Florian DESJOUIS nous raconte son séjour VTT dans les Pyrénées Orientales.
Informations pour préparer son séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
- Date
Mi-octobre 2014
- Lieu
France, Languedoc Roussillon, Pyrénées orientales, Font romeu (66120)
- Depuis Montpellier
Montpellier => Font Romeu : 3h10, 246 km, 14 euros de péage.
- Participants
Yoann FOULON et Florian DESJOUIS
- Où dormir
De très nombreux hébergements, pour tous les goûts et toutes les bourses. Aller voir les sites Internet des différents offices du tourisme (cités ci-dessous)
Où se restaurer/où se réapprovisionner :
Tout ce qu’il faut à Font Romeu : station-service, supermarché, restaurant, magasin de sport etc. Plus en amont, Prades est plus grand et plus fournie en services
- Office du tourisme
- Les Angles
- Matemale
- Font Romeu
- Bourg Madame
- Caractéristique du massif
Les Pyrénées orientales, c’est la montagne en pente douce : vous trouverez bien ici et là quelques pentes raides, quelques sommets gazeux, quelques arêtes aériennes. Mais c’est aussi beaucoup de longs vallons sauvages, de coins de nature où l’on se verrai bien rester le temps d’une nuit, de sommets plus tout à fait pointus (mais qui ont dût l’être il y a bien longtemps). Simplement un beau coin de nature, un superbe terrain de jeu pour qui aime arpenter sur terres et dans les airs (de beaux déco de parapente en été, pas mal de kite snowboarder en hiver) sa petite planète.
Un coin où il fait bon se promener…
En Vtt, tout est possible, du circuit famille à la bavante :
- Tous les circuits vtt/ffc dans les environs de font romeu
- Beaucoup d’infos
- Idem, à éplucher !
- et vttour…
- Bibliographie
« V topo : Pyrénées Orientales »
- Les boucles effectuées
Pic des Mortiers
Pic des mortiers, par Camporelle et vallée du galbe : 1400 d+, 32 km
Très jolie boucle : de la piste sous les télésièges pour abattre du dénivelé, puis l’on quitte le monde civilisé. Descente sympa en direction du refuge des Camporelles, puis traversée bucolique sur le plat (pas très roulant), en direction du pic des mortiers. La pente se redresse, la braquet se réduit franchement, ou le VTT passe sur le dos (notre choix ), et on file en direction du point haut de la boucle, le pic des Mortiers.
S’ensuit une superbe descente, vraiment très sympa et variée, dans un univers sublime (surtout en cette saison) : on a envie de poser le bivouac tous les 100 m, de faire durer le plaisir dans cette belle montagne.
Pic de Finestrelle
Pic de Finestrelle, tout anti horaire par Nuria et vallée d’Eyne : 2000 d+, 35 km.
Boucle majeur, une belle et longue journée en montagne. Cela commence par petite route interdite à la circulation le temps de se chauffer. Puis une piste, qui se raidit parfois, que l’on quittera pour un petit sentier étroit en sous-bois. On rejoint la crête, la vue se dégage, la vallée est déjà loin, mais le col aussi ! Belle traversée ascendante, petit coup de raide à la fin, et vous voilà un pied en France, l’autre en Espagne. Une petite pause, on l’a bien mérité, puis une superbe descente en direction de Nuria. Petites épingles sur petites épingles, superbe. Ca y est la descente est finie. Vélo sur le dos et parfois sur le sentier, c’est parti pour 800 m de d+, la dernière ligne droite : on ne pourra pas reprocher le manque d’efficacité de la montée.
Arrivée superbe au col, on devine la belle et longue descente qui nous attend : et c’est le cas ! Variée et bien longue, 10/15% de trialisant ingérable, et le reste est tout bon. Ça y est, vous avez rejoint la voiture, la banane aux lèvres.
Séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
Caprices et indécisions
Météo mauvaise partout, elle n’est que changeante dans les Pyrénées orientales. Il pleuvra un peu, le soleil sortira peut être sa tête, le vent sera souvent de la partie : l’activité idéal semble être le vtt.
Une activité qui se contente de météo instable : la quête de bonnes conditions n’est pas ce qu’elle est dans l’escalade ou de l’alpinisme. Un sentier détrempée n’a jamais tué personne, un vent violent ne vous fera pas coincer un rappel ou grelotter de longues heures pénible au relais, un orage pourra certainement s’éviter un peu plus facilement.
Samedi matin
la lumière envahie la voiture alors que nous ouvrons les yeux. Une luminosité suspecte au regard de l’heure de réveil que nous avions prévu : effectivement, un petit oubli nous a amené à jouer les prolongations, certainement un acte manqué.
De toute manière, la météo ne se prête guère à l’empressement : vent en rafales, 100 % d’humidité, et embrun venu d’on ne sait où… Bref, le petit déj sera pris dans la voiture.
Jusqu’à ce que ces timides éclaircies prennent un peu de consistance : le vent est tel qu’il fait se déplacer les nuages à une vitesse folle. Circulez, il n’y a rien à voir…
Mis en bouche
Les grands sapins du plateau de la Cerdagne plient fasse aux assauts répétés du vent. Nous nous préparons avec peine sur ce grand parking exposé aux 4 vents. Quelques minutes plus tard nous voilà à l’abri sur la piste qui remonte en direction du sommet de la station de Formiguères. Mais plus nous approchons, plus nous sentons les tourbillons nous bousculer : cette piste débonnaire en devient technique !
Nous dépassons le dernier télésiège, je ne tiens plus sur le vélo alors que la pente est peu raide et le terrain roulant… C’est donc ça des rafales à 100 km/h. Nous poussons les vélos sur ce plateau désertique. Nous tentons quelques audacieuses remontées sur nos montures, pour se retrouver dans les choux quelques secondes plus tard alors qu’une bourrasque nous a surpris.
Le sentier bascule et redescend en direction du refuge des Camporells. Il faut quelques lacets avant de pouvoir reprendre sereinement le contrôle du vélo.
Les Pyrénées orientales et ses courants d’airs…
Calme retrouvé…
Un peu abrités, blottis dans les reliefs doux du plateau des Camporells, nous nous permettons une petite pause : le temps de savourer la quiétude des lieux, ces Pyrénées orientales qui savent être aussi douces qu’elles peuvent être rugueuses.
Nous prenons la direction du pic des mortiers : nos embarcations naviguent au grès des courants d’air et des reliefs, au milieu de cette végétation vêtue de sa parure automnale. Les cuisses chauffent dans ce terrain assez peu roulant bien que peu raide : herbe haute, mousse spongieuse, marécage… On rame un peu, mais dans la bonne direction.
Le sentier bascule dans le raide à droite : notre salut se joue dans l’autre sens, vers le pic des Mortiers. Vélo sur le dos, nous enclenchons le rythme lent du marcheur, qui s’accélérera gentiment mais surement au fur et à mesure de l’ascension : un goût prononcé pour la dette en O2 certainement…
… mais de courte durée
Sur les flancs de notre ultime bosse, nous sentons éole reprendre ses droits. A peine arrivée sur le sommet, nous voilà bousculer de plus belles par des bourrasques sans pitié aucune. Je peine à poser mon vélo par terre, j’hallucine. Je vois le vtt de yo se déplacer par à-coups sur le sol, alors qu’il est posé de tout son poids, soulever par ces rafales ingérables. Un petit air de Patagonie.
On s’exile tant bien que mal en direction d’un sentier plus en aval, qui nous sortira de ce guet-apens.
Bien à sa place
Nous entamons une descente non seulement abritée, mais dans un univers superbe. Le sentier étroit est invisible au milieu dans ces grandes herbes dorées. La lumière rasante de milieu d’après-midi vient embellir l’atmosphère. Nous naviguons entre de grands troncs allongés dans l’herbe, stigmates des caprices du vent et du ciel, et traversons des bosquets de sapins.
Personnes d’autres que nous ici, un univers préservé et authentique, un parfum de pureté qui nous embaume, nous nourrit : nous sommes bien ici, dans notre élément.
Fraicheur de saison
Réveil brumeux, au sens propre du terme : perché sur notre plateforme, tous proches de la centrale solaire Themis, nous sommes pris entre 2 couches de nuages ; une en fond de vallée, l’autre au-dessus de nos têtes.
Le soleil n’est pas loin certainement, à quelques kilomètres à peine au-dessus de nos têtes : mais pour l’instant l’humidité et le froid nous imprègnent et nous saisissent. Nous nous étions projetés dans un réveil ensoleillé sur cette terrasse plein sud, c’est loupé.
Les cafés s’enchainent pour réchauffer ces corps engourdis, mais c’est peine perdu. Nous plions bagages rapidement, chauffage à fond. 1 h plus tard, nous arrivons au parking de Llo alors que le ciel se déchire et le soleil apparait ; l’atmosphère se réchauffe à peine, mais l’astre lumineux transmet malgré tout un peu de son énergie : la journée est lancée…
Voyage au long cours
Nous sortons la carte pour voir quel col nous devons viser : plus de doutes possibles, c’est celui tout au fond, au loin, si loin… Nous nous élançons d’un train de sénateur en direction du premier crux de la journée. Terrain un peu cassant, montée abrupte, descente délicate : ça avance lentement.
Il suffit pourtant de prendre les obstacles les uns après les autres, calmement, ne pas regarder trop loin non plus. Gérer son effort, garder en tête que cette journée sera longue. Ecouter ses sensations : pas d’efforts inutiles, une intensité ajustée au plus juste, à l’économie. Simplement concentrer sur son effort.
Et nous y voilà à ce col, nous y arrivons : le temps est passé vite, et la récompense est bien là ; une vue qui porte si loin, le corps et l’esprit s’oxygène comme jamais. Nous distinguons les lacets qui nous déposerons à Nuria, 800 m plus bas, versant espagnol : et cela nous met en appétit. En parlant d’appétit, il est temps de tordre le coup à cette fringale.
Boucler la boucle
Nous venons d’achever la descente en question : un peu technique sans être expo, une belle régalade.
Mais voilà, fini le fun, on repart en direction du col d’Eyne : les VTT ne tardent pas à se mettre sur le dos, et ce sera jusqu’au bout.
Nous ne sommes pas encore bien acclimatés au changement d’heure, et le soleil déclinant du milieu d’après-midi nous donne l’impression d’une fin de journée bien entamée. Et pourtant que nenni, il n’est pas si tard, bien que la journée commence à sembler longue.
Et nous y voilà, enfin, en haut de ce col d’eyne : il ne nous reste plus que de la descente jusqu’à la voiture, c’est un bon point. Le temps d’une pause hydratation/alimentation, nous savourons à nouveau cette belle atmosphère : la vue porte au nord, au sud, à l’est et à l’ouest. Pas un son autre que ceux offerts par ce milieu. L’air se rafraichit un peu, le fin d’après-midi fait son entrée en douceur : il est temps de se lancer, il sera bien dommage de finir une si belle descente de nuit.
Conclusion sur notre séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
Quelle superbe surprise : ce plan B aura eu la saveur d’un plan A réussi ! Le simple plaisir de découvrir une région, d’un autre point de vue que celui du ski de randonnée et de la grimpe. Celui de le faire dans des conditions idéales : calme d’après saison, fraîcheur et couleurs automnales. Et de le faire sur des itinéraires de grandes classes. A recommander chaudement.
Matériel utilisé durant notre séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUES | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHAT | CE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE. |
CHAUSSURE | Speed cross | SALOMON | Le voyage/tourisme : extrêmement légères, confortables ce sont des pantoufles de ville ! le laçage rapide est aisé et pratique dans les transports (avions, bus, …). Le tissu très fin est aussi intéressant, si les chaussures sont mouillées rapidement, elle sèche extrêmement rapidement, beaucoup plus que des chaussures classiques (et quand on prend une pluie d’orage ou que l’on marche dans une flaque, elles seraient les deux quasiment aussi humides de toute façon). – escalade en grande voie : où l‘on se trimballe assez de poids au baudrier pour ne pas s’en rajouter avec les chaussures. Je gagne 700g par rapport au poids d’une paire de chaussures d’approche classique (speed cross : 290 g en 42 et mon ancien modèle pour les approches, les merrel chameleon 3 : 1040 g en 43). Et l’accroche est bien suffisante (ce sont des chaussures de trail) | Tout à fait adapté à la fin de vie de ses baskets ! | Vraiment top, je les garde : évidemment, cela s’use un peu plus vite que des chaussures d’approches 2 fois plus lourdes, mais on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre ! |
CHAUSSETTES | Run feet invisible white | DÉCATHLON | Socquette légère, idéal pour l’été, prix | Tout à fait adapté | Une paire de chaussettes légère, pour affronter les chaleurs de l’été sans avoir les pieds dans des bouilloires. Elles ont joué leurs rôles, j’attends de voir leur durabilité. |
Vêtements utilisés durant notre séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUES | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHAT | CE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE. |
CUISSARD | Live wire | FOX | Un cuissard qui m’avait été recommandé | Très bien adaptée : un cuissard bien ventilé sur lequel se greffe un short confortable. Aucune douleur aux fesses après les longues bambées, c’est nickel. | Je reprends le même sans aucun doute. |
T SHIRT | Air flow | PATAGONIA | une belle solde ! | Parfait. | Un des t-shirt technique les plus confortable qu’il m’est été donné de porter : hyper ventilé, stretch, très léger, et une coupe au top, en tout cas pour moi. Mes autres t shirt techniques vont prendre la poussière ! Vraiment un bon achat. |
POLAIRE | Alpinisme stretch | SIMOND | une jolie remise et une polaire R1 patagonia qui fatigue | Bien adaptée | Je recherchais une polaire bon marché, assez chaude, pour laisser souffler ma R1 patagonia qui commence à montrer quelques signes de faiblesses. C’est certainement moins respirant, et donc moins bien adaptée au sport type ski de randonnée/vélo que la R1, mais elle est robuste, tient bien au chaud et est plutôt confortable. Un bon complément pour une utilisation plus « quotidienne ». |
VESTE | lim | HAGLÖFS | Poids ! Volume de rangement | Très bien adaptée. | Je reprends la même : cette veste je l’ai achetée dans un souci de gain de poids/volume pour l’utilisation grande voie, alpinisme estival et ski de randonnée à la journée. Dans ces utilisations-là, elle est parfaite. Pas du tout adapter aux mauvaises conditions en montagnes, c’est du light ! |
Équipements utilisés durant notre séjour VTT dans les Pyrénées Orientales
CATÉGORIE | MODÈLE | MARQUES | POURQUOI AVOIR FAIT CE CHOIX LORS DE L’ACHAT | CE CHOIX A-T-IL RÉPONDU AUX BESOINS DE LA SORTIE ? | SI C’ÉTAIT À REFAIRE. |
CASQUE | Cross fire | BELL | Confortable. Aéré. Léger | Très bien adapté. | Un rapport qualité prix vraiment très bon. |
SAC À DOS | Stratos 24 | OSPREY | confort ++. Volume très polyvalent pour les activités d’extérieurs (ski de rando à la journée, vélo/vtt, randonnée, etc). Technicité. | Très bien adapté (pour qui veux partir avec un bon pique-nique etc ; il est tout à fait possible de partir avec moins de matériel et donc un sac plus petit) | Le confort est optimal (dos bien aéré, ne prend pas la forme d’une boule quand il est rempli ++), et sa polyvalence est un atout majeur. |
POCHE À EAU | Widepac 3l | SOURCE | Un volume suffisant pour pouvoir moduler en fonction des activités. | Très bien adapté. | C’est effectivement l’idéal pour ce type d’activité. Toujours un peu galère de remettre le bouchon de la tétine à une main… |
GANT | Kevlar protect | JX JEANTEX | Confort. Technicité (petit bout de tissu entre la base de chaque doigt pour les retirer facilement, renfort à la paume, tissu plus douce sur l’éminence thénar…) | Très bien adapté | Je les garde, ils sont très bien. |
VÉLO | 8.2 | DÉCATHLON | Rapport qualité prix. Polyvalence. | Très bien adaptée | Je voulais un vélo qui me permette d’aller me balader un peu partout sur tous les terrains, qu’il soit assez léger et un peu joueur, et tout ça sans casser la tirelire. |
LUNETTE DE SOLEIL | panoramic | LOUBSOL | Bon marché | Assez adaptée, bien que pour ce type d’activité (vtt, vélo), une paire de lunette ayant des verres photochromiques (dont la luminosité varie en fonction de la luminosité de l’environnement). | Je me renseignerai quant au prix de lunettes à verres photochromiques. |
Autres activités outdoor à découvrir dans les Pyrénées Orientales:
- Les Escaldilles, une Via ferrata dans les Pyrénées-Orientales
- Le Canyon du LLECH
- Faire de l’escalade dans les PO
- Ski de randonnée au Puig del Pam et Petit Péric