bouteilles d’eau.
On est assez loin de l’image du « moine bouddhiste ermite au milieu des montagnes » depuis qu’on a commencé le voyage. Et ce soir, on voit les moines grimper à l’arrière d’un pick-up tout neuf, Ray-Ban sur les yeux et Smartphone à la main.
Parc Khao Yai en Thaïlande
La route traverse de grands champs, elle est sans relief et droite. Pas vraiment intéressante. Mais ca roule bien : 25km/h de moyenne.
On se dirige vers le parc de Khao Yai et on tente de demander l’hospitalité dans une base militaire. Le garde à l’entrée est vraiment surpris. Son talkie-walkie ne fonctionnant pas, il prend alors sa moto pour aller demander à son supérieur et manque d’oublier son fusil. Pendant son absence, les gens rentrent et sortent dans la base comme dans un moulin. Son chef vient nous voir, on lui montre la photo de notre tente puis la pelouse de sa base. Il refuse en souriant. On trouve finalement un camping, le premier qu’on voit depuis qu’on est en Asie.
On paye les 200 baths nécessaires pour entrer dans le parc et on nous remet un prospectus avec la conduite à adopter au cas où on rencontre un éléphant sauvage. La première règle est de ne surtout pas descendre de la voiture. D’accord! Au final on voit beaucoup de bouses, mais pas d’éléphants.
La route monte pas mal et on a la chance de voir une dizaine de toucans, quelques singes, et un python de 5 mètres…mort !
A l’intérieur du parc on s’installe dans un camping plutôt bien organisé qui propose de louer tout le matériel de camping pour ceux qui en ont besoin.
Au camping en Asie
La plupart des randonnées du parc ont un accès interdit sans guide, on se rabat donc sur celles qu’on peut faire tout seul. La végétation est dense, humide mais au final, on voit plus d’animaux vers les poubelles du camping (singes, biches, cerfs, écureuils…) que dans les endroits reculés !
Le soir, on retrouve par hasard Nathalie et Louis, un couple de cyclos qu’on avait rencontré à Hanoï. Belle coïncidence ! On passe la soirée ensemble et on se partage le peu de vivres qu’il nous reste : on s’était habitué à avoir des commerces partout en Thaïlande, mais on n’avait pas anticipé le fait qu’il n’y en ait pas dans le parc.
Même si on a pas vu autant d’animaux qu’on le souhaitait on est très content d’avoir visité ce parc agréable et diversifié malgré son prix assez élevé.
Direction Ayutthaya
On se dirige ensuite vers Pak Chong où on prend un train pour Ayutthaya.
Ayutthaya nous déçoit un peu : beaucoup trop de touristes et un site bien moins intéressant qu’Angkor.
Direction Bangkok
On prend un train le soir même pour Bangkok.
C’est très facile de prendre le train avec les vélos. On paie le supplément lors de l’achat des billets et on attend le train au niveau du wagon cargo. Des employés les chargent, et le tour est joué.
En arrivant vers Bangkok le train s’arrête plus fréquemment. La ville semble interminable. Dans les quartiers pauvres qu’on traverse, les maisons sont construites quasiment sur les rails.
On profite d’être dans la capitale pour faire quelques achats. On laisse nos vélos chez un warmshower et on rejoint des amis dans le sud du pays pour faire une croisière-plongée pendant une semaine dans les îles Similans.
A notre retour, on découvre Bangkok le temps de faire notre visa Birman. C’est très animé à cette période de l’année avec le nouvel an chinois.
On fait pas mal d’expériences culinaires avec nos amis français, dont l’œuf de 100 ans (c’est un œuf fermenté) et les insectes.
Bang Kachao
Sacha, le warmshower, nous fait découvrir Bang Kachao, le « poumon » de Bangkok. Il s’agit une presqu’île au sud de la ville. Une barque nous fait traverser le fleuve et on se retrouve directement dans un endroit vert et calme.
A quelques minutes de la capitale, cela fait bizarre. On roule sur des passages surélevés au dessus des marécages et, de temps en temps, un varan plus ou moins gros (généralement plus d’un mètre)
Direction Phitsanulok pendant le voyage Thaïlande
Nous avons un train à 6h30 pour Phitsanulok. Le problème c’est que la cour dans laquelle se trouve notre hôtel est fermée à clé. Nous avons beau crier, sonner à toutes les portes, personne ne nous ouvre. Heureusement, ½ heure avant le départ de notre train, une thaïlandaise qui souhaite aussi sortir appelle quelqu’un pour nous ouvrir. Nous arrivons juste à temps pour prendre le train ! ouf !
Nous faisons des provisions au marché de Phitsanulok, puis nous prenons la route en direction de Maë Sot. Nous dormons encore une fois dans un temple, où nous sommes bien accueillis, on nous offre même une énorme pastèque. Sympa à trimballer !
La route est droite, pas vallonnée, et de bonne qualité. On avance vite. Même avec la « pastèque-medecine ball » accrochée au sac de Nico !
Sukothai
On s’arrête en chemin pour visiter le parc de Sukothai, beaucoup plus vert, espacé, et moins fréquenté que celui d’Ayutthaya.
Comme nous n’avons eu que de bonnes expériences dans les temples, on s’arrête une fois de plus dans l’un d’entre eux pour passer la nuit. Le father-monk appelle l’institutrice pour qu’elle nous ouvre la petite école attenante au temple. Il y a des sanitaires, une cuisine, un filtre à eau et on nous apporte des oreillers et des draps propres, un vrai luxe !
Direction la frontière de la Birmanie
La route devient vallonnée lorsqu’on approche la frontière avec la Birmanie. On décide alors de mettre en pratique le tuyau que nous avaient donné plusieurs cyclistes, à savoir, s’accrocher à un camion dans les montées.
Un camion passe devant nous. Il ne roule pas à plus de 5-6km/h. On lui fait signe qu’on veut s’accrocher et il nous fait comprendre qu’il n’y a pas de soucis. Il s’agit d’un camion à double remorques et il n’est pas possible de s’agripper à l’arrière de la dernière. Il y a par contre une belle poignée entre la fin du camion et la remorque. Nico la saisit.
Anaïs essaie de faire de même de l’autre côté mais le poids du vélo est trop important et elle n’arrive pas à maintenir le cap. Le vélo vacille. Nico lui crie de sauter. Elle saute et le camion freine… mais trop tard : Une partie du vélo est passée sous la remorque. Les dégâts sont importants : nous devons changer le cadre, le groupe complet (pédalier, cassette, manivelles, pédales), le porte bagage et la roue arrière. C’est une grosse claque.
Après s’être assuré que nous n’étions pas blessés, le camion repart. Un véhicule de l’armée arrive quelques minutes après, vraisemblablement informé par le chauffeur de camion. Ils nous prennent en charge et nous amènent jusqu’à leur campement constitué de préfabriqués, quelques kilomètres plus loin, au bord de la route. Ils nous offrent à boire, à manger, et une « chambre » pour passer la nuit.
Nous avons du mal à communiquer avec eux, mais heureusement « google translate » existe…. Le problème c’est que les traductions Thai-Anglais ne sont pas très fiables : par exemple lorsqu’ils nous montrent « police is gluten free ». Pas certain que ce soit ce qu’ils aient voulu nous dire !
Mae Sot durant le voyage Thaïlande
Au matin, les soldats arrêtent un pick-up qui nous amène à Mae Sot. Le chauffeur prend le temps de faire plusieurs fois le tour de la ville pour nous amener au bon magasin de vélo.
On est vraiment surpris par la gentillesse de tous ces gens et on se sent assez mal à l’aise de solliciter des locaux pour nos problèmes de riches touristes.
Nous sommes tombés dans le bon magasin ! Le patron a l’air de s’y connaitre et a du matériel de qualité. Il nous dit qu’il peut recevoir un cadre Surly neuf dans 3 jours. Super !
Le patron appelle un de ces amis, Youn, pour qu’Anais essaie son vélo et puisse choisir la bonne taille de cadre.
Nous faisons ensuite plus ample connaissance avec Youn qui nous propose de venir chez lui pour les 3 prochains jours. Nous mettons la tente dans son jardin et faisons la connaissance d’un couple Américano-Catalan qu’il héberge aussi. Ce couple a entrepris de parcourir la distance Bangkok – Barcelone à pied… Ils pensent mettre entre 3 et 5 ans. Et ils ont commencé il y a un mois.
Le mercredi, nous passons la journée à l’atelier pour voir se monter le vélo, et, après nous être délestés de quelques centaines d’euros, nous pouvons repartir vers de nouvelles aventures !
Youn nous accompagne jusqu’à la frontière le lendemain matin, et nous fait quelques recommandations avant de faire nos adieux.
Conclusion de notre voyage à vélo en Thaïlande
Nous avons apprécié la Thaïlande pour tout le confort « occidental » qu’elle pouvait offrir à très bas prix, par exemple : la nourriture, l’équipement, l’hébergement, etc. Sans oublier la générosité des Thaïlandais et en particulier des temples où nous faisions étape.
Les routes que nous avons empruntées n’avaient pas d’intérêts particuliers. Nous pensons qu’il vaut mieux conseiller aux cyclotouristes de voyager dans le nord du pays (vallonné, et vert) ou le long des côtes.
Les routes sont très bonnes et les axes principaux sont larges et offrent des bandes d’arrêt d’urgence pour rouler. En revanche, les gens roulent vite et il n’y a pas de vie le long des routes : il y a des maisons mais on ne voit pas les gens y vivre.
Découvre la liste du matériel utilisé pour ce séjour à vélo avec les avis et conseils de Anais et Nicolas et si tuas aimé découvre l’étape suivante en Birmanie .